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Les progressistes sont des maoïstes


À mesure que les narcissismes particuliers étendent leur influence, le champ du dicible s’amoindrit.


Des monômes de progressistes marchent sur la France et l’Occident. Ils veulent une révolution totale, faire table rase du passé de nos nations vilipendées et accusées de tous les crimes. Leur arme est la terreur intellectuelle, laquelle doit s’accompagner de jugements sans nuance et de relectures anachroniques de notre histoire. Ils sévissent dans les établissements du supérieur de Paris comme de province, menaçant les professeurs et les élèves qui oseraient s’opposer à leurs visées prédatrices. Cette jeune cohorte manipulant malhabilement le catéchisme de la french theory ressemble à s’y méprendre à la jeune garde maoïste qui a ensanglanté la Chine de la dernière moitié du siècle dernier.

Sciences-Po Grenoble dans la tourmente islamo-gauchiste

La cancel culture est un appauvrissement de l’intelligence collective de l’Occident, représentant probablement le plus grand danger qui pèse sur le « vivre ensemble ». À Sciences-Po Grenoble, une affiche collée à l’entrée de l’établissement par des militants demandait ainsi la démission de deux professeurs accusés de « fascisme ».

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« L’islamophobie tue » pouvait-on aussi y lire, avec les noms des deux professeurs accusés de ce crime suprême de lèse-diversité. Oui, l’islamophobie tue en France… ceux qui en sont accusés, à l’image de l’infortuné professeur d’histoire-géographie Samuel Paty victime d’un complot ourdi par des parents d’élèves et des islamistes. Un jeune Tchétchène fanatisé est passé à l’acte, le décapitant en pleine rue. La jeune lycéenne Mila vit, elle, sous protection policière comme naguère Salman Rushdie. Voilà la réalité, celle qui ne semble pas déranger l’UNEF qui a soutenu ceux qui ont placé ces banderoles honteuses, digne des pires chasses aux sorcières. Bientôt, les mêmes pratiqueront des autodafés sur les œuvres du patrimoine littéraire qui n’ont pas l’heur de leur plaire, ce qui ne laissera plus grand-chose dans les librairies.

Les GAFAM jouent un rôle clé dans la mise à bas de notre société

Ils se sentent autorisés à cela parce que nos sociétés leur donnent raison. Les GAFAM, acronymes représentant ces puissances privées détenant des monopoles de fait sur les nouvelles technologies de la communication, pratiquent un double standard caractérisé ; censurant tout ce qui ne va pas dans le sens du zeitgeist progressiste. Pis, leur censure n’est désormais plus idéologique mais simplement thématique. Votre serviteur en a été victime, pour avoir relayé sur une page Facebook un article publié sur Causeur proposant une analyse strictement juridique de l’opportunité d’une dissolution de l’organisation Génération Identitaire. Il m’est désormais interdit de diffuser des publicités sur ce réseau social pendant 90 jours, de même que des directs. Après demande d’examen, cette censure pure et simple a été confirmée par les responsables de cette entreprise qui a fait la fortune de Marc Zuckerberg. Mon message ne « respectait pas les standards de la communauté »… ou plutôt ceux de leurs stupides et arbitraires algorithmes.

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Nous sommes aujourd’hui victimes de censure pour avoir osé dire que les libertés publiques étaient le socle « d’une démocratie libérale digne qui ne saurait être effrayée par la diversité idéologique ». Une démonstration par l’absurde de tout ce qui ne va pas. À mesure que les narcissismes particuliers étendent leur influence, le champ du dicible s’amoindrit. On ne peut plus rien dire sans vexer un groupe, un lobby. Les seuls qui doivent encaisser sans broncher sont les héritiers du mal ontologique du monde; colons et autres fondateurs de notre civilisation. Les plus belles âmes se demandent s’il est bien raisonnable de célébrer le bicentenaire de la mort de Napoléon le 5 mai prochain. Après tout, le héros d’Austerlitz et le fondateur de l’État moderne, n’était-il pas aussi « l’un des plus grands misogynes de l’histoire » comme l’a affirmé Elisabeth Moreno, notre ministre déléguée chargée de l’Egalité entre les hommes et les femmes, de la Diversité et de l’Egalité des chances ?

L’effacement de tout ce qui n’est pas une minorité visible

Il ne faudrait pas risquer de se retrouver convoqué devant le Parti progressiste pour un procès public télévisé ! Dans l’autre sens, tout est en revanche possible. Il suffit de regarder le film Disney appelé Black Panther, montrant un État africain caché au monde disposant d’une technologie futuriste. Présenté en idéal à atteindre pour les Afro-Américains, ce Libéria d’un nouveau genre est un État d’une parfaite homogénéité ethnique, aux politiques migratoires extrêmement strictes, peu disposé à partager ses ressources avec ses voisins. Pas un Européen ou un Asiatique n’y vit, les rares osant s’y aventurer étant des caricatures de méchants terroristes ou des agents de la CIA, quand, « en même temps », Netflix proposera bientôt une suite à la série historique Vikings avec une femme noire dans le rôle d’un roi nordique ayant véritablement existé… La cancel culture des nouveaux Maoïstes n’est qu’un effacement de tout ce qui n’est pas une minorité visible, une censure préalable univoque et tyrannique ne reculant devant rien.

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Les faits sont tout simplement niés, de même que le principe de réciprocité. C’est cette mentalité de soumis qui a poussé l’État français à reconnaître des crimes passés durant la Guerre d’Algérie, ainsi de l’assassinat d’Ali Boumendjel, sans exiger préalablement qu’Alger reconnaisse que le FLN avait perpétré l’ignoble massacre d’Oran en 1962. Plus nous nous soumettrons à ces exigences, plus nous serons humiliés par cette cancel culture qui n’est que le cache-sexe de la haine de la civilisation européenne et occidentale.

Le non du peuple

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Pourquoi je continuerai d’aller chez Cyril Hanouna

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Après l’épisode tumultueux avec le chanteur Booba, Jean Messiha répond dans cette tribune à ceux qui estiment qu’il est vain de se rendre sur le plateau de C8.


Cela fait désormais plus d’un an que je suis régulièrement invité à participer aux émissions de Cyril Hanouna, que ce soit Balance Ton Post ou, plus récemment, Touche Pas à Mon Poste.

Et pour cela, je suis régulièrement interpellé par nombre d’entre vous, abonnés à mes réseaux sociaux, amis et jusqu’à ma propre famille. Même si une minorité approuve mon choix d’accepter les invitations de Cyril Hanouna, une courte majorité me conseille de les refuser, arguant du caractère souvent chaotique et racoleur des émissions.

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Le trublion de C8 promeut un certain pluralisme

Tout d’abord, il faut reconnaître à Cyril Hanouna d’aborder des thèmes d’une actualité difficile et polémique avec une certaine diversité d’opinion. Tous les talk-shows ne font pas preuve d’une telle ouverture et se limitent souvent à l’expression de la pensée unique. Pour ne prendre qu’un exemple, qui d’autre que Cyril Hanouna a invité la porte-parole de Génération Identitaire, Thaïs d’Escufon, sur son plateau ? On rétorquera que ça n’était pas une émission mais un tribunal où les chroniqueurs se sont grimés en procureurs de la Sainte-Inquisition médiatique. Soit. Mais n’est-ce pas là le lot commun de bien des émissions, à commencer par celles du service public où les représentants du camp national, quand ils y sont invités, sont régulièrement malmenés par des journalistes partiels et partiaux ? En l’occurrence, et alors que l’actualité de Génération Identitaire battait son plein, aucune chaîne, aucun journaliste, aucun animateur autre que Cyril Hanouna n’a invité ses représentants à venir défendre leur cause.

Quand j’ai l’occasion de défendre mon pays, chez Cyril Hanouna ou ailleurs, c’est toujours oui!

Ainsi, aller sur BTP ou TPMP me permet de diffuser et de défendre les idées du camp de la France auprès d’un public large, finalement bien plus éclectique et réceptif que l’on pourrait préjuger. De l’aveu même de Cyril Hanouna, nombre de ses téléspectateurs attendent ma venue sur ses plateaux, heureux d’entendre une voix discordante et désireux d’assister à de vrais débats contradictoires entre personnes aux opinions opposées. Nonobstant le fait que Cyril et moi nous nous apprécions sur le plan humain, le business reste le business. En clair, si je suis régulièrement invité c’est bien parce que l’audience est au rendez-vous. Les fans d’Hanouna sont, sur ce point, représentatifs de la France. Eh oui, en France non seulement le désaccord n’est pas un crime, mais c’est une opportunité qui apporte de la fraîcheur intellectuelle dans un contexte où les Français suffoquent du politiquement correct de ces émissions où les soi-disant débatteurs sont d’accord sur à peu près tout.

De gauche à droite, Booba, Cyril Hanouna, Jean Messiha. Image: capture d'écran YouTube
De gauche à droite, Booba, Cyril Hanouna, Jean Messiha. Image: capture d’écran YouTube

En terrain hostile…

Et puis, entre nous, de quoi aurait l’air un partisan de la France qui défend crânement et partout l’amour de son pays, s’il se carapate lamentablement, refusant la participation à une émission sous prétexte que le plateau est tendu voire hostile ? Quand on défend une cause aussi belle on ne se carapate jamais, on n’en a pas le droit ! On y va, même et surtout, si le terrain est difficile. La voix du camp de la France doit être portée partout et surtout auprès de ceux qui, à force d’être endoctrinés de non-France ou d’anti-France ne sont plus conscients de la grandeur de leur pays, voire ne savent plus très bien où ils en sont eux-mêmes.

A lire aussi: Le «grand remplacement»: fantasme et réalités démographiques

Les émissions de Cyril Hanouna sont, quoi qu’on puisse en penser, suivies par des millions de téléspectateurs. C’est un fait. Alors de deux choses l’une. Soit on prend acte que ces millions de personnes sont définitivement perdues pour la République française, et dans ce cas on refuse ce type de plateaux. Soit, au contraire, on prend son courage à deux mains et on va parler de la France à cette France-là, qui est toute aussi belle, intéressante et respectable.

Démasquer les imposteurs

Et je peux vous dire que nombreux sont ceux qui parmi les téléspectateurs de Cyril Hanouna respectent ma démarche et en arrivent même à partager assez souvent nombre de mes points de vue, comme en témoignent les nombreux messages que je reçois sur mes réseaux sociaux ou dans la rue.

J’ajoute que ma présence sur ces plateaux permet régulièrement de démasquer nombre d’imposteurs qui, se drapant des oripeaux de la tolérance, du pluralisme, de l’antiracisme et de la bienveillance, montrent, face à moi leur vrai visage, celui de la haine, de l’intolérance et de l’extrémisme anti-démocratique.

Les propos outrageants de Yassine Belattar qui m’a traité de « chameau » et de « bougnoule de service » il y a quelques mois, sous les rires gras des chroniqueurs et d’une partie du public, constituent une preuve magistrale du sectarisme nauséabond de l’autoproclamé camp du bien.

L’épisode Booba d’il y a quelques jours, qui s’est révélé lamentable pour ce dernier, en fût une autre preuve emblématique.

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Cette émission de TPMP à laquelle j’ai été invité pour être chassé du plateau au bout de deux minutes a démontré la vacuité intellectuelle des idoles du rap dont les textes violents et creux influencent une partie de notre jeunesse privée de repères.

La jeunesse a besoin d’autres exemples que Booba

Il ne faut pas mépriser la bêtise malveillante car sa nuisance est réelle. Il faut l’affronter et la démolir publiquement. Je ne m’attendais pas à ce que ce saltimbanque de caniveau refuse la discussion. Mais il n’a finalement que démontré la minceur de son intellect.

Je refuse de laisser l’espace médiatique aux seuls représentants d’une diversité antinationale, celle des Rokhaya Diallo, des Camélia Jordana, des Assa Traoré et autres Yassine Belattar. L’adulation de ces symboles paroxystiques de la francophobie par les des élites dirigeantes françaises qui ont fait de cette aversion à la nation leur cap de gouvernement est révélatrice. Dans un pays patriotique et fier de ce qu’il est, on érigerait en modèle les Zineb El Rhazoui, Linda Kebbab, Claire Koç, Sonia Mabrouk, Rafik Smati, et autres Patrice Quarteron qui sont des modèles de l’assimilation à la française. C’est ce type d’immigration qu’il conviendrait d’inviter partout et de mettre en valeur partout. L’exemple entraîne et notre jeunesse en manque cruellement. Ce dont elle ne manque pas, ce sont les mauvais exemples que nos élites s’acharnent à leur imposer. Dis-moi qui tu honores, je te dirai qui tu es. En choyant les ennemis de la France, nos élites se trahissent et nous trahissent. En tant que Français venu d’ailleurs et devenu d’ici, quand j’ai l’occasion de défendre mon pays chez Cyril Hanouna ou ailleurs, c’est toujours oui !

Emmanuel Macron en lice pour le Prix Nobel de Médecine


L’édito politique de Jérôme Leroy


Pour sauver le pays de l’épidémie, Macron est devenu un immense scientifique en quelques jours! Les témoignages abondent, le spectre de la dictature sanitaire s’éloigne. Merci, Monsieur le président.

Autrefois, on donnait des surnoms aux rois de France. Ils étaient censés résumer un trait de leur personnalité, de leur physique ou de leur génie particulier. Louis IX devint Saint Louis pour sa foi religieuse et son sens de la justice, Henri IV était le Vert Galant pour son ardeur auprès des dames et Louis XIV, le Roi Soleil pour le rayonnement nouveau qu’il donna à son règne et à la France. Cette habitude se perdit avec la République mais elle pourrait bien revenir, grâce Emmanuel Macron.

La verticalité totale de son exercice du pouvoir, rendue encore plus violente et infantilisante pour les citoyens dans le cadre de l’épidémie de Covid, rappelle que le président s’était lui-même, dès le début de son quinquennat, auto-attribué le qualificatif de « jupitérien », en toute modestie.

Il nous sauve de la dictature sanitaire

Mais est-ce pour autant Jupiter qui restera dans l’histoire ? Macron est en effet devenu, nous apprennent des gazettes complaisantes, le premier expert de France en matière de Covid-19. De tous les côtés les témoignages affluent: notre président est un virologue hors pair. Macron le Virologue, voilà qui aura de la gueule dans les manuels. Un petit air empereur de l’Antiquité comme Julien l’Apostat ou  Constantin Paléologue.

Il faut croire que pour lui, l’onction du suffrage universel vaut bien celle que recevaient nos monarques à Reims.  Non seulement, elle lui assure un règne absolu pour cinq ans mais en plus, elle lui donne des pouvoirs miraculeux, comme la guérison des écrouelles. On savait déjà que sa parole était performative, c’est-à-dire qu’elle agit directement sur le réel. Quand il dit : « La campagne de vaccination est une réussite », on le constate chaque jour, à part quelques grincheux de plus de 75 ans qui attendent encore, en ce mois de mars, leur première injection. Ils doivent y mettre bien de la mauvaise volonté puisque si le président a dit qu’il n’y avait plus de problèmes, c’est qu’il n’y a plus de problèmes.

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Mais ce n’est pas tout. Le génie d’Emmanuel Macron a fait de lui en quelques jours cet expert scientifique qui peut enfin tenir la dragée haute aux becs à foin du Conseil Scientifique. Menacé par une atroce dictature sanitaire menée par le sinistre Delfraissy qui rêvait certainement de nous implanter des puces avec la complicité de Bill Gates, Macron a décidé d’être meilleur que tous ces soi-disant spécialistes et ne plus se contenter d’arbitrer entre ses conseillers politiques et ses conseillers scientifiques, mais de décider seul puisqu’il est le seul à comprendre les enjeux politiques mais aussi la dynamique de l’épidémie, la vraie nature des variants et les traitements qu’il faut privilégier, tels ces anticorps monoclonaux dont il est convaincu de l’efficacité comme Trump l’était de celle de l’eau de javel.

« Macron s’est tellement intéressé au Covid qu’il peut challenger les scientifiques »

On peut faire confiance à Richard Ferrand qui déclare très sérieusement : « Un jour il pourra briguer l’agrégation d’immunologie. Le président lit tout ce qui sort de scientifique sur le sujet, interroge d’innombrables experts et cherche chaque jour ce qui se produit de nouveau pour ne rien laisser passer », ou même ce conseiller, qui dans un style très start-up nation s’extasie : « Macron s’est tellement intéressé au Covid qu’il peut challenger les scientifiques. »

Bref, la France a tout de même de la chance. Quand Macron décide de la politique sanitaire, il le fait à la fois comme le grand politique qu’il est mais aussi le grand spécialiste qu’il est devenu. A quand le prix Nobel de Médecine ? Après tout la regrettée Elena Ceausescu était bien un docteur en chimie dont les compétences en la matière étaient reconnues dans des universités du monde entier…

La tour Eiffel de la discorde


« Rendre la tour Eiffel à l’Algérie »: voilà la proposition de Mohamed Allal, un journaliste algérien accusant la France d’avoir puisé dans les mines de fer algériennes pour la construire…


Invité dans une émission de Lina Télévision, une chaîne généraliste algérienne, Mohamed Allal a jeté un pavé dans la mare des relations tourmentées de la France et de son ancienne colonie. Le 28 janvier, devant une assistance médusée, ce journaliste a demandé à Paris des excuses officielles pour avoir « volé à son pays ses richesses et ses trésors », réclamant que « la France rende la tour Eiffel à l’Algérie ».

La requête saugrenue est pourtant prise au sérieux par une partie des Algériens qui restent persuadés que le monument le plus connu de l’Hexagone a été construit grâce au minerai de fer extrait du sol barbaresque et qu’il leur appartient légitimement. Le précepteur islamique Cheikh Chems-Eddine a enfoncé le clou en affirmant que cela expliquait pourquoi la France ne s’était toujours pas excusée des crimes qu’elle avait commis sous la colonisation : nous serions, selon lui, conscients des conséquences que cela pourrait engendrer – en l’occurrence la « restitution » de la tour Eiffel. En 2018, on avait déjà pu entendre sur Beur FM que le matériel utilisé pour la Dame de fer provenait des mines du Zaccar et de Rouïna. En réalité, ils proviennent des mines de Lorraine. Les propos de Mohamed Allal ont déclenché une vague d’agacement ou d’ironie sur les réseaux sociaux, des internautes n’hésitant pas à suggérer qu’il serait temps aussi de « rendre les Algériens à l’Algérie », ce qui a permis à la presse locale d’en rajouter une couche en pointant ces réactions « révélatrices d’une xénophobie » à l’encontre des Maghrébins de France.

Non au retour des djihadistes sur le sol français!


Une tribune libre de Jean-Paul Garraud, député européen (RN)


Les djihadistes qui se sont joints à l’Etat islamique ne doivent pas revenir en France. Ils se sont exclus d’eux-mêmes de la communauté nationale, manifestant expressément leur rejet de la nationalité française et des valeurs les plus essentielles de notre nation. Nous nous devons d’être inflexibles par respect pour les morts du terrorisme islamiste, sur le territoire national et au Moyen-Orient.

Au mois de mars 2012, la France découvrait avec effroi l’islamisme de combat moderne. Petit voyou des Izards devenu le patient zéro du néo-djihadisme français, Mohammed Merah tua à sept reprises avant d’être arrêté, achevant son parcours meurtrier en tuant de sang-froid des enfants de l’école confessionnelle juive Ozar Hatorah. Il a fini abattu au terme d’un siège de 32 heures devant son petit appartement situé près du centre-ville de Toulouse. Ils ont été alors nombreux à ne pas prendre la mesure de ce qui venait de se produire, jugeant que Mohammed Merah ferait figure d’exception, qu’il n’était qu’un « loup solitaire », voire une « marionnette du système » pour les plus conspirationnistes.

Tout était pourtant très clair. Pour s’en convaincre, il suffisait d’aller aux Izards, ce haut-lieu du trafic de drogue, où les « hommages au martyr » rendus par les jeunes du coin ont été nombreux. Le lieu où Merah a été abattu a ainsi été longtemps fleuri par des jeunes femmes, leurs homologues masculins préférant pétarader au cours de rodéos nocturnes dans les rues de ces quartiers pudiquement nommés « populaires » alors que le peuple de France a décidé de les fuir depuis longtemps, chassé par les islamistes et les dealers.

Quant aux enfants, ils ne peuvent revenir que si leurs mères acceptent de s’en séparer (…) Nous sommes assis sur une poudrière qui commande de prendre des décisions d’une grande fermeté

La France faisait alors connaissance avec une génération, un phénomène morbide qui depuis lors rythme tristement notre quotidien. Pourtant, quinze ans avant l’horreur Merah, notre patrie avait déjà été frappée par le terrorisme islamiste et connu son premier plan Vigipirate. Les attentats du métro parisien furent les premiers attentats islamistes sur le sol français commis par un Français de nationalité, de son nom Khaled Kelkal. Pionnier du djihadisme français, cet enfant studieux des Minguettes annonçait la suite à venir.

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Si Khaled Kelkal était un homme cultivé et formé, ses successeurs seraient des délinquants multirécidivistes, rendus insensibles par la sous-culture des ghettos et une vision religieuse archaïque, des damnés de la terre comme en rêvait Franz Fanon, entretenus dans leur victimisation par une France « trop bonne mère ». En effet, la géographie du djihadisme français recouvre précisément la carte de la localisation des anciens du Groupe Islamique armé en France, peut-être plus encore que celle des quartiers de l’immigration. C’est en tout cas la thèse avancée par le géographe et chercheur au CNRS Hugo Micheron, dans son enquête Le Jihadisme français – Quartiers, Syrie, Prisons (Gallimard).

C’est pour cette raison qu’il serait absolument suicidaire d’agréer au retour des djihadistes français localisés en Syrie, de même que de leurs compagnes et proches. Quant aux enfants, ils ne peuvent retourner en France que si leurs mères acceptent de s’en séparer, et que leur accueil est non seulement possible mais aussi strictement encadré. De la même manière que les anciens du GIA ont su capitaliser sur la masse démographique des jeunes de nationalité française de culture musulmane, les anciens de l’Etat islamique feront la même chose partout en France; que ce soit dans les quartiers d’immigration ou dans de petites villes. Songeons notamment à Lunel ou même au tout petit village ariégeois d’Artigat, connu pour avoir longtemps été un centre de formation des pires islamistes du pays, à commencer par les frères Clain de triste mémoire à Toulouse.

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L’exemple récent donné par la Bosnie, qui a rapatrié le djihadiste Ibro Cuforovic, devrait nous inciter à méditer. Connu au Levant sous le nom de guerre d’Abou Kasim Al-Bosni, il n’a été condamné qu’à six ans de prison. Une peine très faible pour un jeune qui sortira de prison à 32 ans, moment où il pourra reprendre le combat ou profiter de son aura pour recruter. Nous sommes assis sur une poudrière qui commande de prendre des décisions d’une grande fermeté. Nous ne pouvons pas nous contenter de déclarations d’intention pour faire face à ces individus impitoyables. Ils n’ont pas renoncé à la guerre. Ils la mèneront jusqu’au bout et savent pouvoir compter sur une masse de personnes tentées d’épouser leurs idées. Les djihadistes sont d’ailleurs la face émergée d’un problème islamiste très large qui touche une grande partie de la jeunesse. La jeune Mila ou Samuel Paty n’ont pas été conspués que par des terroristes. Ils l’ont été par des individus estimant leur pratique religieuse normale.

Ce sont ces individus qui installent un climat islamiste dans des pans entiers du territoire, avec la bénédiction de militants anciennement sympathisants du GIA ou d’autres groupes radicaux. Ils ont conduit des femmes françaises à rejoindre la Syrie en 2015, à l’exemple de cette femme convertie à l’islam et mariée à un djihadiste, aujourd’hui atteinte d’un cancer du côlon et que sa mère veut rapatrier. La détresse maternelle est compréhensible, mais la France ne peut pas se permettre ces rapatriements. Tous ceux qui se sont rendus coupables d’intelligence avec l’ennemi et de haute-trahison doivent être jugés et retenus dans les pays où ils ont commis leurs méfaits. Nous avons déjà assez à faire ici.

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Hanouna, la conjuration des imbéciles

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Chez Cyril Hanouna, le rappeur Booba et les chroniqueurs sont incapables d’écouter ce que Jean Messiha peut avoir à dire sur le rap.


Dans mon entourage, les avis sont très partagés et très tranchés sur Cyril Hanouna. On aime ou on n’aime pas. On est client ou on ne peut pas le voir.

Longtemps l’animateur ne m’a pas gêné, et sans être amateur, j’avais presque de la sympathie pour lui, comme j’en ai en général pour ceux qui osent tout et qui inspirent du mépris à ceux qui ne font pas grand-chose. J’étais même étonné de mon indulgence pour ce type qui insiste sur les effets comiques de ses blagues et qui en rit lui-même, parfois seul, plus souvent avec les rires forcés de ses courtisans. Plus jeune, j’étais beaucoup plus allergique aux gars dans son genre, à Patrick « la vache qui rit » Sabatier ou encore à Michel Drucker à qui Zemmour dit un soir chez Ruquier : « Quand on aime tout le monde, c’est qu’en fait on n’aime personne ».

Un clown qui rampe devant son public

Et puis j’ai longtemps pensé qu’on pouvait trouver pire que Cyril Hanouna, notamment parmi certains de ses détracteurs. En entendant des critiques dégoûtés, j’ai souvent repensé à cette scène du « Grand Pardon » où Trintignant dit à Roger Hanin : « Je ne vous aime pas Bettoune, vous sentez l’huile ». Et même si je trouvais qu’Hanouna sentait l’huile, je m’en fichais parce que le genre des gens ne me regarde pas, je ne les juge vraiment que sur leurs qualités morales.

A lire aussi, Jean Messiha: «Il y a un peuple indigène en France et sa capacité d’accueil est dépassée, largement!»

Et mon avis a changé. Lorsqu’il a déclaré que « Mila aurait mieux fait de la fermer et qu’elle faisait bien de se cacher », j’ai pensé avec la mère de l’adolescente menacée qu’« il n’était qu’un clown qui rampait devant son public ». 

Exclusion de Messiha: une séquence effrayante

C’est l’effet qu’il m’a fait quand je l’ai revu, dans son décor tape-à-l’œil, demander à Jean Messiha de quitter le plateau de son émission parce qu’un autre invité, le rappeur Booba, fringué plutôt cher que chic, ne souhaitait ni lui parler ni l’entendre. Les séances d’humiliation sont un ressort de l’émission, elles sont déjà pénibles à voir lorsqu’elles touchent les larbins consentants et prêts à tout pour rester dans la lumière de l’access prime time, mais celle-ci était à vomir. Dans quelques grognements et hochements de casquette, le Booba du front en survêtement grotesque lâcha qu’il ne parlait pas avec les racistes du FN, et comme Jean Messiha n’entendait pas se laisser remplacer sans rien dire, un des chroniqueurs, Gilles Verdez, antiraciste hystérique, gringalet hargneux, tête à claques excusiste qui en redemande, incarnation du petit blanc fragile puant le syndrome de Stockholm, appuya de sa voix de fausset la demande insistante de l’artiste limité, sans mots et sans sa bande.

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Le clown en chef, lui, rampait devant la meute des hyènes, son public, un public composé de jeunes hilares au sacrifice de ce pelé, de ce galeux d’où venait tout leur mal, et c’était effrayant. Des jeunes comme ceux qui après les assassinats des dessinateurs de Charlie Hebdo condamnaient les meurtres tout en comprenant les meurtriers parce que disaient-ils : « On ne doit pas se moquer de la religion ». Ou comme  ceux de la classe de Mila qui déclaraient lorsque les ennuis de la collégienne ont commencé et qu’elle a perdu sa jeunesse pour vivre dans la peur : « On ne savait pas qu’elle était comme ça, on ne veut plus la voir. » Ou comme ces petits bourricots nourris presque exclusivement de tolérance et de respect, de contenants plus que de contenus, de cadres pour vivre ensemble sans faire de vagues sous l’égide du plus petit dénominateur commun, ces jeunes donc qui annonçaient majoritairement dans un sondage récent que leur laïcité, celle qui adviendrait avec eux serait inclusive, et donc se soumettrait aux exigences des bigots susceptibles, des bigotes voilées et du hallal.

A lire aussi: « Les jeunes n’aiment pas la laïcité ? Eh bien, cessons d’aimer les jeunes »

J’ai repensé à mon ami Serge, polytechnicien à la retraite qui me confiait à propos de Génération Identitaire : « Ces jeunes me remontent le moral » et j’ai essayé de remonter le mien en fermant le clapet de mon ordinateur sur le rire graisseux d’Hanouna et sur son public, cette conjuration des imbéciles qui n’ont plus d’intelligent que leurs téléphones.

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Les jeunes n’aiment pas la laïcité? Eh bien, cessons d’aimer les jeunes


Alerte: les lycéens rejettent massivement la laïcité, selon un sondage de l’IFOP publié la semaine dernière. Jean-Paul Brighelli appelle ici à des mesures sans concession face à ce délitement qui menace la société française.


« Jeune con » est-il un pléonasme ? C’était déjà jadis l’idée du Professeur Choron : « Des merdeux, des trous-du-cul, des cons, des petits ânes » — et c’était en 1982…

Ça ne s’est pas arrangé depuis.

Un sondage Ifop qui vient de sortir, commandé par la LICRA et disponible ici, montre qu’une majorité de lycéens est favorable au port du voile à l’école, au port du burkini dans les piscines — qui devront avoir des horaires séparés garçons / filles —, et à l’élimination de tout discours contestant la religion.

Des modèles de vertu.

Quand leurs aînés, ces connards de baby-boomers, favorisaient la liberté d’expression, et leur ont d’ailleurs donné (imprudemment) la parole via la loi Jospin en 1989, les jeunes d’aujourd’hui favorisent la répression du blasphème. On se souviendra qu’une jolie minorité de ces ayatollahs en puissance a refusé de faire une minute de silence en 2015 pour honorer les morts de Charlie. Ils ne sont pas partis pour la Syrie, mais ils sont prêts au jihad intérieur.

Le pire, c’est qu’ils ont contaminé, par diverses pressions, les jeunes non-musulmans, qui approuvent désormais l’indignation des disciples de la religion de paix et d’amour dans leur croisade contre la liberté de parole et la laïcité. Imbus de réseaux sociaux, de chaînes de télévision ciblées, style Al-Jazeera (pourquoi croyez-vous que des paraboles ont fleuri en masse au-dessus des cités ?) et d’américanisation — et la laïcité à la française est très mal vue par les anglo-saxons qui ne voient aucun problème à l’instauration localisée de la charia —, les jeunes aspirent d’abord au « respect », comme le rappelle Gilles Clavreul dans le Figaro. Et trouvent la laïcité « discriminatoire » — alors que la charia, non, pas du tout.

Dès que vous vous efforcez de «comprendre» la bêtise, elle vous coupe la tête

On les a poussés à confondre port du voile et port de la minijupe, on leur a fait croire que McDo vendait du halal — afin qu’ils en mangent —, que la lapidation des femmes était une pratique normale, et qu’arriver vierge au mariage allait de soi: raison pour laquelle les petites maghrébines, dans leur vie sexuelle avant confinement à vie, ont recours à toutes les pratiques possibles, sauf la pénétration vaginale. Souris qui n’a qu’un trou est bientôt prise, dit ingénument le proverbe…

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Gilles Clavreul, l’un des fondateurs du Printemps républicain est un laïque authentique — auquel le Comité Laïcité République a remis son prix en 2017. « Sans doute, constate-t-il, les politiques publiques de pédagogie de la laïcité n’étaient-elles ni assez ambitieuses, ni assez massives pour contrecarrer des évolutions profondes des mentalités et des représentations. Mais il faut aussi se poser la question des contenus: qu’a-t-on mis exactement sous la bannière de la laïcité, au cours de la décennie passée ? Un corpus souvent très théorique, difficile à appréhender par les jeunes; mais aussi une vision passablement édulcorée, privilégiant la dimension «inter-convictionnelle», notion passablement étrangère au principe de laïcité. »

Il en arrive même à contester la doxa pédagogiste: « Il faut un effort pédagogique beaucoup plus exigeant, dans certains territoires et auprès de certains élèves, pour faire connaître la laïcité et les valeurs de la République, et ne pas se contenter, comme on n’a que trop tendance à le faire, d’un discours très général et un peu émollient sur le vivre-ensemble. »

Parce que c’est de ça que l’éducation en France meurt: du vivre-ensemble, du savoir-être, mis à la place de la transmission verticale des savoirs. Dès que vous vous efforcez de « comprendre » la bêtise, elle vous coupe la tête.

Il est urgent de modifier du tout au tout la formation pratique des enseignants sur les questions de laïcité, et sur l’ensemble de ce qu’ils ont à enseigner. Plus de concessions sur Darwin ou la fréquentation (obligatoire, en théorie) de la piscine. Plus de concessions sur l’apprentissage de Voltaire, des croisades ou des exactions de l’islam. Plus de concessions sur l’histoire de l’esclavage — eh oui, la traite trans-africaine a été bien plus importante et mortelle que la traite océanique — ou sur la Guerre des Six jours, passée à la trappe des programmes, à Trappes et ailleurs. Et effectivement, il faut en remettre une couche, deux couches, dix couches, dans ces « territoires perdus de la république » si on ne veut pas les voir, incessamment sous peu, se dresser contre le reste de la France. Après l’avoir contaminée de ses idées rétrogrades, misogynes, racistes, et intolérantes.

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Les enseignants ont besoin sur toutes ces questions d’un discours clair sur la laïcité, et d’un soutien sans failles de leur administration. «Zéro tolérance» doit être le principe des temps à venir. Jean-Michel Blanquer l’a compris, qui vient de nommer l’ancien Inspecteur Général Jean-Pierre Obin (auteur sur la question d’un rapport explosif en 2004 que Fillon s’était mis sous le coude) à la tête d’une mission visant à réformer la formation des enseignants. Il ne faut plus faire la moindre concession. Comme dirait Macron: «C’est une guerre.»

La laïcité que les jeunes trouvent discriminatoire, c’est la laïcité «aménagée» par Bianco et ses copains. Une laïcité à géométrie variable. Une laïcité «ouverte», comme les cuisses du même nom. C’est un réflexe automatique: dès que vous faites des concessions, on vous en demande davantage. Il faut revenir aux fondamentaux, élargir le cadre de la loi de 2004 aux universités, et faire taire les plus revendicatifs.

Les autres s’écraseront, parce que si je sais quelque chose de cette génération, musulmane ou pas, c’est qu’elle est toute en bouche: face à une opposition musclée, elle disparaît.

Le catholicisme a dégénéré quand il a cherché des accommodements. Sous la Contre-Réforme, les opposants la bouclaient. Regardez l’islam: il ne fait aucune concession — sinon sous le discours de la taqîya, le mensonge institutionnel qui fait semblant d’adhérer pour vous poignarder par derrière. Face au front uni des fondamentalistes, qui a gangrené la jeunesse, il faut reconstruire un Front Républicain qui en finisse avec les atermoiements. Et recruter des enseignants de combat, pas des poules mouillées qui geignent à chaque récré — ou se lamentent sur les réseaux sociaux. Eux aussi «aménagent» leur enseignement, «établissent le dialogue», lancent des débats et se répandent en concessions. Ils font eux aussi de la laïcité ouverte — comme les fesses du même nom.

À voir aussi, le regard libre d’Elisabeth Lévy

« Le sondage des lycéens sur le voile ? Cela révèle une fracture générationnelle »

Retrouvez la chronique d’Elisabeth Lévy, chaque matin à 8h15 dans la matinale de Sud Radio

Le gouvernement va-t-il dissoudre Greenpeace?


Des motifs sérieux plaident en faveur d’une telle décision. Mais entre gens du même monde ça ne se fait pas.


Il y a quelques jours il a été décidé en Conseil des ministres d’interdire Génération Identitaire. Plusieurs actions sont à verser au débit de cette organisation. Dans les Alpes plusieurs de ses militants ont empêché (pacifiquement) des migrants venant d’Italie de pénétrer en France. Auparavant d’autres militants, ou peut-être les mêmes car ils ne sont pas nombreux, ont déployé (toujours pacifiquement) une banderole hostile à l’islam sur le toit d’une mosquée en construction.

A lire ensuite, Stéphane Germain: L’aviation? De moins en moins civile

La dissolution s’imposait non ? Changement de registre et de décor. Il y a trois jours des militants de Greenpeace ont pénétré sur le tarmac de l’aéroport de Roissy. Les aéroports font partie des endroits les plus surveillés de France. Comment ont-ils fait et pourquoi la police n’a-t-elle pas bougé ? Ils avaient avec eux d’énormes rouleaux et de gros pots de peinture. Les flics n’ont rien vu ou ont-ils reçu des consignes leur enjoignant de ne rien voir ?

Une fois sur place les militants de Greenpeace ont entrepris de peindre en vert un Boeing afin de marquer leur rejet du transport aérien jugé par eux très polluant. L’opération-peinture a duré une bonne dizaine de minutes. Selon France Info la gendarmerie est intervenue « rapidement ». Dix minutes d’attente c’est rapide ?

A lire aussi, Gilles-William Goldnadel: Dissolution de Génération Identitaire: «Même sur le plan politicien, je ne trouve pas ça malin!»

Les activistes de Greenpeace sont nombreux de par le monde. Ils sont très remuants et multiplient les opérations coup de poing en faveur du climat qu’ils prétendent sauver. Comme ils n’aiment pas les avions, nous en déduisons qu’ils se déplacent en bateau à voile comme Greta Thunberg ou à vélo…

Mais si vous voulez savoir pourquoi le gouvernement a dissout Génération Identitaire et pas Greenpeace, la réponse saute aux yeux. Dans Greenpeace il y a « vert » et « paix ». Le vert est une couleur très tendance et la paix ça plaît beaucoup. Alors que dans Génération Identitaire il y a « identitaire ». Ce qui est très, très vilain !

Rendez-nous Eddie Barclay!

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Né en 1921, le roi du microsillon et des nuits blanches aurait fêté ses 100 ans en pleine crise sanitaire… triste anniversaire !


La liberté, beaucoup en parlent, peu en abusent. Depuis un an, la France sous cloche navigue entre résignation et colère, entre attente et déception, entre point presse et maxi-stress. Chacun cherche sa dose de vaccin pour enrayer cette léthargie. Les verres ne tintent plus aux terrasses. Les plats ne valsent plus en cuisine. Les blouses blanches ont remplacé les déshabillés de soie au bal masqué. Les quais de Seine et de Garonne connaissent même d’étranges vagues bleues en plein milieu d’après-midi. Les foules sont dispersées à l’heure du goûter. Dieu n’est plus un fumeur de havane. Affirmatif ! C’est triste une ville la nuit depuis que les physionomistes sont à l’arrêt et que les DJ ne sonnent plus matines.

Il n’a pas écrit de traités politiques mais aurait pu donner bien des conseils à des chefs d’Etat, car son royaume varois a connu la paix durant de longs étés

Un guide, un éclaireur

Le couvre-feu a tué toute tentative de grappiller quelques minutes supplémentaires à la vie ordinaire. Les couche-tard ont le cafard. Pendant ce temps-là, les lève-tôt sont toujours dans le métro. Et les talons hauts ne martèlent plus le pavé luisant aux heures indues. Je me souviens de ces groupes de filles riantes et maquillées qui, à l’entrée des boîtes, narguaient la mort pour un slow réconfortant. Quand reverrons-nous, à nouveau, les baisers volés et les peaux aimantées, ce spectacle merveilleux d’une vie nocturne aujourd’hui oubliée ? Paris n’est plus une fête. De sa pétillance, la ville-champagne n’a conservé que des bouchons à ses portes. Le collé-serré est banni des pistes de danse ; les platines crient famine et les patrons de discothèques broient du noir. Malgré nous, quoi qu’il nous en coûte, on s’est habitué à ces interdictions qui nous empêchent de sortir et de penser librement. Pris dans cette nasse, il nous fallait un guide, un éclaireur des nuits tropéziennes pour nous faire entrevoir enfin un avenir possible. Cet homme providentiel, remède à la monotonie générale, nous a quittés en 2005. Il aurait fêté ses 100 ans, cette année.

A lire aussi, du même auteur: Jean-Claude Carrière, aux racines de l’écriture

Il n’a occupé aucune chaire à l’Université, ni aucun strapontin électif. Il a fui, toute sa vie, les hémicycles et les débats télévisés. Aux antipodes de la distanciation sociale, sa ligne de conduite se résumait à rapprocher les gens et à tisser du lien. Nous l’avons vu toute notre enfance dans le petit écran, cigare aux lèvres et vestes flamboyantes, en compagnie de ses nombreux amis célèbres et de ses non moins nombreuses épouses. La beauté guidait ses pas. Il n’a pas écrit de traités politiques à l’usage des masses, il a préféré produire des disques. Il aurait pu donner bien des conseils à des chefs d’état car son royaume varois a connu la paix durant de longs étés. Pour ce roi du microsillon, l’amitié était une forme avancée de politesse et de partage, la pétanque une communion des braves avant l’apéro et la musique, toutes les musiques, du jazz pointu à la variété à paillettes, un langage universel. Chez lui, les fêtes avaient la blancheur et la candeur d’une couronne de roses. Ses mariages étaient prétexte à se réunir et à prolonger la nuit. Les rendez-vous dans un studio d’enregistrement, un bar de palace ou à la sortie d’un concert étaient son quotidien. Il était curieux du talent des autres. Dans les coulisses de l’Olympia ou dans la moiteur d’une villa californienne, il avait le charme de ces entremetteurs qui enchantent l’existence. Son imprimatur sur une pochette d’album garantissait le succès. Ah s’il avait frappé la monnaie ! Assurément, nous aurions eu plus confiance en son instinct que dans celui des banques centrales européennes. Sa fine moustache et son sens des affaires suffisaient à nous rassurer. Il enjolivait le métier par ses belles manières et sa vista incroyable. Avant de devenir le producteur des Trente Glorieuses, il avait été pianiste-tâcheron aux côtés de Louis de Funès. Les filles de la rue Godot-de-Mauroy, les copines du quartier, venaient écouter ces deux futures stars. Puis, avec Nicole, dans une pièce de la rue Pergolèse, il avait mouillé le maillot pour ses vedettes, d’abord en bicyclette avant de passer à la Juva 4. Bientôt, il ne roulera plus qu’en Cadillac ou en Mercedes 600 à six portes. C’était un enlumineur comme notre époque ne sait plus en produire. Comment lui résister ? « Toute ma vie s’est bâtie à écouter les autres : les écouter parler, chanter, ou rire, discerner leurs talents multiples, les découvrir. J’ai toujours su mélanger les êtres humains, les faire se rencontrer, provoquer chez eux l’étincelle » disait-il dans sa biographie Que la fête continue parue chez Robert Laffont en 1988. Comment aurait-il jugé notre société qui rejette les contacts et se méfie de sa propre ombre ?

Il n’a jamais pratiqué les gestes barrières

La vie d’Eddie Barclay, né Edouard Ruault en 1921, est un modèle inspirant pour tous les Hommes qui vivent un ton en-dessous. Les coachs en béatitude et les philosophes du bonheur cartonné peuvent remballer leur quincaille idéologique. Ils sont toc. Avec son bleuet à la boutonnière, Eddie nous poussait à l’aventure, à se moquer des apparences et à faire confiance en ses intuitions. Adolescent déjà, dans le Café de la Poste, en face de la Gare de Lyon, il aimait bavarder avec Edouard Herriot, Django Reinhardt, Stéphane Grappelli ou Boris Vian. Il n’a jamais pratiqué les gestes barrières. Grâce à lui, on se souvient encore de l’éclat du monde d’avant, il n’était pas seulement l’illustration d’une liberté pleine et entière, fastueuse et décorsetée, il était le propagateur de la fête permanente, ce rêve fou et baroque qui donne du souffle aux invisibles. Aujourd’hui, ce rêve-là est une nécessité vitale. Ouvrez les yeux, ils sont tous là, autour de la piscine, dans les rires et les éclaboussures, les américains, Hoffman, Nicholson, Beatty et même ce facétieux Peter Falk sans sa femme, Carlos fait la bombe, le grand Charles discute avec Quincy Jones, BB et Sagan complotent, Darry Cowl, Nicoletta, Dalida, Le Luron, Coluche, Lino, Johnny, Julio et tous les autres nous montrent la voie du sursaut moral.

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Mort de l’avocat du FLN Ali Boumendjel: un absurde mea culpa

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Une tribune libre de Bernard Carayon, ancien député LR, maire de Lavaur, avocat au barreau de Paris.


Non, la France n’est pas responsable de sa mort. Et comme Français, je dénie au président de la République le droit moral d’engager ma nation dans cet insupportable et absurde mea culpa. Seuls pourraient être jugés devant l’Histoire les auteurs de son exécution. Mais a-t-on jugé et trainé dans l’opprobre les Résistants, qui, à la Libération, ont fusillé ceux qui avaient trahi notre pays ? Va-t-on juger, un jour, les crimes du terrorisme FLN et de ses alliés français ?

En aucun cas, la France et la République ne sont responsables et coupables : la responsabilité collective est étrangère à notre civilisation. Elle entretient la guerre civile et la détestation entre les peuples. Et c’est d’autant plus grave pour notre pays où résident un ou deux millions d’Algériens. En hommes d’État, de Gaulle et Mitterrand avaient su amnistier, violant leurs entourages. Ils savaient que la paix des cimetières exige, aussi, l’oubli, suivant en cela leur lointain prédécesseur Henri IV : « que la mémoire de toutes choses passées d’une part et d’autre (…) demeurera éteinte et assoupie, comme des choses non advenues ».

Tant que ce sentiment de culpabilité – inconnu chez les autres grandes Nations – sera entretenu, nous ne vivrons pas « ensemble » avec les Algériens. Qu’ils soient chez eux, ou chez nous.

Emmanuel Macron est un récidiviste de la faute morale. Qualifier, à Alger, durant sa campagne électorale, de « colonisation » la présence française en Algérie, et assimiler celle-ci à un « crime contre l’humanité » avaient révolté les Français qui ont une colonne vertébrale et un peu de mémoire.

Comme l’a écrit Marc Ferro[tooltips content= »Le temps des colonies, Les collections de l’Histoire, 2001. »](1)[/tooltips], pourtant compagnon de route du FLN, « à l’époque coloniale, les instituteurs, les professeurs et les médecins ont accompli une œuvre dont ils n’ont pas à rougir ».

C’est la France qui a fait l’Algérie. Elle n’était, avant Charles X, qu’un espace sans frontières auquel on donna un nom, peuplé de tribus constamment soumises à ses occupants successifs : romain, vandale, byzantin, turc. À la différence du Maroc, il n’y eut jamais en « Algérie » d’État et de nation ; elle ne fut qu’une base de piraterie et de trafic d’esclaves en Méditerranée à laquelle la France mit un terme, en y débarquant en 1830. De toute l’histoire de ce territoire, une seule figure se détache, belle et majestueuse : celle d’Abd el-Kader, homme lettré, pieux, sobre et chevaleresque qui, sauvant la communauté chrétienne de Damas des massacres, suscita l’admiration du monde entier. Napoléon III en fit un Grand officier de la Légion d’Honneur. Est-il, pour autant, célébré en Algérie, comme le fondateur de son esprit national ? Nullement. On lui préfère les chefs du FLN qui se comportèrent en barbares durant la guerre et en prévaricateurs dès son issue. Leurs premières victimes furent civiles, et symboliques de la France : un couple d’instituteurs, lors de la « Toussaint rouge » ; les plus nombreuses, des musulmans – civils ou militaires -, fidèles au drapeau français, comme l’avaient été leurs pères à Monte Cassino et à Verdun.

Mutilations, castrations, égorgements, enfants et leurs mères ébouillantés ou brûlés vifs, vieillards vidés de leur sang de manière chirurgicale, anciens combattants crucifiés avec leurs décorations pendantes, les parties génitales découpées et placées dans la bouche. Pas un de nos « intellectuels », avocats et hommes politiques, « porteurs de valise » n’a pleuré ces victimes dont le seul tort était de ne pas avoir embrassé leur cause révolutionnaire. Eux, comme leurs amis du FLN, n’ont pas pardonné à nos troupes d’élite, parachutistes et légionnaires, d’avoir gagné la bataille d’Alger et pacifié le reste du territoire. En somme d’avoir gagné la guerre.

Dès le 19 mars, jour du cessez-le-feu, la boucherie reprend. 80 000 harkis, lâchés par le gouvernement, sont torturés et assassinés. Beaucoup d’Européens aussi.

Eux, n’eurent ni avocats, ni jugements, juste des procureurs en France. Pas une féministe pour s’émouvoir des éventrations de musulmanes comme des Européennes enlevées et martyrisées dans les bordels militaires de campagne du FLN.

Non, la France n’est pas « responsable » de la mort d’un avocat FLN, mais bien coupable d’avoir abandonné les derniers combattants de l’honneur. Tant que leur mémoire ne sera pas défendue en Algérie par le Président de la République, il ne saurait exister de « paix des braves » et de réconciliation.

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Les progressistes sont des maoïstes

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À mesure que les narcissismes particuliers étendent leur influence, le champ du dicible s’amoindrit.


Des monômes de progressistes marchent sur la France et l’Occident. Ils veulent une révolution totale, faire table rase du passé de nos nations vilipendées et accusées de tous les crimes. Leur arme est la terreur intellectuelle, laquelle doit s’accompagner de jugements sans nuance et de relectures anachroniques de notre histoire. Ils sévissent dans les établissements du supérieur de Paris comme de province, menaçant les professeurs et les élèves qui oseraient s’opposer à leurs visées prédatrices. Cette jeune cohorte manipulant malhabilement le catéchisme de la french theory ressemble à s’y méprendre à la jeune garde maoïste qui a ensanglanté la Chine de la dernière moitié du siècle dernier.

Sciences-Po Grenoble dans la tourmente islamo-gauchiste

La cancel culture est un appauvrissement de l’intelligence collective de l’Occident, représentant probablement le plus grand danger qui pèse sur le « vivre ensemble ». À Sciences-Po Grenoble, une affiche collée à l’entrée de l’établissement par des militants demandait ainsi la démission de deux professeurs accusés de « fascisme ».

A lire aussi: Rencontre avec Didier Lemaire: un hussard de la République aux prises avec l’islamisme

« L’islamophobie tue » pouvait-on aussi y lire, avec les noms des deux professeurs accusés de ce crime suprême de lèse-diversité. Oui, l’islamophobie tue en France… ceux qui en sont accusés, à l’image de l’infortuné professeur d’histoire-géographie Samuel Paty victime d’un complot ourdi par des parents d’élèves et des islamistes. Un jeune Tchétchène fanatisé est passé à l’acte, le décapitant en pleine rue. La jeune lycéenne Mila vit, elle, sous protection policière comme naguère Salman Rushdie. Voilà la réalité, celle qui ne semble pas déranger l’UNEF qui a soutenu ceux qui ont placé ces banderoles honteuses, digne des pires chasses aux sorcières. Bientôt, les mêmes pratiqueront des autodafés sur les œuvres du patrimoine littéraire qui n’ont pas l’heur de leur plaire, ce qui ne laissera plus grand-chose dans les librairies.

Les GAFAM jouent un rôle clé dans la mise à bas de notre société

Ils se sentent autorisés à cela parce que nos sociétés leur donnent raison. Les GAFAM, acronymes représentant ces puissances privées détenant des monopoles de fait sur les nouvelles technologies de la communication, pratiquent un double standard caractérisé ; censurant tout ce qui ne va pas dans le sens du zeitgeist progressiste. Pis, leur censure n’est désormais plus idéologique mais simplement thématique. Votre serviteur en a été victime, pour avoir relayé sur une page Facebook un article publié sur Causeur proposant une analyse strictement juridique de l’opportunité d’une dissolution de l’organisation Génération Identitaire. Il m’est désormais interdit de diffuser des publicités sur ce réseau social pendant 90 jours, de même que des directs. Après demande d’examen, cette censure pure et simple a été confirmée par les responsables de cette entreprise qui a fait la fortune de Marc Zuckerberg. Mon message ne « respectait pas les standards de la communauté »… ou plutôt ceux de leurs stupides et arbitraires algorithmes.

A lire aussi: L’UNEF, idiote utile de l’islamisme?

Nous sommes aujourd’hui victimes de censure pour avoir osé dire que les libertés publiques étaient le socle « d’une démocratie libérale digne qui ne saurait être effrayée par la diversité idéologique ». Une démonstration par l’absurde de tout ce qui ne va pas. À mesure que les narcissismes particuliers étendent leur influence, le champ du dicible s’amoindrit. On ne peut plus rien dire sans vexer un groupe, un lobby. Les seuls qui doivent encaisser sans broncher sont les héritiers du mal ontologique du monde; colons et autres fondateurs de notre civilisation. Les plus belles âmes se demandent s’il est bien raisonnable de célébrer le bicentenaire de la mort de Napoléon le 5 mai prochain. Après tout, le héros d’Austerlitz et le fondateur de l’État moderne, n’était-il pas aussi « l’un des plus grands misogynes de l’histoire » comme l’a affirmé Elisabeth Moreno, notre ministre déléguée chargée de l’Egalité entre les hommes et les femmes, de la Diversité et de l’Egalité des chances ?

L’effacement de tout ce qui n’est pas une minorité visible

Il ne faudrait pas risquer de se retrouver convoqué devant le Parti progressiste pour un procès public télévisé ! Dans l’autre sens, tout est en revanche possible. Il suffit de regarder le film Disney appelé Black Panther, montrant un État africain caché au monde disposant d’une technologie futuriste. Présenté en idéal à atteindre pour les Afro-Américains, ce Libéria d’un nouveau genre est un État d’une parfaite homogénéité ethnique, aux politiques migratoires extrêmement strictes, peu disposé à partager ses ressources avec ses voisins. Pas un Européen ou un Asiatique n’y vit, les rares osant s’y aventurer étant des caricatures de méchants terroristes ou des agents de la CIA, quand, « en même temps », Netflix proposera bientôt une suite à la série historique Vikings avec une femme noire dans le rôle d’un roi nordique ayant véritablement existé… La cancel culture des nouveaux Maoïstes n’est qu’un effacement de tout ce qui n’est pas une minorité visible, une censure préalable univoque et tyrannique ne reculant devant rien.

A lire ensuite: Le royaume du Wakanda fait des émules

Les faits sont tout simplement niés, de même que le principe de réciprocité. C’est cette mentalité de soumis qui a poussé l’État français à reconnaître des crimes passés durant la Guerre d’Algérie, ainsi de l’assassinat d’Ali Boumendjel, sans exiger préalablement qu’Alger reconnaisse que le FLN avait perpétré l’ignoble massacre d’Oran en 1962. Plus nous nous soumettrons à ces exigences, plus nous serons humiliés par cette cancel culture qui n’est que le cache-sexe de la haine de la civilisation européenne et occidentale.

Le non du peuple

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Pourquoi je continuerai d’aller chez Cyril Hanouna

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Cyril Hanouna, image d'archives J.E.E/SIPA Numéro de reportage : 00865261_000003

Après l’épisode tumultueux avec le chanteur Booba, Jean Messiha répond dans cette tribune à ceux qui estiment qu’il est vain de se rendre sur le plateau de C8.


Cela fait désormais plus d’un an que je suis régulièrement invité à participer aux émissions de Cyril Hanouna, que ce soit Balance Ton Post ou, plus récemment, Touche Pas à Mon Poste.

Et pour cela, je suis régulièrement interpellé par nombre d’entre vous, abonnés à mes réseaux sociaux, amis et jusqu’à ma propre famille. Même si une minorité approuve mon choix d’accepter les invitations de Cyril Hanouna, une courte majorité me conseille de les refuser, arguant du caractère souvent chaotique et racoleur des émissions.

A lire ensuite: César J- 31: acteurs, je vous aime!

Le trublion de C8 promeut un certain pluralisme

Tout d’abord, il faut reconnaître à Cyril Hanouna d’aborder des thèmes d’une actualité difficile et polémique avec une certaine diversité d’opinion. Tous les talk-shows ne font pas preuve d’une telle ouverture et se limitent souvent à l’expression de la pensée unique. Pour ne prendre qu’un exemple, qui d’autre que Cyril Hanouna a invité la porte-parole de Génération Identitaire, Thaïs d’Escufon, sur son plateau ? On rétorquera que ça n’était pas une émission mais un tribunal où les chroniqueurs se sont grimés en procureurs de la Sainte-Inquisition médiatique. Soit. Mais n’est-ce pas là le lot commun de bien des émissions, à commencer par celles du service public où les représentants du camp national, quand ils y sont invités, sont régulièrement malmenés par des journalistes partiels et partiaux ? En l’occurrence, et alors que l’actualité de Génération Identitaire battait son plein, aucune chaîne, aucun journaliste, aucun animateur autre que Cyril Hanouna n’a invité ses représentants à venir défendre leur cause.

Quand j’ai l’occasion de défendre mon pays, chez Cyril Hanouna ou ailleurs, c’est toujours oui!

Ainsi, aller sur BTP ou TPMP me permet de diffuser et de défendre les idées du camp de la France auprès d’un public large, finalement bien plus éclectique et réceptif que l’on pourrait préjuger. De l’aveu même de Cyril Hanouna, nombre de ses téléspectateurs attendent ma venue sur ses plateaux, heureux d’entendre une voix discordante et désireux d’assister à de vrais débats contradictoires entre personnes aux opinions opposées. Nonobstant le fait que Cyril et moi nous nous apprécions sur le plan humain, le business reste le business. En clair, si je suis régulièrement invité c’est bien parce que l’audience est au rendez-vous. Les fans d’Hanouna sont, sur ce point, représentatifs de la France. Eh oui, en France non seulement le désaccord n’est pas un crime, mais c’est une opportunité qui apporte de la fraîcheur intellectuelle dans un contexte où les Français suffoquent du politiquement correct de ces émissions où les soi-disant débatteurs sont d’accord sur à peu près tout.

De gauche à droite, Booba, Cyril Hanouna, Jean Messiha. Image: capture d'écran YouTube
De gauche à droite, Booba, Cyril Hanouna, Jean Messiha. Image: capture d’écran YouTube

En terrain hostile…

Et puis, entre nous, de quoi aurait l’air un partisan de la France qui défend crânement et partout l’amour de son pays, s’il se carapate lamentablement, refusant la participation à une émission sous prétexte que le plateau est tendu voire hostile ? Quand on défend une cause aussi belle on ne se carapate jamais, on n’en a pas le droit ! On y va, même et surtout, si le terrain est difficile. La voix du camp de la France doit être portée partout et surtout auprès de ceux qui, à force d’être endoctrinés de non-France ou d’anti-France ne sont plus conscients de la grandeur de leur pays, voire ne savent plus très bien où ils en sont eux-mêmes.

A lire aussi: Le «grand remplacement»: fantasme et réalités démographiques

Les émissions de Cyril Hanouna sont, quoi qu’on puisse en penser, suivies par des millions de téléspectateurs. C’est un fait. Alors de deux choses l’une. Soit on prend acte que ces millions de personnes sont définitivement perdues pour la République française, et dans ce cas on refuse ce type de plateaux. Soit, au contraire, on prend son courage à deux mains et on va parler de la France à cette France-là, qui est toute aussi belle, intéressante et respectable.

Démasquer les imposteurs

Et je peux vous dire que nombreux sont ceux qui parmi les téléspectateurs de Cyril Hanouna respectent ma démarche et en arrivent même à partager assez souvent nombre de mes points de vue, comme en témoignent les nombreux messages que je reçois sur mes réseaux sociaux ou dans la rue.

J’ajoute que ma présence sur ces plateaux permet régulièrement de démasquer nombre d’imposteurs qui, se drapant des oripeaux de la tolérance, du pluralisme, de l’antiracisme et de la bienveillance, montrent, face à moi leur vrai visage, celui de la haine, de l’intolérance et de l’extrémisme anti-démocratique.

Les propos outrageants de Yassine Belattar qui m’a traité de « chameau » et de « bougnoule de service » il y a quelques mois, sous les rires gras des chroniqueurs et d’une partie du public, constituent une preuve magistrale du sectarisme nauséabond de l’autoproclamé camp du bien.

L’épisode Booba d’il y a quelques jours, qui s’est révélé lamentable pour ce dernier, en fût une autre preuve emblématique.

A lire aussi, Cyril Bennasar: Hanouna, la conjuration des imbéciles

Cette émission de TPMP à laquelle j’ai été invité pour être chassé du plateau au bout de deux minutes a démontré la vacuité intellectuelle des idoles du rap dont les textes violents et creux influencent une partie de notre jeunesse privée de repères.

La jeunesse a besoin d’autres exemples que Booba

Il ne faut pas mépriser la bêtise malveillante car sa nuisance est réelle. Il faut l’affronter et la démolir publiquement. Je ne m’attendais pas à ce que ce saltimbanque de caniveau refuse la discussion. Mais il n’a finalement que démontré la minceur de son intellect.

Je refuse de laisser l’espace médiatique aux seuls représentants d’une diversité antinationale, celle des Rokhaya Diallo, des Camélia Jordana, des Assa Traoré et autres Yassine Belattar. L’adulation de ces symboles paroxystiques de la francophobie par les des élites dirigeantes françaises qui ont fait de cette aversion à la nation leur cap de gouvernement est révélatrice. Dans un pays patriotique et fier de ce qu’il est, on érigerait en modèle les Zineb El Rhazoui, Linda Kebbab, Claire Koç, Sonia Mabrouk, Rafik Smati, et autres Patrice Quarteron qui sont des modèles de l’assimilation à la française. C’est ce type d’immigration qu’il conviendrait d’inviter partout et de mettre en valeur partout. L’exemple entraîne et notre jeunesse en manque cruellement. Ce dont elle ne manque pas, ce sont les mauvais exemples que nos élites s’acharnent à leur imposer. Dis-moi qui tu honores, je te dirai qui tu es. En choyant les ennemis de la France, nos élites se trahissent et nous trahissent. En tant que Français venu d’ailleurs et devenu d’ici, quand j’ai l’occasion de défendre mon pays chez Cyril Hanouna ou ailleurs, c’est toujours oui !

Emmanuel Macron en lice pour le Prix Nobel de Médecine

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Stains, 1er mars 2021 © Romain GAILLARD-POOL/SIPA Numéro de reportage : 01006831_000079

L’édito politique de Jérôme Leroy


Pour sauver le pays de l’épidémie, Macron est devenu un immense scientifique en quelques jours! Les témoignages abondent, le spectre de la dictature sanitaire s’éloigne. Merci, Monsieur le président.

Autrefois, on donnait des surnoms aux rois de France. Ils étaient censés résumer un trait de leur personnalité, de leur physique ou de leur génie particulier. Louis IX devint Saint Louis pour sa foi religieuse et son sens de la justice, Henri IV était le Vert Galant pour son ardeur auprès des dames et Louis XIV, le Roi Soleil pour le rayonnement nouveau qu’il donna à son règne et à la France. Cette habitude se perdit avec la République mais elle pourrait bien revenir, grâce Emmanuel Macron.

La verticalité totale de son exercice du pouvoir, rendue encore plus violente et infantilisante pour les citoyens dans le cadre de l’épidémie de Covid, rappelle que le président s’était lui-même, dès le début de son quinquennat, auto-attribué le qualificatif de « jupitérien », en toute modestie.

Il nous sauve de la dictature sanitaire

Mais est-ce pour autant Jupiter qui restera dans l’histoire ? Macron est en effet devenu, nous apprennent des gazettes complaisantes, le premier expert de France en matière de Covid-19. De tous les côtés les témoignages affluent: notre président est un virologue hors pair. Macron le Virologue, voilà qui aura de la gueule dans les manuels. Un petit air empereur de l’Antiquité comme Julien l’Apostat ou  Constantin Paléologue.

Il faut croire que pour lui, l’onction du suffrage universel vaut bien celle que recevaient nos monarques à Reims.  Non seulement, elle lui assure un règne absolu pour cinq ans mais en plus, elle lui donne des pouvoirs miraculeux, comme la guérison des écrouelles. On savait déjà que sa parole était performative, c’est-à-dire qu’elle agit directement sur le réel. Quand il dit : « La campagne de vaccination est une réussite », on le constate chaque jour, à part quelques grincheux de plus de 75 ans qui attendent encore, en ce mois de mars, leur première injection. Ils doivent y mettre bien de la mauvaise volonté puisque si le président a dit qu’il n’y avait plus de problèmes, c’est qu’il n’y a plus de problèmes.

A lire aussi, Peggy Sastre: Un scoop: l’imprévisible est imprévisible

Mais ce n’est pas tout. Le génie d’Emmanuel Macron a fait de lui en quelques jours cet expert scientifique qui peut enfin tenir la dragée haute aux becs à foin du Conseil Scientifique. Menacé par une atroce dictature sanitaire menée par le sinistre Delfraissy qui rêvait certainement de nous implanter des puces avec la complicité de Bill Gates, Macron a décidé d’être meilleur que tous ces soi-disant spécialistes et ne plus se contenter d’arbitrer entre ses conseillers politiques et ses conseillers scientifiques, mais de décider seul puisqu’il est le seul à comprendre les enjeux politiques mais aussi la dynamique de l’épidémie, la vraie nature des variants et les traitements qu’il faut privilégier, tels ces anticorps monoclonaux dont il est convaincu de l’efficacité comme Trump l’était de celle de l’eau de javel.

« Macron s’est tellement intéressé au Covid qu’il peut challenger les scientifiques »

On peut faire confiance à Richard Ferrand qui déclare très sérieusement : « Un jour il pourra briguer l’agrégation d’immunologie. Le président lit tout ce qui sort de scientifique sur le sujet, interroge d’innombrables experts et cherche chaque jour ce qui se produit de nouveau pour ne rien laisser passer », ou même ce conseiller, qui dans un style très start-up nation s’extasie : « Macron s’est tellement intéressé au Covid qu’il peut challenger les scientifiques. »

Bref, la France a tout de même de la chance. Quand Macron décide de la politique sanitaire, il le fait à la fois comme le grand politique qu’il est mais aussi le grand spécialiste qu’il est devenu. A quand le prix Nobel de Médecine ? Après tout la regrettée Elena Ceausescu était bien un docteur en chimie dont les compétences en la matière étaient reconnues dans des universités du monde entier…

La tour Eiffel de la discorde

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Mohamed Allal. ©D.R.

« Rendre la tour Eiffel à l’Algérie »: voilà la proposition de Mohamed Allal, un journaliste algérien accusant la France d’avoir puisé dans les mines de fer algériennes pour la construire…


Invité dans une émission de Lina Télévision, une chaîne généraliste algérienne, Mohamed Allal a jeté un pavé dans la mare des relations tourmentées de la France et de son ancienne colonie. Le 28 janvier, devant une assistance médusée, ce journaliste a demandé à Paris des excuses officielles pour avoir « volé à son pays ses richesses et ses trésors », réclamant que « la France rende la tour Eiffel à l’Algérie ».

La requête saugrenue est pourtant prise au sérieux par une partie des Algériens qui restent persuadés que le monument le plus connu de l’Hexagone a été construit grâce au minerai de fer extrait du sol barbaresque et qu’il leur appartient légitimement. Le précepteur islamique Cheikh Chems-Eddine a enfoncé le clou en affirmant que cela expliquait pourquoi la France ne s’était toujours pas excusée des crimes qu’elle avait commis sous la colonisation : nous serions, selon lui, conscients des conséquences que cela pourrait engendrer – en l’occurrence la « restitution » de la tour Eiffel. En 2018, on avait déjà pu entendre sur Beur FM que le matériel utilisé pour la Dame de fer provenait des mines du Zaccar et de Rouïna. En réalité, ils proviennent des mines de Lorraine. Les propos de Mohamed Allal ont déclenché une vague d’agacement ou d’ironie sur les réseaux sociaux, des internautes n’hésitant pas à suggérer qu’il serait temps aussi de « rendre les Algériens à l’Algérie », ce qui a permis à la presse locale d’en rajouter une couche en pointant ces réactions « révélatrices d’une xénophobie » à l’encontre des Maghrébins de France.

Non au retour des djihadistes sur le sol français!

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Une tribune libre de Jean-Paul Garraud, député européen (RN)


Les djihadistes qui se sont joints à l’Etat islamique ne doivent pas revenir en France. Ils se sont exclus d’eux-mêmes de la communauté nationale, manifestant expressément leur rejet de la nationalité française et des valeurs les plus essentielles de notre nation. Nous nous devons d’être inflexibles par respect pour les morts du terrorisme islamiste, sur le territoire national et au Moyen-Orient.

Au mois de mars 2012, la France découvrait avec effroi l’islamisme de combat moderne. Petit voyou des Izards devenu le patient zéro du néo-djihadisme français, Mohammed Merah tua à sept reprises avant d’être arrêté, achevant son parcours meurtrier en tuant de sang-froid des enfants de l’école confessionnelle juive Ozar Hatorah. Il a fini abattu au terme d’un siège de 32 heures devant son petit appartement situé près du centre-ville de Toulouse. Ils ont été alors nombreux à ne pas prendre la mesure de ce qui venait de se produire, jugeant que Mohammed Merah ferait figure d’exception, qu’il n’était qu’un « loup solitaire », voire une « marionnette du système » pour les plus conspirationnistes.

Tout était pourtant très clair. Pour s’en convaincre, il suffisait d’aller aux Izards, ce haut-lieu du trafic de drogue, où les « hommages au martyr » rendus par les jeunes du coin ont été nombreux. Le lieu où Merah a été abattu a ainsi été longtemps fleuri par des jeunes femmes, leurs homologues masculins préférant pétarader au cours de rodéos nocturnes dans les rues de ces quartiers pudiquement nommés « populaires » alors que le peuple de France a décidé de les fuir depuis longtemps, chassé par les islamistes et les dealers.

Quant aux enfants, ils ne peuvent revenir que si leurs mères acceptent de s’en séparer (…) Nous sommes assis sur une poudrière qui commande de prendre des décisions d’une grande fermeté

La France faisait alors connaissance avec une génération, un phénomène morbide qui depuis lors rythme tristement notre quotidien. Pourtant, quinze ans avant l’horreur Merah, notre patrie avait déjà été frappée par le terrorisme islamiste et connu son premier plan Vigipirate. Les attentats du métro parisien furent les premiers attentats islamistes sur le sol français commis par un Français de nationalité, de son nom Khaled Kelkal. Pionnier du djihadisme français, cet enfant studieux des Minguettes annonçait la suite à venir.

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Si Khaled Kelkal était un homme cultivé et formé, ses successeurs seraient des délinquants multirécidivistes, rendus insensibles par la sous-culture des ghettos et une vision religieuse archaïque, des damnés de la terre comme en rêvait Franz Fanon, entretenus dans leur victimisation par une France « trop bonne mère ». En effet, la géographie du djihadisme français recouvre précisément la carte de la localisation des anciens du Groupe Islamique armé en France, peut-être plus encore que celle des quartiers de l’immigration. C’est en tout cas la thèse avancée par le géographe et chercheur au CNRS Hugo Micheron, dans son enquête Le Jihadisme français – Quartiers, Syrie, Prisons (Gallimard).

C’est pour cette raison qu’il serait absolument suicidaire d’agréer au retour des djihadistes français localisés en Syrie, de même que de leurs compagnes et proches. Quant aux enfants, ils ne peuvent retourner en France que si leurs mères acceptent de s’en séparer, et que leur accueil est non seulement possible mais aussi strictement encadré. De la même manière que les anciens du GIA ont su capitaliser sur la masse démographique des jeunes de nationalité française de culture musulmane, les anciens de l’Etat islamique feront la même chose partout en France; que ce soit dans les quartiers d’immigration ou dans de petites villes. Songeons notamment à Lunel ou même au tout petit village ariégeois d’Artigat, connu pour avoir longtemps été un centre de formation des pires islamistes du pays, à commencer par les frères Clain de triste mémoire à Toulouse.

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L’exemple récent donné par la Bosnie, qui a rapatrié le djihadiste Ibro Cuforovic, devrait nous inciter à méditer. Connu au Levant sous le nom de guerre d’Abou Kasim Al-Bosni, il n’a été condamné qu’à six ans de prison. Une peine très faible pour un jeune qui sortira de prison à 32 ans, moment où il pourra reprendre le combat ou profiter de son aura pour recruter. Nous sommes assis sur une poudrière qui commande de prendre des décisions d’une grande fermeté. Nous ne pouvons pas nous contenter de déclarations d’intention pour faire face à ces individus impitoyables. Ils n’ont pas renoncé à la guerre. Ils la mèneront jusqu’au bout et savent pouvoir compter sur une masse de personnes tentées d’épouser leurs idées. Les djihadistes sont d’ailleurs la face émergée d’un problème islamiste très large qui touche une grande partie de la jeunesse. La jeune Mila ou Samuel Paty n’ont pas été conspués que par des terroristes. Ils l’ont été par des individus estimant leur pratique religieuse normale.

Ce sont ces individus qui installent un climat islamiste dans des pans entiers du territoire, avec la bénédiction de militants anciennement sympathisants du GIA ou d’autres groupes radicaux. Ils ont conduit des femmes françaises à rejoindre la Syrie en 2015, à l’exemple de cette femme convertie à l’islam et mariée à un djihadiste, aujourd’hui atteinte d’un cancer du côlon et que sa mère veut rapatrier. La détresse maternelle est compréhensible, mais la France ne peut pas se permettre ces rapatriements. Tous ceux qui se sont rendus coupables d’intelligence avec l’ennemi et de haute-trahison doivent être jugés et retenus dans les pays où ils ont commis leurs méfaits. Nous avons déjà assez à faire ici.

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Hanouna, la conjuration des imbéciles

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De gauche à droite, Booba, Cyril Hanouna, Jean Messiha. Image: capture d'écran YouTube

Chez Cyril Hanouna, le rappeur Booba et les chroniqueurs sont incapables d’écouter ce que Jean Messiha peut avoir à dire sur le rap.


Dans mon entourage, les avis sont très partagés et très tranchés sur Cyril Hanouna. On aime ou on n’aime pas. On est client ou on ne peut pas le voir.

Longtemps l’animateur ne m’a pas gêné, et sans être amateur, j’avais presque de la sympathie pour lui, comme j’en ai en général pour ceux qui osent tout et qui inspirent du mépris à ceux qui ne font pas grand-chose. J’étais même étonné de mon indulgence pour ce type qui insiste sur les effets comiques de ses blagues et qui en rit lui-même, parfois seul, plus souvent avec les rires forcés de ses courtisans. Plus jeune, j’étais beaucoup plus allergique aux gars dans son genre, à Patrick « la vache qui rit » Sabatier ou encore à Michel Drucker à qui Zemmour dit un soir chez Ruquier : « Quand on aime tout le monde, c’est qu’en fait on n’aime personne ».

Un clown qui rampe devant son public

Et puis j’ai longtemps pensé qu’on pouvait trouver pire que Cyril Hanouna, notamment parmi certains de ses détracteurs. En entendant des critiques dégoûtés, j’ai souvent repensé à cette scène du « Grand Pardon » où Trintignant dit à Roger Hanin : « Je ne vous aime pas Bettoune, vous sentez l’huile ». Et même si je trouvais qu’Hanouna sentait l’huile, je m’en fichais parce que le genre des gens ne me regarde pas, je ne les juge vraiment que sur leurs qualités morales.

A lire aussi, Jean Messiha: «Il y a un peuple indigène en France et sa capacité d’accueil est dépassée, largement!»

Et mon avis a changé. Lorsqu’il a déclaré que « Mila aurait mieux fait de la fermer et qu’elle faisait bien de se cacher », j’ai pensé avec la mère de l’adolescente menacée qu’« il n’était qu’un clown qui rampait devant son public ». 

Exclusion de Messiha: une séquence effrayante

C’est l’effet qu’il m’a fait quand je l’ai revu, dans son décor tape-à-l’œil, demander à Jean Messiha de quitter le plateau de son émission parce qu’un autre invité, le rappeur Booba, fringué plutôt cher que chic, ne souhaitait ni lui parler ni l’entendre. Les séances d’humiliation sont un ressort de l’émission, elles sont déjà pénibles à voir lorsqu’elles touchent les larbins consentants et prêts à tout pour rester dans la lumière de l’access prime time, mais celle-ci était à vomir. Dans quelques grognements et hochements de casquette, le Booba du front en survêtement grotesque lâcha qu’il ne parlait pas avec les racistes du FN, et comme Jean Messiha n’entendait pas se laisser remplacer sans rien dire, un des chroniqueurs, Gilles Verdez, antiraciste hystérique, gringalet hargneux, tête à claques excusiste qui en redemande, incarnation du petit blanc fragile puant le syndrome de Stockholm, appuya de sa voix de fausset la demande insistante de l’artiste limité, sans mots et sans sa bande.

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Le clown en chef, lui, rampait devant la meute des hyènes, son public, un public composé de jeunes hilares au sacrifice de ce pelé, de ce galeux d’où venait tout leur mal, et c’était effrayant. Des jeunes comme ceux qui après les assassinats des dessinateurs de Charlie Hebdo condamnaient les meurtres tout en comprenant les meurtriers parce que disaient-ils : « On ne doit pas se moquer de la religion ». Ou comme  ceux de la classe de Mila qui déclaraient lorsque les ennuis de la collégienne ont commencé et qu’elle a perdu sa jeunesse pour vivre dans la peur : « On ne savait pas qu’elle était comme ça, on ne veut plus la voir. » Ou comme ces petits bourricots nourris presque exclusivement de tolérance et de respect, de contenants plus que de contenus, de cadres pour vivre ensemble sans faire de vagues sous l’égide du plus petit dénominateur commun, ces jeunes donc qui annonçaient majoritairement dans un sondage récent que leur laïcité, celle qui adviendrait avec eux serait inclusive, et donc se soumettrait aux exigences des bigots susceptibles, des bigotes voilées et du hallal.

A lire aussi: « Les jeunes n’aiment pas la laïcité ? Eh bien, cessons d’aimer les jeunes »

J’ai repensé à mon ami Serge, polytechnicien à la retraite qui me confiait à propos de Génération Identitaire : « Ces jeunes me remontent le moral » et j’ai essayé de remonter le mien en fermant le clapet de mon ordinateur sur le rire graisseux d’Hanouna et sur son public, cette conjuration des imbéciles qui n’ont plus d’intelligent que leurs téléphones.

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Les jeunes n’aiment pas la laïcité? Eh bien, cessons d’aimer les jeunes

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Creil, 1989 © CHEVALIER/SIPA Numéro de reportage : 00176963_000001

Alerte: les lycéens rejettent massivement la laïcité, selon un sondage de l’IFOP publié la semaine dernière. Jean-Paul Brighelli appelle ici à des mesures sans concession face à ce délitement qui menace la société française.


« Jeune con » est-il un pléonasme ? C’était déjà jadis l’idée du Professeur Choron : « Des merdeux, des trous-du-cul, des cons, des petits ânes » — et c’était en 1982…

Ça ne s’est pas arrangé depuis.

Un sondage Ifop qui vient de sortir, commandé par la LICRA et disponible ici, montre qu’une majorité de lycéens est favorable au port du voile à l’école, au port du burkini dans les piscines — qui devront avoir des horaires séparés garçons / filles —, et à l’élimination de tout discours contestant la religion.

Des modèles de vertu.

Quand leurs aînés, ces connards de baby-boomers, favorisaient la liberté d’expression, et leur ont d’ailleurs donné (imprudemment) la parole via la loi Jospin en 1989, les jeunes d’aujourd’hui favorisent la répression du blasphème. On se souviendra qu’une jolie minorité de ces ayatollahs en puissance a refusé de faire une minute de silence en 2015 pour honorer les morts de Charlie. Ils ne sont pas partis pour la Syrie, mais ils sont prêts au jihad intérieur.

Le pire, c’est qu’ils ont contaminé, par diverses pressions, les jeunes non-musulmans, qui approuvent désormais l’indignation des disciples de la religion de paix et d’amour dans leur croisade contre la liberté de parole et la laïcité. Imbus de réseaux sociaux, de chaînes de télévision ciblées, style Al-Jazeera (pourquoi croyez-vous que des paraboles ont fleuri en masse au-dessus des cités ?) et d’américanisation — et la laïcité à la française est très mal vue par les anglo-saxons qui ne voient aucun problème à l’instauration localisée de la charia —, les jeunes aspirent d’abord au « respect », comme le rappelle Gilles Clavreul dans le Figaro. Et trouvent la laïcité « discriminatoire » — alors que la charia, non, pas du tout.

Dès que vous vous efforcez de «comprendre» la bêtise, elle vous coupe la tête

On les a poussés à confondre port du voile et port de la minijupe, on leur a fait croire que McDo vendait du halal — afin qu’ils en mangent —, que la lapidation des femmes était une pratique normale, et qu’arriver vierge au mariage allait de soi: raison pour laquelle les petites maghrébines, dans leur vie sexuelle avant confinement à vie, ont recours à toutes les pratiques possibles, sauf la pénétration vaginale. Souris qui n’a qu’un trou est bientôt prise, dit ingénument le proverbe…

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Gilles Clavreul, l’un des fondateurs du Printemps républicain est un laïque authentique — auquel le Comité Laïcité République a remis son prix en 2017. « Sans doute, constate-t-il, les politiques publiques de pédagogie de la laïcité n’étaient-elles ni assez ambitieuses, ni assez massives pour contrecarrer des évolutions profondes des mentalités et des représentations. Mais il faut aussi se poser la question des contenus: qu’a-t-on mis exactement sous la bannière de la laïcité, au cours de la décennie passée ? Un corpus souvent très théorique, difficile à appréhender par les jeunes; mais aussi une vision passablement édulcorée, privilégiant la dimension «inter-convictionnelle», notion passablement étrangère au principe de laïcité. »

Il en arrive même à contester la doxa pédagogiste: « Il faut un effort pédagogique beaucoup plus exigeant, dans certains territoires et auprès de certains élèves, pour faire connaître la laïcité et les valeurs de la République, et ne pas se contenter, comme on n’a que trop tendance à le faire, d’un discours très général et un peu émollient sur le vivre-ensemble. »

Parce que c’est de ça que l’éducation en France meurt: du vivre-ensemble, du savoir-être, mis à la place de la transmission verticale des savoirs. Dès que vous vous efforcez de « comprendre » la bêtise, elle vous coupe la tête.

Il est urgent de modifier du tout au tout la formation pratique des enseignants sur les questions de laïcité, et sur l’ensemble de ce qu’ils ont à enseigner. Plus de concessions sur Darwin ou la fréquentation (obligatoire, en théorie) de la piscine. Plus de concessions sur l’apprentissage de Voltaire, des croisades ou des exactions de l’islam. Plus de concessions sur l’histoire de l’esclavage — eh oui, la traite trans-africaine a été bien plus importante et mortelle que la traite océanique — ou sur la Guerre des Six jours, passée à la trappe des programmes, à Trappes et ailleurs. Et effectivement, il faut en remettre une couche, deux couches, dix couches, dans ces « territoires perdus de la république » si on ne veut pas les voir, incessamment sous peu, se dresser contre le reste de la France. Après l’avoir contaminée de ses idées rétrogrades, misogynes, racistes, et intolérantes.

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Les enseignants ont besoin sur toutes ces questions d’un discours clair sur la laïcité, et d’un soutien sans failles de leur administration. «Zéro tolérance» doit être le principe des temps à venir. Jean-Michel Blanquer l’a compris, qui vient de nommer l’ancien Inspecteur Général Jean-Pierre Obin (auteur sur la question d’un rapport explosif en 2004 que Fillon s’était mis sous le coude) à la tête d’une mission visant à réformer la formation des enseignants. Il ne faut plus faire la moindre concession. Comme dirait Macron: «C’est une guerre.»

La laïcité que les jeunes trouvent discriminatoire, c’est la laïcité «aménagée» par Bianco et ses copains. Une laïcité à géométrie variable. Une laïcité «ouverte», comme les cuisses du même nom. C’est un réflexe automatique: dès que vous faites des concessions, on vous en demande davantage. Il faut revenir aux fondamentaux, élargir le cadre de la loi de 2004 aux universités, et faire taire les plus revendicatifs.

Les autres s’écraseront, parce que si je sais quelque chose de cette génération, musulmane ou pas, c’est qu’elle est toute en bouche: face à une opposition musclée, elle disparaît.

Le catholicisme a dégénéré quand il a cherché des accommodements. Sous la Contre-Réforme, les opposants la bouclaient. Regardez l’islam: il ne fait aucune concession — sinon sous le discours de la taqîya, le mensonge institutionnel qui fait semblant d’adhérer pour vous poignarder par derrière. Face au front uni des fondamentalistes, qui a gangrené la jeunesse, il faut reconstruire un Front Républicain qui en finisse avec les atermoiements. Et recruter des enseignants de combat, pas des poules mouillées qui geignent à chaque récré — ou se lamentent sur les réseaux sociaux. Eux aussi «aménagent» leur enseignement, «établissent le dialogue», lancent des débats et se répandent en concessions. Ils font eux aussi de la laïcité ouverte — comme les fesses du même nom.

À voir aussi, le regard libre d’Elisabeth Lévy

« Le sondage des lycéens sur le voile ? Cela révèle une fracture générationnelle »

Retrouvez la chronique d’Elisabeth Lévy, chaque matin à 8h15 dans la matinale de Sud Radio

Le gouvernement va-t-il dissoudre Greenpeace?

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Des motifs sérieux plaident en faveur d’une telle décision. Mais entre gens du même monde ça ne se fait pas.


Il y a quelques jours il a été décidé en Conseil des ministres d’interdire Génération Identitaire. Plusieurs actions sont à verser au débit de cette organisation. Dans les Alpes plusieurs de ses militants ont empêché (pacifiquement) des migrants venant d’Italie de pénétrer en France. Auparavant d’autres militants, ou peut-être les mêmes car ils ne sont pas nombreux, ont déployé (toujours pacifiquement) une banderole hostile à l’islam sur le toit d’une mosquée en construction.

A lire ensuite, Stéphane Germain: L’aviation? De moins en moins civile

La dissolution s’imposait non ? Changement de registre et de décor. Il y a trois jours des militants de Greenpeace ont pénétré sur le tarmac de l’aéroport de Roissy. Les aéroports font partie des endroits les plus surveillés de France. Comment ont-ils fait et pourquoi la police n’a-t-elle pas bougé ? Ils avaient avec eux d’énormes rouleaux et de gros pots de peinture. Les flics n’ont rien vu ou ont-ils reçu des consignes leur enjoignant de ne rien voir ?

Une fois sur place les militants de Greenpeace ont entrepris de peindre en vert un Boeing afin de marquer leur rejet du transport aérien jugé par eux très polluant. L’opération-peinture a duré une bonne dizaine de minutes. Selon France Info la gendarmerie est intervenue « rapidement ». Dix minutes d’attente c’est rapide ?

A lire aussi, Gilles-William Goldnadel: Dissolution de Génération Identitaire: «Même sur le plan politicien, je ne trouve pas ça malin!»

Les activistes de Greenpeace sont nombreux de par le monde. Ils sont très remuants et multiplient les opérations coup de poing en faveur du climat qu’ils prétendent sauver. Comme ils n’aiment pas les avions, nous en déduisons qu’ils se déplacent en bateau à voile comme Greta Thunberg ou à vélo…

Mais si vous voulez savoir pourquoi le gouvernement a dissout Génération Identitaire et pas Greenpeace, la réponse saute aux yeux. Dans Greenpeace il y a « vert » et « paix ». Le vert est une couleur très tendance et la paix ça plaît beaucoup. Alors que dans Génération Identitaire il y a « identitaire ». Ce qui est très, très vilain !

Rendez-nous Eddie Barclay!

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Né en 1921, le roi du microsillon et des nuits blanches aurait fêté ses 100 ans en pleine crise sanitaire… triste anniversaire !


La liberté, beaucoup en parlent, peu en abusent. Depuis un an, la France sous cloche navigue entre résignation et colère, entre attente et déception, entre point presse et maxi-stress. Chacun cherche sa dose de vaccin pour enrayer cette léthargie. Les verres ne tintent plus aux terrasses. Les plats ne valsent plus en cuisine. Les blouses blanches ont remplacé les déshabillés de soie au bal masqué. Les quais de Seine et de Garonne connaissent même d’étranges vagues bleues en plein milieu d’après-midi. Les foules sont dispersées à l’heure du goûter. Dieu n’est plus un fumeur de havane. Affirmatif ! C’est triste une ville la nuit depuis que les physionomistes sont à l’arrêt et que les DJ ne sonnent plus matines.

Il n’a pas écrit de traités politiques mais aurait pu donner bien des conseils à des chefs d’Etat, car son royaume varois a connu la paix durant de longs étés

Un guide, un éclaireur

Le couvre-feu a tué toute tentative de grappiller quelques minutes supplémentaires à la vie ordinaire. Les couche-tard ont le cafard. Pendant ce temps-là, les lève-tôt sont toujours dans le métro. Et les talons hauts ne martèlent plus le pavé luisant aux heures indues. Je me souviens de ces groupes de filles riantes et maquillées qui, à l’entrée des boîtes, narguaient la mort pour un slow réconfortant. Quand reverrons-nous, à nouveau, les baisers volés et les peaux aimantées, ce spectacle merveilleux d’une vie nocturne aujourd’hui oubliée ? Paris n’est plus une fête. De sa pétillance, la ville-champagne n’a conservé que des bouchons à ses portes. Le collé-serré est banni des pistes de danse ; les platines crient famine et les patrons de discothèques broient du noir. Malgré nous, quoi qu’il nous en coûte, on s’est habitué à ces interdictions qui nous empêchent de sortir et de penser librement. Pris dans cette nasse, il nous fallait un guide, un éclaireur des nuits tropéziennes pour nous faire entrevoir enfin un avenir possible. Cet homme providentiel, remède à la monotonie générale, nous a quittés en 2005. Il aurait fêté ses 100 ans, cette année.

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Il n’a occupé aucune chaire à l’Université, ni aucun strapontin électif. Il a fui, toute sa vie, les hémicycles et les débats télévisés. Aux antipodes de la distanciation sociale, sa ligne de conduite se résumait à rapprocher les gens et à tisser du lien. Nous l’avons vu toute notre enfance dans le petit écran, cigare aux lèvres et vestes flamboyantes, en compagnie de ses nombreux amis célèbres et de ses non moins nombreuses épouses. La beauté guidait ses pas. Il n’a pas écrit de traités politiques à l’usage des masses, il a préféré produire des disques. Il aurait pu donner bien des conseils à des chefs d’état car son royaume varois a connu la paix durant de longs étés. Pour ce roi du microsillon, l’amitié était une forme avancée de politesse et de partage, la pétanque une communion des braves avant l’apéro et la musique, toutes les musiques, du jazz pointu à la variété à paillettes, un langage universel. Chez lui, les fêtes avaient la blancheur et la candeur d’une couronne de roses. Ses mariages étaient prétexte à se réunir et à prolonger la nuit. Les rendez-vous dans un studio d’enregistrement, un bar de palace ou à la sortie d’un concert étaient son quotidien. Il était curieux du talent des autres. Dans les coulisses de l’Olympia ou dans la moiteur d’une villa californienne, il avait le charme de ces entremetteurs qui enchantent l’existence. Son imprimatur sur une pochette d’album garantissait le succès. Ah s’il avait frappé la monnaie ! Assurément, nous aurions eu plus confiance en son instinct que dans celui des banques centrales européennes. Sa fine moustache et son sens des affaires suffisaient à nous rassurer. Il enjolivait le métier par ses belles manières et sa vista incroyable. Avant de devenir le producteur des Trente Glorieuses, il avait été pianiste-tâcheron aux côtés de Louis de Funès. Les filles de la rue Godot-de-Mauroy, les copines du quartier, venaient écouter ces deux futures stars. Puis, avec Nicole, dans une pièce de la rue Pergolèse, il avait mouillé le maillot pour ses vedettes, d’abord en bicyclette avant de passer à la Juva 4. Bientôt, il ne roulera plus qu’en Cadillac ou en Mercedes 600 à six portes. C’était un enlumineur comme notre époque ne sait plus en produire. Comment lui résister ? « Toute ma vie s’est bâtie à écouter les autres : les écouter parler, chanter, ou rire, discerner leurs talents multiples, les découvrir. J’ai toujours su mélanger les êtres humains, les faire se rencontrer, provoquer chez eux l’étincelle » disait-il dans sa biographie Que la fête continue parue chez Robert Laffont en 1988. Comment aurait-il jugé notre société qui rejette les contacts et se méfie de sa propre ombre ?

Il n’a jamais pratiqué les gestes barrières

La vie d’Eddie Barclay, né Edouard Ruault en 1921, est un modèle inspirant pour tous les Hommes qui vivent un ton en-dessous. Les coachs en béatitude et les philosophes du bonheur cartonné peuvent remballer leur quincaille idéologique. Ils sont toc. Avec son bleuet à la boutonnière, Eddie nous poussait à l’aventure, à se moquer des apparences et à faire confiance en ses intuitions. Adolescent déjà, dans le Café de la Poste, en face de la Gare de Lyon, il aimait bavarder avec Edouard Herriot, Django Reinhardt, Stéphane Grappelli ou Boris Vian. Il n’a jamais pratiqué les gestes barrières. Grâce à lui, on se souvient encore de l’éclat du monde d’avant, il n’était pas seulement l’illustration d’une liberté pleine et entière, fastueuse et décorsetée, il était le propagateur de la fête permanente, ce rêve fou et baroque qui donne du souffle aux invisibles. Aujourd’hui, ce rêve-là est une nécessité vitale. Ouvrez les yeux, ils sont tous là, autour de la piscine, dans les rires et les éclaboussures, les américains, Hoffman, Nicholson, Beatty et même ce facétieux Peter Falk sans sa femme, Carlos fait la bombe, le grand Charles discute avec Quincy Jones, BB et Sagan complotent, Darry Cowl, Nicoletta, Dalida, Le Luron, Coluche, Lino, Johnny, Julio et tous les autres nous montrent la voie du sursaut moral.

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Mort de l’avocat du FLN Ali Boumendjel: un absurde mea culpa

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Benjamin Stora et Emmanuel Macron, janvier 2021 © Christian Hartmann/AP/SIPA

Une tribune libre de Bernard Carayon, ancien député LR, maire de Lavaur, avocat au barreau de Paris.


Non, la France n’est pas responsable de sa mort. Et comme Français, je dénie au président de la République le droit moral d’engager ma nation dans cet insupportable et absurde mea culpa. Seuls pourraient être jugés devant l’Histoire les auteurs de son exécution. Mais a-t-on jugé et trainé dans l’opprobre les Résistants, qui, à la Libération, ont fusillé ceux qui avaient trahi notre pays ? Va-t-on juger, un jour, les crimes du terrorisme FLN et de ses alliés français ?

En aucun cas, la France et la République ne sont responsables et coupables : la responsabilité collective est étrangère à notre civilisation. Elle entretient la guerre civile et la détestation entre les peuples. Et c’est d’autant plus grave pour notre pays où résident un ou deux millions d’Algériens. En hommes d’État, de Gaulle et Mitterrand avaient su amnistier, violant leurs entourages. Ils savaient que la paix des cimetières exige, aussi, l’oubli, suivant en cela leur lointain prédécesseur Henri IV : « que la mémoire de toutes choses passées d’une part et d’autre (…) demeurera éteinte et assoupie, comme des choses non advenues ».

Tant que ce sentiment de culpabilité – inconnu chez les autres grandes Nations – sera entretenu, nous ne vivrons pas « ensemble » avec les Algériens. Qu’ils soient chez eux, ou chez nous.

Emmanuel Macron est un récidiviste de la faute morale. Qualifier, à Alger, durant sa campagne électorale, de « colonisation » la présence française en Algérie, et assimiler celle-ci à un « crime contre l’humanité » avaient révolté les Français qui ont une colonne vertébrale et un peu de mémoire.

Comme l’a écrit Marc Ferro[tooltips content= »Le temps des colonies, Les collections de l’Histoire, 2001. »](1)[/tooltips], pourtant compagnon de route du FLN, « à l’époque coloniale, les instituteurs, les professeurs et les médecins ont accompli une œuvre dont ils n’ont pas à rougir ».

C’est la France qui a fait l’Algérie. Elle n’était, avant Charles X, qu’un espace sans frontières auquel on donna un nom, peuplé de tribus constamment soumises à ses occupants successifs : romain, vandale, byzantin, turc. À la différence du Maroc, il n’y eut jamais en « Algérie » d’État et de nation ; elle ne fut qu’une base de piraterie et de trafic d’esclaves en Méditerranée à laquelle la France mit un terme, en y débarquant en 1830. De toute l’histoire de ce territoire, une seule figure se détache, belle et majestueuse : celle d’Abd el-Kader, homme lettré, pieux, sobre et chevaleresque qui, sauvant la communauté chrétienne de Damas des massacres, suscita l’admiration du monde entier. Napoléon III en fit un Grand officier de la Légion d’Honneur. Est-il, pour autant, célébré en Algérie, comme le fondateur de son esprit national ? Nullement. On lui préfère les chefs du FLN qui se comportèrent en barbares durant la guerre et en prévaricateurs dès son issue. Leurs premières victimes furent civiles, et symboliques de la France : un couple d’instituteurs, lors de la « Toussaint rouge » ; les plus nombreuses, des musulmans – civils ou militaires -, fidèles au drapeau français, comme l’avaient été leurs pères à Monte Cassino et à Verdun.

Mutilations, castrations, égorgements, enfants et leurs mères ébouillantés ou brûlés vifs, vieillards vidés de leur sang de manière chirurgicale, anciens combattants crucifiés avec leurs décorations pendantes, les parties génitales découpées et placées dans la bouche. Pas un de nos « intellectuels », avocats et hommes politiques, « porteurs de valise » n’a pleuré ces victimes dont le seul tort était de ne pas avoir embrassé leur cause révolutionnaire. Eux, comme leurs amis du FLN, n’ont pas pardonné à nos troupes d’élite, parachutistes et légionnaires, d’avoir gagné la bataille d’Alger et pacifié le reste du territoire. En somme d’avoir gagné la guerre.

Dès le 19 mars, jour du cessez-le-feu, la boucherie reprend. 80 000 harkis, lâchés par le gouvernement, sont torturés et assassinés. Beaucoup d’Européens aussi.

Eux, n’eurent ni avocats, ni jugements, juste des procureurs en France. Pas une féministe pour s’émouvoir des éventrations de musulmanes comme des Européennes enlevées et martyrisées dans les bordels militaires de campagne du FLN.

Non, la France n’est pas « responsable » de la mort d’un avocat FLN, mais bien coupable d’avoir abandonné les derniers combattants de l’honneur. Tant que leur mémoire ne sera pas défendue en Algérie par le Président de la République, il ne saurait exister de « paix des braves » et de réconciliation.

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