Face aux déboires des autorités publiques, on nous répète que les gouvernements précédents ne valaient pas mieux. Pourtant, la liste des scandales et des catastrophes ne cesse de s’allonger.
Mon titre renvoie aux banalités qu’on m’inflige quand je mets en cause, sur divers plans, le pouvoir mis en place et qu’on m’objecte qu’avant ce n’était pas mieux.
Pourtant il me semble que le macronisme est pire et qu’en plus il est arrogant, ce qui renforce la détestation de son incompétence ou de son impuissance.
Si on a droit à un peu de dérision, quand le président de la République confie au ministre de l’Intérieur la charge de représenter la France à l’ouverture de la Coupe du monde au Qatar, on est sûr pour une fois que sa parole sera suivie d’effet et que Gérald Darmanin accomplira correctement sa mission. Cela n’a pas été si fréquent qu’on ait eu cette double satisfaction : il faut donc en profiter.
À bien évaluer ce qui ce passe en France depuis la réélection d’Emmanuel Macron et la majorité relative de Renaissance à l’Assemblée nationale, j’ose affirmer que nous sommes dans une chienlit soft ou ostentatoire et que plus aucun domaine n’échappe au pessimisme civique.
Dans les débats médiatiques, quand l’actualité impose des catastrophes, des meurtres, des trafics de drogue, des violences contre la police et la gendarmerie, des attaques de maires et d’élus, des empoignades parlementaires et des grossièretés politiques comme sujets, je me résous difficilement à les traiter comme si on les découvrait alors que chaque jour ils surgissent, indignent ou désespèrent.
Au point que, sans forcer le trait, je ne suis pas malhonnête si je considère que les fiascos, au sens large et selon des gravités différentes, constituent notre quotidien et le bilan de ce début de second quinquennat – soyons indulgents à l’égard du premier qui est derrière nous – alors que la normalité à tous points de vue est l’exception.
Il serait trop facile et quasiment sadique de rappeler les incuries, les défaillances et les humiliations qui ont parfois ridiculisé l’image nationale à l’étranger mais aussi et surtout la France elle-même dans la conception fière et noble qu’elle aspire à avoir d’elle-même.
Je ne fais pas l’impasse sur tout ce dont le pouvoir n’est pas directement responsable même s’il est évident que ses retards, ses lacunes, son manque d’anticipation, sa bonne volonté certes se conjuguant avec une absence totale de professionnalisme, ont amplifié les conséquences négatives et accru l’angoisse des citoyens.
En vrac, Lola, le scandale des OQTF si peu et si mal exécutées, de ces déboutés du droit d’asile demeurant tranquillement dans notre pays, de ces crimes commis par des transgresseurs qui n’auraient plus dû être chez nous, de ces mineurs isolés, peut-être isolés mais sans doute guère mineurs, perpétrant vols, violences mais appelant de la part de certains une compassion délétère, du Stade de France, de la Belgique et de l’imam Iquioussen se moquant de nos autorités régaliennes et se permettant de nous donner des leçons, de l’humanitarisme dévoyé de l’Ocean Viking où il n’est pas un Français, à l’exception de nos gouvernants, qui n’avait pas prévu le pire qui est survenu – mineurs disparus, migrants relâchés -, justice débordée, pouvoir conspué seulement capable de s’en prendre à l’Italie, triste et déplorable concentré de la méthode du Président et de ses ministres : une action uniquement verbale, c’est la faute des autres et nous sommes cependant les meilleurs !
Le président de la République, par ailleurs, recase avec vigilance ses soutiens comme il le leur avait promis. Par exemple Christophe Castaner va cumuler Marseille et le tunnel du Mont-Blanc en vertu de cette règle indécente que tout désaveu par le peuple entraîne des bénéfices politiques et de carrière. On me rétorque que tous les prédécesseurs d’Emmanuel Macron ont agi de la même manière. La différence est qu’ils ne s’en vantaient pas alors que notre président a exposé crûment sa philosophie clientéliste et qu’il l’a rendue maximale.
Les Français sont-ils dupes ? Je ne crois pas. La meilleure des preuves en est, sur le plan démocratique, la dévaluation radicale de la parole publique et le fait révélateur qu’une multitude de ministres stagnent dans un anonymat dont leurs actions, si elles existent, ne les font pas sortir.
Alors on voudra bien me pardonner mon entêtement : ce n’était pas mieux avant mais c’est pire maintenant !
Carlos Olsina (de son vrai nom Charles Pasquier) a 26 ans. Il est le 71ème Français à avoir reçu l’ »alternative », et donc, à être Matador de toro. A deux jours d’une possible interdiction de la corrida sur le territoire national, le torero d’origine biterroise écrit ces quelques mots pour expliquer sa vocation. Images de Guillaume Brunet-Lentz.
Plus jeune, je cherchais un sport. Un sport du mercredi. Ce fut le tennis d’abord, le trabendo ensuite. En bon Biterrois, il y eut également le Rugby à l’ASBH. Et puis, dans cette recherche un peu légère, est arrivé l’école taurine de Béziers. Sans vouloir faire de la tauromachie ma vie, il y eut une affinité. Manier les capes, les muletas, imaginer la bête charger sur moi et accueillir sa charge tout en la détournant de mon corps, furent autant de sensations qui, inexplicablement, résonnaient en moi. Arriva, enfin, la rencontre avec cet animal mystérieux qu’est le toro bravo. Le toro espagnol. Ce n’était plus un sport du mercredi dont il s’agissait, ce n’était d’ailleurs plus un sport. J’accédais à un monde qui m’était alors encore inconnu : celui de l’art. Ce monde dans lequel il était possible d’exprimer ses émotions, de les transmettre. Ce monde de la création d’une forme esthétique pour exprimer le fond. A douze ans, ce sont des choses qui troublent, qui interpellent. Après avoir gouté cela, je compris vite que je ne pouvais plus reculer, que ma vie, si je m’en donnais la peine, avait sa place dans ce monde fascinant de la tauromachie.
Mes héros, je les voyais habillés de lumière dans les arènes de Béziers chaque 15 aout… souvenirs inoubliables que je revois à travers mes yeux d’enfant. Je les regardais en me disant, « Un jour serai à leur place. Je veux devenir un héros à mon tour ». Je pensais aussi à la peur d’être face à cet animal si terrifiant. Terrifiant, mais fascinant, attirant, si bien qu’on ne put faire autrement que de lui construire un culte dans nos régions.
Mes premières années à l’école taurine furent plus marquées par le grand nombre de roustes que me flanquèrent les vaches braves, que par les triomphes de mes faenas (enchainement de passes). Mais peut m’importait alors. La graine était en moi et ne cessait de germer. Très rapidement, le toro avait fait le vide dans mes pensées. Il était seul. Il n’y avait plus que lui. C’est inexplicable. Presque mystique. Cette passion du toro et de l’approche de son mystère est irrationnelle. La décision était prise : je serai torero. Torero comme ceux que j’admirais et qui bouleversaient les foules entières par la beauté de leur art. Torero comme ceux dont le courage devenait un exemple pour tous les gosses dont je faisais partie. Malgré la dureté des entrainements, des épreuves, des blessures, malgré le chemin long et parfois ingrat, rien ne me faisait baisser les bras. Plus que l’entrainement physique, il y eut la recherche de l’accord avec le toro. Cet accord si difficile à trouver lorsque l’on a affaire a une bête sauvage animée par son impitoyable instinct de combat ! Faire de mon adversaire un partenaire, une tache d’autant plus difficile que chaque toro est différent, imprévisible, et qu’il faut donc à chaque toro chercher de nouveau. Trouver la corde sensible qui nous liera, qui effacera à mesure le combat, et nous mènera à la fusion… voilà quel fut l’objet de mes rêves, de mes désirs. Trouver cette entente en un moment si court et face à une bête si sauvage relève presque du miracle. Mais c’est aussi cela la tauromachie, l’espoir du miracle.
A cette quête, je l’avoue, se mêlait également le rêve du triomphe et de la reconnaissance. Mais le moteur principal restait avant tout la recherche de cette relation particulière avec le toro. Si particulière qu’on a du mal à mettre des mots dessus, et qu’on a préféré y mettre des passes à l’aide de nos capes. Avec cette cape entre nous, qui nous cache et qui nous lie, on cherche à le connaitre toujours plus, ce toro qu’on ne connaitra jamais vraiment. Il y a d’ailleurs quelque chose d’assez obscène à montrer cette relation si intime. Ce qui se passe entre le toro et le matador ne devrait rester qu’entre eux, pour eux. Mais ce qui justifie le caractère public de cet acte, c’est que le public voyeur de l’histoire qui s’écrit devant lui, se sent parfois touché, ému par ce qui jaillit du couple en piste. Voilà la puissance de la corrida.
Voilà pourquoi j’ai décidé de sacrifier une vie normale à cette quête. Jeune, j’ai quitté ma vie, mes études, pour aller m’installer à Séville avec quelques grands et beaux rêves en poche, et une route assez rude devant moi. Aujourd’hui je suis Matador de toros, et ma route est encore longue. J’aime toujours autant ce toro dont je ne parviens pas à percer les mystères. Je l’aime et j’ai besoin de lui pour m’exprimer. La corrida m’a fait réfléchir, m’a fait grandir. Qui serais-je sans elle ? Impossible de me l’imaginer car ce que je suis, c’est torero. Rien d’autre, torero ! Si l’on balaye la corrida d’un simple revers de main, c’est moi que l’on balaye. C’est moi que l’on interdit. C’est l’émotion noble recherchée par des centaines de milliers de spectateurs qu’on leur arrache. L’interdiction de la corrida, aucune personne ayant gouté à cet art ne pourra s’y résoudre. Je vis aujourd’hui en torero, et c’est bien ainsi que je compte mourir.
La situation économique de l’Occitanie est plus que préoccupante. La présidente du conseil régional, loin de venir à la rescousse des Occitans, préfère se consacrer à de basses manoeuvres politiciennes. Tribune du maire de Perpignan, Louis Aliot.
En manifestant un 11 novembre devant la mairie de Perpignan pour défendre le droit du Nouvel Parti Anticapitaliste à insulter son maire en le traitant de «fasciste», Carole Delga nous rappelle que même le 11 novembre, elle ne compte pas mettre son sectarisme en veilleuse.
Déjà condamnée pour discrimination à raison des opinions politiques envers la commune de Beaucaire, dirigée par le maire RN Julien Sanchez, Carole Delga incarne le sectarisme politique devenu son seul moyen d’exister. Elle ne vise en réalité qu’à trouver une identité à une gauche régionale en perte de vision, en perte de repères et devant faire face à son échec.
Cette stratégie cynique n’occulte pas le bilan d’une politique qui ignore les réalités d’aujourd’hui et dont les chiffres sont parlants. L’Occitanie est l’une des régions les plus pauvres de France avec un taux de pauvreté de 16.8%. La précarité atteint des niveaux stratosphériques avec 22% des habitants d’Occitanie de moins de 65 ans considérés comme précaires. Carole Delga aime tellement les pauvres qu’elle en fabrique.
Derrière ces chiffres se cache également une réalité affreuse et discrète, autre versant de la politique conduite non seulement par Carole Delga, mais par tous ses vassaux dans les conseils départementaux et dans les métropoles, Toulouse et Montpellier en tête : La constitution d’une fracture territoriale.
La fumeuse Assemblée des territoires n’a rien changé à la réalité. La politique de Carole Delga conduit à faire migrer les pauvres des champs pour qu’ils deviennent des pauvres des villes. C’est la raison pour laquelle la pauvreté semble diminuer dans la ruralité, tandis qu’elle augmenté dans les grands centres urbains et dans la ruralité profonde. Fini, ce tissu de petites villes et de petits villages qui assuraient l’équilibre économique et social du territoire, nous n’avons plus désormais le choix qu’entre le désert ou la grande métropole, pour ceux dont la voiture pourra encore y entrer.
Louis Aliot à Cap d’Agde le 18 september 2022
Alain ROBERT/SIPA 01088340_000003
Rien, dans les stratégies proposées par Delga et ses supplétifs ne pourra régler ce problème. La gauche régionale se disperse en vœux pieux et saupoudrage qui empêchent la réalisation de projets économiques concrets dignes des moyens d’une région de la taille d’un petit pays. L’avenir est mal anticipé, le présent largement ignoré, et l’on se contente de réagir aux obsessions idéologiques du moment en manquant toute chance d’être pertinent sur les réels enjeux structurants de nos territoires. Au lieu de vouloir sauver le monde depuis l’Occitanie, Carole Delga ferait bien de revenir aux réalités concrètes de la vie des gens.
Les Pyrénées Orientales n’ont que trop souffert de cette sujétion aux absurdités de l’exécutif régional. Ces lubies socialistes ont aggravé un contexte national déjà difficile face auquel le département présidé par Mme Malherbe est totalement impuissant.
L’élection départementale partielle à laquelle j’ai choisi de me porter candidat est pour l’ensemble des citoyens qui y voteront, l’opportunité d’envoyer un message à la duchesse Delga et à sa vassale Malherbe. Celui que Perpignan, que les électeurs ont confié à mes soins et aux soins de ma majorité municipale, ne se laissera pas faire face à un système qui a décidé d’opérer une véritable ségrégation socio-spatiale des habitants en fonction de l’endroit où ils vivent, mais aussi à raison de leurs opinions politiques, comme l’a démontré la condamnation de Carole Delga pour discrimination à l’égard de Julien Sanchez.
Dans l’ensemble du département, la lassitude du système Delga-Malherbe est prégnante. Dans toute la région, la demande d’un changement dans les principes politiques et la méthode de gouvernement se fait de plus en plus forte. Perpignan, Beaucaire et tant d’autres ont prouvé qu’il était possible de faire mieux et de ne se résigner ni face à la pauvreté, ni face à l’insécurité, ni face à la volonté politique de briser les territoires qui votent mal. A Paris, en Occitanie, et dans les Pyrénées Orientales aussi, l’urgence, c’est l’alternance.
S’il est certain que les valeurs de l’islamisme sont en totale opposition avec la République, qu’en est-il de celles, plus tues, de l’Islam ? Y a-t-il une compatibilité possible ?
Il faut reconnaître à Sylviane Agacinski le courage de défendre ce qu’elle croit juste contre la doxa de son propre camp politique, pourtant connu pour être peu ouvert à la contradiction. Ils sont trop peu nombreux à gauche, ceux qui comme elle préfèrent dire le vrai avec Aron que mentir avec Sartre, pour adapter la célèbre formule. Reste qu’il y a quelque chose de tragique à devoir s’extasier lorsqu’une plume de gauche (certes de qualité) se décide enfin à écrire, mais avec plus de vingt ans de retard, les vérités qui ont longtemps valu l’opprobre à la droite. Ou du moins, une partie de ces vérités, une partie seulement….
Car dans son ouvrage Face à une guerre sainte, recensé pour Causeur par Camille-Apollonia Narducci, la philosophe dresse nombre de constats lucides, mais écrit aussi : « La France n’a pas [de] problème avec l’islam ni avec les musulmans, elle a un problème avec l’islamisme… » Pas de problème avec l’islam, vraiment ? Permettez-moi de penser le contraire.
Qu’est-ce que l’islamisme sinon la volonté de faire de l’islam la norme, au double sens de« normal »et de« normatif » ? En 1983, Jean-François Clément, probablement le premier à avoir utilisé « islamisme » dans son acception présente, écrivait au sujet des groupes islamistes : « En résumé, ils traduisent à leur manière l’adage célèbre : Islâm, dîn wa dunya, l’islam est religion et monde, en étendant à l’infini le champ de l’islam. Celui-ci devrait être la source des lois, le fondement de la culture de base, la trame de l’éthique sociale, la forme de l’organisation politique, etc. »
Si donc il n’y avait pas de problème avec l’islam, quel problème y aurait-il à vouloir faire de l’islam « la source des lois, le fondement de la culture de base, la trame de l’éthique sociale, la forme de l’organisation politique, etc » ? Aucun, et pourvu qu’ils ne cherchent le pouvoir que par des moyens légaux, les islamistes ne seraient que la version musulmane de la démocratie chrétienne. Or ils sont tout autre chose, même lorsqu’ils ne recourent pas à la violence djihadiste. Pourquoi ? Parce que l’islam qui inspire leur projet de société, dans ses valeurs comme dans sa vision du monde et de l’Homme, s’oppose radicalement aux fondements mêmes de la République, de la France, et de la civilisation européenne. Il est la négation des Lumières autant que de la chrétienté et de l’héritage de l’Antiquité, incompatible avec Marianne autant qu’avec Jeanne d’Arc et Athéna, parce qu’il les rejette toutes les trois et rejette ce qu’elles ont en commun.
Nul besoin d’en chercher très loin la preuve. Il y a à peine plus d’un an, le 23 octobre 2021, la Grande Mosquée de Paris organisait un concours lors duquel les enfants devaient mémoriser et réciter les 40 hadiths dits « nawawi », et parmi ceux-ci le n°8 : « Il m’a été ordonné de combattre les hommes jusqu’à ce qu’ils témoignent qu’il n’est d’autre divinité qu’Allah, et que Mohammed est Son Envoyé, qu’ils accomplissent la prière rituelle, qu’ils acquittent la Zakât (impôt religieux) » et le n°14 : « Il n’est pas licite de faire couler le sang du musulman, sauf s’il s’agit d’un des trois coupables que voici : le fornicateur dont le mariage a été consommé, le meurtrier qui subira le sort de sa victime, et l’apostat qui se sépare de la communauté musulmane ». La France n’aurait donc« pas de problème »avec une idéologie faisant l’éloge des conversions forcées et de la mise à mort des apostats ? J’ose espérer que si, et un problème de fond.
On m’objectera que d’autres religions ont, dans leurs textes sacrés, des passages peu ragoûtants. Certes. Mais de toutes celles significativement présentes en France aujourd’hui, l’islam est la seule qui en valorise l’apprentissage par cœur par les enfants. La seule, aussi, au nom de laquelle ces passages sont mis en pratique un peu partout dans le monde. La seule religion au monde au nom de laquelle des états punissent de mort l’apostasie, le blasphème, l’homosexualité – et on se souviendra que l’actuel Grand Imam d’Al Azhar lui-même déclarait en 2016 que les 4 courants orthodoxes du sunnisme sont unanimes pour demander la mise à mort des apostats.
Alors que croire ? Que le sunnisme orthodoxe tout entier, c’est-à-dire l’islam auquel se réfère l’écrasante majorité des musulmans de la planète, et en particulier de France, relèverait de l’islamisme mais pas de l’islam ? Ou que la France n’a pas de problème avec le refus de la liberté de conscience ? Ou encore que la France, de peur d’avoir des problèmes avec les musulmans présents sur son sol ou de ne pas paraître suffisamment « tolérante » à ses propres yeux, a choisi de fermer les yeux sur la vraie nature de l’islam ? Postures vertueuses ostentatoires, dénis et compromissions…
Les musulmans parviendront-ils un jour à inventer un islam avec lequel la France – et d’ailleurs tout pays aspirant à garantir les droits fondamentaux de ses citoyens – n’aura pas d’excellentes raisons d’avoir un problème ? Certains s’y emploient, et leurs efforts sont admirables, mais nul ne sait s’ils finiront par emporter l’adhésion de leurs coreligionnaires, qui pour le moment ne montrent pas grand enthousiasme pour leurs travaux. A l’heure où j’écris ces lignes, les courants de l’islam ne posant pas de problèmes à la civilisation européenne sont douloureusement minoritaires, marginaux et marginalisés au sein même des communautés musulmanes. Et ces communautés elles-mêmes aspirent de plus en plus massivement à vivre en Europe en bénéficiant des avantages matériels des cultures européennes mais selon les normes islamiques (tous les sondages sur le sujet sont unanimes, et confirment l’observation de bon sens que n’importe qui peut en faire), c’est-à-dire selon un ordre social islamiste, avec les Frères Musulmans en première ligne.
Sylviane Agacinski évoque à juste titre « un certain désenchantement du monde » auquel l’islamisme apporte une illusion de réponse (en réalité un piège pervers, puisque l’islam n’enchante pas le monde mais enchante le mépris du monde, et appelle à sa réification absolue en offrande à Allah). Elle a raison, et rejoint en substance l’observation de Michel Onfray disant que si notre société n’a à proposer aux jeunes que Hanouna et la kalachnikov, il ne faut pas s’étonner que certains préfèrent la kalachnikov. Posséder une Rolex avant ses 50 ans n’est pas une aspiration suffisante pour remplir une vie humaine…
La philosophe se demande « au nom de quoi notre culture éthique, juridique et politique devait et pouvait lui résister? » Il y a quelques années, Alexandra Laignel-Lavastine posait la même question dans un excellent livre : Pour quoi serions-nous encore prêts à mourir ? et concluait en parlant de « rompre le bal des invertébrés ». Invertébrés, oui, ou peut-être plutôt aux vertèbres courbées et tordues par le poids des interdits du« politiquement correct », d’une soi-disant « tolérance »et d’un anti-racisme devenu fou. Saurons-nous nous redresser ? Saurons-nous réenchanter le sacré sur lequel et grâce auquel notre civilisation s’est construite, de Homère à Jean Moulin, dans le refus de l’arbitraire fût-il divin, et l’affirmation de l’inviolable dignité de l’Homme ?
Quoi qu’il en soit, il nous faudra commencer par clarifier ce qu’est ce « lui » auquel nous devons et pouvons résister : pas seulement l’islamisme, mais l’islam.
Le déclin de la recherche française s’explique en un mot : la politique. Alors que nos voisins européens augmentent leurs budgets, nous ne cessons de les baisser. Aussi, laboratoires et universités sont obligés de se livrer à une compétition économique qui les affaiblit.
La crise sanitaire a été un grand déniaisement collectif. En France, nous nous sommes couchés start-up nation et nous nous sommes réveillés pays du tiers-monde, dépourvus de protections et réduits au confinement, un moyen de la lutte contre la pandémie datant du Moyen Âge. Ultime humiliation, le pays de Pasteur, celui qui se vantait d’avoir la « meilleure médecine du monde », n’a pas été capable de mettre au point un vaccin. En cause, l’état de la recherche en France : sous-financée, croulant sous les injonctions bureaucratiques, soumise à une véritable précarité, elle est depuis quinze ans dans un état dramatique. Le Nobel de physique attribué début octobre à Alain Aspect est l’arbre de la réussite qui cache la forêt du déclassement.
La France est passée entre 2005 et 2018 du sixième au neuvième rang des pays publiant des articles scientifiques, et de la cinquième à la huitième place des publications les plus citées. Depuis 2014, la part des dépenses de recherche et développement dans le PIB français ne cesse de diminuer. Avec 2,2 % du PIB, elle n’atteint pas les 3 % fixés comme objectif par l’Union européenne. Entre 2011 et 2018, les dépenses de recherche publique en santé ont chuté de 28 % en France. Elles ont augmenté de 11 et 16 % en Allemagne et au Royaume-Uni. Le plus exaspérant dans l’histoire, c’est que les lois censées, entre autres, remédier à ce constat sont parties prenantes du problème. Mais elles n’ont jamais été remises en cause, quand bien même les classements internationaux montrent leur échec. Comme les lois sur l’hôpital, chaque nouvelle mouture augmente à la fois les inégalités entre établissements et les déficits constatés.
La loi sur l’autonomie des universités par exemple, votée en 2007, a accéléré le déclin de la recherche française tant elle s’est accompagnée de lourdes difficultés financières au sein du monde universitaire et donc du sacrifice des ressources propres, au bénéfice d’une quête effrénée de subventions extérieures. Pour parer au plus pressé et contrôler le déficit, deux variables d’ajustement ont été trouvées par les conseils d’administration des universités : le gel des recrutements et la baisse des budgets recherche. Tout comme l’Union européenne a choisi de saborder toute capacité d’être une puissance qui compte en organisant la compétition économique entre ses membres, affaiblissant chaque nation sans pour autant faire gagner le collectif ; le remplacement d’un écosystème stable par une logique dominante d’appels à projets a induit une concurrence exacerbée entre labos. Or un tel système détruit les conditions de la création intellectuelle qui demande temps, sérénité et liberté. Il a conduit en 2004 et 2008 à une révolte des universitaires, à tel point qu’en 2004 plusieurs directeurs de laboratoire du CNRS ont démissionné de leurs fonctions administratives. Cela ne servira à rien. En 2005, on a créé l’ANR (Agence nationale de la Recherche). Quintessence de la logique court-termiste, celle-ci ne finance que des projets à court terme déterminés par le ministère. L’autonomisation des universités aura réussi ce tour de force de soumettre totalement la recherche aux objectifs politiques et de rendre très difficile toute recherche fondamentale.
« Des chercheurs qui cherchent, on en trouve ; des chercheurs qui trouvent, on en cherche » : attribuée à Charles de Gaulle, la citation a servi, dans le discours politique, à justifier une politique conjuguant privatisation de la recherche et contrôle bureaucratique tatillon, en délégitimant par avance le discours des enseignants-chercheurs, réduits à l’image de fainéants subventionnés… Pourtant, outre que la phrase est apocryphe, elle est surtout parfaitement trompeuse : Charles de Gaulle a massivement investi dans la recherche scientifique, augmentant de plus de 75 % le budget du CNRS entre 1958 et 1960, et accroissant notablement les postes de chercheurs. Il considérait que l’État avait « le devoir d’entretenir dans la nation un climat favorable à la recherche et à l’enseignement ». Son premier septennat est d’ailleurs considéré comme l’âge d’or de la recherche en France. Pour le général de Gaulle, la recherche est un atout pour l’indépendance nationale et le rayonnement de la France. Pour cela, il est conscient de la nécessité de doter les chercheurs d’un environnement sécurisé. Même si l’État effectue des choix stratégiques, il sait donner suffisamment de dotation générale pour permettre aux crédits ciblés de jouer leur rôle, sans dépouiller les labos de moyens de fonctionnement dans la durée.
En 2020, instruit par le Covid, le gouvernement a fait voter la loi de programmation sur la recherche (LPR). Le contexte est clairement posé : il s’agit de prendre acte de la situation de décrochage et de perte d’attractivité de la France. Hélas, si l’objectif est cohérent, la loi ignore délibérément le moteur essentiel du développement d’une économie de l’intelligence et de la créativité, autrement dit un niveau suffisant de financement de la recherche, indépendant des appels à projets. La LPR prévoit une augmentation de 5 milliards du budget de la recherche entre 2020 et 2030. Sauf que selon le syndicat SNCS-FSU, « c’est au budget 2020 qu’il manquait 5 milliards ». À l’époque, la ministre Frédérique Vidal se vantait « d’un effort sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale ». Mais outre que les promesses n’engagent que ceux qui les croient, au vu du niveau de l’inflation, il n’est pas sûr qu’à euros constants, la progression soit notable et donc apte à changer la donne. Mais surtout la loi a évacué la question de la sécurisation des crédits de base et continue à donner priorité aux crédits compétitifs. On connaît la définition de la folie attribuée à Albert Einstein : « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent. » Au vu des décisions politiques prises, notre déclin en matière de recherche ne peut que s’accentuer. La tiers-mondisation, c’est l’incapacité de préparer l’avenir parce que le mode survie envahit tout. L’état de la recherche en France en témoigne.
Toujours à l’avant-garde des sans-culottes, combats féministes, corps libérés, Libération s’enthousiasme pour la mascotte des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 : une joyeuse Phryge, rouge tomate, en forme de bonnet phrygien. Identification d’une flamme.
On ne la fait pas à Quentin Girard, Sextus Emplirictus Wokus, qui touche au but du premier coup. Il a lu Freud, connait les rhizomes, s’est fendu d’un édito encomiastique et désirant, le 14 novembre. En français dans le sexe, la desfesses de la pensée : « JO 2024 : vive les Phryges, les mascottes clitoris qui en mettent plein la vulve ».« Si les mascottes officielles des Jeux de Paris évoquent le bonnet phrygien porté par Marianne, nous sommes nombreux à y avoir vu autre chose : un clitoris.Et c’est une bonne nouvelle. […] Tout rouge et tout mignon. D’un point de vue anatomique il semblerait que, collectivement, on ait enfin compris à quoi cela ressemble… L’assurance de jeux plus joyeux. D’un point de vue politique, il n’est ainsi pas désagréable que Paris se détache de sa sempiternelle tour Eiffel phallique. Mettons enfin de côté son bout piquant, pour une représentation de la capitale à la fois révolutionnaire, féministe et sensiblement plus collective… ». La bonne nouvelle et les jeux joyeux ravissent la Mère Duchesne, Madame Sans-Gêne, Olympe de Gouges, Marie-Antoinette, le comte de Fersen et Alfred Kinsey.
Les statistiques de Brassens, – vieux célibataire non déconstruit, sensible aux charmes des Dames du temps jadis, des belles passantes entrevues, de Jeanne et Fernande – invitent à la modestie: « La femme qui possède tout en elle ; Pour donner le goût des fêtes charnelles ; La femme qui suscite en nous tant de passion brutale ; La femme est avant tout sentimentale ; Main dans la main les longues promenades ; Les fleurs, les billets doux, les sérénades ; Les crimes, les folies que pour ses beaux yeux l’on commet ; La transportent, mais… Quatre-vingt-quinze fois sur cent, La femme s’emmerde en baisant ;Qu’elle le taise ou le confesse ; C’est pas tous les jours qu’on lui déride les fesses… ».
Les misandres macastratristes, Érinyes, spécieuses ridicules, poussent le bouchon plus loin. Alice Coffin court deux lèvres à la fois, célèbre le génie lesbien descendu et aimerait que Phryge nous délivre du porc de l’angoisse, du mâle. Attention – Mes filles, ma bataille – à ne pas mélanger les organes sans corps, les Corps sans Organes (chers à Deleuze et Artaud) et les Cons sans Orgasmes. Les déclics, les extases, épectases, transverbérations, le Château intérieur, se nichent aussi dans la tête, dans le cœur d’Angèle de Foligno, Catherine de Sienne, Thérèse d’Avila, chapelle Cornaro de Santa Maria della Vittoria, à Rome.
Les Latins ne pensent qu’à cela et les Françaises ont une réputation à défendre. Après Brigitte, célébrée au faîte de sa gloire il y a soixante ans par Dario Moreno, en 2024 : « Phrygide Bardot, Bardot… ». Le désir s’accroît quand l’effet se recule. Les Monologues du vagin sont célèbres, Ramón Gómez De La Serna honore les Seins, mais l’organe féminin triomphateur, aujourd’hui, c’est le clitoris. Pas un jour sans une nouvelle grande enquête approfondie de Marie-Claire, la Revanche du clitoris, son Histoire politique, une cartographie de l’intime dans Maxi, Modes et Travaux, moult analyses spectrographiques en 5 dimensions des milliers de capteurs sensoriels du petit magicien, très innervé et vascularisé : ses ramifications s’étendent du lobe de l’oreille aux doigts de pieds, pour le plus grand plaisir de Phryge, ses copines, les vaincus de son cœur, les Dieux du stade O, A, G.
La première mascotte olympique – non officielle – c’était le skieur Schuss, aux JO de Grenoble, en 1968. Depuis cinquante ans, Misha, Bing Dwen Dwen, Phevos et Athena, Haakon et Kristin, une farandole de Marsupilamis improbables, ratons laveurs iroquois, pandas bienveillants, castors sympas, grizzlis végétariens, transmettent les valeurs de l’esprit olympique : l’excellence, l’amitié, le respect, le fairplay, d’Athènes à Chamonix, en passant par Berlin, Moscou et Pékin. L’essentiel, c’est de participer.
On doit la célèbre devise olympique Citius, Altius, Fortius au prêtre dominicain, Henri Didon. Le patronyme oblige. Reprise par le baron de Coubertin en 1894, elle a été complétée l’an dernier : « Plus vite, plus haut, plus fort ensemble ». L’école des flammes : 10/10 et médailles d’or pour tous aux Jeux olympiques divers.
Après l’effort, le réconfort. En apothéose de la cérémonie de clôture de 2024, java inclusive, tango fusionnel, explosif, entre Phryge l’allumeuse et le flambeau olympique. La forme phalloïde de ce dernier n’aura échappé à personne. Est-ce une bonne nouvelle ? Cœurs lourds, corps sourds, doigts gourds, les fillettes et les hommes s’abusent. Ils ont pâle mine. L’érogène est fatigué, les mâles en panne n’ont plus la forme olympique. La concentration moyenne de gamètes dans le sperme a diminué de moitié depuis cinquante ans. Moins vite, moins haut, moins fort… « Tout s’en va, les plaisirs et les mœurs d’un autre âge ; Les rois, les Dieux vaincus, le hasard triomphant, Rosafinde et Suzon qui me trouvent trop sage… » (Musset). Il faut entretenir la flamme du compromis historique, allumer le feu, un rien, un geste, un mot d’amour…
– Mary (Slim) « If you want me, just whistle. You know how to whistle, don’t you, Steve ? You just put your lips together and blow » (To have and have not, Bacall, Bogard, Hawks).
Sophie de Menthon s’insurge contre les injonctions pléthoriques et souvent contradictoires censées servir la cause écologique. Sans parler de la multiplication des différents « pass » et « chèques » inventés par le gouvernement.
Mais qui n’en a pas par-dessus la tête des semonces, des menaces, des amendes, des avertissements, des agressions, des hystéries et des représailles au nom de la planète ? A entendre les imprécateurs, nous sommes tous individuellement responsables : ici, en France, chez vous, d’un réchauffement planétaire, du CO2, des particules fines, des gaz à effet de serre, de la pollution des mers et j’en passe ! On va jusqu’à accuser le président de la République de « manquement dans la lutte contre le réchauffement climatique ». On est tombé sur la tête. Nous vivons entre nouveaux impôts et culpabilité multi-sectorielle.
Alors oui, l’été a été chaud ! Oui réchauffement il y a, oui l’activité humaine a sa part de responsabilité. Mais STOP ! d’abord félicitons-nous, car en France nous sommes exemplaires par rapport au reste du monde. La Chine, l’Inde, les États-Unis ont un poids prépondérant (99%) dans cette fameuse agression de la planète et du climat.
On ne peut pas continuer à se ronger les ongles devant nos poubelles pour savoir dans laquelle on met la barquette plastique recyclable (pas dans le bac papier parce qu’elle est souillée par des déchets alimentaires, mais pas dans les déchets biodégradables…) alors que l’Inde ressemble à une poubelle à ciel ouvert. Alors oui, il faut continuer nos efforts mais en cessant aussi les injonctions contradictoires. Nous devons, par exemple, relocaliser nos industries et nos entrepreneurs s’y appliquent, sauf qu’à l’occasion des Jeux Olympiques en France on sous-traite des millions de « mascottes » en Chine !? Il paraît que nous ne savons pas faire, mais depuis le temps que les Jeux Olympiques sont annoncés, nos industriels avaient le temps de trouver de solutions, eux ! Une gifle au passage à tous les industriels français. Ces mêmes industriels sont les seuls qui trouveront toutes les solutions pour améliorer le sort de la planète, sauf que lorsqu’ils veulent s’installer et relocaliser dans une région française, contrôles et interdictions de toutes sortes leur tombent dessus, écolos en tête, le doigt sur la gâchette et puis on n’en veut pas dans notre commune…
Alors, pour nous remonter le moral en berne au volant de notre voiture polluante, nous fustigeons les jets privés, on les trace, on les espionne et c’est très agréable car cela renforce notre anticapitalisme primaire et notre détestation des riches.
Heureusement, le gouvernement a eu une idée de génie de plus : « le Pass carbone » (sans E à cause du franglais). En France, on pollue paraît-il mais on a des idées énergétiques : dès qu’il y a une petite usine à gaz à monter nous sommes les meilleurs. Le principe de base est de diviser les Français, entre ceux qui doivent payer et ceux qui ne doivent pas ; si l’on arrive bien à discriminer on compense alors avec une ribambelle de « chèques » sur mesure.
Il y a le chèque énergie prévu pour la fin d’année (gaz électricité chaleur), le chèque alimentaire (le seul qui ne soit pas sans provisions !), le chèque fioul ; pour les hommes déconstruits, il y a la prime réparation pour réparer les appareils ménagers sans oublier « l’aide chauffage, bois, pellets » (en plus du chèque fioul et du chèque énergie), « MaPrimeRénov’» (prime branchée), pour la transition énergétique est une bérézina totale tant c’est compliqué à mettre en place ; sans oublier la prime de rentrée scolaire, la prime de Noël, la prime d’activité (car il faut quand même bien récompenser ceux qui reprennent du boulot en gagnant moins qu’à Pôle Emploi). On attend bientôt la prime des primes ? Ce qui ne nous empêche pas de déprimer.
Il faut surtout éviter que certains ne revêtent leurs gilets jaunes (il y a du plastique dans la fabrication du gilet). Le principe des primes est avant tout une antidote gilet jaune. C’est d’ailleurs grâce aux Gilets jaunes que nous venons d’éviter la limitation de vitesse sur les autoroutes à 110 km/heure ; à notre grand étonnement, la Première ministre a dit renoncer à la contrainte (sic), une première.
Alors oui, il faut bien sûr faire preuve d’une sobriété énergétique mais il faut arrêter de démotiver les Français, de faire peser sur eux la responsabilité de tous les désastres ; ni responsables ni coupables, simplement concernés ! Sachons résister à « l’obscurantisme vert»[1] et à l’inflation du manque de bon sens.
[1] Assistez au colloque d’ETHIC en partenariat avec WebRadios sur « Apocalyspe now ou obscurantisme vert » le mercredi 14 décembre de 9h à 12h sur www.ethic.fr
JK Rowling est victime d’une chasse aux sorcières lancée par Emma Watson qui ne lui ne pardonne pas ses opinions sur la question transgenre. La société de production Warner Bros semble avoir définitivement choisi son camp.
Harry Potter pourrait enfin faire son grand retour ! Les fans de la célèbre saga sont en pleine effervescence depuis l’annonce d’une potentielle suite. Début novembre, le PDG de Warner Bros David Zaslav, a formulé le vœu de « voir s’il peut faire quelque chose sur Harry Potter avec J.K Rowling à l’avenir ». Le Hollywood Reporter a révélé que celui-ci souhaite « se concentrer sur les franchises » pour ses prochaines productions.
Cet été déjà, Chris Colombus, le réalisateur des deux premiers volets de la série fantastique a confié dans une interview qu’« une version de l’Enfant maudit avec Dan, Rupert et Emma au bon âge serait un rêve cinématographique ».
Le 24 juin, le média EwwFeed a révélé qu’Emma Watson aurait confessé à son entourage être prête à ressortir sa cape de sorcière. Seulement, elle a posé une condition: que J.K. Rowling, la créatrice même d’Harry Potter, soit écartée du projet ! Avec sa baguette de wokiste, elle souhaite ainsi « cancel » la glorieuse écrivaine, en raison de ses positions controversées sur les transgenres.
Si Emma Watson est sa plus féroce détractrice, elle n’est pas l’unique. Daniel Radcliff et Ruper Grint, acteurs phares de la saga, l’ont également attaquée à plusieurs reprises sur ses propos jugés «transphobes »…
« Si le sexe n’est pas une réalité, alors ce que vivent réellement les femmes à travers le monde est effacé ».
J.K. Rowling a depuis des années développé une vision critique de la transidentité, qui lui vaut d’être harcelée sur les réseaux sociaux et régulièrement menacée de mort.
En juin 2020, son cyberharcèlement a pris une dimension mondiale quand elle a osé contester la pertinence du terme « personnes menstruées ». Celui-ci est utilisé par nombre de transactivistes pour sa portée dite inclusive. « Je suis sûre qu’on devait avoir un mot pour ces gens. Que quelqu’un m’aide. Fammes ? Fommes ? Fimmes ? » a alors ironisé l’auteure britannique. Il n’en fallait pas plus pour que pleuvent les accusations de transphobie !
‘People who menstruate.’ I’m sure there used to be a word for those people. Someone help me out. Wumben? Wimpund? Woomud?
Opinion: Creating a more equal post-COVID-19 world for people who menstruate https://t.co/cVpZxG7gaA
Dans un billet publié par la suite sur son blog, J.K. Rowling estime que cette expression « hostile et aliénante » contribue à l’invisibilisation des femmes de l’espace public. Quoi de plus déshumanisant précisément que de réduire une femme à son appareil génital ? Un énième paradoxe pour des militants qui prônent la suprématie du genre sur le biologique… Dès lors, il lui paraît essentiel de rappeler l’existence de la binarité des sexes et les spécificités biologiques des femmes. « Si le sexe n’est pas une réalité, alors ce que vivent réellement les femmes à travers le monde est effacé », a-t-elle dénoncé sur Twitter.
Depuis, elle n’a eu de cesse d’alerter sur la dangerosité des hormones et des opérations de changement de sexe face à la montée en flèche des détransitions. Dans sa ligne de mire également, l’apathie des féministes face à l’arrivée des femmes transgenres dans les compétitions féminines sportives. Celles-ci sont les grandes perdantes de l’égalitarisme tant vanté par nos sociétés libérales, puisqu’elles voient leurs prix raflés par des hommes ayant transitionné…
Ses sorties lui ont dès lors attiré les foudres d’Emma Watson qui s’est déjà en 2020 inscrite contre ces propos sur Twitter. Le 13 mars 2022, lors la 75e cérémonie des BAFTA – les British Academy Film Awards – à Londres, l’actrice a profité de sa montée sur scène pour lui lancer un subtil tacle : « Je suis là pour toutes les sorcières au passage ».
L’interprète d’Hermione Granger devrait ranger sa baguette magique puisque Warner Bros a pris, dès fin juin, le parti de J.K. Rowling : « Elle est l’une des conteuses les plus accomplies au monde, et nous sommes fiers d’être le studio qui amène sa vision, ses personnages et ses histoires à la vie maintenant – et pour les décennies à venir». Les récentes déclarations du PDG de la compagnie vont en outre dans le même sens.
Evanesco[1] ! L’ancien casting s’étant vautré dans le wokisme à outrance pourrait bien disparaître des prochains Harry Potter…
[1] Evanesco est la formule du sortilège de disparition utilisée dans Harry Potter
Merci François-Xavier Bellamy ! Le mercredi 19 octobre, le Parlement européen a voté l’interdiction pour la Commission européenne de financer des campagnes de promotion du hijab.
C’est probablement la plus grande victoire remportée contre l’islamisme depuis longtemps. Malgré l’opposition de la gauche, des écologistes et d’une bonne part des « progressistes » (dont Stéphane Séjourné, secrétaire général de Renaissance, ex-LREM, proche d’Emmanuel Macron), tous désireux de continuer à offrir de l’argent public au prosélytisme islamique, le mercredi 19 octobre, le Parlement européen a voté l’interdiction pour la Commission européenne de financer des campagnes de promotion du hijab. Plus jamais l’Europe ne devra se compromettre en soutenant cette propagande indigne, affirmant par exemple que « La liberté est dans le hijab » ou « Apportez de la joie, acceptez le hijab », alors même qu’en Iran et ailleurs des femmes sont torturées et assassinées parce qu’elles refusent de porter ce drapeau du totalitarisme théocratique. C’est la victoire d’un homme, François-Xavier Bellamy, qui s’est dépensé sans compter pour concevoir et porter cet amendement. Il a eu mille raisons de croire la tâche impossible, mille raisons de se décourager, mille occasions d’abandonner, mais il a incarné dans son engagement politique son enseignement de philosophe : « Tenez bon, tenez ferme, soyez fidèles », et il a triomphé. C’est la victoire d’une mobilisation citoyenne de dizaines de milliers de messages de soutien et d’une pétition qui, en quelques jours, ont aidé à convaincre plusieurs indécis. C’est la victoire de l’union des droites, toutes les droites dans leur éventail politique avec notamment le Parti populaire européen (alliance de partis à laquelle appartient LR) et Identité et Démocratie (groupe du RN), toutes les droites européennes rassemblées à l’échelle du continent pour défendre notre civilisation et son message à la fois unique et universel – instant de grâce où Strasbourg a été la digne héritière d’Athènes.
En dix ans, le «modèle nantais» a volé en éclats. Le paradis socio-économique des bobos a été dynamité par l’extrême gauche qui, outre l’esprit zadiste, a fait prospérer le marché de la drogue, les filières d’immigration clandestine et la délinquance qui en découle.
Autrefois, on les appelait villes de province. Dans le langage techno de l’époque, ce sont des « métropoles régionales » – implantées au cœur des « territoires ». Angers, Nice, Montpellier et bien d’autres, des noms qui, il y a encore quelques années, étaient synonymes de douceur de vivre.
Depuis les années 1990, elles se tirent la bourre pour obtenir des ressources nationales et attirer entreprises et populations. Dans cette compétition, Nantes a souvent été classée en tête. Célébrée en 2003 comme la « meilleure ville de France » par L’Express et comme le « meilleur endroit pour vivre » par Le Point, elle a été consacrée l’année suivante par Time Magazine comme « The most liveable city in Europe » avant d’être désignée en 2013 « capitale verte de l’Europe » par la Commission européenne.
L’hallali sur la ci-devant reine de la classe a été lancé par Le Point dont la « une » du 2 décembre 2021 posait une question contenant la réponse : « Faut-il quitter Nantes ? » Depuis c’est la descente aux enfers, notamment autour de la sécurité ou plutôt de son absence. Et il ne s’agit pas d’un simple « sentiment d’insécurité », les faits sont bien là. En quelques semaines, plusieurs crimes se sont invités à la « une ». Une femme de 47 ans qui se rendait à son travail a été tuée à l’arme blanche dans la rue. Une quadragénaire a été importunée alors qu’elle rentrait seule chez elle après une sortie, avant d’être frappée, violée. Un jeune homme a été tué d’une balle dans la tête à Saint-Herblain, à proximité immédiate de Nantes. Le nombre d’agressions sexuelles a augmenté de 70 % en cinq ans (428 en 2017, 728 en 2022). À ces crimes, il faut ajouter des délits, certes moins violents mais qui pourrissent la vie des Nantais. ? Exemple parmi d’autres, dans la nuit du 19 au 20 octobre, un homme de 22 ans, en état d’ivresse, a dégradé les rétroviseurs et les essuie-glaces d’une vingtaine de voitures avant d’être interpellé en flagrant délit. On comprend bien que des femmes aient peur de sortir et que les parents se fassent du mouron quand leurs enfants sont dehors.
Comment expliquer cette chute ? En fait, le déclin a commencé depuis longtemps, mais il a été camouflé par d’épaisses couches de com’. Car Nantes paie aujourd’hui aussi en excès d’indignité l’excès d’honneurs dont elle a longtemps bénéficié. C’est que les majorités municipales successives ont fait preuve d’un talent particulier pour ripoliner le réel à travers d’habiles campagnes qui ont planqué sous le tapis de la boboïsation culturelle des réalités urbaines douloureuses et anciennes. Bref, aujourd’hui, elle ressemble peut-être à l’enfer, mais cela fait plusieurs années que ce n’est plus le paradis.
Depuis les années 1970, Nantes a été métamorphosée. La petite ville se trouve aujourd’hui au cœur d’un vaste ensemble, Nantes Métropole, connectée à Paris depuis 1989 par le TGV et dotée depuis 1985 d’un tramway. Elle gagne presque 4 500 habitants pendant les années 1980, et plus de 25 000 habitants entre 1990 et 1999. À la fin du XXe siècle, Nantes attire plus que la plupart des grandes villes françaises. L’élan démographique se poursuit au XXIe siècle. Avec plus de 300 000 habitants, Nantes se situe actuellement au sixième rang des villes de France, derrière Nice et devant Strasbourg.
Nantes attire avant tout les jeunes et les actifs, des étudiants et des cadres. Ils s’installent dans les quartiers centraux qui offrent de nouvelles possibilités de logement à la suite de grands programmes immobiliers. Les familles avec enfants s’installent dans la couronne périurbaine, ou bien dans des quartiers comme Sainte-Anne. Ce dynamisme démographique repose sur un dynamisme économique : depuis la fin du XXe siècle, Nantes est la quatrième ville de France pour la croissance des emplois.
D’une ville ouvrière (industries agroalimentaires, constructions navales), elle devient une ville de cadres supérieurs et de professions intermédiaires. Nantes est bien pourvue en commerces et agences bancaires, y compris des banques étrangères, de même que de grands établissements financiers. Elle est aussi championne en matière de logements sociaux : avec un parc HLM représentant 20 % des résidences principales, elle n’est devancée que par Strasbourg et Lille. Enfin, politiquement, la démocratie correspondant à la démographie, la ville longtemps plutôt de droite s’est ancrée vers la gauche, comme en témoigne le parcours politique de Jean-Marc Ayrault : en 1977, il bat le maire RPR de Saint-Herblain (ville populaire devenue partie intégrante du tissu urbain nantais), Michel Chauty. Ce dernier est ensuite élu maire de Nantes, mais perd sa place en 1989, battu par… Jean-Marc Ayrault. Bien utilisée par des politiciens habiles, l’attribution des HLM est un levier redoutablement efficace et les majorités municipales nantaises ne s’en sont pas privées.
Toutes ces dynamiques difficilement visibles ont été merveilleusement et habilement emballées à Nantes par une politique culturelle volontariste à la Jack Lang. Cette stratégie a aidé Jean-Marc Ayrault à conquérir la ville de Nantes, puis de lui donner le lustre et l’image dont la presse nationale fait ses choux gras. La chute de Michel Chauty s’explique largement par sa politique culturelle, notamment la censure d’un spectacle théâtral et l’arrêt de subventions à la maison de la culture de Nantes (MCN). Les protestations contre Chauty cristallisent l’opposition entre la ville-centre et plusieurs communes de l’agglomération, gouvernées à gauche et devenues « terre d’asile » pour les initiatives culturelles en disgrâce. Pour Alain Besson, ancien journaliste de Ouest-France, Michel Chauty était « un capitaine Fracasse qui s’était mis à dos les cultureux nantais en réduisant d’une manière drastique les subventions attribuées à la culture. Ces derniers le qualifieront de “sécateur-maire”, surnom qu’il traînera comme un boulet. »
Pendant cette « guéguerre culturelle », des alliances se tissent autour de Jean-Marc Ayrault, jeune maire socialiste de Saint-Herblain (1977-1989), et l’argent public permet de lancer le Centre de recherche et de développement culturel (CRDC), ainsi qu’un festival de théâtre. Ces initiatives, présentées par la liste Ayrault comme la quintessence de son action et sa vision de l’avenir de Nantes, ont largement contribué à la victoire de la gauche aux municipales nantaises de 1989. Une fois élue, la majorité en a fait la pierre angulaire de sa politique municipale et un instrument bien efficace pour assoir une hégémonie politique toujours intacte. Dans le cas de Jean-Marc Ayrault, le succès supposé du « modèle nantais » explique largement la décision de le choisir comme Premier ministre en 2012. C’est d’ailleurs à ce moment-là, au début de l’été 2012, que l’image de la ville commence à se dégrader. En effet, bien que converti au « jack-langisme », Jean-Marc Ayrault conservait quelques restes de la gauche présociétale, en particulier son soutien au projet de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Or, si la gauchisation qui a accompagné la gentrification de Nantes a permis au Parti socialiste de conquérir la ville, elle se mue progressivement en extrême gauchisation, préfigurant avec une décennie d’avance la Nupes : une alliance entre écolos radicaux, anticapitalistes et « jeunes des quartiers ». Un aéroport avec sa logique de croissance économique à l’ancienne, le rêve d’Ayrault, est leur cauchemar. En quelques mois, il devient aussi le cauchemar d’Ayrault, Hollande et Valls. Le rêve nantais a accouché de la ZAD. Ces jeunes qui prennent au sérieux tout le fatras sur la « culture », l’« art » et la « rebellitude » s’emploient surtout, avec succès, à dynamiter le modèle économique de Nantes, le vrai secret de son succès. Leurs violences répétées contre les acteurs de la réussite nantaise (banques, commerces et restaurants) transforment le centre-ville en Beyrouth. Elles cassent une mécanique profonde : les dizaines de milliers de cadres et de jeunes qui se sont endettés à vie pour vivre à Nantes rêvaient de balades à vélo au bord du fleuve et peut-être de spectacles antisystèmes pour le supplément d’âme, mais certainement pas du retour des Jean-Baptiste Carrier[1]. Et ce n’est pas tout. Cette jeunesse merveilleuse qui se dévoue pour trouver un modèle alternatif à notre société de consommation renonce à beaucoup de choses, mais pas à ses pétards. Breizh-Info du 24 avril 2018 nous apprend que « jamais la vente de drogue n’a aussi bien marché dans les banlieues nantaises, et ce grâce aux défenseurs de la ZAD qui consomment beaucoup et font des allers-retours entre la ZAD et Nantes pour ravitailler leurs camarades.» Et ces braves gens ne se contentent pas de beuh (herbe de cannabis) et de shit (résine). Selon Breizh-Info toujours, ils consomment aussi des substances qu’on ne peut pas faire pousser dans son jardin bio : « Des drogues dures circulent sur la ZAD, y compris de l’ecstasy, des métamphétamines ou de l’héroïne. »
Et c’est ainsi que ces rebelles alternativo-radicaux créent un marché ultralibéral, comme Monsieur Jourdain de la prose ! En se fournissant en substances désinhibantes, ils alimentent un marché de deal qui donne à certains quartiers nantais des airs de « 9-3 ». Il est vrai que ces zadistes ne sont pas les seuls. Jeunes, cadres, étudiants, intermittents du spectacle, serveurs et serveuses de restaurants et bars, festivaliers : toute la faune nantaise attirée par les majorités municipales successives de Jean-Marc Ayrault à sa protégée Johanna Rolland à coups d’éléphant mécanique[2] et de pistes cyclables consomme énormément ! Et pour s’approvisionner, tout le monde se tourne vers… les quartiers où une autre jeunesse, très dynamique elle aussi, les attend 24h/24 et 7j/7 (y compris, désormais, pendant le ramadan, preuve que certains secteurs économiques savent privilégier l’efficacité).
Les Dervallières. Selon Wikipédia c’est « un grand quartier d’habitat social situé à l’ouest de Nantes. Construit entre 1955 et 1965, c’est un des plus anciens quartiers HLM de la ville. Il comptait 4 884 habitants en 2006. » Aujourd’hui, 30,1 % des Dervalleriens et Dervalleriennes sont des immigrés. Taux d’emploi, 40,2 % (73 % au niveau national). Dans les années 1960, c’était toujours un quartier populaire, bastion du FC Nantes, avec une intense vie sociale animée par des associations comme Femmes chefs de famille (FCF), la Confédération syndicale des familles (CSF), l’Amicale laïque des Dervallières. On organisait des kermesses. Mais ça, c’était avant. Depuis, la population change et malgré des investissements importants, les Dervallières ainsi que d’autres quartiers (Le Breil, Bellevue), complètement intégrés (contrairement au cas parisien par exemple) dans le tissu urbain nantais, sont devenus « chauds ». Ainsi, les Dervallières s’embrase pendant les émeutes de 2005, preuve de la forte implantation d’une société et d’une économie parallèles fondées sur l’islam et le trafic de drogue, les deux éléments constitutifs d’un séparatisme culturel et géographique.
Distribution de nourriture à un groupe de migrants occupant le square Jean-Baptiste-Daviais, à Nantes, 3 juillet 2019 / Sebastien SALOM-GOMIS / AFP
Plus tard, le quartier adopte tous les attributs des « quartiers » : rodéos de scooters (volés), attaques contre les forces de l’ordre pour établir un « équilibre de dissuasion » et sanctuariser des zones de deal et autres activités illicites, renforçant la dynamique séparatiste islamo-criminelle. Pour couronner le tout, le 21 septembre la police a arrêté Bilal Benyoucef, connu comme le « roi des Dervallières » (condamné à 24 reprises avant son 20e anniversaire), qui tenait d’une main de fer le 38, rue Watteau, point de deal le plus rémunérateur de l’agglomération. Et, malgré cet échec patent de la « politique de la ville », quand éclate la crise des migrants en 2015, le discours officiel de la majorité met en avant l’« accueil ».
À côté du mot « culture », « accueil » est devenu le deuxième « buzzword » associé à l’image jeune-dynamique-ouverte de Nantes. Il est difficile de trouver des chiffres fiables sur le nombre de sans-papiers, mais Philippe Guibert, ancien directeur du service d’information du gouvernement (SIG), remarque que « c’est la réputation de la préfecture de Nantes, d’accorder des papiers plus facilement qu’ailleurs. D’où un afflux de personnes d’origine étrangère. » Il faut aussi mentionner le tissu étoffé d’associations et la bienveillance de la mairie. Sans oublier les attraits de l’« économie parallèle » : selon Christophe Rouget, commandant de police et secrétaire général du Syndicat des cadres de sécurité intérieure, à Nantes « des filières de migrants génèrent plus de 50 % de la délinquance de voie publique ». Pas besoin de faire un dessin : le cocktail de bons sentiments, clientélisme et aveuglement idéologique produit les conséquences que l’on sait.
Pendant des décennies Nantes a été présentée comme la réussite emblématique d’un PS moderne, innovant, « cultureux » et festif. Ce papier peint ne cache plus le réel.
[1]. Révolutionnaire, très actif pendant la Terreur, qui entre décembre 1793 et février 1794 a ordonné massacres, fusillades et noyades à Nantes.
Philippe Bilger, le 17/03/14 / PHOTO: BALKAR/FREGE MARC/SIPA / 00825580_000065
Face aux déboires des autorités publiques, on nous répète que les gouvernements précédents ne valaient pas mieux. Pourtant, la liste des scandales et des catastrophes ne cesse de s’allonger.
Mon titre renvoie aux banalités qu’on m’inflige quand je mets en cause, sur divers plans, le pouvoir mis en place et qu’on m’objecte qu’avant ce n’était pas mieux.
Pourtant il me semble que le macronisme est pire et qu’en plus il est arrogant, ce qui renforce la détestation de son incompétence ou de son impuissance.
Si on a droit à un peu de dérision, quand le président de la République confie au ministre de l’Intérieur la charge de représenter la France à l’ouverture de la Coupe du monde au Qatar, on est sûr pour une fois que sa parole sera suivie d’effet et que Gérald Darmanin accomplira correctement sa mission. Cela n’a pas été si fréquent qu’on ait eu cette double satisfaction : il faut donc en profiter.
À bien évaluer ce qui ce passe en France depuis la réélection d’Emmanuel Macron et la majorité relative de Renaissance à l’Assemblée nationale, j’ose affirmer que nous sommes dans une chienlit soft ou ostentatoire et que plus aucun domaine n’échappe au pessimisme civique.
Dans les débats médiatiques, quand l’actualité impose des catastrophes, des meurtres, des trafics de drogue, des violences contre la police et la gendarmerie, des attaques de maires et d’élus, des empoignades parlementaires et des grossièretés politiques comme sujets, je me résous difficilement à les traiter comme si on les découvrait alors que chaque jour ils surgissent, indignent ou désespèrent.
Au point que, sans forcer le trait, je ne suis pas malhonnête si je considère que les fiascos, au sens large et selon des gravités différentes, constituent notre quotidien et le bilan de ce début de second quinquennat – soyons indulgents à l’égard du premier qui est derrière nous – alors que la normalité à tous points de vue est l’exception.
Il serait trop facile et quasiment sadique de rappeler les incuries, les défaillances et les humiliations qui ont parfois ridiculisé l’image nationale à l’étranger mais aussi et surtout la France elle-même dans la conception fière et noble qu’elle aspire à avoir d’elle-même.
Je ne fais pas l’impasse sur tout ce dont le pouvoir n’est pas directement responsable même s’il est évident que ses retards, ses lacunes, son manque d’anticipation, sa bonne volonté certes se conjuguant avec une absence totale de professionnalisme, ont amplifié les conséquences négatives et accru l’angoisse des citoyens.
En vrac, Lola, le scandale des OQTF si peu et si mal exécutées, de ces déboutés du droit d’asile demeurant tranquillement dans notre pays, de ces crimes commis par des transgresseurs qui n’auraient plus dû être chez nous, de ces mineurs isolés, peut-être isolés mais sans doute guère mineurs, perpétrant vols, violences mais appelant de la part de certains une compassion délétère, du Stade de France, de la Belgique et de l’imam Iquioussen se moquant de nos autorités régaliennes et se permettant de nous donner des leçons, de l’humanitarisme dévoyé de l’Ocean Viking où il n’est pas un Français, à l’exception de nos gouvernants, qui n’avait pas prévu le pire qui est survenu – mineurs disparus, migrants relâchés -, justice débordée, pouvoir conspué seulement capable de s’en prendre à l’Italie, triste et déplorable concentré de la méthode du Président et de ses ministres : une action uniquement verbale, c’est la faute des autres et nous sommes cependant les meilleurs !
Le président de la République, par ailleurs, recase avec vigilance ses soutiens comme il le leur avait promis. Par exemple Christophe Castaner va cumuler Marseille et le tunnel du Mont-Blanc en vertu de cette règle indécente que tout désaveu par le peuple entraîne des bénéfices politiques et de carrière. On me rétorque que tous les prédécesseurs d’Emmanuel Macron ont agi de la même manière. La différence est qu’ils ne s’en vantaient pas alors que notre président a exposé crûment sa philosophie clientéliste et qu’il l’a rendue maximale.
Les Français sont-ils dupes ? Je ne crois pas. La meilleure des preuves en est, sur le plan démocratique, la dévaluation radicale de la parole publique et le fait révélateur qu’une multitude de ministres stagnent dans un anonymat dont leurs actions, si elles existent, ne les font pas sortir.
Alors on voudra bien me pardonner mon entêtement : ce n’était pas mieux avant mais c’est pire maintenant !
Carlos Olsina (de son vrai nom Charles Pasquier) a 26 ans. Il est le 71ème Français à avoir reçu l’ »alternative », et donc, à être Matador de toro. A deux jours d’une possible interdiction de la corrida sur le territoire national, le torero d’origine biterroise écrit ces quelques mots pour expliquer sa vocation. Images de Guillaume Brunet-Lentz.
Plus jeune, je cherchais un sport. Un sport du mercredi. Ce fut le tennis d’abord, le trabendo ensuite. En bon Biterrois, il y eut également le Rugby à l’ASBH. Et puis, dans cette recherche un peu légère, est arrivé l’école taurine de Béziers. Sans vouloir faire de la tauromachie ma vie, il y eut une affinité. Manier les capes, les muletas, imaginer la bête charger sur moi et accueillir sa charge tout en la détournant de mon corps, furent autant de sensations qui, inexplicablement, résonnaient en moi. Arriva, enfin, la rencontre avec cet animal mystérieux qu’est le toro bravo. Le toro espagnol. Ce n’était plus un sport du mercredi dont il s’agissait, ce n’était d’ailleurs plus un sport. J’accédais à un monde qui m’était alors encore inconnu : celui de l’art. Ce monde dans lequel il était possible d’exprimer ses émotions, de les transmettre. Ce monde de la création d’une forme esthétique pour exprimer le fond. A douze ans, ce sont des choses qui troublent, qui interpellent. Après avoir gouté cela, je compris vite que je ne pouvais plus reculer, que ma vie, si je m’en donnais la peine, avait sa place dans ce monde fascinant de la tauromachie.
Mes héros, je les voyais habillés de lumière dans les arènes de Béziers chaque 15 aout… souvenirs inoubliables que je revois à travers mes yeux d’enfant. Je les regardais en me disant, « Un jour serai à leur place. Je veux devenir un héros à mon tour ». Je pensais aussi à la peur d’être face à cet animal si terrifiant. Terrifiant, mais fascinant, attirant, si bien qu’on ne put faire autrement que de lui construire un culte dans nos régions.
Mes premières années à l’école taurine furent plus marquées par le grand nombre de roustes que me flanquèrent les vaches braves, que par les triomphes de mes faenas (enchainement de passes). Mais peut m’importait alors. La graine était en moi et ne cessait de germer. Très rapidement, le toro avait fait le vide dans mes pensées. Il était seul. Il n’y avait plus que lui. C’est inexplicable. Presque mystique. Cette passion du toro et de l’approche de son mystère est irrationnelle. La décision était prise : je serai torero. Torero comme ceux que j’admirais et qui bouleversaient les foules entières par la beauté de leur art. Torero comme ceux dont le courage devenait un exemple pour tous les gosses dont je faisais partie. Malgré la dureté des entrainements, des épreuves, des blessures, malgré le chemin long et parfois ingrat, rien ne me faisait baisser les bras. Plus que l’entrainement physique, il y eut la recherche de l’accord avec le toro. Cet accord si difficile à trouver lorsque l’on a affaire a une bête sauvage animée par son impitoyable instinct de combat ! Faire de mon adversaire un partenaire, une tache d’autant plus difficile que chaque toro est différent, imprévisible, et qu’il faut donc à chaque toro chercher de nouveau. Trouver la corde sensible qui nous liera, qui effacera à mesure le combat, et nous mènera à la fusion… voilà quel fut l’objet de mes rêves, de mes désirs. Trouver cette entente en un moment si court et face à une bête si sauvage relève presque du miracle. Mais c’est aussi cela la tauromachie, l’espoir du miracle.
A cette quête, je l’avoue, se mêlait également le rêve du triomphe et de la reconnaissance. Mais le moteur principal restait avant tout la recherche de cette relation particulière avec le toro. Si particulière qu’on a du mal à mettre des mots dessus, et qu’on a préféré y mettre des passes à l’aide de nos capes. Avec cette cape entre nous, qui nous cache et qui nous lie, on cherche à le connaitre toujours plus, ce toro qu’on ne connaitra jamais vraiment. Il y a d’ailleurs quelque chose d’assez obscène à montrer cette relation si intime. Ce qui se passe entre le toro et le matador ne devrait rester qu’entre eux, pour eux. Mais ce qui justifie le caractère public de cet acte, c’est que le public voyeur de l’histoire qui s’écrit devant lui, se sent parfois touché, ému par ce qui jaillit du couple en piste. Voilà la puissance de la corrida.
Voilà pourquoi j’ai décidé de sacrifier une vie normale à cette quête. Jeune, j’ai quitté ma vie, mes études, pour aller m’installer à Séville avec quelques grands et beaux rêves en poche, et une route assez rude devant moi. Aujourd’hui je suis Matador de toros, et ma route est encore longue. J’aime toujours autant ce toro dont je ne parviens pas à percer les mystères. Je l’aime et j’ai besoin de lui pour m’exprimer. La corrida m’a fait réfléchir, m’a fait grandir. Qui serais-je sans elle ? Impossible de me l’imaginer car ce que je suis, c’est torero. Rien d’autre, torero ! Si l’on balaye la corrida d’un simple revers de main, c’est moi que l’on balaye. C’est moi que l’on interdit. C’est l’émotion noble recherchée par des centaines de milliers de spectateurs qu’on leur arrache. L’interdiction de la corrida, aucune personne ayant gouté à cet art ne pourra s’y résoudre. Je vis aujourd’hui en torero, et c’est bien ainsi que je compte mourir.
Carole Delga (à gauche) avec Clémentine Autain à la fête de l'Humanité sur la Base 217 du Plessis-Pâté, le 10 septembre 2022 Gabrielle CEZARD/SIPA 01087425_000001
La situation économique de l’Occitanie est plus que préoccupante. La présidente du conseil régional, loin de venir à la rescousse des Occitans, préfère se consacrer à de basses manoeuvres politiciennes. Tribune du maire de Perpignan, Louis Aliot.
En manifestant un 11 novembre devant la mairie de Perpignan pour défendre le droit du Nouvel Parti Anticapitaliste à insulter son maire en le traitant de «fasciste», Carole Delga nous rappelle que même le 11 novembre, elle ne compte pas mettre son sectarisme en veilleuse.
Déjà condamnée pour discrimination à raison des opinions politiques envers la commune de Beaucaire, dirigée par le maire RN Julien Sanchez, Carole Delga incarne le sectarisme politique devenu son seul moyen d’exister. Elle ne vise en réalité qu’à trouver une identité à une gauche régionale en perte de vision, en perte de repères et devant faire face à son échec.
Cette stratégie cynique n’occulte pas le bilan d’une politique qui ignore les réalités d’aujourd’hui et dont les chiffres sont parlants. L’Occitanie est l’une des régions les plus pauvres de France avec un taux de pauvreté de 16.8%. La précarité atteint des niveaux stratosphériques avec 22% des habitants d’Occitanie de moins de 65 ans considérés comme précaires. Carole Delga aime tellement les pauvres qu’elle en fabrique.
Derrière ces chiffres se cache également une réalité affreuse et discrète, autre versant de la politique conduite non seulement par Carole Delga, mais par tous ses vassaux dans les conseils départementaux et dans les métropoles, Toulouse et Montpellier en tête : La constitution d’une fracture territoriale.
La fumeuse Assemblée des territoires n’a rien changé à la réalité. La politique de Carole Delga conduit à faire migrer les pauvres des champs pour qu’ils deviennent des pauvres des villes. C’est la raison pour laquelle la pauvreté semble diminuer dans la ruralité, tandis qu’elle augmenté dans les grands centres urbains et dans la ruralité profonde. Fini, ce tissu de petites villes et de petits villages qui assuraient l’équilibre économique et social du territoire, nous n’avons plus désormais le choix qu’entre le désert ou la grande métropole, pour ceux dont la voiture pourra encore y entrer.
Louis Aliot à Cap d’Agde le 18 september 2022
Alain ROBERT/SIPA 01088340_000003
Rien, dans les stratégies proposées par Delga et ses supplétifs ne pourra régler ce problème. La gauche régionale se disperse en vœux pieux et saupoudrage qui empêchent la réalisation de projets économiques concrets dignes des moyens d’une région de la taille d’un petit pays. L’avenir est mal anticipé, le présent largement ignoré, et l’on se contente de réagir aux obsessions idéologiques du moment en manquant toute chance d’être pertinent sur les réels enjeux structurants de nos territoires. Au lieu de vouloir sauver le monde depuis l’Occitanie, Carole Delga ferait bien de revenir aux réalités concrètes de la vie des gens.
Les Pyrénées Orientales n’ont que trop souffert de cette sujétion aux absurdités de l’exécutif régional. Ces lubies socialistes ont aggravé un contexte national déjà difficile face auquel le département présidé par Mme Malherbe est totalement impuissant.
L’élection départementale partielle à laquelle j’ai choisi de me porter candidat est pour l’ensemble des citoyens qui y voteront, l’opportunité d’envoyer un message à la duchesse Delga et à sa vassale Malherbe. Celui que Perpignan, que les électeurs ont confié à mes soins et aux soins de ma majorité municipale, ne se laissera pas faire face à un système qui a décidé d’opérer une véritable ségrégation socio-spatiale des habitants en fonction de l’endroit où ils vivent, mais aussi à raison de leurs opinions politiques, comme l’a démontré la condamnation de Carole Delga pour discrimination à l’égard de Julien Sanchez.
Dans l’ensemble du département, la lassitude du système Delga-Malherbe est prégnante. Dans toute la région, la demande d’un changement dans les principes politiques et la méthode de gouvernement se fait de plus en plus forte. Perpignan, Beaucaire et tant d’autres ont prouvé qu’il était possible de faire mieux et de ne se résigner ni face à la pauvreté, ni face à l’insécurité, ni face à la volonté politique de briser les territoires qui votent mal. A Paris, en Occitanie, et dans les Pyrénées Orientales aussi, l’urgence, c’est l’alternance.
S’il est certain que les valeurs de l’islamisme sont en totale opposition avec la République, qu’en est-il de celles, plus tues, de l’Islam ? Y a-t-il une compatibilité possible ?
Il faut reconnaître à Sylviane Agacinski le courage de défendre ce qu’elle croit juste contre la doxa de son propre camp politique, pourtant connu pour être peu ouvert à la contradiction. Ils sont trop peu nombreux à gauche, ceux qui comme elle préfèrent dire le vrai avec Aron que mentir avec Sartre, pour adapter la célèbre formule. Reste qu’il y a quelque chose de tragique à devoir s’extasier lorsqu’une plume de gauche (certes de qualité) se décide enfin à écrire, mais avec plus de vingt ans de retard, les vérités qui ont longtemps valu l’opprobre à la droite. Ou du moins, une partie de ces vérités, une partie seulement….
Car dans son ouvrage Face à une guerre sainte, recensé pour Causeur par Camille-Apollonia Narducci, la philosophe dresse nombre de constats lucides, mais écrit aussi : « La France n’a pas [de] problème avec l’islam ni avec les musulmans, elle a un problème avec l’islamisme… » Pas de problème avec l’islam, vraiment ? Permettez-moi de penser le contraire.
Qu’est-ce que l’islamisme sinon la volonté de faire de l’islam la norme, au double sens de« normal »et de« normatif » ? En 1983, Jean-François Clément, probablement le premier à avoir utilisé « islamisme » dans son acception présente, écrivait au sujet des groupes islamistes : « En résumé, ils traduisent à leur manière l’adage célèbre : Islâm, dîn wa dunya, l’islam est religion et monde, en étendant à l’infini le champ de l’islam. Celui-ci devrait être la source des lois, le fondement de la culture de base, la trame de l’éthique sociale, la forme de l’organisation politique, etc. »
Si donc il n’y avait pas de problème avec l’islam, quel problème y aurait-il à vouloir faire de l’islam « la source des lois, le fondement de la culture de base, la trame de l’éthique sociale, la forme de l’organisation politique, etc » ? Aucun, et pourvu qu’ils ne cherchent le pouvoir que par des moyens légaux, les islamistes ne seraient que la version musulmane de la démocratie chrétienne. Or ils sont tout autre chose, même lorsqu’ils ne recourent pas à la violence djihadiste. Pourquoi ? Parce que l’islam qui inspire leur projet de société, dans ses valeurs comme dans sa vision du monde et de l’Homme, s’oppose radicalement aux fondements mêmes de la République, de la France, et de la civilisation européenne. Il est la négation des Lumières autant que de la chrétienté et de l’héritage de l’Antiquité, incompatible avec Marianne autant qu’avec Jeanne d’Arc et Athéna, parce qu’il les rejette toutes les trois et rejette ce qu’elles ont en commun.
Nul besoin d’en chercher très loin la preuve. Il y a à peine plus d’un an, le 23 octobre 2021, la Grande Mosquée de Paris organisait un concours lors duquel les enfants devaient mémoriser et réciter les 40 hadiths dits « nawawi », et parmi ceux-ci le n°8 : « Il m’a été ordonné de combattre les hommes jusqu’à ce qu’ils témoignent qu’il n’est d’autre divinité qu’Allah, et que Mohammed est Son Envoyé, qu’ils accomplissent la prière rituelle, qu’ils acquittent la Zakât (impôt religieux) » et le n°14 : « Il n’est pas licite de faire couler le sang du musulman, sauf s’il s’agit d’un des trois coupables que voici : le fornicateur dont le mariage a été consommé, le meurtrier qui subira le sort de sa victime, et l’apostat qui se sépare de la communauté musulmane ». La France n’aurait donc« pas de problème »avec une idéologie faisant l’éloge des conversions forcées et de la mise à mort des apostats ? J’ose espérer que si, et un problème de fond.
On m’objectera que d’autres religions ont, dans leurs textes sacrés, des passages peu ragoûtants. Certes. Mais de toutes celles significativement présentes en France aujourd’hui, l’islam est la seule qui en valorise l’apprentissage par cœur par les enfants. La seule, aussi, au nom de laquelle ces passages sont mis en pratique un peu partout dans le monde. La seule religion au monde au nom de laquelle des états punissent de mort l’apostasie, le blasphème, l’homosexualité – et on se souviendra que l’actuel Grand Imam d’Al Azhar lui-même déclarait en 2016 que les 4 courants orthodoxes du sunnisme sont unanimes pour demander la mise à mort des apostats.
Alors que croire ? Que le sunnisme orthodoxe tout entier, c’est-à-dire l’islam auquel se réfère l’écrasante majorité des musulmans de la planète, et en particulier de France, relèverait de l’islamisme mais pas de l’islam ? Ou que la France n’a pas de problème avec le refus de la liberté de conscience ? Ou encore que la France, de peur d’avoir des problèmes avec les musulmans présents sur son sol ou de ne pas paraître suffisamment « tolérante » à ses propres yeux, a choisi de fermer les yeux sur la vraie nature de l’islam ? Postures vertueuses ostentatoires, dénis et compromissions…
Les musulmans parviendront-ils un jour à inventer un islam avec lequel la France – et d’ailleurs tout pays aspirant à garantir les droits fondamentaux de ses citoyens – n’aura pas d’excellentes raisons d’avoir un problème ? Certains s’y emploient, et leurs efforts sont admirables, mais nul ne sait s’ils finiront par emporter l’adhésion de leurs coreligionnaires, qui pour le moment ne montrent pas grand enthousiasme pour leurs travaux. A l’heure où j’écris ces lignes, les courants de l’islam ne posant pas de problèmes à la civilisation européenne sont douloureusement minoritaires, marginaux et marginalisés au sein même des communautés musulmanes. Et ces communautés elles-mêmes aspirent de plus en plus massivement à vivre en Europe en bénéficiant des avantages matériels des cultures européennes mais selon les normes islamiques (tous les sondages sur le sujet sont unanimes, et confirment l’observation de bon sens que n’importe qui peut en faire), c’est-à-dire selon un ordre social islamiste, avec les Frères Musulmans en première ligne.
Sylviane Agacinski évoque à juste titre « un certain désenchantement du monde » auquel l’islamisme apporte une illusion de réponse (en réalité un piège pervers, puisque l’islam n’enchante pas le monde mais enchante le mépris du monde, et appelle à sa réification absolue en offrande à Allah). Elle a raison, et rejoint en substance l’observation de Michel Onfray disant que si notre société n’a à proposer aux jeunes que Hanouna et la kalachnikov, il ne faut pas s’étonner que certains préfèrent la kalachnikov. Posséder une Rolex avant ses 50 ans n’est pas une aspiration suffisante pour remplir une vie humaine…
La philosophe se demande « au nom de quoi notre culture éthique, juridique et politique devait et pouvait lui résister? » Il y a quelques années, Alexandra Laignel-Lavastine posait la même question dans un excellent livre : Pour quoi serions-nous encore prêts à mourir ? et concluait en parlant de « rompre le bal des invertébrés ». Invertébrés, oui, ou peut-être plutôt aux vertèbres courbées et tordues par le poids des interdits du« politiquement correct », d’une soi-disant « tolérance »et d’un anti-racisme devenu fou. Saurons-nous nous redresser ? Saurons-nous réenchanter le sacré sur lequel et grâce auquel notre civilisation s’est construite, de Homère à Jean Moulin, dans le refus de l’arbitraire fût-il divin, et l’affirmation de l’inviolable dignité de l’Homme ?
Quoi qu’il en soit, il nous faudra commencer par clarifier ce qu’est ce « lui » auquel nous devons et pouvons résister : pas seulement l’islamisme, mais l’islam.
Le déclin de la recherche française s’explique en un mot : la politique. Alors que nos voisins européens augmentent leurs budgets, nous ne cessons de les baisser. Aussi, laboratoires et universités sont obligés de se livrer à une compétition économique qui les affaiblit.
La crise sanitaire a été un grand déniaisement collectif. En France, nous nous sommes couchés start-up nation et nous nous sommes réveillés pays du tiers-monde, dépourvus de protections et réduits au confinement, un moyen de la lutte contre la pandémie datant du Moyen Âge. Ultime humiliation, le pays de Pasteur, celui qui se vantait d’avoir la « meilleure médecine du monde », n’a pas été capable de mettre au point un vaccin. En cause, l’état de la recherche en France : sous-financée, croulant sous les injonctions bureaucratiques, soumise à une véritable précarité, elle est depuis quinze ans dans un état dramatique. Le Nobel de physique attribué début octobre à Alain Aspect est l’arbre de la réussite qui cache la forêt du déclassement.
La France est passée entre 2005 et 2018 du sixième au neuvième rang des pays publiant des articles scientifiques, et de la cinquième à la huitième place des publications les plus citées. Depuis 2014, la part des dépenses de recherche et développement dans le PIB français ne cesse de diminuer. Avec 2,2 % du PIB, elle n’atteint pas les 3 % fixés comme objectif par l’Union européenne. Entre 2011 et 2018, les dépenses de recherche publique en santé ont chuté de 28 % en France. Elles ont augmenté de 11 et 16 % en Allemagne et au Royaume-Uni. Le plus exaspérant dans l’histoire, c’est que les lois censées, entre autres, remédier à ce constat sont parties prenantes du problème. Mais elles n’ont jamais été remises en cause, quand bien même les classements internationaux montrent leur échec. Comme les lois sur l’hôpital, chaque nouvelle mouture augmente à la fois les inégalités entre établissements et les déficits constatés.
La loi sur l’autonomie des universités par exemple, votée en 2007, a accéléré le déclin de la recherche française tant elle s’est accompagnée de lourdes difficultés financières au sein du monde universitaire et donc du sacrifice des ressources propres, au bénéfice d’une quête effrénée de subventions extérieures. Pour parer au plus pressé et contrôler le déficit, deux variables d’ajustement ont été trouvées par les conseils d’administration des universités : le gel des recrutements et la baisse des budgets recherche. Tout comme l’Union européenne a choisi de saborder toute capacité d’être une puissance qui compte en organisant la compétition économique entre ses membres, affaiblissant chaque nation sans pour autant faire gagner le collectif ; le remplacement d’un écosystème stable par une logique dominante d’appels à projets a induit une concurrence exacerbée entre labos. Or un tel système détruit les conditions de la création intellectuelle qui demande temps, sérénité et liberté. Il a conduit en 2004 et 2008 à une révolte des universitaires, à tel point qu’en 2004 plusieurs directeurs de laboratoire du CNRS ont démissionné de leurs fonctions administratives. Cela ne servira à rien. En 2005, on a créé l’ANR (Agence nationale de la Recherche). Quintessence de la logique court-termiste, celle-ci ne finance que des projets à court terme déterminés par le ministère. L’autonomisation des universités aura réussi ce tour de force de soumettre totalement la recherche aux objectifs politiques et de rendre très difficile toute recherche fondamentale.
« Des chercheurs qui cherchent, on en trouve ; des chercheurs qui trouvent, on en cherche » : attribuée à Charles de Gaulle, la citation a servi, dans le discours politique, à justifier une politique conjuguant privatisation de la recherche et contrôle bureaucratique tatillon, en délégitimant par avance le discours des enseignants-chercheurs, réduits à l’image de fainéants subventionnés… Pourtant, outre que la phrase est apocryphe, elle est surtout parfaitement trompeuse : Charles de Gaulle a massivement investi dans la recherche scientifique, augmentant de plus de 75 % le budget du CNRS entre 1958 et 1960, et accroissant notablement les postes de chercheurs. Il considérait que l’État avait « le devoir d’entretenir dans la nation un climat favorable à la recherche et à l’enseignement ». Son premier septennat est d’ailleurs considéré comme l’âge d’or de la recherche en France. Pour le général de Gaulle, la recherche est un atout pour l’indépendance nationale et le rayonnement de la France. Pour cela, il est conscient de la nécessité de doter les chercheurs d’un environnement sécurisé. Même si l’État effectue des choix stratégiques, il sait donner suffisamment de dotation générale pour permettre aux crédits ciblés de jouer leur rôle, sans dépouiller les labos de moyens de fonctionnement dans la durée.
En 2020, instruit par le Covid, le gouvernement a fait voter la loi de programmation sur la recherche (LPR). Le contexte est clairement posé : il s’agit de prendre acte de la situation de décrochage et de perte d’attractivité de la France. Hélas, si l’objectif est cohérent, la loi ignore délibérément le moteur essentiel du développement d’une économie de l’intelligence et de la créativité, autrement dit un niveau suffisant de financement de la recherche, indépendant des appels à projets. La LPR prévoit une augmentation de 5 milliards du budget de la recherche entre 2020 et 2030. Sauf que selon le syndicat SNCS-FSU, « c’est au budget 2020 qu’il manquait 5 milliards ». À l’époque, la ministre Frédérique Vidal se vantait « d’un effort sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale ». Mais outre que les promesses n’engagent que ceux qui les croient, au vu du niveau de l’inflation, il n’est pas sûr qu’à euros constants, la progression soit notable et donc apte à changer la donne. Mais surtout la loi a évacué la question de la sécurisation des crédits de base et continue à donner priorité aux crédits compétitifs. On connaît la définition de la folie attribuée à Albert Einstein : « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent. » Au vu des décisions politiques prises, notre déclin en matière de recherche ne peut que s’accentuer. La tiers-mondisation, c’est l’incapacité de préparer l’avenir parce que le mode survie envahit tout. L’état de la recherche en France en témoigne.
Présentation des mascottes à la conférence de presse du 14 novembre 2022 / PHOTO : Gabrielle CEZARD / SIPA/SIPA
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Toujours à l’avant-garde des sans-culottes, combats féministes, corps libérés, Libération s’enthousiasme pour la mascotte des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 : une joyeuse Phryge, rouge tomate, en forme de bonnet phrygien. Identification d’une flamme.
On ne la fait pas à Quentin Girard, Sextus Emplirictus Wokus, qui touche au but du premier coup. Il a lu Freud, connait les rhizomes, s’est fendu d’un édito encomiastique et désirant, le 14 novembre. En français dans le sexe, la desfesses de la pensée : « JO 2024 : vive les Phryges, les mascottes clitoris qui en mettent plein la vulve ».« Si les mascottes officielles des Jeux de Paris évoquent le bonnet phrygien porté par Marianne, nous sommes nombreux à y avoir vu autre chose : un clitoris.Et c’est une bonne nouvelle. […] Tout rouge et tout mignon. D’un point de vue anatomique il semblerait que, collectivement, on ait enfin compris à quoi cela ressemble… L’assurance de jeux plus joyeux. D’un point de vue politique, il n’est ainsi pas désagréable que Paris se détache de sa sempiternelle tour Eiffel phallique. Mettons enfin de côté son bout piquant, pour une représentation de la capitale à la fois révolutionnaire, féministe et sensiblement plus collective… ». La bonne nouvelle et les jeux joyeux ravissent la Mère Duchesne, Madame Sans-Gêne, Olympe de Gouges, Marie-Antoinette, le comte de Fersen et Alfred Kinsey.
Les statistiques de Brassens, – vieux célibataire non déconstruit, sensible aux charmes des Dames du temps jadis, des belles passantes entrevues, de Jeanne et Fernande – invitent à la modestie: « La femme qui possède tout en elle ; Pour donner le goût des fêtes charnelles ; La femme qui suscite en nous tant de passion brutale ; La femme est avant tout sentimentale ; Main dans la main les longues promenades ; Les fleurs, les billets doux, les sérénades ; Les crimes, les folies que pour ses beaux yeux l’on commet ; La transportent, mais… Quatre-vingt-quinze fois sur cent, La femme s’emmerde en baisant ;Qu’elle le taise ou le confesse ; C’est pas tous les jours qu’on lui déride les fesses… ».
Les misandres macastratristes, Érinyes, spécieuses ridicules, poussent le bouchon plus loin. Alice Coffin court deux lèvres à la fois, célèbre le génie lesbien descendu et aimerait que Phryge nous délivre du porc de l’angoisse, du mâle. Attention – Mes filles, ma bataille – à ne pas mélanger les organes sans corps, les Corps sans Organes (chers à Deleuze et Artaud) et les Cons sans Orgasmes. Les déclics, les extases, épectases, transverbérations, le Château intérieur, se nichent aussi dans la tête, dans le cœur d’Angèle de Foligno, Catherine de Sienne, Thérèse d’Avila, chapelle Cornaro de Santa Maria della Vittoria, à Rome.
Les Latins ne pensent qu’à cela et les Françaises ont une réputation à défendre. Après Brigitte, célébrée au faîte de sa gloire il y a soixante ans par Dario Moreno, en 2024 : « Phrygide Bardot, Bardot… ». Le désir s’accroît quand l’effet se recule. Les Monologues du vagin sont célèbres, Ramón Gómez De La Serna honore les Seins, mais l’organe féminin triomphateur, aujourd’hui, c’est le clitoris. Pas un jour sans une nouvelle grande enquête approfondie de Marie-Claire, la Revanche du clitoris, son Histoire politique, une cartographie de l’intime dans Maxi, Modes et Travaux, moult analyses spectrographiques en 5 dimensions des milliers de capteurs sensoriels du petit magicien, très innervé et vascularisé : ses ramifications s’étendent du lobe de l’oreille aux doigts de pieds, pour le plus grand plaisir de Phryge, ses copines, les vaincus de son cœur, les Dieux du stade O, A, G.
La première mascotte olympique – non officielle – c’était le skieur Schuss, aux JO de Grenoble, en 1968. Depuis cinquante ans, Misha, Bing Dwen Dwen, Phevos et Athena, Haakon et Kristin, une farandole de Marsupilamis improbables, ratons laveurs iroquois, pandas bienveillants, castors sympas, grizzlis végétariens, transmettent les valeurs de l’esprit olympique : l’excellence, l’amitié, le respect, le fairplay, d’Athènes à Chamonix, en passant par Berlin, Moscou et Pékin. L’essentiel, c’est de participer.
On doit la célèbre devise olympique Citius, Altius, Fortius au prêtre dominicain, Henri Didon. Le patronyme oblige. Reprise par le baron de Coubertin en 1894, elle a été complétée l’an dernier : « Plus vite, plus haut, plus fort ensemble ». L’école des flammes : 10/10 et médailles d’or pour tous aux Jeux olympiques divers.
Après l’effort, le réconfort. En apothéose de la cérémonie de clôture de 2024, java inclusive, tango fusionnel, explosif, entre Phryge l’allumeuse et le flambeau olympique. La forme phalloïde de ce dernier n’aura échappé à personne. Est-ce une bonne nouvelle ? Cœurs lourds, corps sourds, doigts gourds, les fillettes et les hommes s’abusent. Ils ont pâle mine. L’érogène est fatigué, les mâles en panne n’ont plus la forme olympique. La concentration moyenne de gamètes dans le sperme a diminué de moitié depuis cinquante ans. Moins vite, moins haut, moins fort… « Tout s’en va, les plaisirs et les mœurs d’un autre âge ; Les rois, les Dieux vaincus, le hasard triomphant, Rosafinde et Suzon qui me trouvent trop sage… » (Musset). Il faut entretenir la flamme du compromis historique, allumer le feu, un rien, un geste, un mot d’amour…
– Mary (Slim) « If you want me, just whistle. You know how to whistle, don’t you, Steve ? You just put your lips together and blow » (To have and have not, Bacall, Bogard, Hawks).
Sophie de Menthon s’insurge contre les injonctions pléthoriques et souvent contradictoires censées servir la cause écologique. Sans parler de la multiplication des différents « pass » et « chèques » inventés par le gouvernement.
Mais qui n’en a pas par-dessus la tête des semonces, des menaces, des amendes, des avertissements, des agressions, des hystéries et des représailles au nom de la planète ? A entendre les imprécateurs, nous sommes tous individuellement responsables : ici, en France, chez vous, d’un réchauffement planétaire, du CO2, des particules fines, des gaz à effet de serre, de la pollution des mers et j’en passe ! On va jusqu’à accuser le président de la République de « manquement dans la lutte contre le réchauffement climatique ». On est tombé sur la tête. Nous vivons entre nouveaux impôts et culpabilité multi-sectorielle.
Alors oui, l’été a été chaud ! Oui réchauffement il y a, oui l’activité humaine a sa part de responsabilité. Mais STOP ! d’abord félicitons-nous, car en France nous sommes exemplaires par rapport au reste du monde. La Chine, l’Inde, les États-Unis ont un poids prépondérant (99%) dans cette fameuse agression de la planète et du climat.
On ne peut pas continuer à se ronger les ongles devant nos poubelles pour savoir dans laquelle on met la barquette plastique recyclable (pas dans le bac papier parce qu’elle est souillée par des déchets alimentaires, mais pas dans les déchets biodégradables…) alors que l’Inde ressemble à une poubelle à ciel ouvert. Alors oui, il faut continuer nos efforts mais en cessant aussi les injonctions contradictoires. Nous devons, par exemple, relocaliser nos industries et nos entrepreneurs s’y appliquent, sauf qu’à l’occasion des Jeux Olympiques en France on sous-traite des millions de « mascottes » en Chine !? Il paraît que nous ne savons pas faire, mais depuis le temps que les Jeux Olympiques sont annoncés, nos industriels avaient le temps de trouver de solutions, eux ! Une gifle au passage à tous les industriels français. Ces mêmes industriels sont les seuls qui trouveront toutes les solutions pour améliorer le sort de la planète, sauf que lorsqu’ils veulent s’installer et relocaliser dans une région française, contrôles et interdictions de toutes sortes leur tombent dessus, écolos en tête, le doigt sur la gâchette et puis on n’en veut pas dans notre commune…
Alors, pour nous remonter le moral en berne au volant de notre voiture polluante, nous fustigeons les jets privés, on les trace, on les espionne et c’est très agréable car cela renforce notre anticapitalisme primaire et notre détestation des riches.
Heureusement, le gouvernement a eu une idée de génie de plus : « le Pass carbone » (sans E à cause du franglais). En France, on pollue paraît-il mais on a des idées énergétiques : dès qu’il y a une petite usine à gaz à monter nous sommes les meilleurs. Le principe de base est de diviser les Français, entre ceux qui doivent payer et ceux qui ne doivent pas ; si l’on arrive bien à discriminer on compense alors avec une ribambelle de « chèques » sur mesure.
Il y a le chèque énergie prévu pour la fin d’année (gaz électricité chaleur), le chèque alimentaire (le seul qui ne soit pas sans provisions !), le chèque fioul ; pour les hommes déconstruits, il y a la prime réparation pour réparer les appareils ménagers sans oublier « l’aide chauffage, bois, pellets » (en plus du chèque fioul et du chèque énergie), « MaPrimeRénov’» (prime branchée), pour la transition énergétique est une bérézina totale tant c’est compliqué à mettre en place ; sans oublier la prime de rentrée scolaire, la prime de Noël, la prime d’activité (car il faut quand même bien récompenser ceux qui reprennent du boulot en gagnant moins qu’à Pôle Emploi). On attend bientôt la prime des primes ? Ce qui ne nous empêche pas de déprimer.
Il faut surtout éviter que certains ne revêtent leurs gilets jaunes (il y a du plastique dans la fabrication du gilet). Le principe des primes est avant tout une antidote gilet jaune. C’est d’ailleurs grâce aux Gilets jaunes que nous venons d’éviter la limitation de vitesse sur les autoroutes à 110 km/heure ; à notre grand étonnement, la Première ministre a dit renoncer à la contrainte (sic), une première.
Alors oui, il faut bien sûr faire preuve d’une sobriété énergétique mais il faut arrêter de démotiver les Français, de faire peser sur eux la responsabilité de tous les désastres ; ni responsables ni coupables, simplement concernés ! Sachons résister à « l’obscurantisme vert»[1] et à l’inflation du manque de bon sens.
[1] Assistez au colloque d’ETHIC en partenariat avec WebRadios sur « Apocalyspe now ou obscurantisme vert » le mercredi 14 décembre de 9h à 12h sur www.ethic.fr
JK Rowling est victime d’une chasse aux sorcières lancée par Emma Watson qui ne lui ne pardonne pas ses opinions sur la question transgenre. La société de production Warner Bros semble avoir définitivement choisi son camp.
Harry Potter pourrait enfin faire son grand retour ! Les fans de la célèbre saga sont en pleine effervescence depuis l’annonce d’une potentielle suite. Début novembre, le PDG de Warner Bros David Zaslav, a formulé le vœu de « voir s’il peut faire quelque chose sur Harry Potter avec J.K Rowling à l’avenir ». Le Hollywood Reporter a révélé que celui-ci souhaite « se concentrer sur les franchises » pour ses prochaines productions.
Cet été déjà, Chris Colombus, le réalisateur des deux premiers volets de la série fantastique a confié dans une interview qu’« une version de l’Enfant maudit avec Dan, Rupert et Emma au bon âge serait un rêve cinématographique ».
Le 24 juin, le média EwwFeed a révélé qu’Emma Watson aurait confessé à son entourage être prête à ressortir sa cape de sorcière. Seulement, elle a posé une condition: que J.K. Rowling, la créatrice même d’Harry Potter, soit écartée du projet ! Avec sa baguette de wokiste, elle souhaite ainsi « cancel » la glorieuse écrivaine, en raison de ses positions controversées sur les transgenres.
Si Emma Watson est sa plus féroce détractrice, elle n’est pas l’unique. Daniel Radcliff et Ruper Grint, acteurs phares de la saga, l’ont également attaquée à plusieurs reprises sur ses propos jugés «transphobes »…
« Si le sexe n’est pas une réalité, alors ce que vivent réellement les femmes à travers le monde est effacé ».
J.K. Rowling a depuis des années développé une vision critique de la transidentité, qui lui vaut d’être harcelée sur les réseaux sociaux et régulièrement menacée de mort.
En juin 2020, son cyberharcèlement a pris une dimension mondiale quand elle a osé contester la pertinence du terme « personnes menstruées ». Celui-ci est utilisé par nombre de transactivistes pour sa portée dite inclusive. « Je suis sûre qu’on devait avoir un mot pour ces gens. Que quelqu’un m’aide. Fammes ? Fommes ? Fimmes ? » a alors ironisé l’auteure britannique. Il n’en fallait pas plus pour que pleuvent les accusations de transphobie !
‘People who menstruate.’ I’m sure there used to be a word for those people. Someone help me out. Wumben? Wimpund? Woomud?
Opinion: Creating a more equal post-COVID-19 world for people who menstruate https://t.co/cVpZxG7gaA
Dans un billet publié par la suite sur son blog, J.K. Rowling estime que cette expression « hostile et aliénante » contribue à l’invisibilisation des femmes de l’espace public. Quoi de plus déshumanisant précisément que de réduire une femme à son appareil génital ? Un énième paradoxe pour des militants qui prônent la suprématie du genre sur le biologique… Dès lors, il lui paraît essentiel de rappeler l’existence de la binarité des sexes et les spécificités biologiques des femmes. « Si le sexe n’est pas une réalité, alors ce que vivent réellement les femmes à travers le monde est effacé », a-t-elle dénoncé sur Twitter.
Depuis, elle n’a eu de cesse d’alerter sur la dangerosité des hormones et des opérations de changement de sexe face à la montée en flèche des détransitions. Dans sa ligne de mire également, l’apathie des féministes face à l’arrivée des femmes transgenres dans les compétitions féminines sportives. Celles-ci sont les grandes perdantes de l’égalitarisme tant vanté par nos sociétés libérales, puisqu’elles voient leurs prix raflés par des hommes ayant transitionné…
Ses sorties lui ont dès lors attiré les foudres d’Emma Watson qui s’est déjà en 2020 inscrite contre ces propos sur Twitter. Le 13 mars 2022, lors la 75e cérémonie des BAFTA – les British Academy Film Awards – à Londres, l’actrice a profité de sa montée sur scène pour lui lancer un subtil tacle : « Je suis là pour toutes les sorcières au passage ».
L’interprète d’Hermione Granger devrait ranger sa baguette magique puisque Warner Bros a pris, dès fin juin, le parti de J.K. Rowling : « Elle est l’une des conteuses les plus accomplies au monde, et nous sommes fiers d’être le studio qui amène sa vision, ses personnages et ses histoires à la vie maintenant – et pour les décennies à venir». Les récentes déclarations du PDG de la compagnie vont en outre dans le même sens.
Evanesco[1] ! L’ancien casting s’étant vautré dans le wokisme à outrance pourrait bien disparaître des prochains Harry Potter…
[1] Evanesco est la formule du sortilège de disparition utilisée dans Harry Potter
Merci François-Xavier Bellamy ! Le mercredi 19 octobre, le Parlement européen a voté l’interdiction pour la Commission européenne de financer des campagnes de promotion du hijab.
C’est probablement la plus grande victoire remportée contre l’islamisme depuis longtemps. Malgré l’opposition de la gauche, des écologistes et d’une bonne part des « progressistes » (dont Stéphane Séjourné, secrétaire général de Renaissance, ex-LREM, proche d’Emmanuel Macron), tous désireux de continuer à offrir de l’argent public au prosélytisme islamique, le mercredi 19 octobre, le Parlement européen a voté l’interdiction pour la Commission européenne de financer des campagnes de promotion du hijab. Plus jamais l’Europe ne devra se compromettre en soutenant cette propagande indigne, affirmant par exemple que « La liberté est dans le hijab » ou « Apportez de la joie, acceptez le hijab », alors même qu’en Iran et ailleurs des femmes sont torturées et assassinées parce qu’elles refusent de porter ce drapeau du totalitarisme théocratique. C’est la victoire d’un homme, François-Xavier Bellamy, qui s’est dépensé sans compter pour concevoir et porter cet amendement. Il a eu mille raisons de croire la tâche impossible, mille raisons de se décourager, mille occasions d’abandonner, mais il a incarné dans son engagement politique son enseignement de philosophe : « Tenez bon, tenez ferme, soyez fidèles », et il a triomphé. C’est la victoire d’une mobilisation citoyenne de dizaines de milliers de messages de soutien et d’une pétition qui, en quelques jours, ont aidé à convaincre plusieurs indécis. C’est la victoire de l’union des droites, toutes les droites dans leur éventail politique avec notamment le Parti populaire européen (alliance de partis à laquelle appartient LR) et Identité et Démocratie (groupe du RN), toutes les droites européennes rassemblées à l’échelle du continent pour défendre notre civilisation et son message à la fois unique et universel – instant de grâce où Strasbourg a été la digne héritière d’Athènes.
En dix ans, le «modèle nantais» a volé en éclats. Le paradis socio-économique des bobos a été dynamité par l’extrême gauche qui, outre l’esprit zadiste, a fait prospérer le marché de la drogue, les filières d’immigration clandestine et la délinquance qui en découle.
Autrefois, on les appelait villes de province. Dans le langage techno de l’époque, ce sont des « métropoles régionales » – implantées au cœur des « territoires ». Angers, Nice, Montpellier et bien d’autres, des noms qui, il y a encore quelques années, étaient synonymes de douceur de vivre.
Depuis les années 1990, elles se tirent la bourre pour obtenir des ressources nationales et attirer entreprises et populations. Dans cette compétition, Nantes a souvent été classée en tête. Célébrée en 2003 comme la « meilleure ville de France » par L’Express et comme le « meilleur endroit pour vivre » par Le Point, elle a été consacrée l’année suivante par Time Magazine comme « The most liveable city in Europe » avant d’être désignée en 2013 « capitale verte de l’Europe » par la Commission européenne.
L’hallali sur la ci-devant reine de la classe a été lancé par Le Point dont la « une » du 2 décembre 2021 posait une question contenant la réponse : « Faut-il quitter Nantes ? » Depuis c’est la descente aux enfers, notamment autour de la sécurité ou plutôt de son absence. Et il ne s’agit pas d’un simple « sentiment d’insécurité », les faits sont bien là. En quelques semaines, plusieurs crimes se sont invités à la « une ». Une femme de 47 ans qui se rendait à son travail a été tuée à l’arme blanche dans la rue. Une quadragénaire a été importunée alors qu’elle rentrait seule chez elle après une sortie, avant d’être frappée, violée. Un jeune homme a été tué d’une balle dans la tête à Saint-Herblain, à proximité immédiate de Nantes. Le nombre d’agressions sexuelles a augmenté de 70 % en cinq ans (428 en 2017, 728 en 2022). À ces crimes, il faut ajouter des délits, certes moins violents mais qui pourrissent la vie des Nantais. ? Exemple parmi d’autres, dans la nuit du 19 au 20 octobre, un homme de 22 ans, en état d’ivresse, a dégradé les rétroviseurs et les essuie-glaces d’une vingtaine de voitures avant d’être interpellé en flagrant délit. On comprend bien que des femmes aient peur de sortir et que les parents se fassent du mouron quand leurs enfants sont dehors.
Comment expliquer cette chute ? En fait, le déclin a commencé depuis longtemps, mais il a été camouflé par d’épaisses couches de com’. Car Nantes paie aujourd’hui aussi en excès d’indignité l’excès d’honneurs dont elle a longtemps bénéficié. C’est que les majorités municipales successives ont fait preuve d’un talent particulier pour ripoliner le réel à travers d’habiles campagnes qui ont planqué sous le tapis de la boboïsation culturelle des réalités urbaines douloureuses et anciennes. Bref, aujourd’hui, elle ressemble peut-être à l’enfer, mais cela fait plusieurs années que ce n’est plus le paradis.
Depuis les années 1970, Nantes a été métamorphosée. La petite ville se trouve aujourd’hui au cœur d’un vaste ensemble, Nantes Métropole, connectée à Paris depuis 1989 par le TGV et dotée depuis 1985 d’un tramway. Elle gagne presque 4 500 habitants pendant les années 1980, et plus de 25 000 habitants entre 1990 et 1999. À la fin du XXe siècle, Nantes attire plus que la plupart des grandes villes françaises. L’élan démographique se poursuit au XXIe siècle. Avec plus de 300 000 habitants, Nantes se situe actuellement au sixième rang des villes de France, derrière Nice et devant Strasbourg.
Nantes attire avant tout les jeunes et les actifs, des étudiants et des cadres. Ils s’installent dans les quartiers centraux qui offrent de nouvelles possibilités de logement à la suite de grands programmes immobiliers. Les familles avec enfants s’installent dans la couronne périurbaine, ou bien dans des quartiers comme Sainte-Anne. Ce dynamisme démographique repose sur un dynamisme économique : depuis la fin du XXe siècle, Nantes est la quatrième ville de France pour la croissance des emplois.
D’une ville ouvrière (industries agroalimentaires, constructions navales), elle devient une ville de cadres supérieurs et de professions intermédiaires. Nantes est bien pourvue en commerces et agences bancaires, y compris des banques étrangères, de même que de grands établissements financiers. Elle est aussi championne en matière de logements sociaux : avec un parc HLM représentant 20 % des résidences principales, elle n’est devancée que par Strasbourg et Lille. Enfin, politiquement, la démocratie correspondant à la démographie, la ville longtemps plutôt de droite s’est ancrée vers la gauche, comme en témoigne le parcours politique de Jean-Marc Ayrault : en 1977, il bat le maire RPR de Saint-Herblain (ville populaire devenue partie intégrante du tissu urbain nantais), Michel Chauty. Ce dernier est ensuite élu maire de Nantes, mais perd sa place en 1989, battu par… Jean-Marc Ayrault. Bien utilisée par des politiciens habiles, l’attribution des HLM est un levier redoutablement efficace et les majorités municipales nantaises ne s’en sont pas privées.
Toutes ces dynamiques difficilement visibles ont été merveilleusement et habilement emballées à Nantes par une politique culturelle volontariste à la Jack Lang. Cette stratégie a aidé Jean-Marc Ayrault à conquérir la ville de Nantes, puis de lui donner le lustre et l’image dont la presse nationale fait ses choux gras. La chute de Michel Chauty s’explique largement par sa politique culturelle, notamment la censure d’un spectacle théâtral et l’arrêt de subventions à la maison de la culture de Nantes (MCN). Les protestations contre Chauty cristallisent l’opposition entre la ville-centre et plusieurs communes de l’agglomération, gouvernées à gauche et devenues « terre d’asile » pour les initiatives culturelles en disgrâce. Pour Alain Besson, ancien journaliste de Ouest-France, Michel Chauty était « un capitaine Fracasse qui s’était mis à dos les cultureux nantais en réduisant d’une manière drastique les subventions attribuées à la culture. Ces derniers le qualifieront de “sécateur-maire”, surnom qu’il traînera comme un boulet. »
Pendant cette « guéguerre culturelle », des alliances se tissent autour de Jean-Marc Ayrault, jeune maire socialiste de Saint-Herblain (1977-1989), et l’argent public permet de lancer le Centre de recherche et de développement culturel (CRDC), ainsi qu’un festival de théâtre. Ces initiatives, présentées par la liste Ayrault comme la quintessence de son action et sa vision de l’avenir de Nantes, ont largement contribué à la victoire de la gauche aux municipales nantaises de 1989. Une fois élue, la majorité en a fait la pierre angulaire de sa politique municipale et un instrument bien efficace pour assoir une hégémonie politique toujours intacte. Dans le cas de Jean-Marc Ayrault, le succès supposé du « modèle nantais » explique largement la décision de le choisir comme Premier ministre en 2012. C’est d’ailleurs à ce moment-là, au début de l’été 2012, que l’image de la ville commence à se dégrader. En effet, bien que converti au « jack-langisme », Jean-Marc Ayrault conservait quelques restes de la gauche présociétale, en particulier son soutien au projet de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Or, si la gauchisation qui a accompagné la gentrification de Nantes a permis au Parti socialiste de conquérir la ville, elle se mue progressivement en extrême gauchisation, préfigurant avec une décennie d’avance la Nupes : une alliance entre écolos radicaux, anticapitalistes et « jeunes des quartiers ». Un aéroport avec sa logique de croissance économique à l’ancienne, le rêve d’Ayrault, est leur cauchemar. En quelques mois, il devient aussi le cauchemar d’Ayrault, Hollande et Valls. Le rêve nantais a accouché de la ZAD. Ces jeunes qui prennent au sérieux tout le fatras sur la « culture », l’« art » et la « rebellitude » s’emploient surtout, avec succès, à dynamiter le modèle économique de Nantes, le vrai secret de son succès. Leurs violences répétées contre les acteurs de la réussite nantaise (banques, commerces et restaurants) transforment le centre-ville en Beyrouth. Elles cassent une mécanique profonde : les dizaines de milliers de cadres et de jeunes qui se sont endettés à vie pour vivre à Nantes rêvaient de balades à vélo au bord du fleuve et peut-être de spectacles antisystèmes pour le supplément d’âme, mais certainement pas du retour des Jean-Baptiste Carrier[1]. Et ce n’est pas tout. Cette jeunesse merveilleuse qui se dévoue pour trouver un modèle alternatif à notre société de consommation renonce à beaucoup de choses, mais pas à ses pétards. Breizh-Info du 24 avril 2018 nous apprend que « jamais la vente de drogue n’a aussi bien marché dans les banlieues nantaises, et ce grâce aux défenseurs de la ZAD qui consomment beaucoup et font des allers-retours entre la ZAD et Nantes pour ravitailler leurs camarades.» Et ces braves gens ne se contentent pas de beuh (herbe de cannabis) et de shit (résine). Selon Breizh-Info toujours, ils consomment aussi des substances qu’on ne peut pas faire pousser dans son jardin bio : « Des drogues dures circulent sur la ZAD, y compris de l’ecstasy, des métamphétamines ou de l’héroïne. »
Et c’est ainsi que ces rebelles alternativo-radicaux créent un marché ultralibéral, comme Monsieur Jourdain de la prose ! En se fournissant en substances désinhibantes, ils alimentent un marché de deal qui donne à certains quartiers nantais des airs de « 9-3 ». Il est vrai que ces zadistes ne sont pas les seuls. Jeunes, cadres, étudiants, intermittents du spectacle, serveurs et serveuses de restaurants et bars, festivaliers : toute la faune nantaise attirée par les majorités municipales successives de Jean-Marc Ayrault à sa protégée Johanna Rolland à coups d’éléphant mécanique[2] et de pistes cyclables consomme énormément ! Et pour s’approvisionner, tout le monde se tourne vers… les quartiers où une autre jeunesse, très dynamique elle aussi, les attend 24h/24 et 7j/7 (y compris, désormais, pendant le ramadan, preuve que certains secteurs économiques savent privilégier l’efficacité).
Les Dervallières. Selon Wikipédia c’est « un grand quartier d’habitat social situé à l’ouest de Nantes. Construit entre 1955 et 1965, c’est un des plus anciens quartiers HLM de la ville. Il comptait 4 884 habitants en 2006. » Aujourd’hui, 30,1 % des Dervalleriens et Dervalleriennes sont des immigrés. Taux d’emploi, 40,2 % (73 % au niveau national). Dans les années 1960, c’était toujours un quartier populaire, bastion du FC Nantes, avec une intense vie sociale animée par des associations comme Femmes chefs de famille (FCF), la Confédération syndicale des familles (CSF), l’Amicale laïque des Dervallières. On organisait des kermesses. Mais ça, c’était avant. Depuis, la population change et malgré des investissements importants, les Dervallières ainsi que d’autres quartiers (Le Breil, Bellevue), complètement intégrés (contrairement au cas parisien par exemple) dans le tissu urbain nantais, sont devenus « chauds ». Ainsi, les Dervallières s’embrase pendant les émeutes de 2005, preuve de la forte implantation d’une société et d’une économie parallèles fondées sur l’islam et le trafic de drogue, les deux éléments constitutifs d’un séparatisme culturel et géographique.
Distribution de nourriture à un groupe de migrants occupant le square Jean-Baptiste-Daviais, à Nantes, 3 juillet 2019 / Sebastien SALOM-GOMIS / AFP
Plus tard, le quartier adopte tous les attributs des « quartiers » : rodéos de scooters (volés), attaques contre les forces de l’ordre pour établir un « équilibre de dissuasion » et sanctuariser des zones de deal et autres activités illicites, renforçant la dynamique séparatiste islamo-criminelle. Pour couronner le tout, le 21 septembre la police a arrêté Bilal Benyoucef, connu comme le « roi des Dervallières » (condamné à 24 reprises avant son 20e anniversaire), qui tenait d’une main de fer le 38, rue Watteau, point de deal le plus rémunérateur de l’agglomération. Et, malgré cet échec patent de la « politique de la ville », quand éclate la crise des migrants en 2015, le discours officiel de la majorité met en avant l’« accueil ».
À côté du mot « culture », « accueil » est devenu le deuxième « buzzword » associé à l’image jeune-dynamique-ouverte de Nantes. Il est difficile de trouver des chiffres fiables sur le nombre de sans-papiers, mais Philippe Guibert, ancien directeur du service d’information du gouvernement (SIG), remarque que « c’est la réputation de la préfecture de Nantes, d’accorder des papiers plus facilement qu’ailleurs. D’où un afflux de personnes d’origine étrangère. » Il faut aussi mentionner le tissu étoffé d’associations et la bienveillance de la mairie. Sans oublier les attraits de l’« économie parallèle » : selon Christophe Rouget, commandant de police et secrétaire général du Syndicat des cadres de sécurité intérieure, à Nantes « des filières de migrants génèrent plus de 50 % de la délinquance de voie publique ». Pas besoin de faire un dessin : le cocktail de bons sentiments, clientélisme et aveuglement idéologique produit les conséquences que l’on sait.
Pendant des décennies Nantes a été présentée comme la réussite emblématique d’un PS moderne, innovant, « cultureux » et festif. Ce papier peint ne cache plus le réel.
[1]. Révolutionnaire, très actif pendant la Terreur, qui entre décembre 1793 et février 1794 a ordonné massacres, fusillades et noyades à Nantes.