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Vivre en sang

Créolisation contre Crépolisation


Vivre en sang
Romans-sur-Isère, novembre 2023 © MOURAD ALLILI/SIPA

Les faits divers sanglants impliquant l’immigration qui se sont multipliés ces dernières années mettent à mal notre fameux « vivre ensemble », et rendent peu désirable la fameuse « créolisation » vantée par l’extrême gauche.


Il est des mots qui résonnent comme des programmes, des prophéties ou des menaces. « Créolisation », voilà le dernier totem agité par ceux qui rêvent de dissoudre la France dans un grand bain de diversité heureuse. Un mot doux pour une réalité brutale. Une idéologie de substitution, où l’identité doit se fondre, s’abolir, s’oublier — dans le brassage des cultures, dans l’abandon des frontières, dans la repentance sans fin.

On vous dit : « Créolisation, c’est l’avenir ! »
Mais l’avenir qu’on nous promet ressemble de plus en plus à Crépol. Ce petit village paisible de la Drôme, où un adolescent de seize ans, Thomas, a été poignardé à mort, un soir de fête. Une rixe, dit-on. Une bagarre qui tourne mal. Mais la vérité suinte à travers les silences officiels : des jeunes venus de la ville, extérieurs à la commune, reviennent armés pour “reprendre la fierté”. Une vengeance importée. Une brutalité gratuite. Un coup de couteau dans le flanc d’une France qu’on croyait encore un peu protégée.

Et Thomas n’est pas un cas isolé.

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Souvenez-vous de Lola, cette fillette de douze ans, retrouvée dans une malle, violée, torturée, massacrée par une clandestine déjà sous obligation de quitter le territoire. Un crime d’une sauvagerie indicible, qui n’a suscité qu’un malaise gêné chez les défenseurs de l’“ouverture”.
Souvenez-vous d’Axelle Dorier, traînée sur 800 mètres à Lyon après avoir tenté de rappeler à l’ordre deux hommes au volant d’une voiture. Tuée pour un regard, pour un mot, pour une réprimande de trop.
Souvenez-vous de Mathis, poignardé à Châteauroux. Ou de Samuel, qui a fini décapité pour avoir voulu enseigner la liberté d’expression.
Souvenez-vous enfin d’Adrien, à Grenoble, 19 ans, poignardé a mort, pour rien. Pour le malheur d’avoir croisé la mauvaise personne, au mauvais moment.

Dans tous ces cas, toujours le même cérémonial : le silence médiatique, la minimisation, la sociologisation, l’oubli organisé. Et surtout : pas de récupération ! Surtout ne pas voir ce qui crève les yeux. Surtout ne pas tirer de leçons. Ne pas faire de lien entre l’effondrement des frontières, la perte du contrôle migratoire, l’ensauvagement du quotidien et ces drames répétés.

La créolisation, nous dit-on, c’est la richesse du mélange. Mais le peuple ne goûte guère aux promesses de cette gastronomie idéologique. Ce qu’il vit, ce qu’il endure, ce qu’il enterre chaque semaine, c’est la crépolisation.
Un nouveau mot pour un nouveau fléau : l’irruption de la violence gratuite, la haine du “Français”, le racisme inversé qu’on n’a pas le droit de nommer. Crépolisation, c’est la mort de Thomas, mais aussi la mise en accusation de son village, de ses amis, de sa communauté, coupables d’être trop blancs, trop enracinés, trop français.

La créolisation sans consentement, sans réciprocité, sans amour véritable de la France, devient une arme. Une arme douce en apparence — culturelle, médiatique, administrative. Une arme dure dans ses effets — exclusion, inversion des normes, humiliation des hôtes. Et parfois, l’arme devient arme tout court. Couteau, barre de fer, véhicule bélier.

On efface les noms, on floute les visages, on étouffe les mots. On transforme les victimes en agresseurs, les alertes en fantasmes, les faits en amalgames. Tout est inversé, tout est nié. Jusqu’à ce que mort s’ensuive.

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Mais le peuple commence à comprendre. Il devine que derrière les mots doux se cache une entreprise d’effacement. Effacement des frontières, des appartenances, des héritages. Effacement des prénoms, des visages, des mémoires. Effacement jusqu’au meurtre.

Et ceux qui voient clair — ces maires menacés, ces familles brisées, ces professeurs insultés, ces adolescents poignardés — n’en peuvent plus d’attendre qu’on les écoute. Ils refusent de mourir en silence, de disparaître dans l’indifférence. Ils refusent que leur pays soit livré au chaos sous couvert de modernité.

La créolisation heureuse est un slogan de tribune. La Crépolisation réelle est un cimetière. L’histoire jugera ceux qui ont préféré les mots aux vies.

Mais avant cela, le peuple pourrait bien les juger lui-même. Le vivre ensemble promis ressemble de plus en plus à un vivre en sang.

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David Duquesne est infirmier et un citoyen engagé auteur du livre "Ne fais pas ton Français !" (2024)

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