Parité. Les salons de beauté Body Minute doivent régler une pénalité de 160 000 € au Trésor public. Une décision ubuesque, contestée par ses dirigeants. La société ne respecte pas l’article L. 2242-8 du Code du travail sur l’égalité professionnelle, et n’a pas mis en place de mesures correctives, a estimé la justice.
Le TGV, sans chauffeur ni IA, fonce sur les entrepreneurs. L’anecdote qui va suivre pourrait rentrer dans les contes et légendes de fin d’année. La société Body Minute, spécialisée dans les instituts de beauté sans rendez-vous (et qui emploie environ 2000 personnes dans plus de 450 centres en France), membre du mouvement ETHIC, a reçu une amende de 160 000 euros car l’entreprise emploie majoritairement de femmes.
Vous avez bien lu ! Ces instituts de beauté qui procèdent à des épilations (aisselles, maillot intégral ou brésilien…), massages, soins du visage, cure silhouette anti-cellulite, etc. soins qui devraient, selon Aurore Bergé, la Ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, être confiés à parité, aux hommes. Or, il est vrai que dans son immense désir de mettre les femmes, ses clientes, à l’aise, le PDG n’emploie que des femmes. Et que généralement les instituts sont créés par des femmes entrepreneuses. Depuis 1998 le PDG Jean-Christophe David a choisi de s’adresser aux femmes et uniquement à la beauté des femmes (l’institut n’accepte pas les clients hommes). Et pour ce faire, il n’emploie donc que des femmes, sauf au siège évidemment dans les fonctions support.
Il s’agit seulement d’un profond respect des clientes qui n’ont pas envie de se dénuder devant un homme, dans une petite cabine. Le regard de l’homme sur leur nudité n’est pas évident pour certaines femmes, qu’il s’agisse de questions religieuses ou de pudeur liée à l’âge. Va-t-on l’imposer aux jeunes filles ? Et les hommes sont-ils vraiment désireux de « traiter » les femmes pour ce type de prestation ? L’ADN de Body Minute repose depuis sa création sur un totem qui cartonne depuis 27 ans : une enseigne plébiscitée par les femmes de tous âges et encore plus par les étudiantes au budget serré ; un formidable réseau de franchisées qui recrutent elles-mêmes le personnel pour répondre aux exigences de l’institut.
À l’origine, les lois pour la parité se préoccupaient d’ouvrir davantage le marché du travail aux femmes, et voilà que lorsque le secteur où elles entreprennent fonctionne bien, il faut laisser leur place aux hommes ! En 2026, n’a-t-on pas autre chose à faire que de nuire aux entreprises, aux employées et aux consommatrices ? Au-delà de ce redressement financier inimaginable, injuste, stupide et inconscient… que penser de l’état d’esprit schizophrène qui envahit la France : on réclame des piscines réservées aux femmes à certaines heures, mais on exige de la mixité entre un esthéticien et sa cliente ! On a subi des tergiversations également absurdes dans les entreprises : après avoir exigé des toilettes pour femmes et hommes séparées (ce qu’on pouvait comprendre) aujourd’hui, dans certains établissements, il faut des toilettes uniques non genrées…
Il existe même des problèmes à l’hôpital avec les patientes qui ne veulent pas être auscultées, soignées, touchées par les hommes du personnel soignant. Sommes-nous complètement tombés sur la tête ? Allons-nous déstabiliser la société toute entière par des caprices étatiques sans aucun bon sens, assortis bien sûr de pénalités fiscales pour achever d’enfoncer le clou ? Ce sujet qui prête à rire est beaucoup plus grave en réalité, car c’est justement la Ministre chargée de défendre et promouvoir les femmes qui nous plonge dans cette idéologie incompréhensible. Pitié pour les deux sexes ! Et pitié pour nos entreprises…




