Bruno Retailleau a affirmé être « horrifié » par le meurtre d’Elias. Selon le ministre de l’Intérieur, « on est au bout d’un cycle de laxisme, où on a été dominé par une idéologie gauchisante, où l’on a refusé l’autorité ». Notre contributeur Charles Rojzman revient sur les causes de cette violence.
Les affaires récentes du meurtre d’Elias, commis par deux adolescents, et celui de Philippine ont bouleversé la France. Ces événements tragiques ne sont pas de simples faits divers isolés, mais s’inscrivent dans un contexte plus large d’insécurité croissante et d’angoisse collective. La gestion des récidivistes mineurs par la justice, l’immigration de masse, le développement des trafics de drogue et l’impunité apparente des actes de violence inquiètent à juste titre la population, qui ne peut que constater l’impuissance des autorités à y apporter des réponses efficaces.
Histoire de la violence
Ces violences qui frappent notre société atteignent un niveau alarmant. Qu’elles soient verbales ou physiques, elles suivent une dynamique graduelle : insultes, agressions et, dans les cas les plus extrêmes, des actes tragiques comme les récentes attaques au couteau ayant coûté la vie à des adolescents et des adultes. Ces actes ne surgissent pas de nulle part. Ils sont le produit de tensions sociales, culturelles et idéologiques profondes, qu’il est essentiel de comprendre pour y apporter des réponses adaptées.
Une du Parisien du 28 janvier 2025. DR.
Parmi les manifestations contemporaines de la violence, celle d’une partie de la jeunesse issue des cités est particulièrement préoccupante. La violence a toujours une histoire. Elle s’ancre d’abord dans des familles souvent issues de l’immigration musulmane, touchées de plein fouet par une crise du patriarcat qui laisse des enfants brutalisés par des pères violents ou abandonnés sans repères, livrés à la loi de la rue et des gangs. Mais ces jeunes ne sont pas seulement des victimes passives d’une société injuste. Ils évoluent dans des environnements où l’ordre social a été remplacé par des logiques de domination et de puissance.
République parallèle
Si le discours traditionnel pointe la précarité et le chômage, il faut reconnaître qu’un autre système économique s’est installé : celui des trafics. Ces activités illicites, omniprésentes dans certains quartiers, fournissent une source de revenus bien supérieure à celle des emplois légaux. Elles instaurent un système parallèle où les règles de la République n’ont plus cours. Ces jeunes ne se perçoivent pas comme marginalisés économiquement, mais comme puissants dans leur environnement, affirmant leur contrôle sur leurs territoires à travers la violence. Le couteau, l’insulte ou l’intimidation deviennent des outils pour asseoir leur position, imposer leur respect et rejeter tout ce qui n’appartient pas à leur monde.
Dans ces quartiers, un autre facteur amplifie la violence : l’influence de leaders négatifs et de discours idéologiques radicaux. Certains prêcheurs religieux, figures communautaires ou chefs de réseaux encouragent un rejet explicite de la société « majoritaire », présentée comme un ennemi à combattre. Ce rejet vise souvent des cibles précises : les juifs, les blancs, ou encore les représentants des institutions républicaines.
Ces discours ne sont pas de simples paroles en l’air. Ils forgent une idéologie où la violence devient légitime, voire valorisée, comme un moyen de punir ou de se venger. Dans cette logique, l’autre n’est plus perçu comme un être humain, mais comme une menace ou une cible à éliminer. La haine ainsi nourrie explose sous forme de violences physiques ou verbales, traduisant un rejet total de l’autre et un sentiment de toute-puissance. La solidarité affichée avec la résistance du Hamas chez certains jeunes est significative d’une complicité idéologique.
Pourtant, la violence spectaculaire des agressions à l’arme blanche et du terrorisme ne doit pas nous faire oublier les formes plus quotidiennes et universelles de la violence dans notre société. Dans les entreprises, les tensions liées à la hiérarchie, au stress ou à la compétition se traduisent par des agressions verbales et des conflits ouverts. Dans les espaces publics, l’agressivité est omniprésente : insultes, incivilités, harcèlement. Même dans les institutions politiques, les débats deviennent de plus en plus brutaux, et l’insulte remplace l’échange argumenté.
Ces différentes expressions de la violence traduisent une crise profonde de l’autorité, une perte de sens collectif et un effritement des structures traditionnelles. Faute d’espace légitime pour exprimer les tensions, celles-ci se transforment en violences destructrices.
Face à cette montée des violences, il est essentiel de replacer le conflit au cœur des interactions sociales. Contrairement à la violence, qui déshumanise et détruit, le conflit repose sur la reconnaissance de l’autre comme un être humain, porteur d’intérêts opposés mais légitimes. Ce travail exige plusieurs étapes :
Reconnaître la réalité des fractures
Il ne sert à rien de nier les tensions ou de minimiser la gravité des violences, qu’elles viennent des cités, des entreprises ou des espaces publics. La première étape consiste à accepter l’existence de ces tensions et à les nommer.
Créer des espaces de confrontation légitime
Dans les quartiers, les écoles, et même les institutions, il faut réintroduire des lieux où les désaccords peuvent être exprimés, débattus et affrontés sans basculer dans l’agression.
Désamorcer les discours de haine
Les figures négatives qui nourrissent la violence doivent être activement combattues. Cela passe par une vigilance accrue envers les prêcheurs, les leaders communautaires ou les chefs de réseaux qui encouragent le rejet et la déshumanisation de l’autre.
Ce qui manque aujourd’hui, ce n’est pas seulement une répression plus ferme, mais une capacité à transformer les tensions en conflits productifs. Replacer le conflit au centre des interactions et offrir des alternatives aux logiques destructrices est le défi d’une société qui refuse de se laisser submerger par la haine et la violence. À la fermeté nécessaire des institutions régaliennes doit s’ajouter aujourd’hui une compréhension des dynamiques différentes et spécifiques qui installent les actes violents ou les discours violents dans l’ensemble de notre vie commune.
Jean-Luc Mélenchon est tellement en avance sur la présidentielle qu’on dirait qu’il se prépare déjà pour 2032… Mardi, le leader islamo-gauchiste présentait les 831 mesures mises à jour de son Avenir en commun. Au moindre signe de départ de Macron, il est prêt à bondir ! Toutefois, dans son dos, ses soutiens reconnaissent qu’ils sont loin d’avoir les 500 signatures…
Ce mardi, M. Mélenchon, flanqué d’une brochette de fidèles lieutenants n’ayant pas encore pâti d’une de ces purges aussi discrètes qu’efficaces dont, en bon stalino-gauchiste qu’il est, il a le secret, présentait le millésime 2025 de son programme. Plus exactement le programme de la France Insoumise, son mouvement. Le « lider maximo » tint d’ailleurs à bien insister sur le fait qu’il s’agit d’un mouvement et non d’un parti. Sans doute pour nous faire mieux comprendre qu’il n’est pas encore d’actualité que sa paroisse s’encombre de ce qui fait la vie normale d’un parti politique chez nous, ces formalités du genre élections démocratiques des dirigeants, tenues elles aussi démocratiques de congrès et ces cent et mille broutilles qui ne sont là que pour faire de l’ombre à l’autocrate en place. « Le mouvement est le programme et le programme est le mouvement », a martelé le chef afin qu’on se le tienne pour dit.
143 nouvelles mesures
Le programme donc. 831 mesures, dont 143 nouvelles et 120 modifiées par rapport à la précédente mouture de 2022. L’intitulé reste le même L’avenir en commun. On ne change pas une enseigne qui marche. Ou a failli marcher…
En fait, nous devrons nous contenter d’une heure et quatorze minutes de discours, le boss s’éclipsant au bout d’un gros quart d’heure pour « vaquer à ses autres occupations », abandonnant les journalistes « à la cruauté de ses camarades » (sic) et laissant ceux-ci faire le job. En réalité, ce ne fut qu’une succession de survols, de répétitions de phrases convenues, de choses connues, si bien qu’au terme de cette heure on pouvait se demander si le but était bien la présentation effective d’un programme électoral. Il semble que l’essentiel était ailleurs : s’offrir un moment médiatique pour bien montrer que, contrairement aux autres, à La France Insoumise on est prêt à gouverner, prêt à investir l’Élysée, ne doutant pas que l’actuel locataire n’y fera pas long feu. On insista beaucoup – un rien lourdement même – sur ce point. « Macron doit partir, et la Vème République » avec lui a répété Mme Panot avec gourmandise.
Au revoir la Ve !
Au programme donc, la VIème République, la « révolution citoyenne, par les urnes », selon M. Mélenchon qui a pris soin de préciser qu’il reconnaissait l’existence d’autres moyens de prendre le pouvoir mais qu’il n’en faisait pas son miel. Du moins en l’état actuel des choses, nous permettrons-nous de compléter…
Le but suprême de cette révolution citoyenne ? « L’harmonie des êtres humains entre eux. » Tout un programme en effet. C’est beau comme une prédication chamanique après incantations et fumettes. J’oubliais : il s’agit plus globalement de « l’harmonie entre les êtres humains et avec la nature ». Il serait ballot en effet de ne pas aller pêcher des suffrages du côté des verts pâturages.
Si on lit entre les lignes, l’harmonisation en question aurait tous les aspects d’un nivellement plutôt drastique des individus. Les riches à la caisse, les autres au guichet. Faire tomber des têtes et raser les autres gratis. Je résume un peu sèchement, probablement, mais le sens général est bien là. Rien de bien nouveau, donc, par rapport aux précédentes versions. On retrouve aussi l’instauration du référendum révocatoire qui donne la latitude au « peuple » de rejeter projets et élus qui ne lui conviendraient plus. Un tribunal populaire révolutionnaire qui ne dirait pas clairement son nom, on l’aura compris. Populaire, car tout ici, mesdames et messieurs, se fait au nom du peuple, pour le peuple, et – selon la longue tradition communisante – contre ce peuple quand il rechigne à admettre que ce qui se décide dans son dos ne peut être que pour son bien.
Trouve tes signatures d’abord, camarade !
Quel candidat mystère pour défendre cet ambitieux projet ? DR.
Il faudra donc attendre pour que nous soient annoncés les détails de ce programme. Pour l’heure, nous sommes invités à nous contenter de savoir qu’il « sera porté par sa candidature le moment venu ». Suspense insoutenable autour de cette candidature, convenons-en.
À ce sujet, des rares questions posées par les journalistes – eux aussi sur leur faim, je présume – il y en eut une sur la recherche des cinq-cents parrainages indispensables pour la validation officielle de la candidature. Dans l’hypothèse d’une présidentielle anticipée, il n’y a en effet pas de temps à perdre. Pour la réponse, Manuel Bompard se dévoue. Des courriers ont été envoyés, en deux salves, aux soutiens de 2022 d’abord, puis à un échantillon élargi. Dans sa réponse, le militant se montre confiant. Raisonnablement confiant. Mais, finit-il par préciser sans grand enthousiasme : « ce sera un long travail ». Pas si confiant que cela, peut-être bien…
Nourris par des interprétations biaisées et des anachronismes historiques, les glissements sémantiques récents autour des vocables de « génocide » ou « otages » ne visent pas seulement à diaboliser Israël, mais à réécrire la mémoire collective en inversant les rôles de victime et de bourreau.
« La plupart de ce que nous comprenons dans le discours public ne réside pas dans les mots eux-mêmes, mais dans la compréhension non consciente que nous apportons aux mots ».
Cette phrase d’un linguiste américain, George Lakoff, permet d’appréhender les ressorts manipulés dans la guerre des mots qui cherche à façonner l’opinion, fait rage contre Israël et pour laquelle le terme de propagande n’est qu’un vernis superficiel. De fait, prétend Lakoff, le sens que nous donnons au monde qui nous entoure ne provient pas d’un affadissement d’idées transcendantes dont nous chercherions, comme le veut la tradition platonicienne, à retrouver la pureté première, mais d’un bricolage subjectif fondé sur notre bagage de sensations et d’expériences et incarné dans des métaphores conceptuelles. Lorsque Dominique de Villepin dit que « Gaza est un camp de concentration à ciel ouvert », chacun comprend ce qu’il insinue: Gaza, c’est Auschwitz. Et pourtant le terme de camp pourrait s’appliquer à un rassemblement de scouts et la population de Gaza est bien concentrée sur un territoire restreint. Le «ciel ouvert » n’est pas là pour dire que les Gazaouis peuvent voir le soleil, mais que tout ce qui s’y passe s’effectue sous nos yeux: nous sommes coupables si nous ne le dénonçons pas. Faire passer par sauts métaphoriques presque insensibles d’une réunion de scouts à la Shoah est le fait d’un communicant redoutable. Je m’abstiendrai néanmoins de féliciter M. de Villepin. Sa glissade dévoyée de métaphores conceptuelles s’apparente à de la pornographie langagière: Gaza n’est pas Auschwitz.
Les accords dont nous suivons le déroulement ont été décrits par certains journalistes comme des «échanges de prisonniers». La dérive sémantique vaut la peine d’être analysée.
Samedi 25 janvier 2025, France info TV affiche un titre polémique concernant les prisonniers palestiniens renvoyés à Gaza par Israël. DR.
Évoquant un otage, le commun des Français ne pensera pas au roi Jean le Bon détenu à Londres dans des conditions princières, mais à celui ou celle qui par malchance sert de paravent ou de monnaie d’échange à un criminel, ou aux Français enlevés par des organisations islamiques au Sahel ou au Liban. Etre otage implique innocence, chantage et parfois sévices. Un preneur d’otage est forcément un malfaiteur, mais un prisonnier non, et un gardien de prisonniers non plus. Mais la confusion ne sert pas seulement à déculpabiliser le Hamas, elle permet de culpabiliser les Israéliens, dont l’emprisonnement devient légitime puisque, civils ou soldats, ils font la guerre aux Palestiniens, tout comme des Palestiniens sont emprisonnés pour avoir combattu contre Israël. Cela inclut Kfir Bibas, deux ans, qui pourrait plus tard lui aussi faire la guerre aux Palestiniens…
«Petit Jésus palestinien» n’est pas encore une expression courante, mais la métaphore fait son chemin et il est triste de voir que la non-réaction du Pape lui donne un semblant d’authenticité.
Faut-il rappeler que le nom de Palestine n’apparait pas dans les Evangiles car il a été imposé par l’Empereur Hadrien à la suite de la révolte de Bar Kochba, 100 ans après la crucifixion de Jésus? Faut-il rappeler que Mahmoud Abbas nie que Jérusalem ait été juive, et qu’il prétend, contre toute donnée scientifique que les Juifs descendent des Khazars? Bien sûr, on peut supposer que le keffieh n’est qu’un symbole de la souffrance des enfants de Gaza. Mais l’image de Jésus palestinien fait son chemin depuis plusieurs années déjà. Bientôt va en dériver une métaphore conceptuelle encore plus toxique, sur laquelle insiste Yonathan Arfi, président du Crif: si Jésus est Palestinien, alors les même Juifs qui sont responsables du génocide palestinien sont les mêmes qui étaient déjà responsables du déicide.
On en vient à la dérive langagière aujourd’hui la plus grave envers Israël, l’accusation de génocide. Ce crime n’est pas défini par des critères quantitatifs, mais un élément est indispensable, l’intention. Où l’Afrique du Sud, porteuse devant la CIJ de l’accusation contre Israël l’a-t-elle trouvé? De trois phrases, à l’emporte-pièce, de responsables politiques israéliens (dont un ministre insignifiant) émises dans l’émotion du 7-Octobre et qu’on peut résumer à «on va les liquider, ces fils de…».
La CIJ a estimé qu’elle devait réfléchir et qu’Israël devait prendre des précautions humanitaires envers les Gazaouis. Sa décision de ne pas décider pour mieux cogiter sur les critères de l’intentionnalité a eu des conséquences désastreuses et a été présentée par les ennemis d’Israël comme une confirmation du génocide.
Le grand public n’a que faire d’arguments juridiques subtils: la métaphore conceptuelle du génocide a évidemment glissé vers Auschwitz. Israël génocidaire efface l’image troublante des Juifs exterminés. Désormais se profile le vrai génocide, la Neqba, et la vraie victime, le Palestinien, qui subit, dit le nouveau chef du Hamas, Khalil Huyya, un génocide «comme il n’y en pas eu dans l’histoire». Il faut lutter, il faut hurler…
Le HCE a publié un énième rapport alarmiste sur le sexisme en France, affirmant que les hommes dominent systématiquement les femmes, oubliant que certains galèrent aussi pas mal… Pour y remédier, il propose encore une fois des mesures discutables comme des quotas, des interdictions de pubs pour jouets genrés ou des congés paternité obligatoires…
Le dernier rapport du Haut Conseil à l’Égalité (HCE) sur l’état du sexisme en France, publié le 22 janvier, présente une vision alarmiste des inégalités entre les sexes, que ce soit dans les médias, au travail, dans le sport ou dans la littérature jeunesse. Selon le HCE, la société serait de plus en plus polarisée autour des questions de genre, avec « d’un côté des femmes plus sensibles au féminisme et de l’autre une partie des jeunes hommes plus sensibles à des positions sexistes très dures, aux discours masculinistes ». Cette insistance sur une oppression systémique qu’exerceraient les hommes sur les femmes apparaît comme très idéologique et suscite des interrogations, tant sur le fond que sur la méthodologie employée par le HCE.
Une définition approximative du sexisme
Tout d’abord, le rapport définit le sexisme de manière extrêmement large, englobant à la fois les actes les plus graves (coups, viols, meurtres) et les comportements sujets à interprétation comme des remarques graveleuses, des blagues ou des commentaires sur une tenue vestimentaire. Une telle approche crée une confusion entre des faits de nature très différente et exagère nécessairement l’importance du sexisme dans la société française.
Ensuite, une grande partie du rapport s’appuie sur le Baromètre sexisme, une enquête d’opinion qui prétend mesurer la prédominance des comportements et représentations jugées sexistes en France. La lecture des réponses laisse penser que la perception des uns et des autres n’est pas aussi biaisée que le rapport veut nous le faire croire, et que les données utilisées par le HCE ressemblent beaucoup à du cherry picking, cette présentation tendancieuse qui ne retient que les éléments favorables à une thèse.
Le mythe de la domination masculine
L’une des conclusions les plus contestables du rapport est que le sexisme relèverait d’un système global qui perpétue la domination masculine. Pour appuyer ses théories, le HCE reprend le concept de la charge mentale, selon lequel la gestion quotidienne du foyer occuperait surtout l’esprit des femmes et nuirait à leur bien-être : « 80 % des femmes font la cuisine ou le ménage au moins une heure chaque jour, contre 36 % des hommes » ; « 83 % des rendez-vous médicaux en ligne sont encore pris par les mères ». Faut-il en déduire qu’il s’agit d’une horrible domination systémique ? Et si les femmes étaient, en moyenne, plus enclines à s’occuper de leur foyer et de leurs enfants, non pas parce que la « société » les obligerait implicitement à le faire, mais parce qu’elles en ont plus de goût pour certaines tâches que leur compagnon ?
Le HCE s’appuie aussi sur une conviction majoritaire chez les sondés, que les hommes et les femmes ont des comportements différents dans certains domaines : la gestion financière, le rapport au travail, les activités domestiques… À quoi attribuent-ils ces différences, qui peuvent tout aussi bien relever de réflexes sexistes que de choix individuels et préférences personnelles ? La question ne leur a manifestement pas été posée. Parmi tant d’autres choses encore, le rapport reprend la rhétorique féministe habituelle sur les inégalités salariales ou, devrait-on dire, l’écart salarial entre hommes et femmes.
Il est sûrement significatif que le rapport du HCE ne dise rien des problèmes que rencontrent les hommes dans des domaines qui les concernent plus spécifiquement, et qui sont systématiquement passés sous silence dans ce type d’analyse. Rien sur le taux de suicide supérieur (notamment parce qu’ils sont plus enclins à utiliser des moyens plus radicaux comme les armes à feu) ; sur la surreprésentation dans les prisons ; sur le plus gros pourcentage de décrochage scolaire, etc. À en croire les chiffres du HCE lui-même, ils seraient de plus en plus nombreux à estimer qu’il est difficile d’être un homme dans la société (45 % des moins des 15-24 ans, une hausse de 19 points en deux ans). Là encore, de quelle domination parle-t-on ?
Les recommandations dangereuses du HCE
Pour remédier à ce qu’ils considèrent comme une situation inéquitable, les membres du HCE font une série de recommandations. Dans le domaine de l’éducation, ils proposent un programme effectif d’éducation à l’égalité censé sensibiliser enfants et adolescents au respect du corps, aux émotions et à la déconstruction des stéréotypes. Ils restent flous sur le contenu exact d’un tel programme mais on a pu voir que la moindre critique ou objection est immédiatement cataloguée comme réactionnaire, « anti-droits » et « anti-choix », en particulier lorsqu’elle provient d’organisations familiales qui s’inquiètent de l’influence de la théorie du genre à l’école. Le HCE la présente comme un fantasme, alors même que des directives comme la circulaire Blanquer sur l’identité de genre en milieu scolaire montrent bien les pressions idéologiques à l’œuvre.
D’autres propositions sont tout aussi contestables. Citons, par exemple :
l’interdiction de la publicité pour les jouets genrés, qui revient à légitimer une intervention excessive de l’État dans le domaine commercial et à ignorer par ailleurs les préférences des enfants ;
les quotas de filles dans les filières de l’informatique et du numérique pour « réduire l’écart salarial et assurer une plus grande mixité et parité dans le monde professionnel », mais qui sous-entendent clairement que les femmes auraient besoin d’un traitement de faveur pour réussir dans des domaines techniques ;
l’instauration d’un service public de la petite enfance, sans qu’il soit expliqué en quoi cela répondrait à un besoin réel, ni comment il serait financé ;
le congé paternité obligatoire, concomitant au congé maternité de 16 semaines. Une mesure qui se veut progressiste mais qui, en imposant un modèle familial unique, prive les parents de leur liberté de choix sur l’organisation de leur vie ;
le délit de sexisme, présenté comme un « véritable outil juridique de condamnation du sexisme ». Il est probablement inconstitutionnel et contribue à enfermer les femmes dans une posture permanente de victimes qui nécessiterait une protection spécifique.
Le HCE, un organisme dépendant du pouvoir politique
Créé sous la présidence de François Hollande en 2013, le HCE apparaît comme un organe avant tout politique, bien plus préoccupé par la diffusion d’une idéologie que par un travail rigoureux d’analyse des rapports sociaux. Il est dépendant du pouvoir exécutif (ses membres sont nommés par arrêté du Premier ministre, sur proposition du ministre des Droits des femmes), composé de « personnalités qualifiées », est-il dit sur le site sans autres précisions sur leurs compétences, bref il a le profil type de ces « machins » de plus en plus dénoncés dans le contexte actuel de réformes et simplifications nécessaires. À la lecture de son rapport, il n’est en effet pas flagrant que ses travaux soient vraiment nécessaires.
La gauche accuse le Premier ministre d’avoir offert une victoire sémantique au Rassemblement national. L’idée reçue qui voudrait que seule une toute petite minorité des immigrés s’assimile mal dans la société française est balayée par le réel
François Bayrou mérite son ticket d’entrée dans la fachosphère. Pour avoir parlé, lundi soir sur LCI, d’un « sentiment de submersion » à propos de l’immigration en France, le premier ministre peut postuler à l’enclos des pestiférés : s’y trouvent parqués tous les bannis du politiquement correct.
Yeux grand ouverts
De fait, les gardiens des opinions ne tolèrent aucune critique de la société diversitaire. La fachosphère est donc le nom répulsif donné aux réseaux sociaux par les épurateurs éthiques, quand les idées qui s’y expriment n’obtempèrent pas aux interdits progressistes.
Votre serviteur fait ainsi partie, parmi beaucoup d’autres, de ce club de proscrits aux yeux des professionnels de l’antifascisme. Eux ne tolèrent que leurs propres affirmations. Abordant le meurtre d’Elias, 14 ans, poignardé mortellement, vendredi à Paris, par deux mineurs qui voulaient lui voler son portable, le préfet Laurent Nuñez a mis en garde contre les dires de ce club d’infréquentables : une façon d’indiquer, par déduction, l’origine des deux assassins (rebaptisées aimablement Léo et John dans un article du Figaro, lundi), connus de la police et de la justice pour leurs antécédents. Faut-il le préciser ? C’est dans cet espace de liberté, diabolisé par les pandores de la parole autorisée, que se disent les vérités interdites. Et la soudaine révélation de Bayrou sur la France submergée n’est qu’un des effets de l’effondrement de cet antifascisme d’opérette. Désormais, les intimidations morales n’impressionnent même plus le premier des centristes. C’est dire si le grand basculement des idéologies, qui empêchaient d’avoir les yeux grands ouverts, promet d’être révolutionnaire.
La guerre des mots
Les faits ne peuvent plus être niés. Quand le député PS,Boris Vallaud, explique hier à l’Assemblée, devant Bayrou qui confirme ses propos: « Submersion est le mot de l’extrême droite partout en Europe et dans le monde, mot qui blesse et qui ment », se dévoile la déconcertante déconnexion des « progressistes » de la vie des gens ordinaires.
La submersion n’est d’ailleurs pas un sentiment, comme le croit le Premier ministre, qui avance prudemment dans le bain froid du réel. Le pays accueille chaque année 350 000 titres de séjour, 130 000 demandeurs d’asile et des milliers de clandestins. Et la gauche s’enfonce dans son dénégationnisme quand elle conteste l’ampleur du phénomène au prétexte que les étrangers ne représenteraient que 8% environ de la population vivant en France. Or, nombreux sont les immigrés francisés qui ne se reconnaissent pas dans leur pays d’accueil et qui, par la loi du nombre, perpétuent en France leurs modes de vie. Cet échec de l’intégration, aggravé par un islam conquérant, est au cœur du malaise existentiel des indigènes face à leurs contre-colonisateurs. Ce mercredi, sur Europe 1, Marie-Hélène Thoraval, maire de Romans-sur-Isère, a fait le lien entre les agressions au couteau (120 par jour) et la culture islamique. Reste que Bayrou n’a pas eu le courage d’aller au bout de son diagnostic radioactif, porté par d’autres depuis plus de trente ans. Face à cette submersion, ce raz de marée parfois, le Premier ministre ne prévoit pas de loi sur l’immigration, ni de référendum sur ce sujet, ni même, hormis pour Mayotte ou la Guyane, la suppression du droit du sol pour la métropole. Allez, encore un effort ! L’antifascisme est une imposture.
Gérald Darmanin a accepté l’invitation de la chaîne info, chose qu’avait toujours refusée son prédécesseur Éric Dupond-Moretti. Notre chroniqueur s’en réjouit.
Gérald Darmanin, ministre d’État, garde des Sceaux depuis le 23 décembre 2024, est venu le 28 janvier à 9 heures sur le plateau de Pascal Praud (CNews). C’était un événement car Éric Dupond-Moretti mobilisé par sa dénonciation de l’extrême droite et de cette chaîne, reliées absurdement, n’avait jamais fait à CNews l’honneur de sa présence. Je suis persuadé que lors de son nouveau spectacle seul en scène, ses mêmes obsessions trouveront à s’exprimer. M. Darmanin qui n’était pas inspiré par ces détestations périphériques a, avec talent et conviction, exposé sa conception du rôle de garde des Sceaux, ses objectifs prioritaires et, en même temps, les limites de son pouvoir dans cette période de pénurie budgétaire et de confusion parlementaire.
Qui se ressemble s’assemble
On ne peut que se féliciter de la constitution de ce duo complémentaire, partageant les mêmes principes en matière de sécurité et de justice, qu’on doit au choix du Premier ministre qui a compris l’apport fondamental d’une telle complicité entre Bruno Retailleau et Gérald Darmanin.
On doit constater l’originalité de la méthode d’un ministre de la Justice qui, au lieu de considérer les problèmes de loin, n’hésite pas à les prendre en charge pour les résoudre, une fois qu’ils ont été identifiés. Pour certains, notamment pénitentiaires, c’est fait depuis longtemps. Gérald Darmanin applique l’immédiateté, la rapidité, l’urgence, comme hier place Beauvau, aux solutions qu’exigent au quotidien les maux mis en lumière depuis plus d’un mois.
Rien de ce qui doit être réformé ne lui demeure étranger et j’apprécie qu’aucune des tâches à mener ne lui apparaisse indigne de lui. Certes il y a une hiérarchisation des missions mais celle-ci est moins fondée sur la noblesse des objectifs que sur l’utilité des actions. Il y a là enfin l’apparition d’un pragmatisme intelligent et industrieux qui répudie le risque de ce rythme judiciaire voué à ralentir tout ce qu’il touche.
Submersion et sentiments
La volonté de Gérald Darmanin de n’être jamais détourné de l’essentiel – l’important étant pour lui ce sur quoi il a le pouvoir d’influer et l’énergie d’accomplir – est caractérisée également par son désir de laisser libre cours à l’expression syndicale.
Non pas qu’il ne soit pas choqué, comme tant de citoyens, par trop d’outrances scandaleuses, partiales et politisées et qu’il n’admette pas leur incidence dévastatrice sur la confiance du peuple dans sa justice mais parce qu’il a conscience pour l’instant de sa faiblesse opératoire pour mettre fin à ce dangereux dévoiement syndical inscrit forcément dans la durée.
Sur le plan politique, M. Darmanin a validé l’emploi des termes « sentiment de submersion » proférés le 27 janvier par le Premier ministre, dans son remarquable entretien avec Darius Rochebin sur LCI. Ils étaient en effet parfaitement justifiés : la submersion n’est encore qu’une grave menace tandis que l’insécurité qui aurait été un « sentiment » pour Éric Dupond-Moretti n’était hélas que trop réelle !
Des interrogations multiples nous venaient sur le plateau mais le ministre avait évidemment d’autres charges.
Pour ma part j’aurais voulu le questionner prosaïquement sur le fait qu’au début de ma carrière de parquetier par exemple, on citait devant le tribunal correctionnel les porteurs d’une arme prohibée, couteau ou autres, mais qu’au fil du temps on n’a même plus poursuivi cette infraction. Comme si le nombre devait faire la loi !
J’aurais désiré connaître son point de vue sur notre conception trop sophistiquée de l’État de droit et sur le fait qu’il n’était conçu que pour garantir les droits des transgresseurs, avec une bureaucratie procédurale étouffante entravant les fonctionnaires de police comme les magistrats.
Mes frustrations comptent peu au regard de cette « première » d’un garde des Sceaux sur CNews. Il y a quelque chose de rassurant dans le succès de cette chaîne : à un certain moment, ceux qui la regardent et ceux qui ont la chance d’y et d’en être l’emportent sur ceux qui la dénigrent sans y venir et sans la regarder. Gérald Darmanin, lui, est venu. Et il a convaincu.
« Submersion migratoire… » Que n’avait-il pas dit là ! Le PS s’indigne, et se venge en reportant sine die les discussions sur… le budget. Na ! François Bayrou devrait savoir, analyse notre chroniqueur, que dire la vérité n’est pas une option, en politique, surtout quand tous les autres sont dans le déni.
François Bayrou, qui a des Lettres, maîtrise donc le concept de métaphore filée. On parle communément de « vague migratoire ». Rentrant de Mayotte, l’île dévastée de concert par le cyclone Chido et par l’afflux (tiens, moi aussi je m’adonne aux images aquatiques) de clandestins comoriens et africains, il a parlé sur LCI de « submersion migratoire ». La vague était un tsunami.
Bataille lexicale
Aussitôt le PS, qui devait rencontrer le Premier ministre à propos du Budget, dont le vote est suspendu à une motion de censure, pure manifestation de mauvaise humeur, reporte l’entrevue, et pousse de hauts cris. Comment ! Bayrou emprunte le vocabulaire de l’extrêêême droite ? Pierre Jouvet, secrétaire général du PS (ils ont autant de responsables de haut rang, dans ce micro-parti, qu’une armée mexicaine, histoire de donner un peu de visibilité aux militants du troisième rayon) s’indigne sur BFMTV : « On ne combat pas l’extrême droite en utilisant ses mots. »
Ils ont sans doute tenu un brainstorming pour élaborer des « éléments de langage », comme on dit désormais quand on ne sait pas quoi dire. Au même moment, dans Le Monde, Clément Guillou se lance dans une analyse gramscienne : « C’était l’une des obsessions de Patrick Buisson (1949-2023), le théoricien maurrassien et conseiller d’hommes politiques de droite et d’extrême droite : imposer les mots de son camp dans le débat public pour influencer les « sensibilités et les tempéraments ». Une conquête lexicale nécessaire pour construire une « hégémonie culturelle », selon le concept développé par le philosophe marxiste Antonio Gramsci (1891-1937), concurrente à celle de la gauche. L’un des disciples de Patrick Buisson, Éric Zemmour, aime, lui, citer Lénine, pour souligner l’importance des mots dans le combat politique : « Faites-leur manger le mot, vous leur ferez avaler la chose. »
Ah, mais si Zemmour cite Lénine, c’est que Lénine est mauvais — mieux vaut la pensée de Boris Vallaud…
Quand il pleut, il pleut. Quand l’immigration sauvage déferle sur un territoire, on fait comme Trump avec les Colombiens : on les renvoie chez eux, et si le pays proteste, parce que comme Cuba lors de l’Exode de Mariel, ce ne sont pas les plus diplômés ni les plus vaillants qui se pressent aux portes des pays « riches », on fait pression sur lui pour le forcer à récupérer… ses concitoyens.
Pendant ce temps, la France récupère les Algériens sous OQTF parce que leur pays refuse de récupérer ses racailles et ses agents d’influence d’exportation. Il suffirait pourtant de presque rien : rayer les accords de 1968, et refuser l’accès des hôpitaux français aux représentants de cette nomenklatura militaro-islamiste cacochyme qui vient se faire soigner en France en laissant des dizaines de millions d’euros d’ardoise impayée.
Déni
Un sondage CSA publié ce mardi indique que 65 % des Français estiment que la France est bien « submergée par l’immigration ». Mais ces Français-là n’habitent pas Paris, ce sont des Français ordinaires, pas des résidents des beaux quartiers qui votent avec le cœur à gauche et leur portefeuille chez les Verts — ou chez LFI, car on a désormais le droit d’être de gauche et antisémite.
Il n’y a d’ailleurs pas que le PS à choisir le déni. Yaël Braun-Pivet, la présidente macroniste de l’Assemblée nationale, est « gênée ». « Je n’aurais jamais tenu ces propos, ils me gênent », a-t-elle dit à l’antenne de BFM TV. À l’Assemblée, le chef de file des députés socialistes se drape dans le manteau protecteur du laxisme aveugle : « Si vous gouvernez avec les préceptes de l’extrême droite, nous finirons gouvernés par l’extrême droite et vous en aurez été le complice. » La Cimade se roule par terre. Les collectifs de sans-papiers suffoquent. Appelée toutes affaires cessantes sur le plateau de France Info, la députée EELV Cyrielle Chatelain peine à ventiler, groggy : « C’est honteux, ça m’a extrêmement choquée qu’un Premier ministre utilise le terme de « submersion migratoire » et vienne l’accréditer. » Molière notait déjà, dans Tartuffe : « Ils veulent que chacun soit aveugle comme eux. C’est être libertin que d’avoir de bons yeux. »
La gauche, sans cesse à courir après les voix des « nouveaux prolétaires », se déconsidère chaque jour davantage. Ils finiront laminés — ce qui en soi ne me gêne guère, mais si c’est pour laisser la place à une nouvelle équipe de bras cassés emmenés par Jordan Bardella…
Ô mes amis parisiens, s’il m’en reste ! Venez donc vivre quinze jours à Marseille, à Nantes, à Grenoble, partout où la pression migratoire se fait si forte que les nouveaux venus n’ont d’issue que dans le banditisme, le narco-trafic et l’islamisme décomplexé — et vous verrez jusqu’où monte la submersion. Ce n’est plus un flux, c’est une vague tueuse — moi aussi je sais filer des métaphores. De la même manière que Météo-France lance des alertes lors d’épisodes météorologiques extrêmes, il faut créer un Observatoire des flux migratoires, qui préviendrait en temps réel toutes les villes qui sont en train de dépasser la côte d’alerte. Parce que comme l’a précisé Bayrou, ce ne sont pas les mots qui sont choquants : ce sont les réalités.
« Nous n’avons pas les mêmes valeurs » ! Notre chroniqueur passe en revue les militants qui font la promotion de HelloQuitteX, ce plan des progressistes pour quitter le réseau social d’Elon Musk sans perdre ses données et abonnés…
Le mathématicien David Chavalarias est directeur de recherche au CNRS. Comme il a du temps libre, qu’il est de gauche et que, selon lui, la démocratie est en danger à cause d’Elon Musk, il a décidé de lancer #HelloQuitteX, une opération d’incitation à la désinscription du réseau social X. Problème : cette opération purement politique a été lancée lors d’une soirée organisée dans les locaux du CNRS – en présence de Thierry Breton, omniprésent dans les médias – au cours de laquelle M. Chavalarias a affirmé que l’application permettant la migration des données personnelles compilées sur X vers un autre réseau social était « garantie » par le CNRS. Or le CNRS est un établissement public ayant pour vocation de développer des projets de recherche scientifique – ce que n’est en aucun cas #HelloQuitteX, initiative privée et politique qui risque par ailleurs de voir leurs instigateurs et ceux qui les protègent, le CNRS et l’État lui-même, confrontés à de sérieux problèmes juridiques. Détournement de fonds et de moyens publics, entrave discriminatoire à l’exercice d’une activité économique, traitement illicite de données personnelles, contrefaçon aggravée de marque (en l’occurrence la marque Hello Kitty, de la société japonaise Sanrio), pourraient en effet constituer les premiers éléments à charge contre M. Chavalarias, le CNRS et toutes les personnes ayant cautionné publiquement cette scandaleuse opération – dont Raphaël Glucksmann, qui s’est vanté sur Sud Radio d’avoir « planifié » un « départ organisé » de X avec « des chercheurs du CNRS » – si les sociétés X et Sanrio décidaient de se retourner contre eux. L’association Cercle Droit & Liberté[1] a de son côté déposé plainte auprès du Procureur de la République et mis en ligne sur son site une pétition afin de soutenir cette action et défendre ainsi la liberté d’expression et le bon usage de nos impôts.
Un réseau honni
Parmi les personnalités cautionnant la démarche de M. Chavalarias, certaines ont participé à une vidéo appelant les internautes à quitter le réseau honni. Qui sont-elles, ces belles âmes qui n’aiment la liberté d’expression que lorsqu’elle permet de relayer leurs opinions ?
L’inénarrable Benoît Hamon introduit la vidéo en question. Son parcours est tristement banal : militant à l’UNEF-ID puis aux Jeunesses socialistes, assistant parlementaire, conseiller de Lionel Jospin puis de Martine Aubry, député, ministre. Durant cette longue période politique, rien ne vient altérer l’image d’un homme transparent, incompétent, n’ayant rien entrepris de notable, ni en bien, ni en mal. Les livres d’histoire se souviendront en revanche de son score lamentable lors du premier tour des élections présidentielles de 2017 : 6,36 %. Un record largement battu en 2022 par Mme Hidalgo, avec… 1,7 % des voix. Pour situer le niveau de perspicacité de M. Hamon, rappelons un de ces plus pertinents commentaires, claironné en 2019 sur France Inter : « Greta Thunberg, c’est le génie européen ». M. Hamon s’est recyclé dans l’humanitaire et dirige actuellement Singa France, une ONG de soutien aux migrants dont le financement est assuré, pour moitié, par des subventions publiques, notamment à travers l’institution gouvernementale “La France s’engage”. Après plusieurs jours d’intense réflexion, M. Hamon a écrit son dernier message sur X, une ultime saillie supposée faire date : « Rester sur X, c’est bavarder sur la feuille de chou de Goebbels. Sans moi. » Sacré Benoît Hamon ! Toujours aussi… perspicace !
L’écologiste Claire Nouvian est la fondatrice de l’association écolo Bloom. Cette association a étrangement bénéficié « du soutien financier de puissants groupes d’interêt nord-américains, en particulier de Pew Charitable Trust, organisation caritative créée par la famille fondatrice de la compagnie pétrolière Sun Oil », écrivent les auteurs[2] de l’essai paru chez Robert Laffont, Les Illusionnistes, une enquête sur les dérives de l’écologie politique grâce à laquelle nous apprenons également que Mme Nouvian, après avoir perçu une bourse personnelle de 200 000 dollars de la fondation californienne Goldman, a bénéficié d’un coaching intensif de la part du réseau Ashoka, « une structure américaine visant à former les activistes partout dans le monde, dans le social, l’éducation et l’environnement ». Ashoka est financé essentiellement par des « partenaires » privés : « Ces partenariats permettent de soutenir nos actions dans nos trois champs d’intervention : le soutien à l’entrepreneuriat social, l’encapacitationdes jeunesses (sic) et le déploiement de nouveaux récits orientés solutions (sic) », peut-on lire sur son site. En France, ces « partenaires » sont – en plus de nombreux groupes d’investissement et d’une ribambelle de fondations d’entreprises (BMW, Schneider Electric, etc.) – la BNP, la société Capgemini, L’Oréal, Boehringer Ingelheim, Engie, etc. Comme dit Mme Nouvian, « l’ennemi de l’écologie, c’est le système capitaliste. »
Ecornifleurs professionnels
Victoire Tuaillon est une militante féministe passée par l’école de journalisme de Sciences Po. Virginie Despentes, dit-elle, lui a ouvert les yeux sur la masculinité toxique et le patriarcat hétéronormatif. Elle crée en 2019 “Les couilles sur la table”, une bouffonnerie podcastable adoubée, bien sûr, par Le Monde et Télérama. « Vive les podcasts, la sororité et les révolutions féministes ! À bas les patrons et le patriarcat ! », écrit-elle sur Facebook. Comme Thierry Breton, elle considère que le réseau social X « est le cheval de Troie de Musk pour déstabiliser les démocraties ». Victoire Tuaillon n’est visiblement douée que pour rabâcher, bêtement et dans le plus grand désordre, les slogans de l’idéologie gaucho-woke ou de la propagande européiste.
L’auto-diagnostiquée « éco-anxieuse » Magali Payen est une « experte en mobilisation citoyenne » qui, suite à une séance d’hypnose, a pris confiance en elle et a créé une association écologiste, nous apprend le site institutionnel de l’Agence de la transition écologique. Mme Payen « forme et conseille les médias – TF1, Canal +, AFP – pour les éveiller à la catastrophe écologique et les amener à diffuser de nouveau récits inspirants ». L’audiovisuel public n’est pas oublié : en 2021, Mme Payen a « accompagné la production de la série de France 2 “Plus Belle la vie” en développant avec les scénaristes plusieurs trames narratives autour de la protection de la biodiversité ». L’éducation des masses, avec l’argent des masses, au seul bénéfice des écornifleurs professionnels.
Cyril Dion est un militant écologiste très en vue dans les médias. Télérama l’adore. Arte en raffole. France Inter lui a confié une chronique hebdomadaire dans l’émission “La Terre au Carré”. En décembre 2018, pour attirer les gilets jaunes à la Marche pour le climat, M. Dion écrit une tribune dans laquelle il affirme que « si nous ne changeons rien, nous nous dirigeons vers une température moyenne du globe 3, 4, 5 degrés plus chaude d’ici à la fin du siècle ». Des gilets jaunes lui répondent : « Tant mieux, aux prix où sont le fuel et le gaz à cause des écolos… »
Axel Lattuada est comédien, concepteur d’un spectacle wokissime. Présentation publicitaire dudit spectacle : « Le “Syndrome de Michel”, c’est un séminaire sur la déconstruction de la masculinité toxique autour de Michel Sardou, plus efficace que la javel et le bicarbonate il élimine 99,9 % des traces de CNews et du Connemara. Un nouveau spectacle détox, pour nettoyer cette société malade en déconstruisant les gens qui trouvent que “c’était mieux avant !” » Est-il nécessaire d’en dire plus ?
Valérie Masson-Delmotte est paléoclimatologue. Elle participe depuis 2015 aux travaux du GIEC. Elle milite pour une infusion de l’idéologie écologiste dans les programmes de l’Éducation nationale et soutient l’association éco-terroriste Les Soulèvements de la Terre. Elle considère qu’Elon Musk « a rendu viralesde fausses informations par rapport aux sciences du climat ». Dans un entretien donné au journal catho-woke La Croix le 22 mars 2020, elle affirme que Greta Thunberg « dérange ceux qui ne veulent pas accorder de place à la voix de la jeunesse et ceux qui ont une vision patriarcale des femmes », et qu’elle a, sur le climat, « une réflexion très lucide ». À part ça, Mme Masson-Delmotte préconise une approche exclusivement scientifique des problèmes environnementaux.
Anne Sinclair ne comprend toujours pas ce qui s’est passé le 5 novembre 2024, jour de l’élection de Donald Trump. Elle ne comprend pas non plus ce qu’il se passe en Europe. La seule chose qu’elle croit avoir comprise, c’est que l’extrême droite et le fascisme menacent à nouveau la démocratie des deux côtés de l’Atlantique et qu’Elon Musk « nous manipule ». Un soir, dans l’émission “Quelle époque”, l’ex-journaliste a « taclé » Marine Le Pen et Éric Zemmour sous les rires de Léa Salamé et les applaudissements de Christophe Dechavanne, lequel, à force d’avoir plié l’échine devant la gauche médiatique, pourrait bien, dit-on, obtenir l’animation d’un talk-show sur la nouvelle chaîne progressiste de la TNT, remplaçante de C8, Ouest-France TV. Un autre monde, vous dis-je.
Marine Tondelier a quitté X le 12 janvier puis a participé à cette vidéo avant d’annoncer qu’elle restait finalement sur le réseau réactionnaire : « Si je ne défends plus l’écologie et les écologistes sur les terrains hostiles comme Twitter/X, qui le fera ? » Dieu merci, le ridicule ne tue pas. Mais il peut finir par laisser des traces…
Samah Karaki, docteur en neurosciences, a créé un institut ayant « pour objectif de s’appuyer sur les apports des sciences cognitives pour promouvoir la justice sociale et environnementale ». Elle tient régulièrement une chronique dans “La dernière”, l’émission de Guillaume Meurice sur Radio Nova. Sous couvert de science appliquée à la vie ordinaire, elle y distille les propos les plus wokes sur le racisme, la suprématie blanche ou la domination du patriarcat.
Paloma Moritz. J’ai tracé son portrait récemment dans ces colonnes. Extrait : « Paloma Moritz est journaliste et responsable du pôle écologie du média d’extrême gauche Blast. Elle adore Libération, les rapports du GIEC, Greta Thunberg, les éoliennes, Camille Étienne, les trottinettes électriques, Salomé Saqué, L’Humanité, Cécile Duflot et la quiche lorraine sans lardons. Elle déteste les « climatosceptiques », les voitures, les avions, les journalistes de CNews en particulier et les médias « bollorisés » en général, Éric Zemmour, les propos « climaticides » de ce dernier, les électeurs du RN et la tartiflette avec des lardons. » Il semblerait qu’elle ne porte pas non plus Elon Musk dans son cœur.
Christophe Cassou est climatologue, co-auteur du 6ème rapport du GIEC et co-initiateur du Journal Météo-Climat de France Télévisions – une présentation des événements météorologiques visant à « informer les téléspectateurs sur les conséquences directes du changement climatique » (site France TV) et, donc, instiller la propagande écologiste. Pourtant, « la météo connaît des changements au jour le jour qui ne peuvent ni prouver ni infirmer la tendance globale du changement climatique. Le climat se réfère aux tendances sur de plus longues périodes, tandis que la météo représente des événements à court terme » (Site Météo-France).
Julie Gayet, actrice naturellement de gauche, féministe et membre du collectif 50/50 promouvant l’égalité hommes/femmes et la diversité dans le cinéma et l’audiovisuel, est une belle âme comme il s’en trouve par paquets de douze dans le monde dit de la culture. Féministe, oui, mais pas gênée du tout lorsqu’il s’agit d’inviter son « ami » JoeyStarr à aller dîner chez son « fiancé » à l’Élysée en 2015. Rappel : Didier Morville, alias JoeyStarr, a été condamné à plusieurs reprises pour agression, coups et blessures sur des femmes (dont une hôtesse de l’air à laquelle il a cassé le nez) et pour violences conjugales, entre autres méfaits. La gauche a toujours eu les yeux de Chimène pour les petites gouapes…
Vincent Kanté, dit Vinz, est un influenceur écolo bobo belge, ex-DJ à Fun Radio, ex-grand voyageur. Un jour, avoue-t-il au média écolo Reporterre, il a pris conscience de son abominable influence : « J’ai perfusé une génération, en lui faisant croire que la réussite c’était de consommer, de voyager loin… C’est un idéal qui rend les gens malheureux, parce qu’il n’est pas accessible à tous et qu’il est totalement décalé de l’urgence écologique. » Après avoir regardé à la chaîne les vidéos de Valerie Masson-Delmotte (voir ci-dessus) et de Jean-Marc Jancovici, il a eu la révélation : « J’ai tout stoppé du jour au lendemain, même les voyages au Japon, dont j’étais tombé amoureux. Continuer comme avant, ça aurait été comme tirer à balles réelles sur mes deux enfants. » Il a alors créé Limit, une chaîne YouTube sur l’écologie qui fonctionne grâce aux dons et aux partenariats avec des fondations. Dans une vidéo, M. Kanté évoque rapidement MSF et « différents autres partenariats », sans préciser lesquels – c’est dommage, on aurait bien aimé savoir.
Alice Barbe est co-fondatrice de l’ONG Singa, organisation qui a pour objet « l’intégration des personnes réfugiées et migrantes » et dont la branche française est dirigée par Benoît Hamon (voir ci-dessus). Elle fonde en 2021 l’Académie des Futurs Leaders, « une association de formation pour des personnes engagées sur des causes dejustice environnementale et sociale, désireuses de se former en politique et renforcer la démocratie », est-il précisé sur son site dans une langue approximative mais inclusive. Parmi les « intervenant.e.s » collaborant régulièrement avec cette Académie, il y a : Alma Dufour (LFI), Emmanuel Grégoire (premier adjoint à la Mairie de Paris), Avril Haines (directrice du renseignement américain), Rima Hassan (LFI), Éric Piolle (maire de Grenoble), Stéphane Ravaclay (co-secrétaire national du PS), Ben Rhodes (ex-conseiller pour la communication de Barak Obama), Benoît Hamon, Sandrine Rousseau (EELV), Marine Tondelier (EELV), Marie Toussaint (EELV), Boris Vallaud (PS) et Najat Vallaud-Belkacem. Cette dernière est la directrice de One France, ONG prônant la « solidarité face aux grands défis mondiaux » et financée par des fonds privés, banques, entreprises, fondations, dont… l’Open Society Foundations de George Soros.
Calamités politiques
Cécile Duflot fait partie, avec Dominique Voynet, de ces calamités politiques qui auront tout mis en œuvre pour détruire la filière nucléaire française. Nous lui devons la fermeture de Fessenheim et un retard considérable dans la recherche nucléaire civile. Elle est, depuis 2018, la directrice d’Oxfam France, une ONG luttant contre les inégalités sociales et les conséquences du « dérèglement climatique », et défendant « les droits des personnes déplacées ». Sur le site d’Oxfam, il est précisé que « 80 % de [son] financement provient de fonds institutionnels et publics ». Par ailleurs, Cécile Duflot est une « associée » d’Octopuce, une des sociétés prévues pour héberger et « protéger » les données des internautes désirant quitter X en suivant la procédure proposée par M. Chavalarias et ses soutiens – le conflit d’intérêt est dès lors patent et pourrait constituer un élément à charge contre Mme Duflot si un procès devait avoir lieu.
Le virevoltant Cédric Villani et l’antiraciste racialiste Rokhaya Diallo complètent ce casting chatoyant. Mme Diallo n’a, à ma connaissance, toujours pas quitté X. Il faut dire que cette dame, après avoir été sélectionnée par le Département d’État Américain pour participer à l’International Visitor Leadership Program identifiant les potentiels futurs leaders pouvant porter la voix des États-Unis partout dans le monde, démolit consciencieusement la France dans le Guardianet le Washington Post ou à l’Université de Georgetown à Washington où elle a ses entrées. Par conséquent, parmi ses très nombreux followers, beaucoup sont anglo-saxons et n’utilisent pas Bluesky (seulement 3 millions d’utilisateurs aux États-Unis vs 106 millions pour X) et encore moins Mastodon, réseaux sur lesquels M. Chavalarias et sa bande proposent de faire migrer les utilisateurs de X. Mme Diallo est donc confrontée à un dilemme : quitter le réseau X au risque de perdre son influence sur une « communauté » de 200 000 followers, sans compter tous ceux qui suivent ses messages sans être abonnés – dans ce cas, pas de retour possible, ce serait l’humiliation – ou rester sur X, sous n’importe quel prétexte, toute honte bue, malgré les simagrées décrites ci-dessus. Affaire à suivre.
Nous avons là un échantillon parfait de la gauche politico-médiatique qui, mécontente de voir un espace numérique libéré de la censure, geint, récrimine, se lamente et, finalement, regrette surtout de ne plus pouvoir promouvoir à sa guise l’écologisme, l’immigrationnisme et le wokisme tout en profitant des largesses sonnantes et trébuchantes de l’État ou d’organisations richissimes y trouvant leur intérêt. Une partie de la presse bien-pensante, Le Monde en tête, suit le mouvement et dit vouloir naviguer sous d’autres cieux qu’elle espère plus paisibles, c’est-à-dire idéologiquement et uniformément progressistes. Le journal Libération fait une annonce solennelle au moment de quitter X : « La collaboration avec cette plateforme n’est plus compatible avec les valeurs de notre journal ». Le quotidien gauchiste a raison : Elon Musk a décidé que la liberté d’expression serait dorénavant la pierre angulaire du réseau X. Rien à voir, donc, avec les « valeurs » des journaux subventionnés, des personnalités décrites ci-dessus, de certains éminents représentants des instances européennes et des médias publics. Il était temps pour eux de trouver un nouvel espace protégé des opinions différentes des leurs. Bon vent, camarades !
Longtemps réfractaire, le président américain Donald Trump s’est converti à la frénésie Bitcoin. Plongée dans l’univers des « cryptobros ».
« La monnaie de réserve mondiale devrait être le dollar. Et je ne crois pas que nous devrions avoir des bitcoins. Il faudrait que les cryptomonnaies soient régulées de manière bien plus sérieuse. Le bitcoin menace le dollar ! C’est une fraude », avait déclaré Donald Trump en juin 2021 lors d’une interview accordée à Fox News. À cette période, le bitcoin voyait son prix redescendre à 35.000 dollars et causer de nombreuses faillites personnelles d’Américains paniqués qui se débarrassaient alors de cet actif. Depuis de l’eau a coulé sous les ponts, tant pour le taux de change du bitcoin qui atteint désormais les 100.000 dollars que concernant l’avis de Donald Trump sur ces actifs.
Une conversion tardive mais bien réelle aux cryptomonnaies
Donald Trump est désormais le premier porte-parole des cryptomonnaies. Pour les lecteurs qui l’ignorent, les monnaies cryptographiques sont des actifs numériques émis de « pair à pair » sans s’appuyer sur des banques centrales ou des intermédiaires. Elles sont représentatives du web dit « décentralisé » répondant aux idéaux libertariens et à la volonté d’une part croissante des populations de s’affranchir du contrôle des institutions. Le bitcoin est la cryptomonnaie de référence et la première d’entre toutes. L’émission des jetons de bitcoin se base sur la « blockchain » qui est cryptographiée. Les transactions et échanges se font aussi par le biais de ce système.
La capitalisation totale de l’ensemble des cryptomonnaies s’élève aujourd’hui à un peu plus de 3 trilliards de dollars, restant toutefois relativement volatile. Le bitcoin représente à lui seul 2 trilliards de dollars de capitalisation, soit l’équivalent de la valeur cumulée de tout le Cac 40. En août dernier, la capitalisation du bitcoin n’atteignait « que » 1.400 milliards de dollars, soit un accroissement de valeur de 100 milliards de dollars par mois depuis ! Des chiffres qui, s’ils paraissent très impressionnants, restent encore relativement modestes au regard des possibilités de croissance de ces actifs. Tout indique donc qu’à long terme, les prix de ces diverses monnaies augmenteront très certainement.
La conversion de Donald Trump aux « cryptos » n’est donc pas si surprenante. Homme d’affaires à l’ancienne qui a construit sa fortune personnelle sur l’endettement et le bâti, il a été convaincu par le fait qu’il est possible de démultiplier très rapidement des actifs à condition d’être très bien conseillé. Car, l’économie de la cryptomonnaie est une économie d’initiés. Compte tenu de l’extrême volatilité des actifs, singulièrement les « altcoins » sur lesquels nous reviendrons plus loin, l’investisseur doit mettre en place des stratégies très élaborées pour ne pas tout perdre sur un « fomo » (fear of missing out, ou l’anxiété de tout perdre ou de ne pas gagner sur les marchés).
Le changement de cap de Donald Trump date officiellement de mai 2024, moment choisi par ses équipes pour annoncer que les dons en cryptomonnaies seraient acceptés pour le financement de sa campagne. Premier signe de ralliement des « cryptobros » autour du panache blond du New-yorkais, cette annonce a été suivie par de nombreuses décisions fracassantes. Ainsi, The Donald a déclaré il y a quelques mois que les bitcoins saisis par l’administration américaine pourraient être utilisés afin de constituer… une réserve stratégique en monnaies numériques. Si l’idée se concrétise, il s’agirait d’une première mondiale pour un pays du G20, seul le Salvador de Nayib Bukele ayant à ce jour une réserve monétaire numérique. Ce serait aussi un sceau de respectabilité pour les cryptomonnaies et le signe d’une future démocratisation. Seuls 40 millions d’Américains possèdent de ces actifs, ce qui est encore très peu.
En outre, les plus grandes fortunes de l’industrie des cryptomonnaies, à l’image des propriétaires des plateformes d’échange grand public comme Binance ou CoinMarket, ont financé la campagne de Donald Trump. Plus encore, on a dernièrement assisté à la poussée des « altcoins » et même des « shitcoins », du nom de ces jetons lancés à l’aide d’autres monnaies comme le Solana ou l’Ethereum.
L’avènement de la finance memetique
Le premier homme à avoir poussé une monnaie basée sur un meme est Elon Musk avec le DOGE COIN. Il a même repris le nom et le logo, un célèbre chien, pour son organisme chargé de lutter contre la dépense publique excessive. Que sont ces jetons ? Il s’agit d’actifs lancés sur des écosystèmes préexistants, parfois sur des plateformes qu’on pourrait apparenter à des casinos numériques où tout un chacun peut créer sa propre monnaie, citons notamment PumFun où en quelques jours à peine des petits jeunes ont pu devenir multimillionnaires grâce au jeton meme P-Nut représentant l’écureuil tué par les autorités vétérinaires durant la campagne électorale américaine.
Ce jeton Solana a été émis à un milliard d’exemplaires pour une capitalisation de départ de 7.600 dollars – comme tous les jetons de ce type -. Cela signifie qu’à l’origine, chaque jeton P-Nut valait 0.0000076 dollars. Trois semaines plus tard, chaque unité de P-Nut avait une valeur d’un dollar puisque la monnaie était capitalisée pour un milliard de dollars après son lancement sur Binance, ce qui a crédibilisé son modèle et relancé l’attractivité du jeton. Mais sur quoi s’appuie la valeur d’un jeton ? Tout simplement sur la confiance et la volonté des acquéreurs à voir sa valeur grimper. Ca ne correspond à absolument aucune création de richesse productive ni même à aucune utilisation. C’est purement spéculatif. On ne peut rien acheter avec du P-Nut ou du DOGE. On ne peut que les convertir pour obtenir d’abord un autre actif numérique – bitcoins, jetons Solana ou autre -, puis en suivant des espèces en monnaie FIAT.
Tout cela marche et prospère parce qu’énormément d’argent est désormais en circulation mais aussi parce que de très gros poissons misent sur ces monnaies pour faire des coups spéculatifs extrêmement rapides. Les « petits poissons », s’ils veulent enregistrer de beaux profits, devant surveiller les mouvements quotidiens des « baleines ». Donald et Melania Trump eux-mêmes ont sorti leurs propres jetons. Le « Trump » a permis de gros gains … mais aussi causé de grosses pertes quand certains joueurs ont « tiré le tapis ».
Il y a dans ce marché alternatif parfois jugé toxique, quelque chose de grisant mais aussi relevant du domaine de la foi. Il s’agit d’une immense lessiveuse à monnaies FIAT, d’une multiplication des pains légale et sans aucune régulation, où des anonymes peuvent gagner trois à quatre millions en s’exhibant en live depuis chez eux pour lancer leur monnaie et où des rappeurs célèbres et des influenceurs comme Andrew Tate peuvent accumuler des fortunes. Il suffit en effet d’un tweet d’Elon Musk ou de Donald Trump pour qu’un jeton gagne 100 à 200 millions de dollars de capitalisation en quelques minutes.
Avec un peu de chance, vous auriez pu tomber sur « $Trump » sur Twitter le jour où le jeton a été lancé sur la blockchain Solana et transformer 1000 euros en 10000 en deux heures, ce qui n’est même pas une performance hors normes pour un jeton – la performance du Trump se situant plus dans les volumes d’échange que dans la montée de son prix -. Mais attention, les chutes peuvent être aussi brutales que les montées. Est-il éthique qu’une famille, dont le patriarche est le président de la première puissance mondiale, se fasse quelques centaines de millions d’argent de poche ainsi ? La question mérite d’être posée. Reste que la promesse de la fortune rapide ne peut que séduire certains individus.
L’idéal libertarien en apparence porté par Donald Trump s’inscrit aussi dans la libération de Ross Ulbricht de SilkRoad. La sortie de prison du fondateur de ce marché noir de la drogue sur internet, grâce à l’intervention du président nouvellement élu, a été extrêmement bien reçue dans les milieux des « cryptobros ». Une nouvelle ère s’annonce et les monnaies numériques risquent bien d’y prendre une place de la plus haute importance.
Une manipulation insidieuse au service d’une idéologie biaisée. Samedi dernier, la chaîne France info a laissé passer un titre choquant qui évoquait des « otages palestiniens » pour qualifier les prisonniers libérés par Israël. Pour nombre de journalistes, les torts des « dominés » sont systématiquement minimisés, et ceux des « dominants » grossis jusqu’à l’absurde. Pourquoi ?
« Échange d’otages du Hamas contre otages palestiniens des prisons d’Israël »… « Attaque d’envergure de l’armée israélienne contre les palestiniens de Cisjordanie »… Ce genre de titres mensongers qui reprennent la pire propagande des ennemis d’Israël sont habituels au Monde, à Libération, sur France Info, dans Télérama…
Cette simplification outrancière écrase les nuances, redessine les faits pour les insérer dans des narrations prédigérées, confortables à adopter et à défendre.
On n’a pas tous les jours l’occasion de remercier France Télévisions. L’ignoble confusion entre des criminels condamnés par la justice d’un pays démocratique et des innocents pris en otage par des barbares, faite sur FranceInfoTV, la chaîne woke du Service public, a suscité une… pic.twitter.com/rYCMgevzjK
Les grands médias, propriétés de conglomérats tentaculaires, sont peuplés de journalistes majoritairement conformes à une pensée unique. Les exceptions, rares et stigmatisées, sont aussitôt rejetées comme appartenant à cette fameuse « fachosphère ». Ces journalistes sont les héritiers d’un universalisme humaniste hérité des traumatismes du XXᵉ siècle, un idéalisme naïf fondé sur un mirage : une humanité unie dans un amour universel béat. Ce rêve puéril s’accompagne d’une exclusion subtile mais catégorique : tout ce qui ressemble, de près ou de loin, aux figures de « méchants » que l’histoire a désignées – racistes, nationalistes, colonialistes – est voué aux gémonies.
Homogénéité intellectuelle mortifère
Ces professionnels de l’information évoluent dans un milieu culturel et social où règne une homogénéité intellectuelle mortifère. Fils et filles d’une ère contraceptive, éduqués dans des familles restreintes et surprotégées, ils ont grandi bercés par une injonction paradoxale : « Fais ce que tu veux, mais sois moralement irréprochable. » Cette tyrannie de la vertu, déguisée en permissivité, leur a appris que l’amour et l’acceptation dépendent de leur conformité à une image idéalisée de la bonté. Incapables de se rebeller contre leurs propres figures d’autorité, ils ont déplacé leur colère sur des symboles : l’Amérique impérialiste, Israël, le sionisme, les forces de l’ordre, et tous les archétypes d’un pouvoir qu’ils jugent oppresseur.
Cette haine sublimée trouve un exutoire dans une adoration quasi religieuse des opprimés. En sacralisant les faibles et les rebelles, ces journalistes s’offrent un double cadeau : un exutoire pour leur frustration et une autojustification morale. Leur vision du monde, profondément manichéenne, érige les dominés en héros et les dominants en bourreaux. Cette simplification outrancière n’est rien d’autre qu’une échappatoire psychologique et un refuge idéologique, leur permettant de transformer une révolte stérile en une posture valorisante.
Le palestinisme : l’aveuglement idéologique à son apogée
Dans cet univers mental biaisé, le conflit israélo-palestinien devient le terrain de jeu idéal. Le palestinisme – cette fascination émotionnelle et dogmatique pour la cause palestinienne – en est la quintessence. Il ne s’agit pas d’une simple sympathie envers un peuple souffrant, mais d’une idéalisation outrancière qui nie la réalité du terrain. Les complexités du conflit sont écrasées sous le poids d’un récit caricatural : les Palestiniens, éternelles victimes angéliques ; les Israéliens, bourreaux diaboliques.
Ce prisme idéologique engendre des biais insupportables : les divisions internes des mouvements palestiniens, leurs méthodes violentes, ou encore leurs atteintes aux droits humains, sont balayées d’un revers de main. L’indignation devient sélective : les torts des dominés sont minimisés, ceux des dominants sont grossis jusqu’à l’absurde. Cette manipulation narrative est une trahison des faits, une négation des nuances indispensables à la compréhension.
Pour ces journalistes, soutenir la cause palestinienne dépasse la simple posture politique. C’est une quête identitaire, un miroir flatteur où ils peuvent projeter leur propre vertu. En dénonçant Israël, assimilé à une extension de l’Occident « impérialiste », ils réconcilient leur besoin de rébellion et leur volonté d’incarner la bonté universelle. Leur soutien n’est donc ni neutre, ni rationnel : il est un exutoire à leur propre malaise existentiel.
Une rébellion hypocrite au service du système
Ironiquement, cette pseudo-rébellion est parfaitement conforme à l’idéologie dominante des élites médiatiques. En attaquant des cibles convenues – l’impérialisme américain, le sionisme, le capitalisme – ces journalistes se contentent de reproduire un consensus confortable. Leur posture, en apparence subversive, est en réalité un acte de soumission : un alignement servile sur les dogmes d’un système qu’ils prétendent critiquer.
Le palestinisme dépasse alors le cadre du conflit israélo-palestinien. Il devient le symbole d’une révolte factice, une quête identitaire déguisée en engagement moral. Cette posture, bien qu’enveloppée dans une rhétorique de justice, est une trahison de la vérité. En sacrifiant la complexité des faits sur l’autel de l’idéologie, ces journalistes participent à l’écrasement du réel.
Le prix de cette mascarade ? L’abandon de la nuance et de la vérité, la réduction du monde à une série de récits simplifiés qui flattent les égos mais détruisent la compréhension. Un prix exorbitant pour un mensonge collectif.
Bruno Retailleau a affirmé être « horrifié » par le meurtre d’Elias. Selon le ministre de l’Intérieur, « on est au bout d’un cycle de laxisme, où on a été dominé par une idéologie gauchisante, où l’on a refusé l’autorité ». Notre contributeur Charles Rojzman revient sur les causes de cette violence.
Les affaires récentes du meurtre d’Elias, commis par deux adolescents, et celui de Philippine ont bouleversé la France. Ces événements tragiques ne sont pas de simples faits divers isolés, mais s’inscrivent dans un contexte plus large d’insécurité croissante et d’angoisse collective. La gestion des récidivistes mineurs par la justice, l’immigration de masse, le développement des trafics de drogue et l’impunité apparente des actes de violence inquiètent à juste titre la population, qui ne peut que constater l’impuissance des autorités à y apporter des réponses efficaces.
Histoire de la violence
Ces violences qui frappent notre société atteignent un niveau alarmant. Qu’elles soient verbales ou physiques, elles suivent une dynamique graduelle : insultes, agressions et, dans les cas les plus extrêmes, des actes tragiques comme les récentes attaques au couteau ayant coûté la vie à des adolescents et des adultes. Ces actes ne surgissent pas de nulle part. Ils sont le produit de tensions sociales, culturelles et idéologiques profondes, qu’il est essentiel de comprendre pour y apporter des réponses adaptées.
Une du Parisien du 28 janvier 2025. DR.
Parmi les manifestations contemporaines de la violence, celle d’une partie de la jeunesse issue des cités est particulièrement préoccupante. La violence a toujours une histoire. Elle s’ancre d’abord dans des familles souvent issues de l’immigration musulmane, touchées de plein fouet par une crise du patriarcat qui laisse des enfants brutalisés par des pères violents ou abandonnés sans repères, livrés à la loi de la rue et des gangs. Mais ces jeunes ne sont pas seulement des victimes passives d’une société injuste. Ils évoluent dans des environnements où l’ordre social a été remplacé par des logiques de domination et de puissance.
République parallèle
Si le discours traditionnel pointe la précarité et le chômage, il faut reconnaître qu’un autre système économique s’est installé : celui des trafics. Ces activités illicites, omniprésentes dans certains quartiers, fournissent une source de revenus bien supérieure à celle des emplois légaux. Elles instaurent un système parallèle où les règles de la République n’ont plus cours. Ces jeunes ne se perçoivent pas comme marginalisés économiquement, mais comme puissants dans leur environnement, affirmant leur contrôle sur leurs territoires à travers la violence. Le couteau, l’insulte ou l’intimidation deviennent des outils pour asseoir leur position, imposer leur respect et rejeter tout ce qui n’appartient pas à leur monde.
Dans ces quartiers, un autre facteur amplifie la violence : l’influence de leaders négatifs et de discours idéologiques radicaux. Certains prêcheurs religieux, figures communautaires ou chefs de réseaux encouragent un rejet explicite de la société « majoritaire », présentée comme un ennemi à combattre. Ce rejet vise souvent des cibles précises : les juifs, les blancs, ou encore les représentants des institutions républicaines.
Ces discours ne sont pas de simples paroles en l’air. Ils forgent une idéologie où la violence devient légitime, voire valorisée, comme un moyen de punir ou de se venger. Dans cette logique, l’autre n’est plus perçu comme un être humain, mais comme une menace ou une cible à éliminer. La haine ainsi nourrie explose sous forme de violences physiques ou verbales, traduisant un rejet total de l’autre et un sentiment de toute-puissance. La solidarité affichée avec la résistance du Hamas chez certains jeunes est significative d’une complicité idéologique.
Pourtant, la violence spectaculaire des agressions à l’arme blanche et du terrorisme ne doit pas nous faire oublier les formes plus quotidiennes et universelles de la violence dans notre société. Dans les entreprises, les tensions liées à la hiérarchie, au stress ou à la compétition se traduisent par des agressions verbales et des conflits ouverts. Dans les espaces publics, l’agressivité est omniprésente : insultes, incivilités, harcèlement. Même dans les institutions politiques, les débats deviennent de plus en plus brutaux, et l’insulte remplace l’échange argumenté.
Ces différentes expressions de la violence traduisent une crise profonde de l’autorité, une perte de sens collectif et un effritement des structures traditionnelles. Faute d’espace légitime pour exprimer les tensions, celles-ci se transforment en violences destructrices.
Face à cette montée des violences, il est essentiel de replacer le conflit au cœur des interactions sociales. Contrairement à la violence, qui déshumanise et détruit, le conflit repose sur la reconnaissance de l’autre comme un être humain, porteur d’intérêts opposés mais légitimes. Ce travail exige plusieurs étapes :
Reconnaître la réalité des fractures
Il ne sert à rien de nier les tensions ou de minimiser la gravité des violences, qu’elles viennent des cités, des entreprises ou des espaces publics. La première étape consiste à accepter l’existence de ces tensions et à les nommer.
Créer des espaces de confrontation légitime
Dans les quartiers, les écoles, et même les institutions, il faut réintroduire des lieux où les désaccords peuvent être exprimés, débattus et affrontés sans basculer dans l’agression.
Désamorcer les discours de haine
Les figures négatives qui nourrissent la violence doivent être activement combattues. Cela passe par une vigilance accrue envers les prêcheurs, les leaders communautaires ou les chefs de réseaux qui encouragent le rejet et la déshumanisation de l’autre.
Ce qui manque aujourd’hui, ce n’est pas seulement une répression plus ferme, mais une capacité à transformer les tensions en conflits productifs. Replacer le conflit au centre des interactions et offrir des alternatives aux logiques destructrices est le défi d’une société qui refuse de se laisser submerger par la haine et la violence. À la fermeté nécessaire des institutions régaliennes doit s’ajouter aujourd’hui une compréhension des dynamiques différentes et spécifiques qui installent les actes violents ou les discours violents dans l’ensemble de notre vie commune.
Jean-Luc Mélenchon est tellement en avance sur la présidentielle qu’on dirait qu’il se prépare déjà pour 2032… Mardi, le leader islamo-gauchiste présentait les 831 mesures mises à jour de son Avenir en commun. Au moindre signe de départ de Macron, il est prêt à bondir ! Toutefois, dans son dos, ses soutiens reconnaissent qu’ils sont loin d’avoir les 500 signatures…
Ce mardi, M. Mélenchon, flanqué d’une brochette de fidèles lieutenants n’ayant pas encore pâti d’une de ces purges aussi discrètes qu’efficaces dont, en bon stalino-gauchiste qu’il est, il a le secret, présentait le millésime 2025 de son programme. Plus exactement le programme de la France Insoumise, son mouvement. Le « lider maximo » tint d’ailleurs à bien insister sur le fait qu’il s’agit d’un mouvement et non d’un parti. Sans doute pour nous faire mieux comprendre qu’il n’est pas encore d’actualité que sa paroisse s’encombre de ce qui fait la vie normale d’un parti politique chez nous, ces formalités du genre élections démocratiques des dirigeants, tenues elles aussi démocratiques de congrès et ces cent et mille broutilles qui ne sont là que pour faire de l’ombre à l’autocrate en place. « Le mouvement est le programme et le programme est le mouvement », a martelé le chef afin qu’on se le tienne pour dit.
143 nouvelles mesures
Le programme donc. 831 mesures, dont 143 nouvelles et 120 modifiées par rapport à la précédente mouture de 2022. L’intitulé reste le même L’avenir en commun. On ne change pas une enseigne qui marche. Ou a failli marcher…
En fait, nous devrons nous contenter d’une heure et quatorze minutes de discours, le boss s’éclipsant au bout d’un gros quart d’heure pour « vaquer à ses autres occupations », abandonnant les journalistes « à la cruauté de ses camarades » (sic) et laissant ceux-ci faire le job. En réalité, ce ne fut qu’une succession de survols, de répétitions de phrases convenues, de choses connues, si bien qu’au terme de cette heure on pouvait se demander si le but était bien la présentation effective d’un programme électoral. Il semble que l’essentiel était ailleurs : s’offrir un moment médiatique pour bien montrer que, contrairement aux autres, à La France Insoumise on est prêt à gouverner, prêt à investir l’Élysée, ne doutant pas que l’actuel locataire n’y fera pas long feu. On insista beaucoup – un rien lourdement même – sur ce point. « Macron doit partir, et la Vème République » avec lui a répété Mme Panot avec gourmandise.
Au revoir la Ve !
Au programme donc, la VIème République, la « révolution citoyenne, par les urnes », selon M. Mélenchon qui a pris soin de préciser qu’il reconnaissait l’existence d’autres moyens de prendre le pouvoir mais qu’il n’en faisait pas son miel. Du moins en l’état actuel des choses, nous permettrons-nous de compléter…
Le but suprême de cette révolution citoyenne ? « L’harmonie des êtres humains entre eux. » Tout un programme en effet. C’est beau comme une prédication chamanique après incantations et fumettes. J’oubliais : il s’agit plus globalement de « l’harmonie entre les êtres humains et avec la nature ». Il serait ballot en effet de ne pas aller pêcher des suffrages du côté des verts pâturages.
Si on lit entre les lignes, l’harmonisation en question aurait tous les aspects d’un nivellement plutôt drastique des individus. Les riches à la caisse, les autres au guichet. Faire tomber des têtes et raser les autres gratis. Je résume un peu sèchement, probablement, mais le sens général est bien là. Rien de bien nouveau, donc, par rapport aux précédentes versions. On retrouve aussi l’instauration du référendum révocatoire qui donne la latitude au « peuple » de rejeter projets et élus qui ne lui conviendraient plus. Un tribunal populaire révolutionnaire qui ne dirait pas clairement son nom, on l’aura compris. Populaire, car tout ici, mesdames et messieurs, se fait au nom du peuple, pour le peuple, et – selon la longue tradition communisante – contre ce peuple quand il rechigne à admettre que ce qui se décide dans son dos ne peut être que pour son bien.
Trouve tes signatures d’abord, camarade !
Quel candidat mystère pour défendre cet ambitieux projet ? DR.
Il faudra donc attendre pour que nous soient annoncés les détails de ce programme. Pour l’heure, nous sommes invités à nous contenter de savoir qu’il « sera porté par sa candidature le moment venu ». Suspense insoutenable autour de cette candidature, convenons-en.
À ce sujet, des rares questions posées par les journalistes – eux aussi sur leur faim, je présume – il y en eut une sur la recherche des cinq-cents parrainages indispensables pour la validation officielle de la candidature. Dans l’hypothèse d’une présidentielle anticipée, il n’y a en effet pas de temps à perdre. Pour la réponse, Manuel Bompard se dévoue. Des courriers ont été envoyés, en deux salves, aux soutiens de 2022 d’abord, puis à un échantillon élargi. Dans sa réponse, le militant se montre confiant. Raisonnablement confiant. Mais, finit-il par préciser sans grand enthousiasme : « ce sera un long travail ». Pas si confiant que cela, peut-être bien…
Nourris par des interprétations biaisées et des anachronismes historiques, les glissements sémantiques récents autour des vocables de « génocide » ou « otages » ne visent pas seulement à diaboliser Israël, mais à réécrire la mémoire collective en inversant les rôles de victime et de bourreau.
« La plupart de ce que nous comprenons dans le discours public ne réside pas dans les mots eux-mêmes, mais dans la compréhension non consciente que nous apportons aux mots ».
Cette phrase d’un linguiste américain, George Lakoff, permet d’appréhender les ressorts manipulés dans la guerre des mots qui cherche à façonner l’opinion, fait rage contre Israël et pour laquelle le terme de propagande n’est qu’un vernis superficiel. De fait, prétend Lakoff, le sens que nous donnons au monde qui nous entoure ne provient pas d’un affadissement d’idées transcendantes dont nous chercherions, comme le veut la tradition platonicienne, à retrouver la pureté première, mais d’un bricolage subjectif fondé sur notre bagage de sensations et d’expériences et incarné dans des métaphores conceptuelles. Lorsque Dominique de Villepin dit que « Gaza est un camp de concentration à ciel ouvert », chacun comprend ce qu’il insinue: Gaza, c’est Auschwitz. Et pourtant le terme de camp pourrait s’appliquer à un rassemblement de scouts et la population de Gaza est bien concentrée sur un territoire restreint. Le «ciel ouvert » n’est pas là pour dire que les Gazaouis peuvent voir le soleil, mais que tout ce qui s’y passe s’effectue sous nos yeux: nous sommes coupables si nous ne le dénonçons pas. Faire passer par sauts métaphoriques presque insensibles d’une réunion de scouts à la Shoah est le fait d’un communicant redoutable. Je m’abstiendrai néanmoins de féliciter M. de Villepin. Sa glissade dévoyée de métaphores conceptuelles s’apparente à de la pornographie langagière: Gaza n’est pas Auschwitz.
Les accords dont nous suivons le déroulement ont été décrits par certains journalistes comme des «échanges de prisonniers». La dérive sémantique vaut la peine d’être analysée.
Samedi 25 janvier 2025, France info TV affiche un titre polémique concernant les prisonniers palestiniens renvoyés à Gaza par Israël. DR.
Évoquant un otage, le commun des Français ne pensera pas au roi Jean le Bon détenu à Londres dans des conditions princières, mais à celui ou celle qui par malchance sert de paravent ou de monnaie d’échange à un criminel, ou aux Français enlevés par des organisations islamiques au Sahel ou au Liban. Etre otage implique innocence, chantage et parfois sévices. Un preneur d’otage est forcément un malfaiteur, mais un prisonnier non, et un gardien de prisonniers non plus. Mais la confusion ne sert pas seulement à déculpabiliser le Hamas, elle permet de culpabiliser les Israéliens, dont l’emprisonnement devient légitime puisque, civils ou soldats, ils font la guerre aux Palestiniens, tout comme des Palestiniens sont emprisonnés pour avoir combattu contre Israël. Cela inclut Kfir Bibas, deux ans, qui pourrait plus tard lui aussi faire la guerre aux Palestiniens…
«Petit Jésus palestinien» n’est pas encore une expression courante, mais la métaphore fait son chemin et il est triste de voir que la non-réaction du Pape lui donne un semblant d’authenticité.
Faut-il rappeler que le nom de Palestine n’apparait pas dans les Evangiles car il a été imposé par l’Empereur Hadrien à la suite de la révolte de Bar Kochba, 100 ans après la crucifixion de Jésus? Faut-il rappeler que Mahmoud Abbas nie que Jérusalem ait été juive, et qu’il prétend, contre toute donnée scientifique que les Juifs descendent des Khazars? Bien sûr, on peut supposer que le keffieh n’est qu’un symbole de la souffrance des enfants de Gaza. Mais l’image de Jésus palestinien fait son chemin depuis plusieurs années déjà. Bientôt va en dériver une métaphore conceptuelle encore plus toxique, sur laquelle insiste Yonathan Arfi, président du Crif: si Jésus est Palestinien, alors les même Juifs qui sont responsables du génocide palestinien sont les mêmes qui étaient déjà responsables du déicide.
On en vient à la dérive langagière aujourd’hui la plus grave envers Israël, l’accusation de génocide. Ce crime n’est pas défini par des critères quantitatifs, mais un élément est indispensable, l’intention. Où l’Afrique du Sud, porteuse devant la CIJ de l’accusation contre Israël l’a-t-elle trouvé? De trois phrases, à l’emporte-pièce, de responsables politiques israéliens (dont un ministre insignifiant) émises dans l’émotion du 7-Octobre et qu’on peut résumer à «on va les liquider, ces fils de…».
La CIJ a estimé qu’elle devait réfléchir et qu’Israël devait prendre des précautions humanitaires envers les Gazaouis. Sa décision de ne pas décider pour mieux cogiter sur les critères de l’intentionnalité a eu des conséquences désastreuses et a été présentée par les ennemis d’Israël comme une confirmation du génocide.
Le grand public n’a que faire d’arguments juridiques subtils: la métaphore conceptuelle du génocide a évidemment glissé vers Auschwitz. Israël génocidaire efface l’image troublante des Juifs exterminés. Désormais se profile le vrai génocide, la Neqba, et la vraie victime, le Palestinien, qui subit, dit le nouveau chef du Hamas, Khalil Huyya, un génocide «comme il n’y en pas eu dans l’histoire». Il faut lutter, il faut hurler…
Le HCE a publié un énième rapport alarmiste sur le sexisme en France, affirmant que les hommes dominent systématiquement les femmes, oubliant que certains galèrent aussi pas mal… Pour y remédier, il propose encore une fois des mesures discutables comme des quotas, des interdictions de pubs pour jouets genrés ou des congés paternité obligatoires…
Le dernier rapport du Haut Conseil à l’Égalité (HCE) sur l’état du sexisme en France, publié le 22 janvier, présente une vision alarmiste des inégalités entre les sexes, que ce soit dans les médias, au travail, dans le sport ou dans la littérature jeunesse. Selon le HCE, la société serait de plus en plus polarisée autour des questions de genre, avec « d’un côté des femmes plus sensibles au féminisme et de l’autre une partie des jeunes hommes plus sensibles à des positions sexistes très dures, aux discours masculinistes ». Cette insistance sur une oppression systémique qu’exerceraient les hommes sur les femmes apparaît comme très idéologique et suscite des interrogations, tant sur le fond que sur la méthodologie employée par le HCE.
Une définition approximative du sexisme
Tout d’abord, le rapport définit le sexisme de manière extrêmement large, englobant à la fois les actes les plus graves (coups, viols, meurtres) et les comportements sujets à interprétation comme des remarques graveleuses, des blagues ou des commentaires sur une tenue vestimentaire. Une telle approche crée une confusion entre des faits de nature très différente et exagère nécessairement l’importance du sexisme dans la société française.
Ensuite, une grande partie du rapport s’appuie sur le Baromètre sexisme, une enquête d’opinion qui prétend mesurer la prédominance des comportements et représentations jugées sexistes en France. La lecture des réponses laisse penser que la perception des uns et des autres n’est pas aussi biaisée que le rapport veut nous le faire croire, et que les données utilisées par le HCE ressemblent beaucoup à du cherry picking, cette présentation tendancieuse qui ne retient que les éléments favorables à une thèse.
Le mythe de la domination masculine
L’une des conclusions les plus contestables du rapport est que le sexisme relèverait d’un système global qui perpétue la domination masculine. Pour appuyer ses théories, le HCE reprend le concept de la charge mentale, selon lequel la gestion quotidienne du foyer occuperait surtout l’esprit des femmes et nuirait à leur bien-être : « 80 % des femmes font la cuisine ou le ménage au moins une heure chaque jour, contre 36 % des hommes » ; « 83 % des rendez-vous médicaux en ligne sont encore pris par les mères ». Faut-il en déduire qu’il s’agit d’une horrible domination systémique ? Et si les femmes étaient, en moyenne, plus enclines à s’occuper de leur foyer et de leurs enfants, non pas parce que la « société » les obligerait implicitement à le faire, mais parce qu’elles en ont plus de goût pour certaines tâches que leur compagnon ?
Le HCE s’appuie aussi sur une conviction majoritaire chez les sondés, que les hommes et les femmes ont des comportements différents dans certains domaines : la gestion financière, le rapport au travail, les activités domestiques… À quoi attribuent-ils ces différences, qui peuvent tout aussi bien relever de réflexes sexistes que de choix individuels et préférences personnelles ? La question ne leur a manifestement pas été posée. Parmi tant d’autres choses encore, le rapport reprend la rhétorique féministe habituelle sur les inégalités salariales ou, devrait-on dire, l’écart salarial entre hommes et femmes.
Il est sûrement significatif que le rapport du HCE ne dise rien des problèmes que rencontrent les hommes dans des domaines qui les concernent plus spécifiquement, et qui sont systématiquement passés sous silence dans ce type d’analyse. Rien sur le taux de suicide supérieur (notamment parce qu’ils sont plus enclins à utiliser des moyens plus radicaux comme les armes à feu) ; sur la surreprésentation dans les prisons ; sur le plus gros pourcentage de décrochage scolaire, etc. À en croire les chiffres du HCE lui-même, ils seraient de plus en plus nombreux à estimer qu’il est difficile d’être un homme dans la société (45 % des moins des 15-24 ans, une hausse de 19 points en deux ans). Là encore, de quelle domination parle-t-on ?
Les recommandations dangereuses du HCE
Pour remédier à ce qu’ils considèrent comme une situation inéquitable, les membres du HCE font une série de recommandations. Dans le domaine de l’éducation, ils proposent un programme effectif d’éducation à l’égalité censé sensibiliser enfants et adolescents au respect du corps, aux émotions et à la déconstruction des stéréotypes. Ils restent flous sur le contenu exact d’un tel programme mais on a pu voir que la moindre critique ou objection est immédiatement cataloguée comme réactionnaire, « anti-droits » et « anti-choix », en particulier lorsqu’elle provient d’organisations familiales qui s’inquiètent de l’influence de la théorie du genre à l’école. Le HCE la présente comme un fantasme, alors même que des directives comme la circulaire Blanquer sur l’identité de genre en milieu scolaire montrent bien les pressions idéologiques à l’œuvre.
D’autres propositions sont tout aussi contestables. Citons, par exemple :
l’interdiction de la publicité pour les jouets genrés, qui revient à légitimer une intervention excessive de l’État dans le domaine commercial et à ignorer par ailleurs les préférences des enfants ;
les quotas de filles dans les filières de l’informatique et du numérique pour « réduire l’écart salarial et assurer une plus grande mixité et parité dans le monde professionnel », mais qui sous-entendent clairement que les femmes auraient besoin d’un traitement de faveur pour réussir dans des domaines techniques ;
l’instauration d’un service public de la petite enfance, sans qu’il soit expliqué en quoi cela répondrait à un besoin réel, ni comment il serait financé ;
le congé paternité obligatoire, concomitant au congé maternité de 16 semaines. Une mesure qui se veut progressiste mais qui, en imposant un modèle familial unique, prive les parents de leur liberté de choix sur l’organisation de leur vie ;
le délit de sexisme, présenté comme un « véritable outil juridique de condamnation du sexisme ». Il est probablement inconstitutionnel et contribue à enfermer les femmes dans une posture permanente de victimes qui nécessiterait une protection spécifique.
Le HCE, un organisme dépendant du pouvoir politique
Créé sous la présidence de François Hollande en 2013, le HCE apparaît comme un organe avant tout politique, bien plus préoccupé par la diffusion d’une idéologie que par un travail rigoureux d’analyse des rapports sociaux. Il est dépendant du pouvoir exécutif (ses membres sont nommés par arrêté du Premier ministre, sur proposition du ministre des Droits des femmes), composé de « personnalités qualifiées », est-il dit sur le site sans autres précisions sur leurs compétences, bref il a le profil type de ces « machins » de plus en plus dénoncés dans le contexte actuel de réformes et simplifications nécessaires. À la lecture de son rapport, il n’est en effet pas flagrant que ses travaux soient vraiment nécessaires.
La gauche accuse le Premier ministre d’avoir offert une victoire sémantique au Rassemblement national. L’idée reçue qui voudrait que seule une toute petite minorité des immigrés s’assimile mal dans la société française est balayée par le réel
François Bayrou mérite son ticket d’entrée dans la fachosphère. Pour avoir parlé, lundi soir sur LCI, d’un « sentiment de submersion » à propos de l’immigration en France, le premier ministre peut postuler à l’enclos des pestiférés : s’y trouvent parqués tous les bannis du politiquement correct.
Yeux grand ouverts
De fait, les gardiens des opinions ne tolèrent aucune critique de la société diversitaire. La fachosphère est donc le nom répulsif donné aux réseaux sociaux par les épurateurs éthiques, quand les idées qui s’y expriment n’obtempèrent pas aux interdits progressistes.
Votre serviteur fait ainsi partie, parmi beaucoup d’autres, de ce club de proscrits aux yeux des professionnels de l’antifascisme. Eux ne tolèrent que leurs propres affirmations. Abordant le meurtre d’Elias, 14 ans, poignardé mortellement, vendredi à Paris, par deux mineurs qui voulaient lui voler son portable, le préfet Laurent Nuñez a mis en garde contre les dires de ce club d’infréquentables : une façon d’indiquer, par déduction, l’origine des deux assassins (rebaptisées aimablement Léo et John dans un article du Figaro, lundi), connus de la police et de la justice pour leurs antécédents. Faut-il le préciser ? C’est dans cet espace de liberté, diabolisé par les pandores de la parole autorisée, que se disent les vérités interdites. Et la soudaine révélation de Bayrou sur la France submergée n’est qu’un des effets de l’effondrement de cet antifascisme d’opérette. Désormais, les intimidations morales n’impressionnent même plus le premier des centristes. C’est dire si le grand basculement des idéologies, qui empêchaient d’avoir les yeux grands ouverts, promet d’être révolutionnaire.
La guerre des mots
Les faits ne peuvent plus être niés. Quand le député PS,Boris Vallaud, explique hier à l’Assemblée, devant Bayrou qui confirme ses propos: « Submersion est le mot de l’extrême droite partout en Europe et dans le monde, mot qui blesse et qui ment », se dévoile la déconcertante déconnexion des « progressistes » de la vie des gens ordinaires.
La submersion n’est d’ailleurs pas un sentiment, comme le croit le Premier ministre, qui avance prudemment dans le bain froid du réel. Le pays accueille chaque année 350 000 titres de séjour, 130 000 demandeurs d’asile et des milliers de clandestins. Et la gauche s’enfonce dans son dénégationnisme quand elle conteste l’ampleur du phénomène au prétexte que les étrangers ne représenteraient que 8% environ de la population vivant en France. Or, nombreux sont les immigrés francisés qui ne se reconnaissent pas dans leur pays d’accueil et qui, par la loi du nombre, perpétuent en France leurs modes de vie. Cet échec de l’intégration, aggravé par un islam conquérant, est au cœur du malaise existentiel des indigènes face à leurs contre-colonisateurs. Ce mercredi, sur Europe 1, Marie-Hélène Thoraval, maire de Romans-sur-Isère, a fait le lien entre les agressions au couteau (120 par jour) et la culture islamique. Reste que Bayrou n’a pas eu le courage d’aller au bout de son diagnostic radioactif, porté par d’autres depuis plus de trente ans. Face à cette submersion, ce raz de marée parfois, le Premier ministre ne prévoit pas de loi sur l’immigration, ni de référendum sur ce sujet, ni même, hormis pour Mayotte ou la Guyane, la suppression du droit du sol pour la métropole. Allez, encore un effort ! L’antifascisme est une imposture.
Gérald Darmanin a accepté l’invitation de la chaîne info, chose qu’avait toujours refusée son prédécesseur Éric Dupond-Moretti. Notre chroniqueur s’en réjouit.
Gérald Darmanin, ministre d’État, garde des Sceaux depuis le 23 décembre 2024, est venu le 28 janvier à 9 heures sur le plateau de Pascal Praud (CNews). C’était un événement car Éric Dupond-Moretti mobilisé par sa dénonciation de l’extrême droite et de cette chaîne, reliées absurdement, n’avait jamais fait à CNews l’honneur de sa présence. Je suis persuadé que lors de son nouveau spectacle seul en scène, ses mêmes obsessions trouveront à s’exprimer. M. Darmanin qui n’était pas inspiré par ces détestations périphériques a, avec talent et conviction, exposé sa conception du rôle de garde des Sceaux, ses objectifs prioritaires et, en même temps, les limites de son pouvoir dans cette période de pénurie budgétaire et de confusion parlementaire.
Qui se ressemble s’assemble
On ne peut que se féliciter de la constitution de ce duo complémentaire, partageant les mêmes principes en matière de sécurité et de justice, qu’on doit au choix du Premier ministre qui a compris l’apport fondamental d’une telle complicité entre Bruno Retailleau et Gérald Darmanin.
On doit constater l’originalité de la méthode d’un ministre de la Justice qui, au lieu de considérer les problèmes de loin, n’hésite pas à les prendre en charge pour les résoudre, une fois qu’ils ont été identifiés. Pour certains, notamment pénitentiaires, c’est fait depuis longtemps. Gérald Darmanin applique l’immédiateté, la rapidité, l’urgence, comme hier place Beauvau, aux solutions qu’exigent au quotidien les maux mis en lumière depuis plus d’un mois.
Rien de ce qui doit être réformé ne lui demeure étranger et j’apprécie qu’aucune des tâches à mener ne lui apparaisse indigne de lui. Certes il y a une hiérarchisation des missions mais celle-ci est moins fondée sur la noblesse des objectifs que sur l’utilité des actions. Il y a là enfin l’apparition d’un pragmatisme intelligent et industrieux qui répudie le risque de ce rythme judiciaire voué à ralentir tout ce qu’il touche.
Submersion et sentiments
La volonté de Gérald Darmanin de n’être jamais détourné de l’essentiel – l’important étant pour lui ce sur quoi il a le pouvoir d’influer et l’énergie d’accomplir – est caractérisée également par son désir de laisser libre cours à l’expression syndicale.
Non pas qu’il ne soit pas choqué, comme tant de citoyens, par trop d’outrances scandaleuses, partiales et politisées et qu’il n’admette pas leur incidence dévastatrice sur la confiance du peuple dans sa justice mais parce qu’il a conscience pour l’instant de sa faiblesse opératoire pour mettre fin à ce dangereux dévoiement syndical inscrit forcément dans la durée.
Sur le plan politique, M. Darmanin a validé l’emploi des termes « sentiment de submersion » proférés le 27 janvier par le Premier ministre, dans son remarquable entretien avec Darius Rochebin sur LCI. Ils étaient en effet parfaitement justifiés : la submersion n’est encore qu’une grave menace tandis que l’insécurité qui aurait été un « sentiment » pour Éric Dupond-Moretti n’était hélas que trop réelle !
Des interrogations multiples nous venaient sur le plateau mais le ministre avait évidemment d’autres charges.
Pour ma part j’aurais voulu le questionner prosaïquement sur le fait qu’au début de ma carrière de parquetier par exemple, on citait devant le tribunal correctionnel les porteurs d’une arme prohibée, couteau ou autres, mais qu’au fil du temps on n’a même plus poursuivi cette infraction. Comme si le nombre devait faire la loi !
J’aurais désiré connaître son point de vue sur notre conception trop sophistiquée de l’État de droit et sur le fait qu’il n’était conçu que pour garantir les droits des transgresseurs, avec une bureaucratie procédurale étouffante entravant les fonctionnaires de police comme les magistrats.
Mes frustrations comptent peu au regard de cette « première » d’un garde des Sceaux sur CNews. Il y a quelque chose de rassurant dans le succès de cette chaîne : à un certain moment, ceux qui la regardent et ceux qui ont la chance d’y et d’en être l’emportent sur ceux qui la dénigrent sans y venir et sans la regarder. Gérald Darmanin, lui, est venu. Et il a convaincu.
« Submersion migratoire… » Que n’avait-il pas dit là ! Le PS s’indigne, et se venge en reportant sine die les discussions sur… le budget. Na ! François Bayrou devrait savoir, analyse notre chroniqueur, que dire la vérité n’est pas une option, en politique, surtout quand tous les autres sont dans le déni.
François Bayrou, qui a des Lettres, maîtrise donc le concept de métaphore filée. On parle communément de « vague migratoire ». Rentrant de Mayotte, l’île dévastée de concert par le cyclone Chido et par l’afflux (tiens, moi aussi je m’adonne aux images aquatiques) de clandestins comoriens et africains, il a parlé sur LCI de « submersion migratoire ». La vague était un tsunami.
Bataille lexicale
Aussitôt le PS, qui devait rencontrer le Premier ministre à propos du Budget, dont le vote est suspendu à une motion de censure, pure manifestation de mauvaise humeur, reporte l’entrevue, et pousse de hauts cris. Comment ! Bayrou emprunte le vocabulaire de l’extrêêême droite ? Pierre Jouvet, secrétaire général du PS (ils ont autant de responsables de haut rang, dans ce micro-parti, qu’une armée mexicaine, histoire de donner un peu de visibilité aux militants du troisième rayon) s’indigne sur BFMTV : « On ne combat pas l’extrême droite en utilisant ses mots. »
Ils ont sans doute tenu un brainstorming pour élaborer des « éléments de langage », comme on dit désormais quand on ne sait pas quoi dire. Au même moment, dans Le Monde, Clément Guillou se lance dans une analyse gramscienne : « C’était l’une des obsessions de Patrick Buisson (1949-2023), le théoricien maurrassien et conseiller d’hommes politiques de droite et d’extrême droite : imposer les mots de son camp dans le débat public pour influencer les « sensibilités et les tempéraments ». Une conquête lexicale nécessaire pour construire une « hégémonie culturelle », selon le concept développé par le philosophe marxiste Antonio Gramsci (1891-1937), concurrente à celle de la gauche. L’un des disciples de Patrick Buisson, Éric Zemmour, aime, lui, citer Lénine, pour souligner l’importance des mots dans le combat politique : « Faites-leur manger le mot, vous leur ferez avaler la chose. »
Ah, mais si Zemmour cite Lénine, c’est que Lénine est mauvais — mieux vaut la pensée de Boris Vallaud…
Quand il pleut, il pleut. Quand l’immigration sauvage déferle sur un territoire, on fait comme Trump avec les Colombiens : on les renvoie chez eux, et si le pays proteste, parce que comme Cuba lors de l’Exode de Mariel, ce ne sont pas les plus diplômés ni les plus vaillants qui se pressent aux portes des pays « riches », on fait pression sur lui pour le forcer à récupérer… ses concitoyens.
Pendant ce temps, la France récupère les Algériens sous OQTF parce que leur pays refuse de récupérer ses racailles et ses agents d’influence d’exportation. Il suffirait pourtant de presque rien : rayer les accords de 1968, et refuser l’accès des hôpitaux français aux représentants de cette nomenklatura militaro-islamiste cacochyme qui vient se faire soigner en France en laissant des dizaines de millions d’euros d’ardoise impayée.
Déni
Un sondage CSA publié ce mardi indique que 65 % des Français estiment que la France est bien « submergée par l’immigration ». Mais ces Français-là n’habitent pas Paris, ce sont des Français ordinaires, pas des résidents des beaux quartiers qui votent avec le cœur à gauche et leur portefeuille chez les Verts — ou chez LFI, car on a désormais le droit d’être de gauche et antisémite.
Il n’y a d’ailleurs pas que le PS à choisir le déni. Yaël Braun-Pivet, la présidente macroniste de l’Assemblée nationale, est « gênée ». « Je n’aurais jamais tenu ces propos, ils me gênent », a-t-elle dit à l’antenne de BFM TV. À l’Assemblée, le chef de file des députés socialistes se drape dans le manteau protecteur du laxisme aveugle : « Si vous gouvernez avec les préceptes de l’extrême droite, nous finirons gouvernés par l’extrême droite et vous en aurez été le complice. » La Cimade se roule par terre. Les collectifs de sans-papiers suffoquent. Appelée toutes affaires cessantes sur le plateau de France Info, la députée EELV Cyrielle Chatelain peine à ventiler, groggy : « C’est honteux, ça m’a extrêmement choquée qu’un Premier ministre utilise le terme de « submersion migratoire » et vienne l’accréditer. » Molière notait déjà, dans Tartuffe : « Ils veulent que chacun soit aveugle comme eux. C’est être libertin que d’avoir de bons yeux. »
La gauche, sans cesse à courir après les voix des « nouveaux prolétaires », se déconsidère chaque jour davantage. Ils finiront laminés — ce qui en soi ne me gêne guère, mais si c’est pour laisser la place à une nouvelle équipe de bras cassés emmenés par Jordan Bardella…
Ô mes amis parisiens, s’il m’en reste ! Venez donc vivre quinze jours à Marseille, à Nantes, à Grenoble, partout où la pression migratoire se fait si forte que les nouveaux venus n’ont d’issue que dans le banditisme, le narco-trafic et l’islamisme décomplexé — et vous verrez jusqu’où monte la submersion. Ce n’est plus un flux, c’est une vague tueuse — moi aussi je sais filer des métaphores. De la même manière que Météo-France lance des alertes lors d’épisodes météorologiques extrêmes, il faut créer un Observatoire des flux migratoires, qui préviendrait en temps réel toutes les villes qui sont en train de dépasser la côte d’alerte. Parce que comme l’a précisé Bayrou, ce ne sont pas les mots qui sont choquants : ce sont les réalités.
« Nous n’avons pas les mêmes valeurs » ! Notre chroniqueur passe en revue les militants qui font la promotion de HelloQuitteX, ce plan des progressistes pour quitter le réseau social d’Elon Musk sans perdre ses données et abonnés…
Le mathématicien David Chavalarias est directeur de recherche au CNRS. Comme il a du temps libre, qu’il est de gauche et que, selon lui, la démocratie est en danger à cause d’Elon Musk, il a décidé de lancer #HelloQuitteX, une opération d’incitation à la désinscription du réseau social X. Problème : cette opération purement politique a été lancée lors d’une soirée organisée dans les locaux du CNRS – en présence de Thierry Breton, omniprésent dans les médias – au cours de laquelle M. Chavalarias a affirmé que l’application permettant la migration des données personnelles compilées sur X vers un autre réseau social était « garantie » par le CNRS. Or le CNRS est un établissement public ayant pour vocation de développer des projets de recherche scientifique – ce que n’est en aucun cas #HelloQuitteX, initiative privée et politique qui risque par ailleurs de voir leurs instigateurs et ceux qui les protègent, le CNRS et l’État lui-même, confrontés à de sérieux problèmes juridiques. Détournement de fonds et de moyens publics, entrave discriminatoire à l’exercice d’une activité économique, traitement illicite de données personnelles, contrefaçon aggravée de marque (en l’occurrence la marque Hello Kitty, de la société japonaise Sanrio), pourraient en effet constituer les premiers éléments à charge contre M. Chavalarias, le CNRS et toutes les personnes ayant cautionné publiquement cette scandaleuse opération – dont Raphaël Glucksmann, qui s’est vanté sur Sud Radio d’avoir « planifié » un « départ organisé » de X avec « des chercheurs du CNRS » – si les sociétés X et Sanrio décidaient de se retourner contre eux. L’association Cercle Droit & Liberté[1] a de son côté déposé plainte auprès du Procureur de la République et mis en ligne sur son site une pétition afin de soutenir cette action et défendre ainsi la liberté d’expression et le bon usage de nos impôts.
Un réseau honni
Parmi les personnalités cautionnant la démarche de M. Chavalarias, certaines ont participé à une vidéo appelant les internautes à quitter le réseau honni. Qui sont-elles, ces belles âmes qui n’aiment la liberté d’expression que lorsqu’elle permet de relayer leurs opinions ?
L’inénarrable Benoît Hamon introduit la vidéo en question. Son parcours est tristement banal : militant à l’UNEF-ID puis aux Jeunesses socialistes, assistant parlementaire, conseiller de Lionel Jospin puis de Martine Aubry, député, ministre. Durant cette longue période politique, rien ne vient altérer l’image d’un homme transparent, incompétent, n’ayant rien entrepris de notable, ni en bien, ni en mal. Les livres d’histoire se souviendront en revanche de son score lamentable lors du premier tour des élections présidentielles de 2017 : 6,36 %. Un record largement battu en 2022 par Mme Hidalgo, avec… 1,7 % des voix. Pour situer le niveau de perspicacité de M. Hamon, rappelons un de ces plus pertinents commentaires, claironné en 2019 sur France Inter : « Greta Thunberg, c’est le génie européen ». M. Hamon s’est recyclé dans l’humanitaire et dirige actuellement Singa France, une ONG de soutien aux migrants dont le financement est assuré, pour moitié, par des subventions publiques, notamment à travers l’institution gouvernementale “La France s’engage”. Après plusieurs jours d’intense réflexion, M. Hamon a écrit son dernier message sur X, une ultime saillie supposée faire date : « Rester sur X, c’est bavarder sur la feuille de chou de Goebbels. Sans moi. » Sacré Benoît Hamon ! Toujours aussi… perspicace !
L’écologiste Claire Nouvian est la fondatrice de l’association écolo Bloom. Cette association a étrangement bénéficié « du soutien financier de puissants groupes d’interêt nord-américains, en particulier de Pew Charitable Trust, organisation caritative créée par la famille fondatrice de la compagnie pétrolière Sun Oil », écrivent les auteurs[2] de l’essai paru chez Robert Laffont, Les Illusionnistes, une enquête sur les dérives de l’écologie politique grâce à laquelle nous apprenons également que Mme Nouvian, après avoir perçu une bourse personnelle de 200 000 dollars de la fondation californienne Goldman, a bénéficié d’un coaching intensif de la part du réseau Ashoka, « une structure américaine visant à former les activistes partout dans le monde, dans le social, l’éducation et l’environnement ». Ashoka est financé essentiellement par des « partenaires » privés : « Ces partenariats permettent de soutenir nos actions dans nos trois champs d’intervention : le soutien à l’entrepreneuriat social, l’encapacitationdes jeunesses (sic) et le déploiement de nouveaux récits orientés solutions (sic) », peut-on lire sur son site. En France, ces « partenaires » sont – en plus de nombreux groupes d’investissement et d’une ribambelle de fondations d’entreprises (BMW, Schneider Electric, etc.) – la BNP, la société Capgemini, L’Oréal, Boehringer Ingelheim, Engie, etc. Comme dit Mme Nouvian, « l’ennemi de l’écologie, c’est le système capitaliste. »
Ecornifleurs professionnels
Victoire Tuaillon est une militante féministe passée par l’école de journalisme de Sciences Po. Virginie Despentes, dit-elle, lui a ouvert les yeux sur la masculinité toxique et le patriarcat hétéronormatif. Elle crée en 2019 “Les couilles sur la table”, une bouffonnerie podcastable adoubée, bien sûr, par Le Monde et Télérama. « Vive les podcasts, la sororité et les révolutions féministes ! À bas les patrons et le patriarcat ! », écrit-elle sur Facebook. Comme Thierry Breton, elle considère que le réseau social X « est le cheval de Troie de Musk pour déstabiliser les démocraties ». Victoire Tuaillon n’est visiblement douée que pour rabâcher, bêtement et dans le plus grand désordre, les slogans de l’idéologie gaucho-woke ou de la propagande européiste.
L’auto-diagnostiquée « éco-anxieuse » Magali Payen est une « experte en mobilisation citoyenne » qui, suite à une séance d’hypnose, a pris confiance en elle et a créé une association écologiste, nous apprend le site institutionnel de l’Agence de la transition écologique. Mme Payen « forme et conseille les médias – TF1, Canal +, AFP – pour les éveiller à la catastrophe écologique et les amener à diffuser de nouveau récits inspirants ». L’audiovisuel public n’est pas oublié : en 2021, Mme Payen a « accompagné la production de la série de France 2 “Plus Belle la vie” en développant avec les scénaristes plusieurs trames narratives autour de la protection de la biodiversité ». L’éducation des masses, avec l’argent des masses, au seul bénéfice des écornifleurs professionnels.
Cyril Dion est un militant écologiste très en vue dans les médias. Télérama l’adore. Arte en raffole. France Inter lui a confié une chronique hebdomadaire dans l’émission “La Terre au Carré”. En décembre 2018, pour attirer les gilets jaunes à la Marche pour le climat, M. Dion écrit une tribune dans laquelle il affirme que « si nous ne changeons rien, nous nous dirigeons vers une température moyenne du globe 3, 4, 5 degrés plus chaude d’ici à la fin du siècle ». Des gilets jaunes lui répondent : « Tant mieux, aux prix où sont le fuel et le gaz à cause des écolos… »
Axel Lattuada est comédien, concepteur d’un spectacle wokissime. Présentation publicitaire dudit spectacle : « Le “Syndrome de Michel”, c’est un séminaire sur la déconstruction de la masculinité toxique autour de Michel Sardou, plus efficace que la javel et le bicarbonate il élimine 99,9 % des traces de CNews et du Connemara. Un nouveau spectacle détox, pour nettoyer cette société malade en déconstruisant les gens qui trouvent que “c’était mieux avant !” » Est-il nécessaire d’en dire plus ?
Valérie Masson-Delmotte est paléoclimatologue. Elle participe depuis 2015 aux travaux du GIEC. Elle milite pour une infusion de l’idéologie écologiste dans les programmes de l’Éducation nationale et soutient l’association éco-terroriste Les Soulèvements de la Terre. Elle considère qu’Elon Musk « a rendu viralesde fausses informations par rapport aux sciences du climat ». Dans un entretien donné au journal catho-woke La Croix le 22 mars 2020, elle affirme que Greta Thunberg « dérange ceux qui ne veulent pas accorder de place à la voix de la jeunesse et ceux qui ont une vision patriarcale des femmes », et qu’elle a, sur le climat, « une réflexion très lucide ». À part ça, Mme Masson-Delmotte préconise une approche exclusivement scientifique des problèmes environnementaux.
Anne Sinclair ne comprend toujours pas ce qui s’est passé le 5 novembre 2024, jour de l’élection de Donald Trump. Elle ne comprend pas non plus ce qu’il se passe en Europe. La seule chose qu’elle croit avoir comprise, c’est que l’extrême droite et le fascisme menacent à nouveau la démocratie des deux côtés de l’Atlantique et qu’Elon Musk « nous manipule ». Un soir, dans l’émission “Quelle époque”, l’ex-journaliste a « taclé » Marine Le Pen et Éric Zemmour sous les rires de Léa Salamé et les applaudissements de Christophe Dechavanne, lequel, à force d’avoir plié l’échine devant la gauche médiatique, pourrait bien, dit-on, obtenir l’animation d’un talk-show sur la nouvelle chaîne progressiste de la TNT, remplaçante de C8, Ouest-France TV. Un autre monde, vous dis-je.
Marine Tondelier a quitté X le 12 janvier puis a participé à cette vidéo avant d’annoncer qu’elle restait finalement sur le réseau réactionnaire : « Si je ne défends plus l’écologie et les écologistes sur les terrains hostiles comme Twitter/X, qui le fera ? » Dieu merci, le ridicule ne tue pas. Mais il peut finir par laisser des traces…
Samah Karaki, docteur en neurosciences, a créé un institut ayant « pour objectif de s’appuyer sur les apports des sciences cognitives pour promouvoir la justice sociale et environnementale ». Elle tient régulièrement une chronique dans “La dernière”, l’émission de Guillaume Meurice sur Radio Nova. Sous couvert de science appliquée à la vie ordinaire, elle y distille les propos les plus wokes sur le racisme, la suprématie blanche ou la domination du patriarcat.
Paloma Moritz. J’ai tracé son portrait récemment dans ces colonnes. Extrait : « Paloma Moritz est journaliste et responsable du pôle écologie du média d’extrême gauche Blast. Elle adore Libération, les rapports du GIEC, Greta Thunberg, les éoliennes, Camille Étienne, les trottinettes électriques, Salomé Saqué, L’Humanité, Cécile Duflot et la quiche lorraine sans lardons. Elle déteste les « climatosceptiques », les voitures, les avions, les journalistes de CNews en particulier et les médias « bollorisés » en général, Éric Zemmour, les propos « climaticides » de ce dernier, les électeurs du RN et la tartiflette avec des lardons. » Il semblerait qu’elle ne porte pas non plus Elon Musk dans son cœur.
Christophe Cassou est climatologue, co-auteur du 6ème rapport du GIEC et co-initiateur du Journal Météo-Climat de France Télévisions – une présentation des événements météorologiques visant à « informer les téléspectateurs sur les conséquences directes du changement climatique » (site France TV) et, donc, instiller la propagande écologiste. Pourtant, « la météo connaît des changements au jour le jour qui ne peuvent ni prouver ni infirmer la tendance globale du changement climatique. Le climat se réfère aux tendances sur de plus longues périodes, tandis que la météo représente des événements à court terme » (Site Météo-France).
Julie Gayet, actrice naturellement de gauche, féministe et membre du collectif 50/50 promouvant l’égalité hommes/femmes et la diversité dans le cinéma et l’audiovisuel, est une belle âme comme il s’en trouve par paquets de douze dans le monde dit de la culture. Féministe, oui, mais pas gênée du tout lorsqu’il s’agit d’inviter son « ami » JoeyStarr à aller dîner chez son « fiancé » à l’Élysée en 2015. Rappel : Didier Morville, alias JoeyStarr, a été condamné à plusieurs reprises pour agression, coups et blessures sur des femmes (dont une hôtesse de l’air à laquelle il a cassé le nez) et pour violences conjugales, entre autres méfaits. La gauche a toujours eu les yeux de Chimène pour les petites gouapes…
Vincent Kanté, dit Vinz, est un influenceur écolo bobo belge, ex-DJ à Fun Radio, ex-grand voyageur. Un jour, avoue-t-il au média écolo Reporterre, il a pris conscience de son abominable influence : « J’ai perfusé une génération, en lui faisant croire que la réussite c’était de consommer, de voyager loin… C’est un idéal qui rend les gens malheureux, parce qu’il n’est pas accessible à tous et qu’il est totalement décalé de l’urgence écologique. » Après avoir regardé à la chaîne les vidéos de Valerie Masson-Delmotte (voir ci-dessus) et de Jean-Marc Jancovici, il a eu la révélation : « J’ai tout stoppé du jour au lendemain, même les voyages au Japon, dont j’étais tombé amoureux. Continuer comme avant, ça aurait été comme tirer à balles réelles sur mes deux enfants. » Il a alors créé Limit, une chaîne YouTube sur l’écologie qui fonctionne grâce aux dons et aux partenariats avec des fondations. Dans une vidéo, M. Kanté évoque rapidement MSF et « différents autres partenariats », sans préciser lesquels – c’est dommage, on aurait bien aimé savoir.
Alice Barbe est co-fondatrice de l’ONG Singa, organisation qui a pour objet « l’intégration des personnes réfugiées et migrantes » et dont la branche française est dirigée par Benoît Hamon (voir ci-dessus). Elle fonde en 2021 l’Académie des Futurs Leaders, « une association de formation pour des personnes engagées sur des causes dejustice environnementale et sociale, désireuses de se former en politique et renforcer la démocratie », est-il précisé sur son site dans une langue approximative mais inclusive. Parmi les « intervenant.e.s » collaborant régulièrement avec cette Académie, il y a : Alma Dufour (LFI), Emmanuel Grégoire (premier adjoint à la Mairie de Paris), Avril Haines (directrice du renseignement américain), Rima Hassan (LFI), Éric Piolle (maire de Grenoble), Stéphane Ravaclay (co-secrétaire national du PS), Ben Rhodes (ex-conseiller pour la communication de Barak Obama), Benoît Hamon, Sandrine Rousseau (EELV), Marine Tondelier (EELV), Marie Toussaint (EELV), Boris Vallaud (PS) et Najat Vallaud-Belkacem. Cette dernière est la directrice de One France, ONG prônant la « solidarité face aux grands défis mondiaux » et financée par des fonds privés, banques, entreprises, fondations, dont… l’Open Society Foundations de George Soros.
Calamités politiques
Cécile Duflot fait partie, avec Dominique Voynet, de ces calamités politiques qui auront tout mis en œuvre pour détruire la filière nucléaire française. Nous lui devons la fermeture de Fessenheim et un retard considérable dans la recherche nucléaire civile. Elle est, depuis 2018, la directrice d’Oxfam France, une ONG luttant contre les inégalités sociales et les conséquences du « dérèglement climatique », et défendant « les droits des personnes déplacées ». Sur le site d’Oxfam, il est précisé que « 80 % de [son] financement provient de fonds institutionnels et publics ». Par ailleurs, Cécile Duflot est une « associée » d’Octopuce, une des sociétés prévues pour héberger et « protéger » les données des internautes désirant quitter X en suivant la procédure proposée par M. Chavalarias et ses soutiens – le conflit d’intérêt est dès lors patent et pourrait constituer un élément à charge contre Mme Duflot si un procès devait avoir lieu.
Le virevoltant Cédric Villani et l’antiraciste racialiste Rokhaya Diallo complètent ce casting chatoyant. Mme Diallo n’a, à ma connaissance, toujours pas quitté X. Il faut dire que cette dame, après avoir été sélectionnée par le Département d’État Américain pour participer à l’International Visitor Leadership Program identifiant les potentiels futurs leaders pouvant porter la voix des États-Unis partout dans le monde, démolit consciencieusement la France dans le Guardianet le Washington Post ou à l’Université de Georgetown à Washington où elle a ses entrées. Par conséquent, parmi ses très nombreux followers, beaucoup sont anglo-saxons et n’utilisent pas Bluesky (seulement 3 millions d’utilisateurs aux États-Unis vs 106 millions pour X) et encore moins Mastodon, réseaux sur lesquels M. Chavalarias et sa bande proposent de faire migrer les utilisateurs de X. Mme Diallo est donc confrontée à un dilemme : quitter le réseau X au risque de perdre son influence sur une « communauté » de 200 000 followers, sans compter tous ceux qui suivent ses messages sans être abonnés – dans ce cas, pas de retour possible, ce serait l’humiliation – ou rester sur X, sous n’importe quel prétexte, toute honte bue, malgré les simagrées décrites ci-dessus. Affaire à suivre.
Nous avons là un échantillon parfait de la gauche politico-médiatique qui, mécontente de voir un espace numérique libéré de la censure, geint, récrimine, se lamente et, finalement, regrette surtout de ne plus pouvoir promouvoir à sa guise l’écologisme, l’immigrationnisme et le wokisme tout en profitant des largesses sonnantes et trébuchantes de l’État ou d’organisations richissimes y trouvant leur intérêt. Une partie de la presse bien-pensante, Le Monde en tête, suit le mouvement et dit vouloir naviguer sous d’autres cieux qu’elle espère plus paisibles, c’est-à-dire idéologiquement et uniformément progressistes. Le journal Libération fait une annonce solennelle au moment de quitter X : « La collaboration avec cette plateforme n’est plus compatible avec les valeurs de notre journal ». Le quotidien gauchiste a raison : Elon Musk a décidé que la liberté d’expression serait dorénavant la pierre angulaire du réseau X. Rien à voir, donc, avec les « valeurs » des journaux subventionnés, des personnalités décrites ci-dessus, de certains éminents représentants des instances européennes et des médias publics. Il était temps pour eux de trouver un nouvel espace protégé des opinions différentes des leurs. Bon vent, camarades !
Longtemps réfractaire, le président américain Donald Trump s’est converti à la frénésie Bitcoin. Plongée dans l’univers des « cryptobros ».
« La monnaie de réserve mondiale devrait être le dollar. Et je ne crois pas que nous devrions avoir des bitcoins. Il faudrait que les cryptomonnaies soient régulées de manière bien plus sérieuse. Le bitcoin menace le dollar ! C’est une fraude », avait déclaré Donald Trump en juin 2021 lors d’une interview accordée à Fox News. À cette période, le bitcoin voyait son prix redescendre à 35.000 dollars et causer de nombreuses faillites personnelles d’Américains paniqués qui se débarrassaient alors de cet actif. Depuis de l’eau a coulé sous les ponts, tant pour le taux de change du bitcoin qui atteint désormais les 100.000 dollars que concernant l’avis de Donald Trump sur ces actifs.
Une conversion tardive mais bien réelle aux cryptomonnaies
Donald Trump est désormais le premier porte-parole des cryptomonnaies. Pour les lecteurs qui l’ignorent, les monnaies cryptographiques sont des actifs numériques émis de « pair à pair » sans s’appuyer sur des banques centrales ou des intermédiaires. Elles sont représentatives du web dit « décentralisé » répondant aux idéaux libertariens et à la volonté d’une part croissante des populations de s’affranchir du contrôle des institutions. Le bitcoin est la cryptomonnaie de référence et la première d’entre toutes. L’émission des jetons de bitcoin se base sur la « blockchain » qui est cryptographiée. Les transactions et échanges se font aussi par le biais de ce système.
La capitalisation totale de l’ensemble des cryptomonnaies s’élève aujourd’hui à un peu plus de 3 trilliards de dollars, restant toutefois relativement volatile. Le bitcoin représente à lui seul 2 trilliards de dollars de capitalisation, soit l’équivalent de la valeur cumulée de tout le Cac 40. En août dernier, la capitalisation du bitcoin n’atteignait « que » 1.400 milliards de dollars, soit un accroissement de valeur de 100 milliards de dollars par mois depuis ! Des chiffres qui, s’ils paraissent très impressionnants, restent encore relativement modestes au regard des possibilités de croissance de ces actifs. Tout indique donc qu’à long terme, les prix de ces diverses monnaies augmenteront très certainement.
La conversion de Donald Trump aux « cryptos » n’est donc pas si surprenante. Homme d’affaires à l’ancienne qui a construit sa fortune personnelle sur l’endettement et le bâti, il a été convaincu par le fait qu’il est possible de démultiplier très rapidement des actifs à condition d’être très bien conseillé. Car, l’économie de la cryptomonnaie est une économie d’initiés. Compte tenu de l’extrême volatilité des actifs, singulièrement les « altcoins » sur lesquels nous reviendrons plus loin, l’investisseur doit mettre en place des stratégies très élaborées pour ne pas tout perdre sur un « fomo » (fear of missing out, ou l’anxiété de tout perdre ou de ne pas gagner sur les marchés).
Le changement de cap de Donald Trump date officiellement de mai 2024, moment choisi par ses équipes pour annoncer que les dons en cryptomonnaies seraient acceptés pour le financement de sa campagne. Premier signe de ralliement des « cryptobros » autour du panache blond du New-yorkais, cette annonce a été suivie par de nombreuses décisions fracassantes. Ainsi, The Donald a déclaré il y a quelques mois que les bitcoins saisis par l’administration américaine pourraient être utilisés afin de constituer… une réserve stratégique en monnaies numériques. Si l’idée se concrétise, il s’agirait d’une première mondiale pour un pays du G20, seul le Salvador de Nayib Bukele ayant à ce jour une réserve monétaire numérique. Ce serait aussi un sceau de respectabilité pour les cryptomonnaies et le signe d’une future démocratisation. Seuls 40 millions d’Américains possèdent de ces actifs, ce qui est encore très peu.
En outre, les plus grandes fortunes de l’industrie des cryptomonnaies, à l’image des propriétaires des plateformes d’échange grand public comme Binance ou CoinMarket, ont financé la campagne de Donald Trump. Plus encore, on a dernièrement assisté à la poussée des « altcoins » et même des « shitcoins », du nom de ces jetons lancés à l’aide d’autres monnaies comme le Solana ou l’Ethereum.
L’avènement de la finance memetique
Le premier homme à avoir poussé une monnaie basée sur un meme est Elon Musk avec le DOGE COIN. Il a même repris le nom et le logo, un célèbre chien, pour son organisme chargé de lutter contre la dépense publique excessive. Que sont ces jetons ? Il s’agit d’actifs lancés sur des écosystèmes préexistants, parfois sur des plateformes qu’on pourrait apparenter à des casinos numériques où tout un chacun peut créer sa propre monnaie, citons notamment PumFun où en quelques jours à peine des petits jeunes ont pu devenir multimillionnaires grâce au jeton meme P-Nut représentant l’écureuil tué par les autorités vétérinaires durant la campagne électorale américaine.
Ce jeton Solana a été émis à un milliard d’exemplaires pour une capitalisation de départ de 7.600 dollars – comme tous les jetons de ce type -. Cela signifie qu’à l’origine, chaque jeton P-Nut valait 0.0000076 dollars. Trois semaines plus tard, chaque unité de P-Nut avait une valeur d’un dollar puisque la monnaie était capitalisée pour un milliard de dollars après son lancement sur Binance, ce qui a crédibilisé son modèle et relancé l’attractivité du jeton. Mais sur quoi s’appuie la valeur d’un jeton ? Tout simplement sur la confiance et la volonté des acquéreurs à voir sa valeur grimper. Ca ne correspond à absolument aucune création de richesse productive ni même à aucune utilisation. C’est purement spéculatif. On ne peut rien acheter avec du P-Nut ou du DOGE. On ne peut que les convertir pour obtenir d’abord un autre actif numérique – bitcoins, jetons Solana ou autre -, puis en suivant des espèces en monnaie FIAT.
Tout cela marche et prospère parce qu’énormément d’argent est désormais en circulation mais aussi parce que de très gros poissons misent sur ces monnaies pour faire des coups spéculatifs extrêmement rapides. Les « petits poissons », s’ils veulent enregistrer de beaux profits, devant surveiller les mouvements quotidiens des « baleines ». Donald et Melania Trump eux-mêmes ont sorti leurs propres jetons. Le « Trump » a permis de gros gains … mais aussi causé de grosses pertes quand certains joueurs ont « tiré le tapis ».
Il y a dans ce marché alternatif parfois jugé toxique, quelque chose de grisant mais aussi relevant du domaine de la foi. Il s’agit d’une immense lessiveuse à monnaies FIAT, d’une multiplication des pains légale et sans aucune régulation, où des anonymes peuvent gagner trois à quatre millions en s’exhibant en live depuis chez eux pour lancer leur monnaie et où des rappeurs célèbres et des influenceurs comme Andrew Tate peuvent accumuler des fortunes. Il suffit en effet d’un tweet d’Elon Musk ou de Donald Trump pour qu’un jeton gagne 100 à 200 millions de dollars de capitalisation en quelques minutes.
Avec un peu de chance, vous auriez pu tomber sur « $Trump » sur Twitter le jour où le jeton a été lancé sur la blockchain Solana et transformer 1000 euros en 10000 en deux heures, ce qui n’est même pas une performance hors normes pour un jeton – la performance du Trump se situant plus dans les volumes d’échange que dans la montée de son prix -. Mais attention, les chutes peuvent être aussi brutales que les montées. Est-il éthique qu’une famille, dont le patriarche est le président de la première puissance mondiale, se fasse quelques centaines de millions d’argent de poche ainsi ? La question mérite d’être posée. Reste que la promesse de la fortune rapide ne peut que séduire certains individus.
L’idéal libertarien en apparence porté par Donald Trump s’inscrit aussi dans la libération de Ross Ulbricht de SilkRoad. La sortie de prison du fondateur de ce marché noir de la drogue sur internet, grâce à l’intervention du président nouvellement élu, a été extrêmement bien reçue dans les milieux des « cryptobros ». Une nouvelle ère s’annonce et les monnaies numériques risquent bien d’y prendre une place de la plus haute importance.
Samedi 25 janvier 2025, France info TV affiche un titre polémique concernant les prisonniers palestiniens renvoyés à Gaza par Israël. DR.
Une manipulation insidieuse au service d’une idéologie biaisée. Samedi dernier, la chaîne France info a laissé passer un titre choquant qui évoquait des « otages palestiniens » pour qualifier les prisonniers libérés par Israël. Pour nombre de journalistes, les torts des « dominés » sont systématiquement minimisés, et ceux des « dominants » grossis jusqu’à l’absurde. Pourquoi ?
« Échange d’otages du Hamas contre otages palestiniens des prisons d’Israël »… « Attaque d’envergure de l’armée israélienne contre les palestiniens de Cisjordanie »… Ce genre de titres mensongers qui reprennent la pire propagande des ennemis d’Israël sont habituels au Monde, à Libération, sur France Info, dans Télérama…
Cette simplification outrancière écrase les nuances, redessine les faits pour les insérer dans des narrations prédigérées, confortables à adopter et à défendre.
On n’a pas tous les jours l’occasion de remercier France Télévisions. L’ignoble confusion entre des criminels condamnés par la justice d’un pays démocratique et des innocents pris en otage par des barbares, faite sur FranceInfoTV, la chaîne woke du Service public, a suscité une… pic.twitter.com/rYCMgevzjK
Les grands médias, propriétés de conglomérats tentaculaires, sont peuplés de journalistes majoritairement conformes à une pensée unique. Les exceptions, rares et stigmatisées, sont aussitôt rejetées comme appartenant à cette fameuse « fachosphère ». Ces journalistes sont les héritiers d’un universalisme humaniste hérité des traumatismes du XXᵉ siècle, un idéalisme naïf fondé sur un mirage : une humanité unie dans un amour universel béat. Ce rêve puéril s’accompagne d’une exclusion subtile mais catégorique : tout ce qui ressemble, de près ou de loin, aux figures de « méchants » que l’histoire a désignées – racistes, nationalistes, colonialistes – est voué aux gémonies.
Homogénéité intellectuelle mortifère
Ces professionnels de l’information évoluent dans un milieu culturel et social où règne une homogénéité intellectuelle mortifère. Fils et filles d’une ère contraceptive, éduqués dans des familles restreintes et surprotégées, ils ont grandi bercés par une injonction paradoxale : « Fais ce que tu veux, mais sois moralement irréprochable. » Cette tyrannie de la vertu, déguisée en permissivité, leur a appris que l’amour et l’acceptation dépendent de leur conformité à une image idéalisée de la bonté. Incapables de se rebeller contre leurs propres figures d’autorité, ils ont déplacé leur colère sur des symboles : l’Amérique impérialiste, Israël, le sionisme, les forces de l’ordre, et tous les archétypes d’un pouvoir qu’ils jugent oppresseur.
Cette haine sublimée trouve un exutoire dans une adoration quasi religieuse des opprimés. En sacralisant les faibles et les rebelles, ces journalistes s’offrent un double cadeau : un exutoire pour leur frustration et une autojustification morale. Leur vision du monde, profondément manichéenne, érige les dominés en héros et les dominants en bourreaux. Cette simplification outrancière n’est rien d’autre qu’une échappatoire psychologique et un refuge idéologique, leur permettant de transformer une révolte stérile en une posture valorisante.
Le palestinisme : l’aveuglement idéologique à son apogée
Dans cet univers mental biaisé, le conflit israélo-palestinien devient le terrain de jeu idéal. Le palestinisme – cette fascination émotionnelle et dogmatique pour la cause palestinienne – en est la quintessence. Il ne s’agit pas d’une simple sympathie envers un peuple souffrant, mais d’une idéalisation outrancière qui nie la réalité du terrain. Les complexités du conflit sont écrasées sous le poids d’un récit caricatural : les Palestiniens, éternelles victimes angéliques ; les Israéliens, bourreaux diaboliques.
Ce prisme idéologique engendre des biais insupportables : les divisions internes des mouvements palestiniens, leurs méthodes violentes, ou encore leurs atteintes aux droits humains, sont balayées d’un revers de main. L’indignation devient sélective : les torts des dominés sont minimisés, ceux des dominants sont grossis jusqu’à l’absurde. Cette manipulation narrative est une trahison des faits, une négation des nuances indispensables à la compréhension.
Pour ces journalistes, soutenir la cause palestinienne dépasse la simple posture politique. C’est une quête identitaire, un miroir flatteur où ils peuvent projeter leur propre vertu. En dénonçant Israël, assimilé à une extension de l’Occident « impérialiste », ils réconcilient leur besoin de rébellion et leur volonté d’incarner la bonté universelle. Leur soutien n’est donc ni neutre, ni rationnel : il est un exutoire à leur propre malaise existentiel.
Une rébellion hypocrite au service du système
Ironiquement, cette pseudo-rébellion est parfaitement conforme à l’idéologie dominante des élites médiatiques. En attaquant des cibles convenues – l’impérialisme américain, le sionisme, le capitalisme – ces journalistes se contentent de reproduire un consensus confortable. Leur posture, en apparence subversive, est en réalité un acte de soumission : un alignement servile sur les dogmes d’un système qu’ils prétendent critiquer.
Le palestinisme dépasse alors le cadre du conflit israélo-palestinien. Il devient le symbole d’une révolte factice, une quête identitaire déguisée en engagement moral. Cette posture, bien qu’enveloppée dans une rhétorique de justice, est une trahison de la vérité. En sacrifiant la complexité des faits sur l’autel de l’idéologie, ces journalistes participent à l’écrasement du réel.
Le prix de cette mascarade ? L’abandon de la nuance et de la vérité, la réduction du monde à une série de récits simplifiés qui flattent les égos mais détruisent la compréhension. Un prix exorbitant pour un mensonge collectif.