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Marine Tondelier : on ne doit pas dire ça !

Marine Tondelier n'a pas le niveau... Mais sait ce qu'il faut dire pour se faire remarquer


Marine Tondelier : on ne doit pas dire ça !
Conférence de presse d' Europe Ecologie Les Verts avec Marine Tondelier, Secrétaire nationale du parti, à Paris le 10/05/2023 © ISA HARSIN/SIPA

Questionnée par Patrick Roger, dans la Matinale de Sud Radio le 17 mai, sur l’odieuse agression du petit-neveu de Brigitte Macron, Jean-Baptiste Trogneux, Marine Tondelier a d’abord répondu : « La violence répond à la violence » puis, dans le cours de l’entretien, à nouveau sollicitée, elle l’a condamnée du bout des lèvres et est vite passée à autre chose.


Il me semble que, même s’il y a matière à charge à l’encontre de la secrétaire générale d’EELV – ses propos sur Fukushima, ses délires partisans à propos de CNews et Valeurs actuelles notamment -, rien n’égale la perversion intellectuelle et politique de sa première réaction sur le tabassage du jeune homme par un groupe d’environ six jeunes gens invoquant la détestation du président de la République après son entretien sur TF1.

Comme il est évident que Marine Tondelier ne fait pas référence à la « violence » de l’extrême gauche ni à ses propres abus de langage, il faut comprendre que celle à laquelle l’agression aurait « répondu » est présidentielle ou proférée par ses soutiens.

On peut dire tout ce qu’on veut des saillies, des expressions improvisées, des apparentes moqueries et dérisions du président de la République – qui a dénié, sans convaincre grand monde, être « méprisant » – et des outrances polémiques de ses partisans, mais les unes et les autres n’ont rigoureusement à voir avec la violence physique qui s’est abattue sur Jean-Baptiste Trogneux.

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C’est gravement banaliser cette dernière, inédite dans l’Histoire de la Ve République, sur un membre de la famille présidentielle, que d’oser la mettre sur le même plan que les excès verbaux ou les perfidies, les insinuations de l’oralité politique ou parlementaire.

Cette banalisation participe de l’absolue dégradation du débat public, cherchant à faire accroire que frapper est comme dire, massacrer à plusieurs comme contester et que tout est permis puisque le président serait responsable de tout, même de ce qui l’accable, l’affecte indirectement et bouleverse son épouse.

Si Marine Tondelier était de bonne foi, elle accepterait l’idée du président selon laquelle la violence verbale peut engendrer la violence physique, surtout de la part de citoyens dévoyés dont la bêtise est le fort.

Je ne me fais aucune illusion. Tondelier elle est, Tondelier elle restera.



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Magistrat honoraire, président de l'Institut de la parole, chroniqueur à CNews et à Sud Radio.

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