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Bas les masques, vive la Liberté!

Une tribune de Florian Philippot, président de "Les Patriotes"


Bas les masques, vive la Liberté!
Florian Philippot © BALTEL/SIPA Numéro de reportage: 00890663_000014

Emmanuel Macron, grand prince du déconfinement, nous enlèvera-t-il enfin la muselière le 1er juillet ? 


La fin de l’obligation du port du masque en extérieur est devenue la nouvelle question qui agite le landerneau médiatique, et qui suscite d’innombrables polémiques. Attention, nous préviennent les covidistes, il s’agit là d’un sujet sur lequel il faut avancer « avec la plus grande prudence ». Comme la réouverture des terrasses ou le décalage de l’heure du couvre-feu, il ne faudrait surtout pas aller trop vite. Hors de question d’ailleurs de parler du masque à l’intérieur, celui-là nous ne sommes pas près de l’enlever. 

En réalité, au gouvernement comme sur les plateaux télé, chacun sait que le masque en extérieur ne sert à rien, comme la plupart d’ailleurs des autres mesures liberticides prises depuis plus d’un an sous prétexte de lutte contre l’épidémie de Covid-19. Mais il ne faudrait surtout pas prendre le risque de se dédire. Et surtout, en mettant le projecteur sur les libertés retrouvées, on s’assure de bien masquer l’essentiel : le monde d’après dans lequel nous sommes en train de rentrer est un monde crépusculaire dans lequel les libertés fondamentales des Français sont et resteront piétinées si nous ne prenons pas conscience de ce qui est en train de se jouer.  

Regardez les médias faire de la réouverture des terrasses une fête, et célébrer demain la fin du masque à l’extérieur (pour trois mois ?) comme un moment de joie exceptionnel !

L’odieux passe sanitaire, toutes ces contraintes folles imposées aux non vaccinés (et parfois même encore aux vaccinés, à leur grand étonnement !), sont en train de rendre la vaccination contre le Covid-19 obligatoire, contre la promesse pourtant faite de respecter cette liberté fondamentale de choisir ou non de se faire injecter ces produits encore en phase de test et aux conséquences de long terme inconnues. La liberté des chercheurs de chercher, et celle des médecins de soigner sont par ailleurs jetées aux oubliettes avec l’obsession du « tout-vaccin ». Les adolescents sont les nouvelles cibles de cette pression sournoise : « vaccine-toi, sinon tu tueras mamie » est le nouveau « n’embrasse pas mamie ou elle finira en réanimation » qui avait inspiré les clips gouvernementaux de l’automne 2020… 

Les projets délirants de surveillance numérique totale, comme celles récemment préconisées par l’incroyable rapport rendu par trois sénateurs, sont un autre exemple de la furie liberticide qui agite l’esprit des covidistes. Ce rapport explique par exemple sans honte qu’il faut regrouper pour chaque individu toutes les informations disponibles (caméras de reconnaissance faciale, utilisation des titres de transport, discussions privées sur les réseaux sociaux, etc.) pour être en mesure d’identifier ceux qui contreviennent ou prévoient de contrevenir aux restrictions de quarantaine ou de confinement. C’est le modèle chinois de contrôle total de la population qui motive manifestement ces sénateurs. Il est d’ailleurs sidérant de voir à quel point, à de rares exceptions près, toute la classe politique s’est empressée de garder le silence sur ce rapport.

Quant à toutes ces mesures absurdes, comme le confinement, le couvre-feu, le port du masque, les jauges, l’interdiction de se rassembler, de se déplacer, de faire la fête, tout cela, après plus d’un an de dressage méthodique des Français, paraît presque normal. A l’inverse, la liberté d’aller et venir, de se retrouver, d’avoir une vie sociale en somme, devient une aventure, une folie qu’on ne s’autorise qu’avec la plus grande prudence, à la limite pour la période estivale. Car nul doute qu’à la première occasion, le couvercle sera remis sur le peuple français. On scrute déjà l’arrivée de la 4ème vague à la rentrée, on pense déjà à la prochaine épidémie, pourquoi pas celle de la grippe, pour s’empresser de remettre en place les interdictions et obligations, sans que personne ne bronche. Au Royaume-Uni, ils ont quelques mois d’avance sur nous en la matière.

Leur « monde d’après », c’est aussi celui où chacun, de lui-même, entravera ses propres libertés et celles des siens, par l’incitation à la délation et un auto-contrôle eux aussi issus du lavage de cerveau auquel nous sommes soumis. Le respect des règles de « distanciation sociale » est devenu un impératif pour nombre de Français qui n’acceptent toujours pas de se serrer la main, de voir leurs petits-enfants non masqués, ou de partager des moments de convivialité. Quand le referont-ils ? Et surtout, le referont-ils un jour ?

Une société dressée, aseptisée, prête à la moindre occasion à se soumettre à des règles absurdes et totalitaires, voici ce que risque de devenir la France si nous ne nous soulevons pas avec plus de force contre l’intégralité des graves dérives liberticides qui paraissent aujourd’hui malheureusement aux yeux de beaucoup des banalités. Et une société à ce point manipulée, c’est une société qui ne l’ouvre plus, c’est une société qui ne remet plus rien en cause, qui accepte de vivre dans la peur et n’ose plus aucune revendication. C’est en fait la société rêvée des pouvoirs totalitaires, sauf qu’ici pas besoin (encore) d’avoir recours à une quelconque police politique, la police sanitaire joue tout à fait ce rôle.

Encore faudrait-il que chacun soit en mesure de comprendre tout cela. Mais comment le faire quand les médias, unanimement, jouent le jeu du gouvernement ? Regardez-les faire de la réouverture des terrasses une fête, et célébrer demain la fin du masque à l’extérieur (pour trois mois ?) comme un moment de joie exceptionnel ! Comment faire prendre conscience aux Français que leurs libertés sont précieuses, qu’elles s’abolissent beaucoup plus vite qu’on ne les conquiert, quand les institutions supposées les défendre, comme le Conseil d’État, sont scandaleusement aux abonnés absents ? Comment le faire quand la quasi-totalité de la classe politique, par paresse ou par compromission, évite soigneusement de parler de nos libertés ?

Il y a pourtant à l’étranger, dans de nombreux pays, une réflexion bien plus sérieuse sur la façon de lutter contre l’épidémie, et surtout sur la nécessité de protéger la liberté. Certains États américains, comme le Texas, des pays en Europe, comme la Suède ou aujourd’hui le Danemark, sont bien plus raisonnables, et tiennent compte de l’impératif démocratique, sans rentrer dans le jeu de la manipulation sanitaire. Le refus de la dictature sanitaire dans ces pays, le rejet notamment du passe sanitaire et la mise au ban des restrictions absurdes ne les a pas empêchés d’avoir des courbes épidémiques tout aussi satisfaisantes que la nôtre aujourd’hui. Et souvent même bien meilleures.

Débarrassons-nous bien sûr de ce fichu masque, à l’extérieur comme à l’intérieur, mais n’oublions pas l’essentiel : nous avons accepté de perdre des libertés fondamentales, d’entrer dans une société de contrôle et de méfiance généralisée, il nous faut absolument relever la tête et prendre conscience des enjeux fondamentaux que cache cette prétendue lutte contre le Covid.



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