Un reportage diffusé sur France 2 sur la destruction des tours Matisse, dans le quartier Pissevin, à Nîmes, interroge quant au changement radical de la zone depuis son apparition en 1967. Un demi-siècle de mutations urbaines et sociales se laisse entrevoir, sans jamais nommer un des changements les plus importants.
6 avril 2025 ; journal de 20 heures de France 2 ; reportage sur les destructions des tours Matisse de la cité Pissevin, quartier « populaire » nîmois difficile dont les habitants assistent avec nostalgie au dynamitage des bâtiments.
Un p’tit truc en plus
Un classique de la pyrotechnie télévisuelle avec un petit truc en plus : des images d’archives de 1967, date d’érection du quartier avant son appropriation par la bande de voyous qui le contrôle désormais. On y voit défiler, en noir et blanc, une population caucasienne, parfois cravatée (mais oui !) qui se réjouit de pouvoir faire ses courses sur place dans le centre commercial situé au cœur des bâtiments. Retour à la couleur en 2025, les magasins ont le rideau métallique baissé, le centre commercial est devenu un point de deal assurant un service continu, un type en djellaba marche devant des échoppes closes, des habitants issus de la diversité déplorent l’insécurité des lieux, notamment un Monsieur Fouzy Deba. Le commentaire qui accompagne le reportage dénonce ainsi la situation : « Les magasins ont fermé. Le chômage, la pauvreté, la violence. (…) Le trafic de drogue a tout gangréné. (…) Des tirs ont tué par erreur un enfant de 10 ans, Fayed. » Cherchons ensemble les mots manquants dans ce reportage – immigration, islam par exemple – et essayons d’y trouver une raison autre que l’idéologie – pas facile. Celle-ci interdit à cette rédaction financée par nos impôts d’établir un lien quelconque entre le grand remplacement de la population de 1967 et la situation déplorable des résidents de Pissevin (qui n’en boivent plus depuis longtemps). Elle l’empêche même de l’évoquer. Il ne s’est RIEN passé depuis 1967. Les fanatiques de l’État de droit, les intégristes de l’impartialité des Juges, tous ces Saints d’esprits devraient se pencher sur le cas des médias publics.
Avec l’argent du contribuable, France TV a visiblement le droit de faire de la politique, pas Marine Le Pen (!) Si l’État de droit est devenu l’État de gauche, c’est aussi parce que le service public s’est mué en service comique.