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Samuel Gontier, l’obscénité et l’indécence réunies

Un croque-mort d’extrême gauche très embarrassant


Samuel Gontier, l’obscénité et l’indécence réunies
D.R.

Depuis trente ans, le journaliste fainéant nous impose son prêt-à-penser de gauche dans Télérama. À l’occasion du décès de Laurent Bouvet dont il exècre les idées laïques et républicaines, il s’est déchainé.


Il s’appelle Samuel Gontier. Il tient un blog, hébergé sur le site du magazine de télé progressisto-sociétal Télérama, dans lequel il sépare ce qu’il croit être le bon grain de gauche de l’ivraie réactionnaire. Expert auto-proclamé du petit écran, il écrit des chroniques fainéantes dans lesquelles il se contente de reprendre les propos de tel ou tel derrière lesquels il ajoute son petit grain de sel sous forme de sentences aigrelettes ou de courtes remarques supposément drolatiques ou ironiques. Le peu qui est écrit de sa main tombe toujours à plat, comme tout ce qui veut jouer sur la connivence et l’entre-soi des rebellocrates de salon. Ça voudrait être cruel, c’est le plus souvent risible. De lignes disgracieuses en injonctions bouffonnes, Samuel Gontier empile les lieux communs de l’indigénisme et de l’antiracisme dévoyé devenus le bréviaire de la pensée extrême-gauchiste.

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Révolutionnaire de salon

D’un gabarit exceptionnel dépassant de loin les tailles convenues de la bêtise, ce révolutionnaire de salon avachi devant son écran se croit au-dessus des hommes alors qu’il n’est que le mètre étalon de l’atonie intellectuelle et de la rhétorique amorphe. Son écriture négligée montre et parachève des dispositions à l’obscénité. La recherche de la vérité lui importe moins que l’étalage sirupeux de sa Bonté et la dénonciation fouquier-tinvillesque des mauvais sujets de l’empire progressiste. On savait Gontier paresseux du bulbe, on découvre aujourd’hui, à l’occasion de la mort de Laurent Bouvet, qu’il est également un ignoble individu, un « croque-mort d’extrême gauche qui réussit à creuser encore plus profondément dans la fange », pour dire comme Gilles-William Goldnadel (tweet du 19 décembre).

En France, lorsqu’une personnalité politique meurt, un usage civilisé veut que soit respecté le temps du deuil durant lequel la famille peut pleurer la disparition de l’être aimé et les amis lui rendre hommage sans craindre les propos acerbes des adversaires du disparu. Si les adversaires en question ne se joignent pas, même petitement, aux hommages, au moins gardent-ils simplement le silence afin de ne pas ajouter au chagrin l’inutile résurgence d’une querelle ancienne ou d’une inimitié politique qui n’a pas sa place dans ce moment douloureux. Samuel Gontier, insecte médiatique rongé par la haine, fait fi de cet usage qui sauve un instant tous les hommes. Cette minuscule souillure ne trouve en ce moment rien de plus réjouissant que de se moquer des nombreux hommages qui sont rendus au co-fondateur du Printemps républicain, Laurent Bouvet, mort le 18 décembre à l’âge de 53 ans. Il est aidé en cela par quelques vautours miniatures qui se partagent les restes de ses tweets putrides sur les réseaux égoutiers de la toile.

Petites idées

Entre autres vilenies, Gontier se moque du très bel article d’Alexandre Devecchio dans Le Figaro, en tweetant salement : « La gauche “républicaine”, c’est encore l’extrême-droite qui en parle le mieux. » Au moment où même les pires adversaires de Laurent Bouvet se sentent contraints, par le respect qui est dû aux morts, de taire de vieilles rancœurs, le microscopique Gontier ne peut s’empêcher de faire l’étalage de sa hargne et de sa bêtise. Le ressentiment est un ciment solide dans lequel il a incrusté son cerveau exigu. Aigri, il raille les adieux émus des amis qui évoquent les qualités du mort et qui sont toutes celles qui lui manquent. Laurent Bouvet, « homme d’esprit et de courage », écrit Alexandre Devecchio, « d’une rare civilité en privé […] mais pouvant se montrer féroce dans le débat public », avait des amis de tous les bords politiques, brillait par son intelligence et son intégrité intellectuelle. Homme de gauche, il dénonça la gauche “victimaire” qui s’éloignait des classes populaires pour dériver lamentablement vers les rives du wokisme et des revendications identitaires et communautaristes. Laurent Bouvet a traversé les épreuves – sa mise à l’index par une certaine gauche rancunière puis sa maladie – debout, en homme de conviction et d’honneur, et « jusqu’au bout, il a poursuivi le combat pour ses idées », écrit encore Devecchio.

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Il existe des êtres qui nous rappellent les beaux personnages de notre littérature et d’autres qui, au contraire, s’apparentent aux plus ternes. Si Laurent Bouvet, cet homme « tout empanaché d’indépendance », avait provoqué en duel intellectuel Gontier, nul doute que cet individu de peu d’esprit et de lettres – hormis « les trois qui forment le mot “sot” » – aurait fui, car il lui manque, en plus de l’intelligence, le courage. L’ignominieux parasite gribouille de sordides remarques sur les réseaux dits sociaux, bave de courtes ordureries sur un blog, en restant vautré dans le contentement de soi, cette auge des petits. De son côté, Laurent Bouvet avait décidé de ne pas être « le lierre obscur qui circonvient un tronc et s’en fait un tuteur en lui léchant l’écorce » ; il eutl’honnêteté et le courage de combattre son propre camp lorsqu’il décela dans ce dernier « le Mensonge, les Compromis, les Préjugés, les Lâchetés » qui conduisirent la gauche terra novesque dans l’impasse où elle se trouve aujourd’hui. Il y perdit des amis mais jamais son sens de l’honneur ni de l’humour. La maladie l’a finalement terrassé. Il restera pour beaucoup un homme doté des plus belles qualités spirituelles – celles qui manqueront à tout jamais à tous les Gontier de l’enfer médiatique – l’honnêteté et le courage.




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Amateur de livres et de musique. Dernier ouvrage paru : Les Gobeurs ne se reposent jamais (éditions Ovadia, avril 2022).

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