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Manuel Ostermann: le cri d’un flic dans une Allemagne à la dérive

Coup de matraque sur l’Allemagne islamo-gauchiste et woke !


Manuel Ostermann: le cri d’un flic dans une Allemagne à la dérive
Manuel Ostermann photographié en 2023. DR.

Dans un pays où 12 attentats islamistes ont causé 20 morts et 118 blessés entre 2016 et 2024, le livre Deutschland ist nicht mehr sicher du policier est en tête des ventes en librairie. Nous l’avons lu.


Manuel Ostermann n’a jamais été du genre à plier devant les tabous. Policier dans la Ruhr, il a vu son pays se fracturer de l’intérieur, miné par une insécurité galopante. Dans son livre « Deutschland ist nicht mehr sicher » (« L’Allemagne n’est plus sûre »), publié en juin 2025 et déjà propulsé best-seller (n°1 sur Amazon), il vide son sac avec une franchise brutale : criminalité hors de contrôle, immigration débordante, police transformée en punching-ball…

Simbach am Inn : l’illusion migratoire de 2015

En 2015, Manuel Ostermann, jeune policier fédéral, est envoyé à Simbach am Inn, petite ville bavaroise à la frontière autrichienne, en plein cœur de la crise migratoire. Lui qui n’avait vu la guerre qu’à la télévision s’attendait à encadrer des familles syriennes brisées mais reconnaissantes. Quelle désillusion ! Il découvre une vague humaine, massive, indomptable, accueillie par des Bavarois en liesse brandissant des ours en peluche. Mais les bons sentiments s’effritent vite face à la réalité. Les Syriens aux regards hagards ? Quasi introuvables. À leur place, des hommes arabes qui jettent leurs passeports avant la frontière pour brouiller leur identité et éviter l’expulsion. Leur première exigence, assénée avec une assurance sidérante : « Où est le Wi-Fi ? ». Les policiers réalisent alors qu’ils n’ont pas affaire à des réfugiés fuyant la guerre, mais à des opportunistes venus chercher fortune en Allemagne, sans intention de s’intégrer.

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Ostermann, sonné, se retrouve à placarder des affiches expliquant comment utiliser des toilettes – sinon, c’est la nature qui fait office de latrines. À l’heure des repas, le spectacle est plus cruel encore : les hommes s’accaparent la nourriture, engloutissant les rations sous les yeux de femmes et d’enfants affamés. Le policier saisit alors une réalité brutale : cette vague humaine, ces dizaines de milliers de nouveaux arrivants, seront incapables d’adopter les us et coutumes européens. Une bombe à retardement vient de franchir la frontière.

De retour dans la Ruhr, Ostermann gravit les échelons, devient officier, s’engage dans le syndicalisme policier et rejoint la CDU. Il écoute ses collègues, recueille leurs récits. Tous convergent vers une même conclusion : l’Allemagne fonce tête baissée vers le chaos. La crise migratoire a planté les graines d’une fracture durable, dont les effets se font sentir dix ans plus tard.

Une Allemagne qui renie ses couleurs

L’Euro 2024 fait vibrer l’Allemagne, et dans les rangs des flics, on ose rêver d’un sursaut patriotique. Un écusson noir-rouge-or sur l’uniforme, une voiture de patrouille aux couleurs nationales : juste un signe pour dire « nous sommes là, pour l’Allemagne ». Mais l’État, sous Olaf Scholz, oppose un « verboten » cinglant. Neutralité, qu’ils disent. La fierté nationale ? Suspecte, dangereuse, trop chargée du poids de l’histoire. Dans une Allemagne qui se flagelle depuis 1945, brandir le drapeau noir-rouge-or reste un crime de lèse-mémoire.

Mais que vienne la Gay Pride, et tout change. Exit la neutralité. Les commissariats ont pour consigne de se parer d’arcs-en-ciel, les voitures de police deviennent des chars de parade. L’État, si pudibond face à sa propre identité, devient prêt à placarder son engagement progressiste jusqu’au Reichstag. Le summum ? Qatar 2022, match Allemagne-Japon. Nancy Faeser, ministre de l’Intérieur, trône en tribune, sans l’ombre d’un drapeau allemand. Mais sur son bras, bien visible, le brassard « One Love », étendard des minorités sexuelles.

Dans les commissariats, il est désormais interdit de demander le « dead name », le nom de naissance des suspects transgenres, de peur d’offenser les sensibilités. Les procédures s’évanouissent, la priorité absolue étant de ne heurter personne. La justice s’efface, et le drapeau arc-en-ciel impose sa loi.

Wokisme et islamisme : une alliance contre-nature

Ostermann dresse un constat alarmant : l’Allemagne est rongée par un mélange explosif de wokisme et d’islamisme. Prenons les « Omas gegen Rechts »[1], ces « Mamies contre la droite », un groupe de militantes âgées de 50 à 90 ans, drapées dans leur vertu progressiste. Subventionnées à hauteur de 5 000 euros pour « promouvoir la démocratie », ces féministes autoproclamées s’acharnent contre l’extrême droite. Pourtant, on les retrouve dans des manifestations pro-palestiniennes, keffieh au cou, défilant main dans la main avec des islamistes, parfois proches du Hamas. Une alliance paradoxale, comme le souligne Ostermann : comment des championnes de l’égalité des genres peuvent-elles fraterniser avec les tenants d’une idéologie qui opprime les femmes ?

Au cœur de ce mouvement, une figure : Cansın Köktürk, sorte de Rima Hassan allemande. Cette élue de gauche, expulsée du Bundestag en juin 2025[2] pour avoir arboré un tee-shirt « Palestine », incarne cette contradiction. Keffieh en bandoulière, elle scande des slogans anti-Israël. Mais où est son indignation face aux Iraniennes privées d’éducation, voilées de force, ou aux fillettes mariées sous la contrainte ? Silence radio. Pour Ostermann, le wokisme a ses obsessions : vouer l’Occident aux gémonies, brandir le keffieh comme un étendard, vilipender les forces de l’ordre. Ces « mamies » ne réalisent-elles pas qu’une société sans police serait leur propre arrêt de mort, livrée au chaos ?

Les chiffres sont éloquents. Entre 2024 et 2025, les infractions sexuelles bondissent de 9,3 %. La part des agresseurs non-Allemands grimpe de 15,7 %, celle des migrants de 10,3 %. Un sondage de 2025 sur Gayromeo révèle que 30 % des homosexuels interrogés envisagent de voter pour l’AfD[3], en réaction aux agressions attribuées à des populations arabo-musulmanes. La radicalisation de la gauche alimente celle de la droite, chaque extrême nourrissant son opposé.

Une police à l’agonie

Manuel Ostermann, sollicité pour un poste à la CDU, a choisi de rester sur le terrain, auprès de ses collègues. Les policiers, épuisés, font face à une délinquance juvénile en explosion, des agressions physiques, un sentiment d’abandon et un discrédit généralisé. Équipements vétustes, salaires indignes, lois obsolètes, manque de perspectives : les démissions s’enchaînent. S’ajoutent à cela des campagnes orchestrées sur les réseaux sociaux visant à museler les voix divergentes, entravant le travail des forces de l’ordre. Lors d’un rassemblement de la CDU, 11 policiers sont blessés par des activistes d’Attac et des antifas. Ostermann alerte : « Nous vivons dans un monde où les policiers auront bientôt besoin d’une protection policière. »

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L’extrême gauche, forte de 37 000 membres en 2023 (+1,4 %), dont 11 200 prêts à la violence, rejette structurellement la police, prônant son désarmement, voire son abolition. Une police affaiblie, c’est un pouvoir consolidé pour ces extrémistes. Mais la gauche modérée mesure-t-elle le danger d’un tel projet, qui précipiterait l’Allemagne dans l’anarchie ? Pour Ostermann, la police reste le dernier rempart de la démocratie.

Le drame de Rouven Laur : un symbole tragique

Le drame de Rouven Laur[4] hante Manuel Ostermann. Ce policier de 29 ans, tué en 2024 par un Afghan de 25 ans proche de l’État islamique, incarnait l’engagement des flics allemands. Laur, animé par une volonté d’intégration, avait appris l’arabe pour dialoguer avec les migrants, espérant construire des ponts. Mais son geste d’ouverture n’a pas suffi à le protéger. Poignardé lors d’une intervention, il est devenu un symbole des risques encourus par les forces de l’ordre face à une menace islamiste croissante. Ce meurtre a choqué l’Allemagne, révélant la vulnérabilité des policiers dans un climat de tensions exacerbées.

Les fêtes traditionnelles, telles que le Carnaval ou les marchés de Noël, sont désormais placées sous haute surveillance ou supprimées en raison de la menace terroriste. Entre 2021 et 2025, 365 891 entrées illégales à la frontière sont comptabilisées, un nombre supérieur à la population de Münster. En 2024, 79 crimes sont recensés chaque jour, ainsi que 761 viols collectifs dont 48 % des auteurs sont d’origine étrangère. Depuis 2011, 1 150 Allemands ont rejoint des groupes terroristes en Syrie et en Irak, dont seule la moitié est revenue. De 2016 à 2024, 12 attentats islamistes ont causé 20 morts et 118 blessés.

L’islamisme, menace numéro un

Pour Ostermann, l’islamisme, dopé par les flux migratoires, représente le danger numéro un pour l’Allemagne. Il asphyxie les cultures, fait annuler festivals et événements sportifs, entrave les libertés, et propage des discours anti-chrétiens et anti-israéliens, souvent teintés de soutien au Hamas. Des « territoires perdus », à l’image de ceux observés en France, voient le jour, où règnent la loi des clans et l’anarchie. Ostermann insiste, balayant un préjugé tenace : la police n’abandonne pas ces zones, elle se contente d’obéir aux ordres politiques. Son slogan claque comme une évidence : sans sécurité, ni liberté ni démocratie. Pour Ostermann, l’heure n’est plus aux diagnostics mais à l’ultimatum. L’Allemagne a franchi le seuil, et ce qui vient ne sera pas une crise, mais un basculement. Son livre ? Le dernier avertissement avant l’effondrement.

Manuel Ostermann, Deutschland ist nicht mehr sicher (en allemand), Éditions Deutscher Wirtschaftsbuch, juin 2025. 256 pages


[1] https://www.nouvelobs.com/monde/20250217.OBS100419/elections-en-allemagne-qui-sont-les-omas-gegen-rechts-ces-mamies-qui-se-battent-contre-l-extreme-droite.html

[2] https://www.lefigaro.fr/flash-actu/allemagne-une-militante-pro-palestienne-expulsee-du-bundestag-20250604

[3] https://www.causeur.fr/uberraschung-l-arc-en-ciel-vire-a-droite-afd-homosexuels-301862

[4] https://fr.aleteia.org/2024/06/17/sans-lui-cest-moi-qui-serais-mort-le-poignant-hommage-au-policier-poignarde-a-mannheim/




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