Accueil Féminisme Mais où sont passés les hommes?

Mais où sont passés les hommes?

Après la terrible Intersyndicale, la non moins redoutable "inter-femmes"…


Mais où sont passés les hommes?
Les syndicalistes Marylise Léon et Sophie Binet © J.E.E/ ISA HARSIN/SIPA

Après s’être plaintes de la suprématie de leur sexe, de leur supériorité politique, patronale ou entrepreneuriale, ne vont-elles pas les regretter ?


Il est vrai que nous avons longtemps manqué de femmes dans toutes les instances dirigeantes. Mais nous nous y étions un peu habituées, parce qu’on les aime, nos hommes. Même lorsqu’ils ne sont pas très bons, ils ont un certain panache et ils incarnent leurs fonctions de pouvoir avec une prétention qui leur donne une stature que n’ont pas forcément les dames patronnesses novices…

Retour de bâton

Mais en ce moment, il ne s’agit même plus d’un simple retour de bâton (d’abord, nous n’avons frappé personne), mais d’une vague déferlante mêlée d’un soupçon de wokisme, de tentation unanimiste de céder à cette mode du désir de changement de sexe… Bref ! il faut bien essayer les femmes (sans aucun jeu de mots). Et voici que les plus machos qui nous ont combattues pendant des années se mettent, l’œil humide, à conseiller de voter pour nous, dans le secret de l’urne. On ne sait pas ce qu’ils font, mais ça marche. Bientôt il va falloir réclamer la parité inversée.

A relire: «Vous ne verrez pas ma binette sur CNews!»

C’est ainsi que l’on voit émerger Sophie Binet à la tête de la CGT (jolie, disent certains médias encore bien trop sexistes), que Marylise Léon remplace notre copain Laurent Berger de la CFDT, lequel avait presque fini par nous attendrir… Tous les patrons n’ont qu’à bien se tenir ; la nouvelle a l’air d’une dure à cuire, et le choc promet d’être frontal avec la Première ministre Elisabeth Borne qui n’est pas non plus une tendre, tout cela sous l’œil vigilant de Yaël Braun-Pivet, qui donne de la voix quand il le faut lorsque les Insoumis menacent, sans se cacher derrière son pupitre de présidente à l’Assemblée nationale. Et puis bien sûr, la Renaissante Aurore Bergé, qui, tout en ayant cédé à un moment d’émotion bien féminin, tient son parti de main de maîtresse.

Maintenant, déconstruisons Mélenchon!

Ne croyez pas que Mélenchon soit à l’abri en ayant face à lui ou à côté – c’est pareil – la chef de barbecue EELV Sandrine Rousseau ou Mathilde Panot en aboyeuse confirmée… Danièle Obono, députée Nupes, insoumise de nature, fait peur à tout le monde sans exception, tout sexe, toute appartenance et tous bords confondus. On finit par avoir un sacré casting de nanas ! Ce club des « M’a Dalton » fait trembler la République. Heureusement qu’on a Marlène qui fait un peu de charme au prétexte de défendre les femmes, dans un autre style pour les quelques machos qui restent…

A lire aussi: Écoutons Charles Péguy: «Il faut toujours dire ce que l’on voit. Surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit»

Mais, me direz-vous, quid du patronat ? De quoi aurons-nous l’air si notre sportive de haute compétition Dominique Carlac’h, mental de bretonne, candidate à la présidence du Medef ne met pas tous les autres candidats au tapis ? D’autant qu’elle a quand même été confrontée, lors des négociations précédentes, en tant que vice-présidente, à toutes les viragos pré-citées… Bon courage pour la future « table des négociations » tant appréciée de nos politiques; on avait l’Intersyndicale, on va peut-être avoir l’inter-femmes. C’est ce que l’on appelle un renversement de situation: « me too » au sens étymologique du terme!

La seule vraie question qui se pose : vont-elles être capables de faire évoluer une France qui ne sait plus comment elle s’appelle, malgré son prénom féminin et le secours de Marianne, sachant que cette dernière n’a pas pour Rodrigues les yeux de Chimène. Heureusement, nous avons des stars installées, comme Rachida Dati, qui veut conquérir les cœurs des Parisiens, Parisiennes – on le sait, avec toutes les polémiques sur l’écriture inclusive, même la grammaire refuse désormais le générique du genre masculin, alors il faut tout doubler même si l’Académie française souffre.

A lire aussi: «L’écriture inclusive est annonciatrice d’une tyrannie»

Allez les femmes ! Vous n’aurez pas deux fois la chance de faire une première bonne impression, et après avoir tellement critiqué les hommes il va falloir sacrément être à la hauteur. Parce que soyons clairs, homme ou femme, les problèmes à surmonter n’ont pas de sexe.

La France sens dessus dessous !

Price: 11,99 €

1 used & new available from 11,99 €



Vous venez de lire un article en accès libre.
Causeur ne vit que par ses lecteurs, c’est la seule garantie de son indépendance.
Pour nous soutenir, achetez Causeur en kiosque ou abonnez-vous !

Article précédent Uniforme à l’école? Osons un référendum!
Article suivant Pour le cinquantenaire de « Libération », France inter met les petits plats dans les grands
Chef d'entreprise, présidente du mouvement ETHIC.

RÉAGISSEZ À CET ARTICLE

Le système de commentaires sur Causeur.fr évolue : nous vous invitons à créer ci-dessous un nouveau compte Disqus si vous n'en avez pas encore.
Une tenue correcte est exigée. Soyez courtois et évitez le hors sujet.
Notre charte de modération