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Causeur: Assimilez-vous!

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Causeur: Assimilez-vous!
Le Causeur de janvier 2021 est disponible ! © Hannah Assouline / Causeur

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« Assimilez-vous ! » Tel est l’appel lancé aux jeunes de l’immigration dans notre premier numéro de 2021. Cet appel s’incarne dans la personne d’Albert Batihe, entrepreneur fils d’immigrés camerounais, qui figure sur la couverture. Présentant notre dossier sur l’assimilation, Elisabeth Lévy déplore son état actuel : « Grippée depuis plusieurs décennies, la machine à fabriquer des Français (…) finit de rouiller dans un coin. » Qui l’a envoyée définitivement à la casse ? Personne d’autre que le président lui-même qui, dans son interview accordée à l’Express le 22 décembre, qualifie l’assimilation de notion « problématique. » La notion de « diversité » qui la remplace aujourd’hui ne demande plus à la minorité de s’adapter à la majorité, mais – toujours selon notre directrice de rédaction – « traite la majorité comme une minorité parmi d’autres, un peu moins égale que les autres puisqu’elle doit payer ses privilèges passés. » Albert Batihe raconte à Gil Mihaely son parcours de fils d’immigrés qui a su non seulement s’adapter à la société française mais y réussir. Selon lui, l’obstacle principal à l’assimilation vient de la culture familiale et communautaire.  L’historien Pierre Vermeren m’explique que la machine à assimiler avait été conçue à l’origine pour transformer les paysans français en citoyens mais qu’elle a été démantelée par les élites qui avaient la charge de l’entretenir. Frédéric Ferney reste plus optimiste : pour lui, un immigré est « un Français en puissance – ce n’est qu’une question de temps. » Le haut fonctionnaire, Michel Aubouin et l’anthropologue Philippe d’Iribarne soulignent le rôle crucial joué dans l’assimilation par la langue française et les codes non écrits.

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Côté actu, Stéphane Germain aborde une facette particulière de la liberté d’expression qui est le droit à l’humour. La volonté de tenir celui-ci sous surveillance réunit deux groupes que tout devrait opposer : les néoféministes et les salafistes. Sauf qu’ils partagent une même détestation pour le rire et la pensée libre. Moins drôle, Guy Daniel identifie une des causes des difficultés actuelles de la Police nationale aujourd’hui : sa hiérarchie est dominée par les commissaires qui sont des hauts fonctionnaires rarement issus du rang et connaissant mal le terrain. Frédéric Rouvillois, en conversation avec Elisabeth Lévy, porte son regard d’historien sur le phénomène du macronisme qu’il identifie comme une forme d’utopie dans la lignée du saint-simonisme : le président, derrière une façade démocratique, met en place une oligarchie d’experts. À l’international, un autre expert éminent, Jean-François Colosimo, explique à Gil Mihaely combien l’histoire de la Turquie moderne, derrière les revirements apparents, est marquée par une profonde continuité, le pays restant prisonnier des traumatismes de sa naissance.

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Il est toujours bien de prendre de la distance par rapport aux contingences du quotidien.

Bérénice Levet nous permet d’entrer dans le regard désabusé que pose Régis Debray sur son passé et le nôtre dans son dernier livre, D’un siècle l’autre. Elle trouve dans la lecture de son œuvre « l’une des plus exaltantes écoles de conservatisme politique qui soient. » Renaud Camus est poursuivi pour injure raciale par des associatifs qui n’ont jamais lu ses livres. L’auteur du Grand remplacement confie à Elisabeth Lévy et Martin Pimentel qu’« une vérité n’est plus tout à fait une vérité s’il est interdit de la contester. » Pour Jérôme Leroy, rendant compte de publications récentes d’ouvrages d’Octave Mirbeau et de l’Anglais Chesterton, une des armes les plus puissantes pour dénoncer la dangereuse folie d’une époque c’est le rire à la fois inquiet et salvateur. Si tout cela donne faim, Emmanuel Tresmontant nous révèle les secrets de la gastronomie italienne, sans oublier des adresses où l’on peut en profiter à Paris.

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est directeur adjoint de la rédaction de Causeur.

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