Accueil Politique Pendant que Macron parle aux jeunes, la crise de l’autorité s’accentue

Pendant que Macron parle aux jeunes, la crise de l’autorité s’accentue

La casse émaille désormais toute manifestation en France


Pendant que Macron parle aux jeunes, la crise de l’autorité s’accentue
Philippe Bilger D.R.

Malgré son discours bienveillant à destination de la jeunesse, les black blocs ont de nouveau donné une image pitoyable du maintien de l’ordre sous Macron ce samedi.


Le président de la République a dialogué avec la jeunesse – 7 millions – sur Brut et il a dénoncé les contrôles au faciès. Il devra expliquer cependant comment, dans certaines cités sensibles où la police est généralement très mal accueillie, contrôler des Blancs quand il n’y en a pratiquement pas un seul ou inventer une couleur de délinquance qui répondrait à son humanisme ?

Mais samedi ordinaire à Paris. On manifeste contre la précarité et la loi sécurité globale. Beaucoup de Gilets jaunes qui se souviennent des jours anciens et recommencent.

Il paraît que les 18/25 ans soutiennent majoritairement Macron. Mais samedi ordinaire à Paris avec des scènes de dévastation où des voyous frénétiques et des brutes d’extrême gauche ont été, durant quelques heures, le visage de la France

Des syndicats policiers regrettent de n’avoir pas été soutenus par le président et en conséquence vont en appeler à l’arrêt des contrôles d’identité.

A lire aussi, Yves Mamou: Contrôle au faciès: la légende noire de la police française

Mais samedi ordinaire à Paris. En tête du cortège, 400 à 500 Black Blocs se mettent en branle et c’est l’enfer.

Le président annonce la création d’une plate-forme où on pourra se plaindre de la police.

Mais samedi ordinaire à Paris. Les Black Blocs détruisent, incendient, cassent. Le Président pense, commente, analyse, demeure équilibré, nuancé. Le « en même temps » dans toute sa splendeur abstraite.

A lire aussi: Petite sociologie du manifestant black-bloc

Mais samedi ordinaire à Paris. Les policiers et les gendarmes tentent de résister, font ce qu’ils peuvent. À l’évidence ils sont débordés. Qui oserait encore soutenir qu’ils laissent délibérément les violences se commettre et les désordres se multiplier ? Les Black Blocs sont les maîtres.

On continue à discuter de l’article 24 et de la sémantique: il ne faudrait pas parler de violences policières puisque la police a l’usage de la force légitime et que les fonctionnaires trahissant leur mission sont poursuivis et, pour certains, incarcérés.

Mais samedi ordinaire à Paris. Les Black Blocs font la loi, attaquent les banques, brisent les vitrines, se coagulent puis se dispersent. Des personnes seront interpellées, combien seront condamnés ?

A lire aussi: Et voici que s’avance l’inquisition policière

Le président, paraît-il, a été à son avantage face à la jeunesse. Il paraît que de 18 à 25 ans, cette génération le soutient majoritairement. Sa jeunesse le sert.

Mais samedi ordinaire à Paris. Des scènes de dévastation où des voyous frénétiques, des brutes d’extrême gauche, ont été durant quelques heures le visage de la France.

Il y a trop de décalage entre le verbe d’un Président qui disserte sur la réalité et ce samedi ordinaire où un pouvoir dépassé et impuissant est totalement à la merci des Black Blocs.

Un samedi ordinaire à Paris. Recherche désespérément honneur et autorité.

Moi, Emmanuel Macron, je me dis que...

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Magistrat honoraire, président de l'Institut de la parole, chroniqueur à CNews et à Sud Radio.

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