Au dixième jour de l’Opération « Lion Ascendant », voici notre perspective ici en Israël.
Avec le recul, il est clair que nous, en Israël, n’avions pas pleinement mesuré l’ampleur de la menace qui nous entourait. Nous vivions une vie confortable, souvent dans l’illusion. En réalité, sous la direction de l’Iran, un réseau coordonné d’États hostiles et d’organisations terroristes préparait activement la destruction de l’État d’Israël et l’anéantissement physique de sa population juive – une seconde Shoah. Bien que nous en ayons été conscients en principe, peu croyaient réellement que cette menace pouvait se concrétiser. Tragiquement, cela a bien failli arriver.
Cependant, à la suite du massacre du 7 octobre 2023, quelque chose s’est produit que nos ennemis n’avaient pas anticipé : Israël a riposté – avec force et détermination. Grâce à un leadership de guerre solide, à notre capital humain exceptionnel, et à notre supériorité technologique, militaire et dans le domaine des renseignements, nous avons démantelé nos ennemis un par un. Le Hamas, le Hezbollah, le régime d’Assad en Syrie, les milices chi’ites en Irak et les Houtis, tous ont été battus ou alors contraint à cesser le feu. Il ne restait alors que la tête du serpent : la République islamique d’Iran.

Cette phase finale a commencé le 13 juin. Elle ne peut être décrite que comme l’une des opérations militaires les plus spectaculaires de l’histoire.
Comme l’a exprimé John Spencer, l’analyste militaire américain de renom :
« Cette opération n’était pas seulement historique, elle était transformationnelle. Elle a redéfini ce que « choc et effroi » signifie au XXIe siècle. Ce n’était pas une simple frappe, mais une campagne : une démonstration en couches, synchronisée, de l’art opérationnel moderne, fondée sur un renseignement profond, une tromperie stratégique, et une fusion innovante des outils de guerre traditionnels et modernes. La campagne israélienne contre l’Iran est un cas d’école de guerre moderne. Il s’agissait d’une offensive synchronisée et multi-domaine, combinant cybersécurité, renseignement humain, guerre électronique, puissance aérienne, forces spéciales et opérations psychologiques. »
Le résultat : une victoire totale de facto, obtenue en quelques minutes ou quelques heures après le début de l’opération.
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En quelques jours seulement, la capacité de l’Iran à lancer des missiles a été sévèrement réduite, et son programme nucléaire est désormais pratiquement à l’arrêt, et ce, à plus forte raison, après les frappes américaines à Fordow. Il sera encore plus détruit dans les jours et semaines à venir. Même si d’autres opérations sont encore nécessaires pour achever la mission, le paysage stratégique de la région a déjà été profondément bouleversé, avec des conséquences qui se feront sentir au Moyen-Orient et bien au-delà pendant des années. L’image de marque du régime des Mollahs a été sérieusement écornée, et sa capacité de nuisance profondément limitée, dans la mesure où leurs programmes nucléaires et balistiques ont été durement touchés et où leur espace aérien est désormais ouvert, ce qui veut dire qu’Israël peut maintenant détruire toute infrastructure stratégique à volonté. Même si ces programmes ne sont pas complétement anéantis, les Iraniens ne pourront pas les reconstruire, puisqu’Israël détruira facilement chaque menace significative.
Alors que ce conflit approche de sa conclusion, la position stratégique et sécuritaire d’Israël, désormais considérablement renforcée, devrait entraîner une vague de croissance économique, financière et d’investissements – en particulier dans les secteurs de la défense et de la sécurité, à la lumière du contexte mondial sensible.
Tenez bon : Israël est en train de remporter une victoire monumentale. Cette victoire entraînera des répercussions très positives sur la stabilité de la région, et donc sur son développement humain, social et économique. La sécurité de tous, y compris les pays du Golfe, va s’améliorer, et nous pouvons nous attendre à ce que les Accords d’Abraham s’élargisse et que des relations fondées sur la paix et la coopération régionale puissent se développer.
Ce ne sera peut-être pas immédiat, mais c’est désormais la direction claire que prennent les choses dans la région.
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