Connu pour son humour tranchant sur scène, Thomas Ngijol surprend avec son quatrième film, Indomptables. Adaptation audacieuse d’un documentaire sur un crime en Afrique, il y incarne un commissaire camerounais tiraillé entre enquête policière et défis familiaux. Subtil

On connaît Thomas Ngijol et ses indéniables qualités dans le stand-up à la française. On le découvre ici avec surprise réalisateur d’un quatrième film plus aventureux que les précédents.
Avec Indomptables, il adapte en fiction un documentaire de Mosco Boucault intitulé Un crime à Abidjan, sur le même modèle que le film Roubaix, une lumière d’Arnaud Desplechin. Mais pour l’occasion, l’humoriste cinéaste passe de la Côte d’Ivoire au Cameroun et se fait l’observateur acéré de la société locale.
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Il incarne le rôle principal, celui du commissaire Billong, chargé par ses supérieurs de faire la lumière au plus vite sur le meurtre d’un autre policier en service. Le film suit son enquête au jour le jour, tout en montrant sa vie quotidienne au sein de sa famille nombreuse. Entre une femme qui entend exister par elle-même et une progéniture plus ou moins docile, le commissaire a du mal à être bon enfant.
Ce double portrait particulièrement savoureux est une réussite.