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Causeur: Tous retraités! Le dernier rêve français

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Causeur: Tous retraités! Le dernier rêve français
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Que l’on soit pour ou contre la réforme des retraites, il faut – comme le dit Elisabeth Lévy en présentant notre dossier – « essayer de comprendre ce que ce refus quasi unanime de travailler (un peu) plus dit de nous ». La contestation massive de cette réforme traduit non seulement le désenchantement des Français à l’égard d’une démocratie représentative qui ne fabrique plus de légitimité, mais aussi notre addiction à la dépense publique. Devenus un peuple d’ayants droit, nous nous adonnons aux délices d’un individualisme financé par l’État. En oubliant que l’État, c’est les autres. Pierre Vermeren retrace l’histoire de ce désamour du travail de la part des Français. Durant des siècles, ils ont été libres de développer leur intelligence pour travailler. Mais depuis quelques décennies, les élites liquident l’industrie et l’agriculture au bénéfice de la bureaucratie. En même temps, elles accompagnent le désastre de l’École et permettent la transformation de nos jeunes en purs consommateurs électroniques, addicts de réseaux sociaux, de jeux en ligne et de pornographie numérique. Joseph François explique comment notre protection sociale, à l’origine un système d’assurance universelle, est devenue une forme d’assistanat. Si vous ne voulez pas vivre trop vieux sur le dos des jeunes, inspirez-vous de l’exemple de Cyril Bennasar. Son programme se résume en deux mots: travailler et mourir. Selon l’enseignant à Sciences Po et HEC, Julien Damon, interviewé par Gil Mihaely, nous payons aujourd’hui la décision du gouvernement Mauroy, il y a 40 ans, de faire passer l’âge de départ à la retraite de 65 à 60 ans. Tant que ce dernier ne sera pas indexé sur l’espérance de vie, les réformes sont appelées à se répéter en vain.

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Philippe d’Iribarne rappelle l’importance de la notion d’honneur pour le travailleur français, notion qui est de moins en moins prise en compte par les entreprises et les autorités publiques. Si le travail n’occupe plus une place centrale dans la vie des Français, le directeur général de l’IFOP, Frédéric Dabi, se confiant à notre directrice de la rédaction, insiste sur le fait que ces derniers croient encore suffisamment à la valeur travail pour voir d’un mauvais œil les inactifs vivant du RSA. Que pense-t-on dans la France périphérique et à l’étranger ? Sophie Rierba a enquêté à Épernon et Dreux en Eure-et-Loir, tandis que Georgia Ray nous explique les dysfonctionnements du système espagnol. La figure mythique du travailleur, incarnant le dynamisme collectif au siècle dernier, n’existe plus, regrette Françoise Bonardel. Mais nous sommes tous un travailleur d’un type ou d’un autre : pour connaître votre profil, prenez le test – d’une fiabilité irréprochable – proposé par Céline Pina.

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Dans son éditorial du mois, Elisabeth Lévy analyse le dixième rapport du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, ainsi que le baromètre Viavoice réalisé pour accompagner sa publication. À lire ces documents catastrophistes, on pourrait croire qu’il s’agit, non de la France, mais de l’Iran ou l’Afghanistan. La raison en est le « confusionnisme délibéré créé par le terme « sexisme », improbable fourre-tout qui met sur le même plan la séduction et la violence, la goujaterie et la discrimination, la différence et l’égalité ». Jean-Michel Delacomptée poursuit sa défense de la cause des hommes en pointant les inégalités homme-femme en matière d’espérance de vie et de santé, inégalités qui favorisent les femmes mais qui sont largement ignorées par les retraites. Emmanuelle Ménard raconte sa vie à l’Assemblée, entre le retour d’Adrien Quatennens et l’échec d’une proposition pour rendre obligatoire le port d’un uniforme scolaire. L’équipe de nos chroniqueurs comprend désormais l’ex-dirigeant communiste, Olivier Dartigolles, qui, dans « Coup de rouge », nous promet de la pugnacité. Le prince Harry a publié un best-seller – à défaut de l’avoir écrit lui-même. Je mets à nu les mobiles derrière sa campagne de dénigrement de la maison des Windsor : jalousie fraternelle, cupidité et manipulation wokiste. A ceux qui déclarent que les pertes en chars des Russes montrent que cette arme a fait son temps, Gil Mihaely répond que non : le problème relève de l’erreur humaine plus que du matériel. Cet outil demeure essentiel sur un champ de bataille. Le Monde, ce quotidien dit « de référence », censé être le plus objectif possible, est plus que propalestinien, selon Benjamin Goldnadel. Benjamin Barthe, son rédacteur en chef adjoint pour l’étranger et correspondant au Proche-Orient, verse beaucoup plus dans le militantisme que le journalisme. Son épouse, Muzna Shihabi, défend ouvertement le nationalisme palestinien le plus extrême. Si le nouveau film d’Omar Sy est un film de guerre, nous explique Nicolas Levine, c’est parce qu’il fait la guerre à l’histoire et aux Français, coupables d’avoir été de méchants Blancs colonisateurs. Sarah-Louise Guille nous parle du projet de tramway à Marseille, une fausse bonne idée qui vise à relier le centre-ville aux quartiers « sensibles ». Dans le domaine de l’éducation, Sami Biasoni révèle les ravages provoqués par l’égalitarisme wokiste dans l’université suédoise, pendant que Jean-Paul Brighelli félicite Pap Ndiaye de recommander la pratique quotidienne de la dictée. Etant donné l’état actuel de l’École, Brighelli craint que ce ne soit qu’un sparadrap sur un cadavre.

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Cette année voit le 50 e anniversaire de la mort de Picasso. Pourtant, il est devenu difficile de lui rendre hommage, car c’était un homme et – pire encore – un homme à femmes. Heureusement, selon Georgia Ray, certaines des expositions qui lui sont consacrées échappent au contrôle des professionnels de la vertu. Franco-américain lui-même, Harold Hyman s’enthousiasme pour l’exposition « Art déco, France / Amérique du Nord » à la Cité de l’architecture qui célèbre non seulement l’interfécondation des deux cultures mais aussi les rapports entre l’art et la technologie. La chanteuse et comédienne, Marie-Thérèse Orain, se confie à Yannis Ezziadi. Témoin privilégié du Paris des cabarets et des music-halls, elle a connu les plus grands et les derniers feux d’une époque bénie pour la chanson française. Quant au roman français, il n’est pas mort. C’est le verdict du docteur Jérôme Leroy qui en a pris le pouls en lisant les dernières publications de Laurent Quintreau et Julien Leschiera. Celui qui est bien mort (en 2016), c’est Leonard Cohen, mais une nouvelle biographie – saluée par Sophie Bachat – le fait revivre. De toute façon, ses chansons sont immortelles. Quant au cinéma français, Jean Chauvet trouve que La Grande Magie de Noémie Lvovsky mérite son nom, tandis que le nouvel Astérix et Obélix de Guillaume Canet ne mérite que le rayon des fruits et légumes, dans le bac des navets bon marché. Gardons les plus tendres pour la fin ! Ivan Rioufol dénonce les « parvenus du progressisme » qui « crachent sur les « ploucs » et les « beaufs » suspects d’être attachés à leur mémoire collective ». Il faut compter sur « le lent réveil de la France profonde et silencieuse. Pourvu qu’elle n’arrive pas trop tard ! » Marsault nous montre le « plouc » ou « beauf » en question, celui que détestent les mondialistes, qui se fait dépouiller par les politiciens, par les immigrés et enfin par les journalistes – ceux de la gauche progressiste, bien entendu !

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est directeur adjoint de la rédaction de Causeur.

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