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Causeur: «Schiappa la chipie», après « Playboy », elle répond aux puritains

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Causeur: «Schiappa la chipie», après « Playboy », elle répond aux puritains
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Enfin une femme politique qui s’affranchit à la fois des diktats néo-féministes et de la langue de bois institutionnelle ! La secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et de la Vie associative, se confiant à Elisabeth Lévy et à Jean-Baptiste Roques, explique que « ce n’est pas parce qu’on est ministre qu’on est obligé d’être sinistre », ajoutant que « les Français attendent qu’on règle leurs problèmes, pas qu’on fasse la gueule ». Pour la première fois, elle s’explique aussi sur le fonds Marianne.


Dans son édito du mois, Elisabeth Lévy commente la tentative d’Emmanuel Macron de faire oublier la réforme des retraites en annonçant une énième réforme de l’école. Comme toujours, il s’agit de lutter contre les inégalités sociales. « On demande donc tout à l’École, tout, sauf de transmettre des connaissances ». Il est probable que, dans un avenir proche, l’euthanasie sera légalisée en France. Cette maîtrise de sa propre mort, aboutissement ultime du contrôle de sa propre vie, est réclamée par une grande partie de la population. Mais l’analyse proposée par le philosophe, essayiste et romancier, Olivier Rey, suggère que cette mesure individualiste se double de tant de dérives et de paradoxes que c’est la société entière qui en paiera les conséquences. De son côté, Daniel Pendanx commente le récent suicide assisté d’une jeune Belge en « état de souffrance psychique ». Cet acte représente plus qu’une dérive de la légalisation de l’euthanasie, c’est un meurtre légal qui permet à notre société d’assumer son incapacité à sauver une génération totalement déconstruite. Les personnels des sociétés produisant des fictions pour la télé, le cinéma et les jeux vidéo doivent désormais se plier à un stage pour « prévenir et agir contre les violences sexistes et sexuelles dans l’art et la culture ». Pierre Berville dénonce une censure à peine déguisée dans un milieu déjà travaillé par la culture woke. Thierry Marignac se confie à Jérôme Leroy au sujet de son nouveau livre La Guerre avant la guerre : chronique ukrainienne. L’écrivain et traducteur y donne une vision de la genèse du conflit russo-ukrainien qui sort des sentiers battus et rebattus par les médias. Retrouvez aussi les chroniques de Jean-Michel Delacomptée, Emmanuelle Ménard, Olivier Dartigolles et Ivan Rioufol

Extrême-gauche, antifas: les idiots utiles de Macron

Présentant notre dossier, Elisabeth Lévy souligne le contraste entre la menace d’extrême-droite qui serait omniprésente selon la Nupes et la violence très réelle des antifas et autres black blocs. « Le plus inquiétant, c’est l’indulgence dont [ces derniers] bénéficient dans une partie non négligeable de l’opinion et des médias, qui partagent leur haine des forces de l’ordre et préfèrent passer leurs méfaits sous silence ». Qu’il s’agisse des notables de la gauche mélenchonienne ou des casseurs antifascistes dans la rue, « ils apparaissent largement comme les idiots inutiles du pouvoir ». Selon le philosophe Pierre-Henri Tavoillot, interviewé par Jean-Baptiste Roques et Jonathan Siksou, « à l’extrême gauche, la pensée s’est dissoute dans un geste de pure contestation ». Et c’est au détriment de la délibération et de l’intelligence politiques. Selon ma propre analyse des groupuscules antifas, ils ont une idéologie marxo-wokiste très nébuleuse mais un objectif très clair : délégitimer la police devant l’opinion publique. Dans cette guerre qui est une guerre psychologique et de communication, ils disposent de relais importants parmi les journalistes, juristes et universitaires. Le chercheur en histoire, Gilles Vergnon, se confiant à Maximilien Nagy, explique que les antifas actuels ignorent les motivations historiques de l’antifascisme – la lutte contre les régimes fascistes – et désignent comme « fachos » aussi bien l’État que le capitalisme ou le patriarcat. Enfin, Marsault nous montre jusqu’où vont la sincérité et l’authenticité d’un grand nombre de ces anticapitalistes. À l’instar de la municipalité, Sciences-Po Grenoble est un vivier de militants islamo-gauchistes. Les syndicats étudiants y exercent un régime de terreur sur les professeurs et la direction qui préfèrent ne pas moufeter, par opportunisme ou conviction. Céline Pina a recueilli les témoignages de deux enseignants qui en ont fait les frais, Vincent Tournier et Klaus Kinzler. Un autre chercheur, Jean Szlamowicz, linguiste et essayiste, raconte comment le monde universitaire, au nom du Bien et du Progrès, sait faire taire ceux qui, en son sein, ne pensent pas dans le sens de la doxa. Ce qui reste d’esprit libre, pour ne pas dire critique, est muselé, surveillé, dénoncé, traqué, accusé puis condamné.

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Notre rubrique « Culture & humeurs » commence dans le deuil : Henri Beaumont rend hommage à l’anthropologue et historien du droit, Pierre Legendre, qui nous a quittés le 2 mars. Son œuvre nous a laissé autant de pistes de réflexions que d’arguments à opposer à notre civilisation à la dérive. À l’occasion de l’exposition, « Louis XVI, Marie-Antoinette et la Révolution : la famille royale aux Tuileries (1789-1792) », aux Archives nationales, le chercheur Emmanuel de Waresquiel s’est entretenu avec Jonathan Siksou au sujet d’un épisode qui apparaît comme une tragédie humaine et historique. Julien San Frax nous invite à visiter une autre exposition, celle du Petit Palais consacrée à Sarah Bernhardt, et François Kasbi à lire une biographie d’Arthur Meyer, grande figure de la presse du XIXe siècle et fondateur du musée Grévin. Jérôme Leroy déplore le silence qui entoure le centenaire d’un des plus grands génies de la littérature américaine, Norman Mailer. Pierre Lamalattie se montre dubitatif devant la campagne, soutenue par les descendants de Gustave Eiffel et la Ville de Paris, pour faire entrer le « père » de la célèbre tour au Panthéon. En regardant de plus près comment l’ingénieur a bâti le monument et son héritage, on a de bonnes raisons d’émettre des réserves. En revanche, pour Patrick Mandon, celui qui a réussi l’exploit de relier la mer Méditerranée à la mer Rouge par le canal de Suez, Ferdinand de Lesseps, mérite largement sa réputation posthume de diplomate et entrepreneur hors du commun, ainsi que de faire l’objet de la biographie remarquable que Ghislain de Diesbach lui a consacrée. Sophie Bachat nous parle du savoir-faire séculaire de la confection des chapeaux et Jean Chauvet de trois grands films ressortis en salle au mois de mai qui nous permettent d’oublier le Festival de Cannes. Selon le dicton : « Mai sans rose / Rend l’âme morose ». À cet égard, on ne peut pas comparer le Festival de Cannes à une rose.

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est directeur adjoint de la rédaction de Causeur.

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