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Berlin, Mulhouse, Gaza, même combat

Et un même aveuglement ?


Berlin, Mulhouse, Gaza, même combat
Gilles-William Goldnadel © Hannah Assouline

Le président d’Avocats sans frontières Gilles-William Goldnadel revient sur les derniers actes barbares commis au nom de l’islamisme.


Un Syrien à Berlin. Au Mémorial de la Shoah. Il voulait « tuer des Juifs ». Pas loin : il aura poignardé un Espagnol, blanc et chrétien.

À Mulhouse, un Algérien sous OQTF. Il a crié « Allah Akbar ! », assassiné un Portugais et blessé grièvement deux policiers qui ne lui avaient rien fait. En novembre dernier, il avait déjà été condamné pour avoir appelé les musulmans « à se battre pour la Palestine et à prendre les armes pour combattre les mécréants ». L’homme était en liberté. L’Algérie avait refusé, de manière obstinée, de le reprendre. Et la cour d’appel avait refusé la prolongation de sa rétention administrative. S’il n’y a pas ici de mise en danger de Français délibérée, je dois changer de métier.

Entre infamie et douleur

Et puis il y a les Palestiniens du Hamas à Gaza. Il y a deux bébés juifs au teint pâle et aux cheveux roux, Kfir et Ariel. Depuis leur capture un certain mois d’octobre, je me suis refusé à regarder leurs visages. Je ne l’ai ni pu ni voulu. Je refusais de devenir un otage à mon tour. Ces enfants étaient mes enfants. Ils ont été assassinés froidement. Ils ne disparaîtront plus jamais ni de mon cœur, ni de mon esprit.

Je souhaiterais, dans mon impuissance, écrire quelques mots, même dérisoires, ici à mes lecteurs.

Les premiers concernent les « civils » de Gaza. Ceux qui, biberonnés à la haine, ont fait la fête tandis que l’on restituait les petits cercueils. Même aux pires moments du régime hitlérien, certains Allemands, principalement chrétiens, ont résisté contre le nazisme. Malgré le terrible danger. Je n’ai pas constaté à Gaza la moindre résistance contre le terrorisme islamiste tueur de Juifs, qui ressemble tellement à ce que prêchait le grand mufti de Jérusalem, Mohammed Amin al-Husseini, allié d’Hitler, quand il appelait à massacrer Juifs et Serbes dans les Balkans.

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En prime au récent martyr des Juifs, on a osé évoquer un génocide que ceux-ci auraient commis. Certes, l’armée israélienne a eu la main lourde. Mais pas plus que les Français ou les Américains lorsqu’il a fallu bombarder les villes syriennes contrôlées par l’État islamique. À Gaza, des boucliers humains ont fait les frais du cruel cynisme du Hamas. Prétendre y voir un génocide, c’est ajouter cruellement l’infamie à la douleur.

Les mêmes victimes, les mêmes tueurs et le même combat

Mes seconds mots concernent la France. Un parti politique insoumis aura fait montre d’une particulière vilenie. Beaucoup de ses membres ont présenté le Hamas pogromiste comme un mouvement de résistance. Une de ses députées européennes, il y a quelques jours encore, a prétendu mensongèrement que c’était Israël qui avait tué les enfants Bibas, reprenant ainsi servilement le narratif du Hamas. Nonobstant cela, certaines formations de gauche acceptent toujours de participer à une même alliance électorale avec ce parti, tandis qu’à l’Assemblée on continue de serrer la main de ses députés, alors qu’un cordon sanitaire aurait dû être dressé.

Et j’en termine par là où j’ai commencé. Berlin, Mulhouse, Gaza.

Partout la terreur arabo-islamiste qui veut tuer des Juifs ou des Blancs. Ou les deux à la fois. Et partout une réticence maladive dans une partie non négligeable de la population, et pas seulement issue de l’immigration, à vouloir le voir et l’entendre. Partout une manière d’indulgence complice et donc incitative à la récidive. Partout une incapacité à vouloir réellement se protéger. L’on préfère s’en prendre à un vice-président américain, coupable d’avoir dit la vérité.

Et voilà que l’Europe politique, largement responsable de notre faiblesse inouïe – elle qui a détruit nos murs-frontières et désarmé nos justices-nations –, affecte à présent de prendre la pose martiale.

Berlin, Mulhouse, Gaza : les aveugles masochistes ne veulent pas voir que ce sont les mêmes victimes, les mêmes tueurs et le même combat.

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Mars 2025 - #132

Article extrait du Magazine Causeur




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