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Uyra Sodoma, la « drag queen écolo » qu’il nous faut

Plus écolo que Nicolas Hulot, plus légitime que François de Rugy


Uyra Sodoma, la « drag queen écolo » qu’il nous faut
L'activiste Emerson Munduruku, alias Ayra Sodoma, dans sa tenue de lumière, juillet 2018. RICARDO OLIVEIRA / AFP

Pour remplacer Nicolas Hulot au ministère de l’Ecologie, Emmanuel Macron n’a pas pensé à Uyra Sodoma, artiste LGBTQ écolo, qui vend à l’Occident la défense de l’Amazonie. Dommage.


Jadis la cause amazonienne était portée par le pittoresque Raoni Metuktire. Flanqué du chanteur Sting, ce chef amérindien à plateau labial et plumes sur la tête exhortait les grands de ce monde à lutter contre la déforestation. Mais à 87 ans, la mascotte est fatiguée. Dans le Nouveau Monde, les indigènes n’ont plus besoin de chaperons pop pour plaider leur cause aux antipodes. A ainsi récemment émergé un nouveau personnage emblématique de la forêt amazonienne, qui sait parler à l’Occident : Uyra Sodoma.

Pour faire baisser la note de maquillage de l’Elysée

De son vrai nom Emerson Munduruku, cette « drag queen écolo » baguenaude dans les villages brésiliens pour y accomplir des performances d’art contemporain. D’après le reportage enamouré que lui consacre l’AFP, ce sosie du bonhomme de la pub Cetelem « enseigne la conservation à travers son art performatif » grâce à son accoutrement qui se veut une « extension colorée de la terre et de la nature ». On lui reconnaîtra une certaine opiniâtreté : Sodoma passe deux heures à se maquiller puis à se poser branchages, feuilles et fleurs sur la tête avant de se faire photographier immergé jusqu’à la taille dans des rivières. Le tout dans des poses plus ou moins oniriques. Et ça marche ! Le site écolo américain Green Matters s’extasie : « Les performeurs drags sont un vivier de talents. Ce ne sont pas juste des experts en maquillage ou d’habiles tailleurs : ils servent souvent d’éducateurs, mettant en lumière les problèmes de la communauté LGBTQ. »

Des esprits chagrins s’étonneront que les fans tiers-mondistes d’Uyra Sodoma ne dénoncent pas l’appropriation culturelle dont il est coupable. LGBTQ, non-binarité et art contemporain sont en effet des notions assez peu indigènes…

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Septembre 2018 - Causeur #60

Article extrait du Magazine Causeur




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Journaliste

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