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« Rambo » Ferrand pour mieux boxer l’Assemblée?

Le porte-flingues de la Macronie est candidat au perchoir


« Rambo » Ferrand pour mieux boxer l’Assemblée?
Richard Ferrand à l'Assemblée nationale, juillet 2018. SIPA. 00869993_000063

La nomination du président de l’Assemblée nationale François de Rugy au ministère de l’Ecologie, en remplacement de Nicolas Hulot, a eu pour effet immédiat l’annonce de la candidature d’un porte-flingues de la Macronie pour le remplacer au perchoir, Richard Ferrand. Députés, attention les dents…


Le maître des horloges ne l’est plus qu’en apparence. Ce matin, Emmanuel Macron a subi un nouveau départ du gouvernement Philippe. Laura Flessel, ancienne étoile de l’escrime française, ministre des sports depuis mai 2017, a annoncé sa démission. Pour des « raisons personnelles », selon elle. Pour des raisons fiscales, selon Le Canard Enchaîné de ce mercredi. Il a dû désigner une nouvelle championne française, l’ex-nageuse Roxana Maracineanu en urgence. L’annonce en a été faite au même moment que le remplaçant de Nicolas Hulot, François de Rugy.

L’opposition, voilà l’ennemi !

La désignation du président de l’Assemblée nationale ne nous fait ni chaud ni froid, à vrai dire. Le ralliement au candidat En Marche de celui qui piétinait son engagement de soutenir le candidat désigné à la primaire à laquelle il avait pris part, est symbolique de la trajectoire de cet homme dont l’opportunisme devrait trancher avec l’idéalisme de son prédécesseur.

L’inquiétude pourrait bien venir, en revanche, de l’élection de son successeur au perchoir. Peu après l’annonce de l’identité des nouveaux ministres, Richard Ferrand a annoncé sa candidature. Et là, on peut raisonnablement parler du « wrong man at the wrong place ». Depuis qu’il est devenu président du groupe LREM, outre l’affaire des Mutuelles de Bretagne qui continue de lui coller aux basques, il s’est signalé par son sectarisme. Il s’est comporté à de multiples reprises comme un porte-flingues de la Macronie, en particulier cet été à l’occasion de l’affaire Benalla. On se souvient d’un grand président de l’Assemblée nationale, Philippe Séguin. Il ne manquait pas une occasion d’expliquer que cette fonction avait pour première mission de protéger l’opposition et d’en défendre les droits. Or, Ferrand n’a cessé de militer pour les fouler au pied, à la moindre occasion. Qui peut croire qu’il se fondra demain dans les habits de cette exigeante mission ?

Un Macron pour les gouverner tous

C’est un bien mauvais signe qu’Emmanuel Macron envoie encore en provoquant ce jeu de chaises musicales. Il est évident que la nomination de François de Rugy l’a surtout été pour permettre l’accession de Ferrand au perchoir. Et il est bien possible que cette décision ait été prise afin que les droits de l’opposition soient encore moins bien défendus que pendant ces seize premiers mois du quinquennat. Après l’affaire Benalla, l’accession probable de Richard Ferrand sonne comme le deuxième acte de la « présidence Rambo ».

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