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Taxe carbone : Sarko plus mort que vert…


Taxe carbone : Sarko plus mort que vert…
La Taxe carbone : usine à gaz électoral de l'UMP ?
La Taxe carbone : usine à gaz électoral de l'UMP ?
La Taxe carbone : usine à gaz électoral de l'UMP ?

Le retoquage de la taxe carbone par le Conseil constitutionnel est un coup de grisou politique dont Nicolas Sarkozy se serait bien passé en cette période de vaches maigres sondagières.

Le plus grave, dans cette affaire, est la cruelle mise en lumière par les « sages » du caractère inégalitaire de cette taxe, dont les lecteurs de Causeur avaient été informés par plusieurs de ses contributeurs réguliers.

Nicolas Sarkozy s’est mis dans une seringue dont il lui sera difficile de sortir totalement indemne : le rafistolage de la loi dans un sens souhaité par le Conseil porterait atteinte à la compétitivité d’industries stratégiques pour notre commerce extérieur, comme les cimenteries. Son abandon – la solution la plus sage dans l’absolu – détruirait l’édifice idéologique instable sur lequel repose le pouvoir présidentiel.

Ne pouvant plus être, en raison de la crise économique, le président du pouvoir d’achat qu’il avait promis d’être pendant la campagne électorale de 2007, il s’est mué en paladin de la sécurité sous toutes ses formes, dont l’écologie et la panique climatique sont le volet catastrophiste à moyen et long terme.

Signature du pacte de Nicolas Hulot, Grenelle de l’environnement, taxe carbone, moulinets inefficaces de ses petits bras à Copenhague ont marqué les étapes d’une reddition idéologique sans réel combat face à une bande de politicards rusés, souvent plus rouges que verts, habilement drivés de Bruxelles par Dany Cohn-Bendit.

Une droite écolo, c’est-à-dire qui abandonne aux idéologues de l’apocalypse le soin de poser les termes du problème de la préservation de la nature, est une droite qui court à sa perte.
Ce que le peuple – et même le peuple dit de gauche – demande à la droite, c’est qu’elle fasse marcher l’économie, qu’elle privilégie la production avant de penser à en redistribuer les fruits équitablement.
Le nouveau paradigme politique qui est en train de s’installer sans tenir compte des actuelles divisions partisanes va se structurer autour du clivage croissance/décroissance. Les oxymores comme « développement durable » ou « croissance maîtrisée » sont en fin de course, et la radicalisation des discours de part et d’autre de la « fracture environnementale » ne va plus permettre de jouer dans le registre de l’ambigüité où la droite serait « un peu » écolo, comme une femme serait « un peu » enceinte.

Le signal lancé par la bande dirigée par Jean-Louis Debré au pouvoir actuel est, à cet égard salutaire : la fausse taxe carbone est le symbole de la pantomime pseudo-écologiste jouée par Sarkozy pour flatter une opinion droguée par les bateleurs de l’apocalypse environnementale Nicolas Hulot, Yann Arthus Bertrand et Al Gore.

Pour que la droite redevienne la droite et qu’elle soit capable de rallier à elle ceux qui, à gauche, ont fait l’expérience désagréable de gouverner avec les Verts, il faut qu’elle redevienne elle-même, c’est à dire pas seulement le parti de l’ordre, mais aussi celui du développement et de la prospérité.



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