Avec Philippe Bilger et Jeremy Stubbs.
Dans son nouveau livre, Nicolas Sarkozy appelle à un rassemblement le plus large possible pour la droite. L’idée d’une union des droites fait son chemin. Pour Philippe Bilger, il était temps. Jusqu’à présent, la droite française n’était pas autorisée à réfléchir pour elle-même, c’était la gauche qui décidait de ce qui était convenable ou non en termes d’alliance politique à droite. Chez les Républicains, soit on jetait l’opprobre sur l’idée d’un pacte électoral avec le RN, soit on y adhérait aveuglément. Désormais, une discussion plus apaisée et rationnelle est possible.
La dernière grande victoire de la droite est celle, admirable, de Nicolas Sarkozy en 2007. En attirant à lui un grand nombre d’électeurs favorables aux politiques du Front National sur le plan de l’ordre public et de la maîtrise de l’immigration, il a donné l’exemple d’une droite forte et ouverte.
Si aujourd’hui un rapprochement LR-RN devient concevable, ce n’est pas seulement parce que Marine Le Pen a dédiabolisé le parti fondé par son père, c’est aussi parce que la gauche radicale semble représenter une plus grande menace pour la stabilité du pays que la droite radicale. Selon un sondage pour BFM TV, presque deux Français sur trois seraient favorables à un barrage contre LFI aux municipales de 2026. Autre facteur qui joue en faveur d’une union des droites : l’échec global d’Emmanuel Macron qui discrédite le centre.
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