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Superman bisexuel: quand la culture woke remodèle notre imaginaire

Le regard libre d'Elisabeth Lévy


Superman bisexuel: quand la culture woke remodèle notre imaginaire
Twitter / DC Comics

Dans les nouvelles aventures à paraître de Superman, son fils Jon Kent tombe amoureux d’un autre homme. Le but affiché de cette petite révolution est-il uniquement de mieux représenter la diversité sexuelle?


Sans être des spécialistes des super-héros, notons que ce nouveau Superman (Jon Kent) n’est autre que le fils de l’ancien (Clark Kent). N’est-ce pas un peu népotique ? La monarchie héréditaire ce n’est pas très woke, non ? Passons. 

Superman ou Mère Teresa ?

La grande nouvelle, donc, c’est qu’il est bisexuel, et surtout homo puisqu’il embrasse goulûment un autre garçon. D’ailleurs, cette grande nouvelle nous a été annoncée par l’éditeur DC Comics à l’occasion de la journée mondiale du coming-out, dont nous apprenons l’existence. Superman ne s’attaque plus aux nazis comme à l’origine, ni aux ennemis de l’Amérique mais est très impliqué contre les injustices sociales, le dérèglement climatique ou la crise des réfugiés. Bref, c’est Mère Teresa. 

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Superman est donc un homme de son temps, où il est bon que chacun puisse se reconnaître dans le super-héros le plus puissant de tous. Mais si Superman c’est Monsieur ou Madame tout le monde, en quoi est-il un super-héros, alors ? Surtout, ceux qui veulent des super-héros LGBT, noirs, musulmans, juifs ou handicapés n’ont qu’à les créer – il y en a d’ailleurs d’excellents parait-il. 

La culture woke remodèle notre imaginaire: stop à cette américanisation de notre américanisation!

Non, il s’agit de réécrire, de transformer, de rééduquer. Catwoman est devenue lesbienne et Batwoman s’est déclarée bisexuelle en 2015 après avoir eu une fille de Batman. Cette volonté d’effacement du monde ancien révèle l’essence totalitaire du mouvement woke. D’ailleurs, il faudrait rebaptiser Superman, c’est trop genré. Derrière l’hymne à l’inclusion et à la tolérance, il s’agit bien d’exclure l’hétérosexualité du champ de l’imaginaire. Entre nous, contrairement à James Bond, ce symbole bien connu de la masculinité toxique, Superman était plutôt du genre puceau. Malgré ses parties protubérantes, les affres de la sexualité lui étaient jusqu’à présent étrangères. 

Eh bien voilà nos héros repeints en amoureux transis. Jon Kent file la romance avec un journaliste et James Bond prend sa retraite pour roucouler. Mais imagine-t-on le général De Gaulle oublier la France libre pour Yvonne ou pour son aide de camp ? 


Cette chronique a initialement été diffusée sur Sud Radio.

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