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Causeur: Peggy Sastre contre le féminisme policier

Notre numéro d’avril est en vente


Causeur: Peggy Sastre contre le féminisme policier

Peggy Sastre, les femmes, Mai 68, l’antisémitisme, le champagne… Découvrez le dernier numéro de Causeur !


En avril, ne te découvre pas d’un fil ! La jeune Peggy Sastre a appliqué le proverbe de saison puisqu’elle trône en couverture du nouveau Causeur en pull et frange. Que fait cette féministe darwinienne en « une » de votre magazine préféré ? La réponse est simple : « contre le féminisme policier », elle se livre sur six pages d’entretien-fleuve et réagit aux premiers suicides de « porcs » déclenchés par la croisade puritaine #Metoo.

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Comme le note Elisabeth Lévy avec la complicité de votre serviteur, « philosophe des sciences rompue à Darwin, Peggy Sastre détonne dans un paysage féministe qui voudrait discréditer toute référence biologisante. Dès sa thèse sur les origines de la morale, fascinée par l’interaction permanente de la nature et de la culture, elle découvre que les sciences naturelles et biologiques restent « l’angle mort » d’un féminisme en guerre contre les « stéréotypes » de genre. Pour autant, Sastre ne confond jamais prédisposition et programmation » et revendique même le droit à la reproduction artificielle !

Peggy Sastre, les femmes, les hommes et Eugénie Bastié

Simplement, l’un des principaux apports de cette journaliste scientifique à l’humour ravageur consiste à expliquer l’origine des différences sexuelles en les faisant remonter dans la longue histoire humaine. Avec une licence poétique, elle résume ainsi notre conditions de mortels : « Pour se reproduire dans un environnement ancestral, une femme a besoin d’en passer par la grossesse et par l’allaitement, alors qu’il suffit à un homme d’éjaculer sur un ovule. Dans la savane, sans mère, un enfant mourra à coup sûr. Sans père, il a des chances de s’en sortir. Cela détermine tout un éventail de comportements genrés, notamment les différences d’investissement sentimental. » Ceci expliquant cela, le dernier opus de Sastre s’intitule Comment l’amour empoisonne les femmes… Et cette trentenaire libérale d’être paradoxalement rejointe par la conservatrice Eugénie Bastié, pourtant idéologiquement aux antipodes, en raison de leur commune opposition au mouvement #Balance ton porc qui voudrait normer nos comportements et pendre les mâles par où vous savez…

Mai 68 à toutes les sauces

Autre plat de résistance, un épais dossier sur mai 68 vous attend. Cinquante ans après le déclenchement des « événements », il est temps de tirer au clair le véritable héritage du mai estudiantin et ouvrier que la France a érigé au rang de mythe. Il y en aura pour tous les goûts. Le cinéaste Pascal Thomas se souvient de son mai auprès des « contestataires des contestataires » tel le bel acteur droitier Maurice Ronet qui infligea une sévère correction à Louis Malle, lequel rêvait d’en découdre sur les barricades. Là où l’historien des idées François Ricard fustige la contre-révolution libérale-libertaire soixante-huitarde, le directeur des éditions Allia Gérard Berréby assume le beau mai situationniste, une révolte poétique et anti-autoritaire contre la marchandise plus que nécessaire pour une jeunesse qu’étouffait la France gaulliste. Pour l’aîné Paul Thibaud, qui avait connu la guerre puis l’Algérie, cette révolte des cadets révélait l’impasse du gaullisme et l’irruption d’une génération de baby-boomers qui allait massivement investir les médias et l’université. D’ailleurs, Barbara Lefebvre démonte le mythe négatif du 1968 père du pédagogisme en démontrant que mai n’a fait qu’accélérer un processus commencé après-guerre. Au fond, notre débat entre Jean-Pierre Le Goff et Alexandre Devecchio illustre bien le conflit de générations entre les héritiers critiques de 1968 et les trentenaires conservateurs très remontés contre le post-modernisme des cinquante dernières années.

L’antisémitisme a le développement durable

Au chapitre des actualités, Luc Rosenzweig rend hommage au travail de fourmi de Noémie Halioua, auteur de L’affaire Sarah Halimi, enquête établissant le caractère antisémite du meurtre de cette juive orthodoxe en plein Paris, hélas plus que jamais d’actualité. Germaniste émérite, notre camarade Luc analyse les tenants et aboutissants de la politique autrichienne, marquée par la nomination du jeune chancelier conservateur Sebastian Kurz, qui voudrait infléchir la politique migratoire européenne. Géopolitique d’abord, Benjamin Hautecouverture vous explique pourquoi Trump aborde en position de faiblesse les négociations nucléaires avec la Corée du Nord. Retour dans l’hexagone, où le politologue Stéphane Rozès compare le mouvement social actuel à la vague de l’hiver 95. Pour l’instant, les deux grognes ne sont pas de même ampleur car les Français ont chargé le président de Macron de réformer notre modèle social… pour mieux le préserver.

Champagne, Les Misérables sont de retour !

Rayon culture, Jérôme Leroy revisite Les Misérables réédités en Pléiade. Intoxiqué par les adaptations successives, on aurait tendance à oublier la qualité littéraire d’un grand roman d’influence balzacienne. Sur les traces du peintre vénitien Tintoret que le musée du Luxembourg met à l’honneur, Patrick Mandon vous éblouit de sa palette colorée. Enfin, le baroudeur Emmanuel Tresmontant a bravé les rudesses de l’Aube pour rencontrer la grande maison Drappier, détentrice du secret pétillant cistercien. Champagne !

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est journaliste.

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