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Patrice Quarteron, une chance pour la France

Le champion du monde de boxe est l'anti Lilian Thuram


Patrice Quarteron, une chance pour la France
Patrice Quarteron avant son combat contre James Wilson, Paris, mars 2017. ©Henri Collot/SIPA / 00799453_000032

Il s’appelle Patrice Quarteron, il est champion du monde de boxe et il démonte tous les clichés sur les « jeunes de banlieues », à commencer par ceux de la gauche. Patrice Quarteron est Charlie, patriote et il le fait savoir: il est l’anti Lilian Thuram. 


Patrice Quarteron est grand, Patrice Quarteron est noir, Patrice Quarteron est fort, Patrice Quarteron est champion du monde de boxe thaï. Pour la belle histoire hollywoodienne, Patrice vient de la cité de la Grande-Borne, à Grigny (Essonne). Un vrai gosse issu d’un territoire perdu. Il a beaucoup bossé avant de devenir le grand boxeur (1m98) qu’il est, il incarne la réussite de cette France « immigrée », cette « chance pour la France » comme disent les ayatollahs de gauche. Et en effet, il est une chance pour notre pays. Le genre à faire les choux gras de Libé ou de L’Huma, sauf que Patrice est aussi un fervent patriote.

« Je suis juif, je suis Charlie »

Après les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher de Vincennes, il publie sur Facebook un post de soutien aux victimes où il déclare « Je suis Charlie », ce qui lui vaudra une flopée de noms d’oiseaux, essentiellement de la part de ses pairs de banlieue. Il enfonce le clou lors d’une marche parisienne, se faisant prendre en photo avec un exemplaire de l’hebdomadaire Actualité juive titrant « Je suis juif, je suis Charlie ».

Ignorant les insultes, le Français d’origine guadeloupéenne se lance donc dans un combat autre que celui de la boxe : il laisse ses gants au vestiaire pour affirmer sa fierté de porter les couleurs de la France, ce pays auquel il doit tout, comme il aime le rappeler.

Sur son compte Facebook, il s’en prend à Karim Benzema, ce « traître à la nation », au rappeur bling bling Booba, à la chanteuse Mennel, au penseur autoproclamé Lilian Thuram, à la chroniqueuse Hapsatou Sy et, plus récemment, à Mehdi Meklat. Il a rendu un grand hommage au défunt Arnaud Beltrame, il aurait aimé être pompier, a-t-il confié dans un reportage qui lui a été consacré, il est « français et fier »  et ne rate pas une occasion de chanter la Marseillaise à tue-tête.

Crochet de la gauche

Le 12 janvier 2018, sur le plateau de « L’heure des pros », il a recadré Laurent Joffrin qui lui objectait que son constat lapidaire du communautarisme des cités mériterait une « enquête approfondie » : « Le problème c’est que vous avez jamais vécu dans une cité ! Merde, je vous parle pas de ce qui passe dans Paris. C’est la vérité ! Moi je vous dis les choses telles qu’elles sont, vous dites que c’est pas vrai, ceci, cela », s’est énervé le boxeur. « Je ne suis pas de cité, j’habite au centre de Paris, donc je n’ai pas qualité à parler évidemment, mais puisqu’on me pose une question, j’y réponds », a rétorqué le patron de Libé, visiblement sonné.

La gauche sociétale, aveuglée par son idéologie essentialiste et victimaire, a encore une fois laissé passer sa chance de renouer avec la réalité. Qu’avait-elle à perdre à soutenir un boxeur issu de banlieue parisienne, qui tient des propos crus, certes, allant contre le sens du vent, mais ne faisant que soulever le débat, sain exercice démocratique ? La droite n’a pas perdu son temps, elle, Patrice Quarteron a reçu les soutiens de Laurent Wauquiez, Florian Philippot, Marine Le Pen, puis il est devenu chroniqueur à Valeurs actuelles. De quoi être étiqueté infréquentable. Il est difficile de classer ce patriote convaincu jusqu’à la moelle, qui a fondé une école de boxe – où il donne des cours bénévolement – dans sa ville d’enfance, qui rend visite à des enfants dans des hôpitaux pour leur redonner le sourire, et qui dénonce aussi les discriminations raciales pour l’obtention d’un prêt bancaire, ce dont ne parlent jamais, précise-t-il, Lilian Thuram et les autres leaders autoproclamés de la cause noire. Il parle crûment, il dit ce qu’il pense puis il continue son chemin.

Cap sur la France

Patrice Quarteron disputera, le 21 mars, son dernier combat sur le ring. Pour ceux qui voudraient se défouler, l’événement aura lieu à Paris, à l’Institut du judo. Cet adieu aux rings marquera « le début d’un autre combat », a-t-il averti sur Facebook. A l’heure où le communautarisme et l’entre soi grignotent l’unité du pays, le boxeur veut continuer à donner de la voix. S’il est brut de décoffrage, il n’est pas du genre à se plaindre. Cela aussi devrait nous éclairer, dans un pays où notre propension au pessimisme surprend souvent les étrangers. Cohérent avec lui-même, il a déclaré être opposé au mouvement des gilets jaunes, au nom du respect du verdict des urnes…

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« Le patriotisme m’anime au plus profond de mes tripes. Et je vous le garantis : avec moi, vous n’avez pas fini d’en avoir », disait-il encore le 30 juillet 2017. Lui, garde le cap. Peut-être devrait-il mettre un peu d’eau dans son vin, pour ne pas risquer de lasser, mais le fond reste le même. Tous ceux qui sont fatigués des incantations à mépriser notre pays, tous ceux qui savent que vivre en France est une chance, que l’on doit savoir lui être redevable, tous ceux qui, au-delà des clivages droite-gauche, ont compris que la communauté française prime sur toutes les autres, et qu’il est urgent d’agir dans ce sens, devraient soutenir Patrice Quarteron.



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Enseignant, auteur du roman "Grossophobie" (Éditions Ovadia, 2022).

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