Au cinéma, découvrez le récit peu intéressant des vacances bobos d’une famille recomposée… Ou pas !
Il faut d’abord être un peu gonflé pour reprendre le titre d’un magnifique film d’Antonioni même si le temps a passé. Et surtout pour proposer une vraie-fausse introspection familiale.
Sophie Letourneur, la réalisatrice, s’est spécialisée dans des films dont elle est le personnage central, revendiquant un procédé narratif qu’elle pense original : retranscrire à l’écran des tranches de vie en les faisant rejouer par des personnages qui font semblant de répéter le film lui-même. Cette mise en abyme un peu dérisoire finit par lasser le spectateur. Surtout que « l’aventura » en question ne fait que retranscrire les vacances mortellement ennuyeuses d’une famille recomposée dont le père est incarné par le chanteur Philippe Katerine qui, à force de n’avoir rien à jouer, semble se demander ce qu’il fait là. Avec notamment une ridicule complaisance pour le stade anal qui nécessiterait l’intervention bénéfique de la psychothérapeute Caroline Goldman.
C’est en fait ce que le cinéma français bobo peut produire de pire quand il s’oublie comme un bébé incontinent.