Accueil Édition Abonné Défonce sans frontières

Défonce sans frontières

Droit de défonce


Défonce sans frontières

Bienvenue au centre de rétention du Canet, où des délinquants multirécidivistes venus du Maghreb attendent mollement une expulsion qui ne viendra jamais, en se battant pour des cachetons.


Le 23 avril, le contrôleur général des lieux de privation de liberté, rôle confié par Macron à Dominique Simonnot, ancienne journaliste de… Libération et du Canardenchaîné, a rendu public un rapport sur le centre de rétention administrative du Canet à Marseille. La clientèle: 125 hommes, déjà tous connus et poursuivis et rattrapés pour « troubles à l’ordre public », dont 63 Algériens, 27 Tunisiens et 11 Marocains, au total 20 nationalités représentées. Qui, en attendant une hypothétique expulsion, se tapent dessus. Le rapport évoque « les violences qui sont nombreuses entre retenus ». Une agressivité qui est due au manque, pas le manque de liberté, mais le manque de drogue… car la majorité des « retenus » est accro, pas à la coke ou à l’héro, mais aux drogues du pauvre, des médicaments bon marché comme la prégabaline et le tramadol qui, pris à haute dose, ont fini par leur taper sur le système… Incorrigibles, ils refusent pourtant de suivre les traitements de sevrage que l’équipe médicale leur propose.

À lire aussi, Patrick Eudeline : Un peuple de junkies: antalgiques, somnifères, neuroleptiques, opioïdes…

En France, le tramadol et la prégabaline sont en effet délivrés uniquement sur ordonnance. D’où un marché noir pour ravitailler les narco-migrants. À Nantes, le procureur de la République précise que les trois dernières années, 94 procédures pénales ont été dénombrées, « portant sur du trafic de prégabaline ou des agressions commises sous l’effet de cette substance ». Nantes, où un médecin de 61 ans, jusqu’ici toujours blanc comme neige, est poursuivi pour avoir délivré des ordonnances douteuses de prégabaline à une centaine d’« impatients » pas immatriculés à la Sécu. Pour sa défense, il dit avoir agi sous la menace…

Une étude du docteur suisse Jochen Mutscler établit que la prégabaline est privilégiée par les migrants venant des pays d’Afrique du Nord, où le médicament est disponible sans ordonnance, et que c’est déjà camés, sous l’influence du « bola hamra », le nom arabe donné aux pilules, qu’ils débarquent en Europe. On arrive à comprendre que leurs pays ne soient pas pressés de récupérer ces défoncés…

Juin 2025 – #135

Article extrait du Magazine Causeur




Article précédent Quadraversitaire et pigeon à une patte
Article suivant Farniente architectural, un paradis perdu
Journaliste indépendant

RÉAGISSEZ À CET ARTICLE

Pour laisser un commentaire sur un article, nous vous invitons à créer un compte Disqus ci-dessous (bouton S'identifier) ou à vous connecter avec votre compte existant.
Une tenue correcte est exigée. Soyez courtois et évitez le hors sujet.
Notre charte de modération