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Le dé-Stains d’une ville de gauche

A Stains, dans le 93, une rue rebaptisée temporairement du nom de la première épouse du prophète.


Le dé-Stains d’une ville de gauche
Photo Twitter

Le maire de la ville de Stains, qui depuis longtemps affiche publiquement son engagement pro-palestinien, a permis à une association féministe de rebaptiser temporairement certaines des rues avec des noms de « femmes inspirantes ». La plupart sont ceux d’icônes de l’islam ou de la résistance algérienne à la France.


Dans la ville de Stains, en Seine-Saint-Denis, la rue de Pontoise a été rebaptisée, temporairement, « rue Khadija Bint Khuwaylid », du nom de la première épouse du prophète Mohammed. Le 23 septembre, sommé de justifier cette entorse apparente à la laïcité, Azzédine Taïbi, le maire de la ville depuis 2014 et conseiller départemental depuis 2015, explique sur Morandini Live qu’il s’agit d’un projet artistique mené par l’association Place aux femmes, en partenariat avec la mairie, consistant à renommer symboliquement plusieurs rues et places de la ville par des noms de « femmes inspirantes ». D’ailleurs, il y a aussi Joséphine Baker et Jeanne d’Arc, preuve de la tolérance de l’élu.

Quand l’animateur de CNews lui fait remarquer la présence du drapeau palestinien derrière lui dans son bureau, le maire prétexte le jumelage de Stains avec une ville en Palestine. En réalité, son engagement propalestinien n’est pas un secret. En contravention avec le principe de la neutralité des services publics sur les questions de politique internationale, la mairie de Stains, où il était alors adjoint, a déployé en 2009 une banderole demandant la libération du terroriste Marwan Barghouti, emprisonné en Israël, qualifié de « Mandela palestinien ». En 2015, le drapeau palestinien est déployé sur la même façade. Il faut rappeler que M. Taïbi est à la tête d’une coalition entre le PCF, dont il est membre, le PS, LFI, EELV, Génération.s et le PRG. Cela explique aussi la présence de Greta Thunberg parmi les femmes « inspirantes ». Certes, on trouve aussi la mère Teresa, pour amadouer les chrétiens, et la reine Esther pour les juifs. Mais Khadija Bint Khuwaylid, surnommée « la mère des croyants », reste une incarnation islamique forte. Sur la plaque qui porte son nom, sa présence est justifiée par son statut de « grande commerçante », signe d’un féminisme précoce que rien dans les faits historiques n’étaye. Parmi les autres femmes honorées, on trouve Djamila Boupacha et Hassiba Ben Bouali, icônes de la résistance algérienne à la France : on comprend alors le sens de cette confiscation « symbolique » et « artistique » des artères de la ville.

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Jeune (dés)espoir du journalisme politique. Etudiant, pigiste, et un peu poète.

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