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L’islamo-gauchisme ou les liens de sang entre l’islamisme et le communisme

Islamisme et communisme, les deux frères


L’islamo-gauchisme ou les liens de sang entre l’islamisme et le communisme
L'avocate Isabelle Coutant-Peyre, épouse du terroriste Ilich Ramírez Sánchez, dit Carlos ou Le Chacal © Christophe Ena/AP/SIPA Numéro de reportage : AP22030215_000001

Le concept d’islamo-gauchisme provoque chez certains journalistes et commentateurs une défiance immédiate et des critiques virulentes.


Le lien entre les deux idéologies-religions n’est pourtant pas nouveau, ils ont des racines communes. Les similitudes entre le communisme et l’islamisme en sont la preuve, dans le dogme et le mode de fonctionnement en particulier. Deux formes de totalitarisme. Plus que des cousins, des frères. Voici quelques explications.

De retour de Russie, en 1920, le philosophe britannique Bertrand Russell remarque les ressemblances entre l’idéologie marxiste-léniniste et l’islam : « Le bolchevisme combine les caractéristiques de la Révolution française et celles de la levée de l’islam, (…) avec des dogmes définis et des écritures révélées. La religion de Mahomet et le bolchevisme sont des religions pratiques, sociales, non spirituelles et soucieuses de gagner l’empire de ce monde ». (Pratique et théorie du bolchevisme, 1920)[tooltips content= »Cité par Thierry Wolton dans Une histoire mondiale du communisme (tome III, Les Complices), Grasset »](1)[/tooltips]. Russell a vu juste il y a cent ans. Plus tard, l’historien et sociologue Maxime Rodinson définira l’islam comme « un communisme avec Dieu ».

Le communisme est une religion d’État

Si, à la base de l’islamisme il y a une religion d’inspiration divine, nombreux sont les spécialistes qui considèrent le communisme comme une religion d’État. D’un côté le Coran et la charia, de l’autre le Manifeste de Marx et les directives du Parti. Les textes imposent aux êtres humains une manière de vivre qui doit suivre absolument, pour l’un les préceptes religieux, pour l’autre les règles de l’idéologie. Tout écart est puni, par l’enfermement, la torture ou la mort. Les deux ont la prétention d’offrir le bien être absolu à tous mais pour cela il faut éliminer les « ennemis du peuple ». C’est-à-dire les représentants du monde libre, de la démocratie capitaliste, de tous ceux qui ne se conforment pas aux normes religieuses ou idéologiques. Ou aux deux, car l’islam est à la fois une religion et une idéologie. Il n’accepte aucun pouvoir différent, séculier, il est au-dessus de toutes les lois. En fait, les sourates sont les lois. Celles du communisme sont, elles, élaborées selon les dogmes marxistes. Elles ne protègent pas les individus, elles en font les serviteurs du marxisme-léninisme. On voit que, islam et communisme, le but est le même : faire émerger un « homme nouveau », un parfait musulman ou un parfait citoyen, les deux façonnés par la religion ou le Parti. L’objectif est la société parfaite, d’un côté celle qui respecte à la lettre la doctrine islamiste, de l’autre celle qui réalise l’utopie socialiste. 

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Les similitudes sont tout aussi frappantes dans les coulisses de ces nobles ambitions, qui abritent la machine répressive, un appareil très perfectionné de contrôle, de censure et de châtiment impitoyable. Son fonctionnement est totalitaire: on purge et on élimine. On donne des exemples, on condamne et on punit ouvertement, sur la place publique. Procès publics, repentance publique des innocents, mises au pilori et exécutions à grand spectacle, lapidations devant la foule en colère… les scènes se ressemblent, sous Mao et sous la charia. Les deux idéologies-religions doivent êtres pures, toute autre forme de culture censurée ou, mieux, détruite. Les enfants sont dressés, endoctrinés, mis au travail, enfermés s’il le faut. En ce qui concerne les femmes cependant, avantage Mao : elles ne sont pas discriminées. Aucun interdit ne les frappe en tant que femmes. Ni en tant que travailleuses au service du bien-être des masses. Ni bien entendu en tant que victimes du goulag, du laogaï ou des génocides. L’islam ne leur laisse, dans la société, que ce statut de victimes. 

La conversion ou la mort

Autre terrain de rencontre, le terrorisme. On sait aujourd’hui, après l’ouverture des archives, que l’URSS et les pays de l’Est, anciennement communistes, ont soutenu, financé et abrité de nombreux terroristes islamistes. Carlos, l’un des plus célèbres, a affirmé : « L’islam et le marxisme-léninisme sont les deux écoles dans lesquelles j’ai puisé le meilleur de mes analyses » (L’islam révolutionnaire, du Rocher, 2003). Des dictateurs comme Kadhafi ou Bachar el-Assad ont sévi avec l’aide de l’URSS et des dictatures communistes. La frange terroriste palestinienne a été financée et armée par Moscou, comme de nombreuses organisations islamistes en Afrique. A-t-on oublié le rôle joué par les « conseillers » soviétiques en Algérie lors de l’indépendance et la catastrophe économique qui a suivi, jusqu’au basculement du pays vers la guerre civile ? Le marxisme s’est développé comme le  djihadisme,  avec des  milices et organisations paramilitaires qui ont agi, comme le font les islamistes, un peu partout dans le monde afin de déstabiliser des pays et des continents, de l’Amérique latine à l’Asie, en passant par l’Afrique. L’Europe, avec ses organisations terroristes d’extrême gauche des années 1960-1970, n’y pas échappé.

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Communisme et islamisme sont l’un comme l’autre des ennemis de notre civilisation. Ils veulent notre conversion ou notre mort. L’islam n’accepte pas l’apostasie, le communisme ne tolère pas le renoncement idéologique. Aucune tolérance n’est acceptée. Entre les deux, il y a surtout des affinités et très peu de différences. Ce sont les pires ennemis (avec le nazisme) du monde libre et il faut les combattre en permanence.

La fin du communisme a laissé le champ libre à l’islamisme qui a trouvé un terreau extrêmement propice. Les gauchistes s’y retrouvent avec aisance, croyant ainsi perpétuer l’utopie marxiste. Il n’y a pas la moindre raison valable de contester le concept d’islamo-gauchisme.

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est directeur de l’IREF (Institut de Recherches Economiques et Fiscales). Dernier ouvrage : "Les donneurs de leçons" (Editions du Rocher)

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