Pour l’UNEF, traquer «l’ennemi intérieur» est une «dérive guerrière et sécuritaire»


Un Appel intitulé « La génération de la crise ne sera pas celle de la guerre ! » vient d’être lancé ce dimanche par l’UNEF, les Jeunes Communistes, les Jeunes CGT, la JOC, le MRJC, l’UNL, la maison des potes, les jeunes écolos, DIDF-jeunes, le Parti de Gauche, Ensemble et les JRG.

Comme de bien entendu les mots « islamistes » ou « islamisme » sont absents du texte.

Comme de bien entendu on y met solennellement en garde contre « l’état d’urgence permanent ».

Comme de bien entendu on y explique que « s’il y a bien une situation qui mérite l’état d’urgence, c’est celle des jeunes en France victimes de discriminations. Nous pensons à tous les jeunes victimes de racisme au quotidien, de contrôles au faciès, de discriminations à l’embauche. La jeunesse risque de souffrir de la récupération politique des forces réactionnaires et de l’extrême droite à la suite de ces attentats. Mais aussi les jeunes de quartiers populaires ou de territoires ruraux délaissés, victimes de discriminations territoriales, les femmes victimes du sexisme, les jeunes discriminés pour leur identité sexuelle… »

Une petite surprise cependant dans cet appel rédigé comme en écriture automatique : on y dénonce aussi « une dérive guerrière et sécuritaire, qui traduit la montée de la violence et la recherche d’un ennemi intérieur ».

Un épouvantail, un fantasme, un hoax, « l’ennemi intérieur » ? Une dérive guerrière que de vouloir le traquer ?

Comme disait Jean Ferrat à propos des fils-à-papa soixante-huitards : « Vous vous dites la jeunesse, pauvres petits cons ! »



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De l’Autonomie ouvrière à Jalons, en passant par l’Idiot International, la Lettre Ecarlate et la Fondation du 2-Mars, Marc Cohen a traîné dans quelques-unes des conjurations les plus aimables de ces dernières années. On le voit souvent au Flore.

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