Directeur du Musée national de la Marine, Vincent Campredon, de l’Académie de Marine, nous conte avec style et panache son amour de la mer.

Avec Le voyage en mer, Vincent Campredon, de l’Académie de Marine, directeur du Musée national de la Marine, explore les raisons de son goût insatiable pour la navigation et l’océan.
Issu d’une famille de marins, il a passé son enfance et son adolescence à Brest et à Toulon, puis il s’est engagé à son tour.
Il a navigué sur tous les océans ; il a également participé à de nombreuses courses au large.
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De l’eau salée dans les veines
Que nous raconte-t-il dans cet opus qui tient autant du récit que de l’essai ? Après six ans de très importants travaux, à la fin d’octobre 2023, le nouveau musée de la Marine ouvre ses portes au grand public sur la place du Trocadéro, à Paris. « Ce n’est pas à une visite de ses exceptionnelles collections (plus de 1000 œuvres) que nous convie Vincent Campredon, son directeur, mais à une étonnante traversée », explique l’éditeur Grasset. « Le voyage en mer n’est pas un voyage sur les eaux, fussent-elles rêvées ou rugissantes, qu’elles apaisent ou engloutissent. C’est un appel, une attente de vivre, de découvrir, de prendre ses distances, de se transformer. Voici le livre d’une vie et d’une passion, où l’on suit, entre autres guides imparfaits, Bougainville, Cook, Surcouf et Lapérouse… »
Marin et Officier de Marine émérite, Vincent Campredon nous fait découvrir les légendes des corsaires, l’invention de la carte marine et les plus incroyables batailles navales. Il évoque la découverte de la longitude, le rêve fou de Magellan et les courses transatlantiques à la voile, « ces dernières aventures modernes qui laissent les femmes et les hommes hors de toute portée… » On le suit au Cap Horn, dans les profondeurs de l’Atlantique avec les sous-mariniers, en mer de Chine sur La Jeanne, à Tahiti… Il nous convie sur le rivage, et au musée où il rêve devant les maquettes, dessine des goélettes, s’intéresse au guide des nœuds et découvre le mystère des marées. Il dit tout de ces océans que pourtant on maltraite et qu’il est si nécessaire de protéger.
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L’homme manie avec autant de dextérité l’écriture que le gouvernail. Il ne manque pas de style. « J’ai de l’eau salée dans les veines. Je suis un « cul salé », comme on dit dans le Finistère. La mer me parle. M’inspire. M’irrigue. Elle rythme ma vie depuis l’enfance et les affectations de mon père, l’amiral Jacques Campredon, en Tunisie, à Toulon et à Brest. L’océan m’aspire. C’est mon jardin, mon ailleurs. C’est une sorte de porte vers l’infini. » Un voyage en mer et en mots pas comme les autres.
Le voyage en mer, Vincent Campredon ; Grasset ; 166 p.
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