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Roumanie: une présidence européenne mal partie

En Europe, ne fais pas comme les Roumains...


Roumanie: une présidence européenne mal partie
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker rencontre le Premier rouministre roumain . Sipa. Auteurs : Geert Vanden Wijngaert/AP/SIPA. Numéro de reportage : AP22278751_000002

Actuelle présidente de l’Union européenne (UE), la Roumanie vit au rythme d’une crise politique entre son président et son Premier ministre. Pour mieux parer les attaques, Bucarest enfonce la Pologne dans son conflit avec l’UE.


Depuis le 1er janvier, la Roumanie préside l’Union européenne. Pour la première fois depuis son adhésion en 2007, Bucarest aura la charge de définir les orientations clés de l’Europe. À quelques semaines du Brexit, prévu le 29 mars, puis des élections européennes du printemps, le défi est de taille. Premier hic, le très europhile président roumain Klaus Iohannis, issu de la minorité allemande, est en conflit larvé avec son gouvernement postcommuniste. Au point d’avoir déclaré publiquement que son pays n’était « pas prêt » pour assurer la présidence tournante de l’UE. Ambiance…

La hache de guerre enterrée

Depuis deux ans, la Roumanie vit au rythme d’une crise politique ponctuée de manifestations antigouvernementales. Du jamais vu depuis 1989. En cause, une réforme du système juridique qui mettrait à mal l’indépendance des juges et une loi d’amnistie qui redonnerait une nouvelle virginité aux fonctionnaires et hommes politiques condamnés pour corruption. Fin décembre, le président et le Premier ministre ont néanmoins annoncé qu’ils enterraient la hache de guerre afin d’éviter une déconvenue diplomatique.

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C’est qu’une menace très concrète pend au nez du gouvernement roumain : l’application de l’article 7 du traité de l’Union européenne, déjà utilisé contre la Hongrie et la Pologne, pour « grave détérioration de l’État de droit, de la démocratie et des droits fondamentaux ». En guise de mise en bouche, le Parlement européen a voté une résolution exprimant son « inquiétude », tandis que la Commission pondait un rapport concluant que la Roumanie évoluait désormais dans le « mauvais sens » après « dix années de réformes positives ».

La meilleure défense étant l’attaque, Bucarest a annoncé qu’elle ne suspendrait pas la procédure de sanctions engagée contre Varsovie. Vive la solidarité est-européenne…



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