Accueil Société Il paraît que, finalement, je peux assister au festival « interdit aux blancs »

Il paraît que, finalement, je peux assister au festival « interdit aux blancs »


Il paraît que, finalement, je peux assister au festival « interdit aux blancs »
Capture d'écran d'un tweet de Mwasi-collectif
Capture d'écran d'un tweet de Mwasi-collectif

J’avais fait confiance à la fachosphère qui criait que cette rencontre était interdite aux Blancs. Mensonge… J’avais cru Anne Hidalgo qui disait la même chose et qui voulait interdire le festival. Re-mensonge… J’ai été abusé à la fois par des fascistes, et par une socialiste. Ce qui est assez exceptionnel.

J’apprends en effet en lisant Libération que tout ça est très exagéré, et qu’il n’y a pas de quoi faire tout ce bruit. Je pensais être contrôlé au faciès. Je croyais qu’on m’éjecterait car je suis blanc. En effet, je suis blanc, et je devais être rejeté car je ne suis pas victime du « racisme d’Etat ». Je ne suis ni noir, ni arabe, ce qui n’est pas fameux. En plus je suis Juif. Et je mange tous les matins un enfant palestinien au petit-déjeuner. Et enfin est venu, la bonne, l’excellente, la grande nouvelle !

Libération rappelle certes que le festival comptera trois espaces « non mixtes » où je ne suis pas convié. L’un dédié aux femmes noires, et à elles seules. L’autre accueillant des personnes noires (donc des hommes aussi) et rien qu’elles. Et encore un ouvert aux « personnes racisées » et à personne d’autre. Mais, ô joie, ô bonheur, il y a, nous apprend-on, un quatrième espace « mixte ». En conséquence de quoi je peux y aller.

Je ne veux pas être mêlé aux Indigènes de la République

Et bien non, je n’irai pas. Car je ne veux pas être mêlé aux Indigènes de la République et à des associations qui crachent sur moi. Je suis heureux dans mon jardin. A me prélasser dans mon hamac. Je lis Tintin au Congo, je regarde Autant en emporte le vent. Peut-être même que j’ai eu un ancêtre négrier…

Je sais que je suis fautif d’avoir colonisé l’Afrique. Mais j’en ai marre de baisser la tête pour ça. J’ai quitté et décolonisé l’Afrique il y a belle lurette. Je veux être libre. Libre des organisatrices de la rencontre et de toutes les tordues qui iront à ce festival.

Je suis blanc. Et j’ai longtemps milité pour la mixité. La mixité hommes-femmes. La seule qui vaille. Celle qui permet de s’aimer et de faire des enfants. Hommes et femmes de toutes les races, de toutes les couleurs, de toutes les religions, aimez-vous! Tout compte fait, je n’en veux pas vraiment aux prêtresses de « l’afro-féminisme ». Je trouve qu’elles ont bien fait d’organiser un festival le moins blanc possible. Car je tiens à éviter toute promiscuité avec elles. Je sais que ça s’appelle l’Apartheid. Mais ce n’est pas moi qui ai commencé.

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est journaliste et essayiste

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