Notre chroniqueur, qui aime assurément les femmes, a décidé de leur souhaiter une bonne journée dans une sorte de litanie à la Prévert. À toutes ? Eh bien, explique-t-il, il y a quelques exceptions…
Je souhaite une belle journée à toutes les femmes…
Mais je ne la souhaite pas aux femmes grillagées des Talibans, grâce à la retraite précipitée des Américains qui leur ont fait miroiter la liberté et la démocratie avant de se carapater…
Ni aux Iraniennes emprisonnées ou tuées parce qu’elles refusent de porter un voile, et très mollement défendues par l’ONU…
Ni aux Israéliennes violées, torturées et tuées par ces terroristes du Hamas qu’encense Judith Butler, l’idole des bobos et de LFI réunis, qui a inventé la théorie du genre…
Ni aux femmes mariées de force à leur oncle ou à leur cousin, de façon à accoucher de gosses qui se transmettront quelques tares héréditaires en se mariant à leur tour avec leurs cousines…
Ni aux femmes vendues pour quelques chameaux ou un troupeau de chèvres…
Ni aux petites filles excisées ou infibulées çà et là — y compris en Occident…
Ni aux Occidentales violées par des immigrants de plus ou moins fraîche date qu’il ne faudrait quand même pas stigmatiser, les pauvres, de sorte qu’au nom de l’intersectionnalité des luttes…
Ni aux Maghrébines ou aux Africaines violées par des « frères de race », qu’elles ne doivent surtout pas dénoncer, explique Houria Bouteldja…
Ni aux femmes voilées sur injonction de leurs grands frères et de tous les autres — heureusement que les Chiennes de garde françaises se battent pour qu’elles aient le droit de sortir elles aussi empaquetées jusqu’aux yeux dans des sacs-poubelle…
Ni aux filles des syndicats lycéens qui veulent absolument avoir le droit d’arriver en classe en abaya ou en tchador…
Ni aux femmes sans conviction religieuse mais tenues de croire en un dieu auquel elles ne croient pas — sous peine de mort…
Ni aux femmes qui au nom de la religion n’ont droit qu’à une fraction de l’héritage de leurs frères…
Ni aux femmes qui n’étant ni mères ni épouses sont considérées comme des putes…
Ni aux sportives forcées désormais de cohabiter dans les vestiaires et dans les stades ou les piscines avec des hommes transgenres…
Ni aux épouses régulièrement malmenées par leur compagnon — pour celles mortes sous leurs coups, de toute façon, c’est un peu tard…
Ni aux femmes abusées par leur psychanalyste…
Ni aux femmes payées 20% de moins que les hommes alors qu’elles fournissent un travail équivalent, et qui du coup ont le pain quotidien, comme dit Prévert, relativement hebdomadaire…
Ni aux enseignantes que les petits machos auxquels elles expliquent la règle d’accord des participes passés méprisent parce qu’elles sont des femmes…
Ni aux femmes complices de leurs oppresseurs, et qui ne liront jamais La Servitude volontaire d’Etienne de la Boétie…
Ni à celles qui trouvent que Sandrine Rousseau a raison…
Ni à celles qui admirent Mathilde Panot…
Ni à celles qui trouvent normal qu’il n’y ait en tout et pour tout que six femmes au Panthéon…
Ni…
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