Avec Ivan Rioufol et Jeremy Stubbs.
Ivan Rioufol porte un regard critique sur l’ouverture de Cannes, le grand oral télévisé du Président de la République, l’audition du Premier ministre devant la commission d’enquête de l’Assemblée sur les violences à l’école, et les élections à la présidence des Républicains.
Le festival de Cannes est définitivement réduit au statut de symbole caricatural de la pensée mondaine, conformiste et progressiste. En revanche, le débat télévisé entre Emmanuel Macron et ses différents interlocuteurs, notamment Agnès Verdier-Molinié et surtout Robert Ménard, a eu le mérite de révéler la fragilité du chef de l’Etat, poussé dans ses retranchements sur une série de questions dont l’immigration. La prolixité de cet exercice contraste avec la concision de la conférence de presse du nouveau Pape, Léon XIV, qui n’a duré que 11 minutes.
L’interrogation de François Bayrou par le co-rapporteur de la commission parlementaire, le député LFI Paul Vannier, a rappelé l’époque des tribunaux révolutionnaires. Les élus d’extrême-gauche se posent en nouveaux coupeurs de tête en cherchant, non la vérité, mais la démission du chef du gouvernement.
La rivalité qui oppose Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez montre deux intelligences qui ont toutes les deux les capacités nécessaires pour présider le parti des Républicains. Des deux, Retailleau a peut-être l’avantage en termes de courage politique. Le grand bémol, c’est que les deux candidats continuent de refuser l’idée d’une grande alliance des partis de droite qui représente le seul moyen de battre la gauche et le centre en 2027.
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