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Bilal Hassani, le représentant de la France à l’Eurovision qui croyait casser les « codes »

J'aurais voulu être un artiste anticonformiste


Bilal Hassani, le représentant de la France à l’Eurovision qui croyait casser les « codes »
Bilal Hassani, représentant de la France à l'Eurovision, 26 janvier 2019. ©GILLES SCARELLA / FRANCE TELEVISIONS / AFP

C’est Bilal Hassani, égérie queer, qui représentera la France à l’Eurovision 2019. Au-delà des insupportables messages de haine que cette annonce a déclenchés, la France médiatique voit en lui un briseur de codes, alors même qu’il incarne la vision majoritaire dans notre société libérale/libertaire.


« Je ne suis pas dans les codes, ça dérange beaucoup / And the end of the day, you can not change me boo ! »

C’est avec ce texte indigent, sur une soupe vaguement RnB que Bilal Hassani va représenter la France au prochain concours de l’Eurovision.

Cet avatar de Chouchou, le travesti hilarant de l’imagination de l’ex-humoriste Gad Elmaleh a essuyé des torrents de boue sur Twitter, de la haine homophobe chimiquement pure, évidemment révoltante.

Mais comme tous les mouvements de foule, surtout lorsqu’ils sont virtuels, cela mérite analyse.

Bilal, l’idole du Monde

Malgré le message que Bilal veut faire passer, il est absolument dans les codes de notre société libérale/libertaire. En effet, cet enfant du siècle (né en 1999), incarnation du queer pour les nuls, se dit vidéaste et influenceur. Comprendre : qu’il a acquis une certaine notoriété sur Youtube, en postant ses chansons et des logorrhées en franglais, sur des sujets aussi intéressants que sa collection de perruques.

Sa chanson « Roi » a été composée par le Madame Monsieur, qui a représenté la France à l’Eurovision en 2018, en exploitant la problématique des migrants.

Doxa macroniste, dites-vous ?

Il est encensé par Le Monde : « Son succès est lié à se personnalité flamboyante, avec ses perruques, à qui il donne des petits noms, son maquillage, son look lorgnant du côté de Kim Kardashian et à ses messages positifs car le jeune homme d’origine marocaine plaide à sa façon pour l’acceptation de soi et repousse les codes classiques de la masculinité, en empruntant au vestiaire féminin, tout en s’affirmant comme un homme. »

Aznavour, reviens !

Il est également porté en étendard par le très LGBT-compatible magazine en ligne Mademoiselle qui a relayé le message des associations Stop homophobie et SOS homophobie qui promettent de poursuivre en justice cinq auteurs de tweets appelant à la haine à l’encontre de Bilal, sans préciser bien sûr que la majorité de ces tweets proviendraient de la communauté musulmane.

Bien sûr, je préfèrerais toujours « un arabe à perruque » (tel que Bilal se définit lui-même ) à un islamiste en qami et je me battrai jusqu’à la mort pour qu’il puisse exister. Cependant, il me semble que le jeune homme est une marionnette au service de l’idéologie LGBT. Bilal, tu n’as pas encore la classe des travelos à l’ancienne, à l’image de Marie-France ou de Coccinelle, ni la dimension tragique du travesti, dépeint par Aznavour, dans sa chanson « Comme ils disent ».

Tu essaies pour l’instant d’exister, piégé entre la doxa et le militantisme LGBT et la haine des islamistes et de quelques vrais réacs. Alors, va, vis et deviens à ta manière, pour paraphraser l’idole des gays.



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est enseignante.

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