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Idéologie trans: même l’École alsacienne n’est pas épargnée!


Idéologie trans: même l’École alsacienne n’est pas épargnée!
D.R.

Il n’est pas certain que notre ministre de l’Éducation nationale laisse ses enfants à l’École alsacienne, non parce qu’il voudrait montrer l’exemple en termes de «mixité sociale», mais parce qu’il a peut-être appris, comme nous, que l’idéologie transgenre est parvenue à distiller son poison dans cet établissement élitiste qu’on aurait pu croire épargné par cette folie…


Il y a quelques semaines, les élèves de 4e de ce noble établissement ont en effet été conviés à une réunion présentée à leurs parents comme une « invitation à la tolérance » alors qu’elle était en réalité une séance d’information très orientée sur la transidentité. C’est en lisant l’article de Clémence de Longraye sur le site de Boulevard Voltaire que nous l’avons appris. Cette séance de deux heures de bourrage de crâne était obligatoire.

L’association contre les violences sexuelles et sexistes HandsAway devait y prêcher la bonne parole. Selon une pratique qui n’a l’air de déranger personne mais qui pose quand même la question de savoir devant quelle association « partenaire » vont finalement se retrouver les élèves, HandsAway a confié à l’association OUTrans le soin d’animer ces deux heures d’information. Sur son site, OUTrans est fière d’annoncer qu’elle a été récemment consultée par l’Éducation nationale pour proposer des mesures dans le cadre du plan de lutte contre les LGBTphobies 2023-2026. Au milieu d’une très longue liste de revendications, l’association propose, naturellement, d’ « augmenter et sécuriser les financements associatifs LGBT », puis de « former les décideur.es politiques (ministres, cabinets, parlementaires) et la haute administration aux transidentités par/avec les asso trans », de « former par/avec les asso trans les délégué.es du Défenseur des droits sur les enjeux trans », de « créer un plan de formation national sur les transidentités par/avec les asso trans ». L’association réclame par ailleurs que soit « révisée/précisée la circulaire de 2021 pour les personnes trans en réaffirmant que la reconnaissance de l’identité de genre n’est pas soumise à l’autorité parentale » et que soit « supprimée l’obligation des toilettes séparées filles/garçons dans les constructions scolaires ». Dans la rubrique « formations », le déroulement d’une réunion est clairement décrit: présentation de l’association, lexique pour « que chacun.e utilise les termes à éviter et ceux à privilégier », présentation des « parcours de transition (sociale, légale et médicale) ». Le prosélytisme se substitue largement au combat contre la transphobie qui n’est qu’un prétexte. Cette association incite chaque élève non pas seulement à être « tolérant » envers les trans mais à entamer lui-même s’il le désire une transition et à « façonner son corps et son identité comme iel l’entend, c’est-à-dire avec ou sans modifications corporelles ». Des élèves de l’École alsacienne disent avoir subi une pression menaçante de la part des animatrices lors de cette réunion : « Quand on a dit qu’on ne voulait pas d’hommes trans dans les toilettes de filles, on s’est fait traiter de transphobes. » Cette réunion est apparue clairement à certains comme une session de recrutement: « On avait vraiment l’impression qu’elles voulaient nous pousser à devenir trans, que c’était super cool de faire une transition. »

Aucun recul

Cette propagande n’est pas nouvelle mais prend, année après année, une place de plus en plus importante dans les établissements scolaires, qu’ils soient publics, privés ou réputés pour leur élitisme. Sous couvert de lutter contre l’homophobie et la transphobie, l’Éducation nationale invite, à travers différents documents officiels, « à porter une attention particulière aux élèves transgenres ou qui s’interrogent sur leur identité de genre », et ne prend aucun recul sur le phénomène idéologique et propagandiste inhérent à la théorie du genre, entérinant ainsi, de facto, cette idéologie. Le ministère qui aurait dû se méfier de cette idéologie qui cible d’abord les très jeunes gens en cours de construction physique et mentale, a finalement capitulé – les associations les plus prosélytes considèrent à juste titre avoir gagné cette première bataille. La seconde, en cours de déploiement, est déjà bien avancée : présence de plus en plus fréquente dans les écoles (si possible dès l’école primaire), endoctrinement dans les lieux de formation (académie, INSPE, ENS, etc.), pressions auprès des maisons d’éditions pour inclure dans les manuels scolaires des notions sur le genre, sans compter le soutien d’associations pro-trans (Planning familial), de syndicats enseignants (Sud éducation) ou d’associations de parents d’élèves (FCPE). La circulaire Blanquer de 2021 intitulée « Pour une meilleure prise en compte des questions relatives à l’identité de genre en milieu scolaire » reste d’actualité. Elle autorise toutes les revendications des élèves endoctrinés en matière de changement de genre, de prénom, etc. Si « les enseignants ont le devoir d’accompagner les jeunes et de faire preuve à leur endroit de la plus grande bienveillance, de leur laisser la possibilité d’explorer une variété de cheminements sans les stigmatiser ou les enfermer dans l’une ou l’autre voie », les parents pourront en revanche être écartés de ce processus : « Si l’élève fait seul la démarche d’aborder la question de son identité de genre auprès d’un personnel de l’établissement, une communication avec les représentants légaux ne doit se faire qu’avec l’accord explicite de l’élève. » La France imitera-t-elle bientôt l’Écosse – le SNP (parti indépendantiste écossais) envisage, dans le cadre d’une enquête scolaire menée dans 59 écoles, de demander aux enfants de sept ans s’ils sont « homme, femme, non-binaire, transgenre ou autre », tandis que les Verts proposent que les enfants puissent changer de sexe dès l’âge de huit ans – , ou l’Espagne, où le changement de sexe au registre civil à partir de l’âge de 16 ans et sans le consentement des parents est possible, et où les écoles peuvent maintenant dénoncer aux services sociaux les parents refusant que leurs enfants changent de sexe ? Nous n’en sommes pas encore là, mais les associations pro-trans, profitant du soutien des mouvements politiques d’extrême gauche et des médias wokistes (la radio publique, Télérama et Libération en tête), ainsi que de la complicité de l’Éducation nationale, ne désespèrent pas d’obtenir un jour de tels résultats.

Les ratés suédois et britanniques devraient alerter Pap Ndiaye

Les psychiatres et les pédopsychiatres tirent la sonnette d’alarme: nombre d’enfants et d’adolescents souffrant de troubles psychiques trop rapidement rangés dans la catégorie « dysphorie de genre » échappent à une prise en charge sérieuse. D’autres, ne souffrant de rien d’autre que des tiraillements hormonaux, émotifs et affectifs liés à l’adolescence, mais ayant subi la propagande trans à travers les réseaux sociaux et l’école, se laissent entraîner dans un processus de « transition » conduisant le plus souvent à une catastrophe psychique et, parfois, physique – troubles mentaux, médicalisation à vie, chirurgie amputatrice, etc. La Suède et le Royaume-Uni savent ce que leur laxisme face au phénomène trans a coûté à des centaines de leurs adolescents et ont décidé de contrôler très fermement les structures médicales ainsi que les associations propageant l’idéologie trans. Il est temps, en France, d’ouvrir les yeux et de prendre des décisions radicales.

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Il n’y a pas 36 solutions pour empêcher l’idéologie du genre d’empoisonner l’esprit  des enfants. Il faut frapper fort : aucune association distillant ce poison ne devrait pouvoir entrer dans les écoles ; aucun manuel scolaire mentionnant un principe, un document ou une thèse relevant de l’idéologie du genre ne devrait pouvoir être proposé aux enseignants ; aucune sortie scolaire prévoyant la rencontre d’élèves et de « drag-queens » ne devrait être autorisée.

Discours délirants

Les associations LGBT n’ont rien à faire dans les établissements scolaires : la lutte contre les « LGBTphobies » n’est souvent qu’un prétexte pour véhiculer les notions idéologiques sur le genre et, de plus en plus, tenir des discours délirants sur le « patriarcat », la « masculinité toxique» et « l’hétéronormativité » ou faire la publicité pour la PMA et la GPA. Les cours sur « la sexualité » doivent reposer sur des données scientifiques et biologiques et sur rien d’autre – en aucun cas ils ne doivent être dispensés par des associations comme le Planning familial ou par du personnel parascolaire. Bref, l’école doit redevenir un véritable lieu d’instruction et non cette garderie sociale dans laquelle les sujets annexes au projet sociétal des « minorités » et des progressistes wokes supplantent la transmission des connaissances.

Pap Ndiaye affirmait il y a quelque mois que les mesures prises par son ministère n’ont « rien à voir avec la théorie du genre ». Pourtant, la théorie du genre a fait son nid dans l’école, d’une manière ou d’une autre. Dans une école élitiste que nous pouvions croire à l’abri de ce genre de mésaventures, l’École alsacienne, les militants d’une association radicale et prosélyte ont pu diffuser l’idéologie trans. Qu’en pense M. Pap Ndiaye, dont les enfants sont inscrits dans ladite école ? Était-il au courant de la tenue de cette « réunion d’information » sur la transidentité ? Accepte-t-il que ses enfants subissent cette propagande ? Plus globalement, est-il prêt à endosser la co-responsabilité des conséquences de la propagation de l’idéologie trans à l’école et du « premier grand scandale médical et éthique du XXIe siècle [1] » annoncé ?


[1] Caroline Eliacheff et Céline Masson, La fabrique de l’enfant-transgenre, Éditions de L’Observatoire.




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Amateur de livres et de musique. Dernier ouvrage paru : Les Gobeurs ne se reposent jamais (éditions Ovadia, avril 2022).

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