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La Vendée à l’honneur

Une tribune libre de Louis de Bourbon, duc d'Anjou, et chef de la Maison de Bourbon


La Vendée à l’honneur
Le Prince Louis de Bourbo se réjouit du succès du film "Vaincre ou Mourir". Photo: Marie-Béatrice Seillant

«Vaincre ou mourir», comme une lueur d’espérance.


Dans une période où les sujets graves abondent, ne faut-il pas voir comme un heureux signe qu’un film – un simple film – fasse l’actualité ?  Je veux parler de Vaincre ou mourir.

Il est rare qu’un film suscite un tel débat. Tel est pourtant le cas de celui réalisé et produit par Le Puy du Fou. Mais, à mon sens, voilà qui n’est pas le fruit du hasard ou de la chance. Ce film arrive au bon moment et est le signe de quelque chose qui le dépasse infiniment. Vaincre ou mourir est un triple symbole.

Symbole d’une France fière de son histoire qui de siècle en siècle a été écrite par des héros qui sont autant de modèles.  Héros que l’on admire car ils ont su tout donner animés par l’honneur, la fidélité, le respect de la parole donnée, le courage physique et mental. Charrette comme les autres combattants de la cause vendéenne était de ceux-là. A peine mort, il est entré dans la légende et deux cent trente ans après les évènements il est toujours un exemple. Il est de la race des héros dont on aime faire des films que l’on revoie, de ceux que l’on retrouve dans la Cité de l’Histoire créée il y a peu à La Défense. Ce film est la réponse à toutes les tentatives de gommer notre histoire de France. La France au contraire la revendique, d’où le succès du film alors même qu’il est en dehors des grands circuits habituels et « dérange » une partie des critiques. L’enthousiasme du public en dit plus que les critiques idéologiques.

Ce film est aussi le symbole d’une province qui depuis le génocide ordonné pour l’exterminer a toujours souhaité marquer son identité. Être fier d’être vendéen. En être fier car cette fierté a été payée par plus de 400 000 morts. A l’heure où certains voudraient voir disparaitre les identités nationales, la Vendée revendique aussi une identité locale. Ce film rappelle qu’il y a des différences notables d’une région à l’autre. Les Vendéens sont uniques et ont payé cette identité de leur sang versé. L’épopée commencée en 1793 est celle de tout un peuple qui a réagi. Cette volonté très forte anime toujours la Vendée qui demeure en France une des régions les plus dynamiques, au taux de chômage inférieur à la moyenne nationale, à la croissance économique supérieure. Ce film a donc trouvé dans les bocages de l’ouest le terreau qui lui fallait et il en incarne le dynamisme. Mémoire et futur y sont intimement liés.

J’en viens à mon troisième point. Ce film me parait être aussi à l’image d’une nouvelle génération qui se lève et qui reprend son destin en mains. Exactement comme il y a 40 ans il fallait redécouvrir une forme de la culture populaire (ce qui fut réalisé par la création, le succès et la croissance du Puy du Fou), il convient désormais de réinvestir tous les pans de la société. Régulièrement remontent vers moi les initiatives de jeunes entrepreneurs qui s’engagent dans les domaines économiques, culturels, de la santé, de l’éducation, demain politiques. Toujours avec succès car ils sont animés du souci du bien commun. Ce film est à cette aune. Il marque un renouveau. Qui aurait pu penser qu’un secteur aussi encadré que celui de la création cinématographique pouvait être bousculé par des initiatives individuelles animées par une intense volonté de faire bien et mieux ? Cette victoire de la volonté est à féliciter.

Vaincre et mourir apparaît bel et bien comme le film d’une espérance retrouvée d’une nouvelle France qui compte gagner et reprendre sa place, dans tous les domaines, dans la vie sociale et dans le concert des nations.



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