Accueil Édition Abonné Une patineuse transgenre aussi gracieuse qu’une dinde congelée?

Une patineuse transgenre aussi gracieuse qu’une dinde congelée?

Minna-Maaria Antikainen, la première patineuse transgenre, nous émerveille


Une patineuse transgenre aussi gracieuse qu’une dinde congelée?
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Qu’importe, si c’est pour la bonne cause…


Croyant bien faire et complaire aux associations transidentitaires, les organisateurs des championnats d’Europe de patinage artistique qui se déroulaient fin janvier en Finlande ont invité Minna-Maaria Antikainen, une patineuse trans, à participer à la cérémonie d’ouverture. Les spectateurs ont alors vu débouler une sorte de Panzer à lunettes dessinant de grossières arabesques sur la glace.

Libérée… Délivrée…

Avant de se prénommer Minna-Maaria, la patineuse de choc de 59 ans répondait au prénom de Markku et était un agriculteur se contentant de conduire avec dextérité son tracteur sur les terres de son domaine agricole. Las ! il a suffi que Markku se transforme en Minna-Maaria pour que cette dernière se mette à rêver de sauts piqués, de flips et d’axels. Non seulement Minna-Maaria n’est parvenue à exécuter aucune de ces figures lors de sa prestation, mais encore finit-elle, après un assez pitoyable tour de piste où les spectateurs virent une pauvre créature se débattre pour ne pas s’écrabouiller sur la patinoire, par mettre un genou sur la glace, puis les deux, puis par glisser avec la grâce d’un poisson pané en tentant vainement de se relever.

Oui, Minna-Maaria a été ridicule – mais ceux qui devraient avoir honte, ce sont les organisateurs qui l’ont laissée s’ébrouer comme une dinde congelée et se ridiculiser devant des milliers de spectateurs et de téléspectateurs. Il n’est pas possible que ces gens n’aient pas vu, avant, les quelques misérables figures que cette patineuse trans était capable d’effectuer, son absence totale de grâce, et, au bout du compte, l’impression pénible que sa prestation allait sûrement laisser planer sur un public éclairé.

Le froid est pour moi le prix de la liberté…

Les prochains Jeux Olympiques auront lieu, comme chacun sait, à Paris. En plus des catastrophes organisationnelles qui se dessinent, devons-nous craindre de voir, comme dans le roman satirique de Benoît Duteurtre [1], « une équipe de handballeuses lesbiennes bulgares » confrontée à « sept musulmanes koweïtiennes voilées », des « sprinteurs LGBT », des « perchistes islamistes » et des « boxeurs autistes » ? Est-il prévu, comme en Finlande, de mettre en avant la « communauté trans » lors de la cérémonie d’ouverture devant se dérouler principalement sur la Seine ? Verrons-nous des sirènes trans frôlant le quintal batifoler aux côtés de naïades offrant au regard de robustes torses d’haltérophiles hongrois ? Tout devient possible dans ce monde absurde.

A relire, Jeremy Stubbs: Enquête sur le lobby trans: l’argent n’a pas de sexe

Les activistes LGBTQIA+ ont été très déçus d’apprendre que la Fédération Internationale de Natation avait décidé d’exclure des compétitions féminines des prochains JO les femmes transgenres n’ayant pas commencé leur « transition » avant leur puberté (c’est-à-dire la plupart), considérant que ces dernières conservaient des avantages indéniables, même en baissant artificiellement leur taux de testostérone, sur les « nageuses cisgenres » : des poumons et un cœur plus gros, des os plus longs, des pieds et des mains plus grands. Eh oui, c’est ainsi : une nageuse trans restera fondamentalement un homme et, par conséquent, un concurrent déloyal ; et Minna-Maaria restera un boudin glacé aussi gracieux qu’un tractopelle ou, pour le dire plus charitablement, un pauvre être livré en pâture aux moqueries de ses contemporains. Qu’importe, disent les activistes trans, si c’est pour la bonne cause…

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(1) Benoît Duteurtre, En Marche !, Éditions Gallimard.




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Amateur de livres et de musique. Dernier ouvrage paru : Les Gobeurs ne se reposent jamais (éditions Ovadia, avril 2022).

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