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Starmer face à la révolte des drapeaux

« Union Jack » contre hôtels de migrants


Starmer face à la révolte des drapeaux
Hertford, 27 août 2025 © Lawrie/LNP/Shutterstock/SIPA

Les manifestations antimigrants se multiplient au Royaume-Uni devant les hôtels où sont logés les demandeurs d’asile. « Fiers d’être Anglais. » Face à la submersion migratoire, nuit après nuit, des villes se réveillent pavoisées. L’exécutif, gêné par ce mouvement, car il ne peut évidemment pas fustiger le patriotisme, promet que les 200 hôtels concernés seront vidés d’ici à la fin du mandat de Keir Starmer…


Les manifestations antimigrants outre-Manche font fleurir les drapeaux de Bihop’s Stortford à Brighton en passant par Londres, en Angleterre, à Falkirk en Écosse, au Pays de Galles, en Irlande du Nord, partout bottom up ! les drapeaux se lèvent. C’est l’opération « Raise the colours » Hissez les couleurs ! Union Jack, croix de Saint-Georges, mais aussi la croix de Saint-André avec le drapeau écossais. Enfin, les drapeaux ne sont plus l’apanage des supporters de foot.

Des gilets jaunes outre-Manche ?

Les Français des territoires péri-urbains, des provinces de France, ont porté des gilets jaunes pour se visibiliser avec un slogan libéral opposé aux taxes, aux réglementations, aux normes imposées par Bruxelles (l’UE) et reprises avec zèle par Paris, ce mouvement des gilets jaunes, une fois monté à Paris fut récupéré par la gauche et par conséquent étouffé.

Les Anglais qui ont avec l’ensemble des Britanniques amorcé le Brexit en 2016 avec le référendum, et qui l’ont finalisé avec le Conservateur Boris Johnson nommé en juillet et réélu triomphalement fin 2019, se sont emparés de l’Union Jack, le magnifique drapeau du Royaume-Uni pour contester la politique immigrationiste qui remplit les hôtels de clandestins. Migrants qui, pour certains, ont commis des crimes sexuels. Mais surtout des crimes qui ont été parfois cachés par la police, voire par la justice elle-même, de peur d’être taxé de racisme. Les Brexiteurs ont vu leurs efforts remis en question par les successeurs de Johnson au 10 Downing street, et particulièrement par le travailliste (socialiste) Keir Starmer.

A relire: Boris Johnson: rencontre avec l’indomptable brexiteur

Prenons un exemple récent. À Epping, terminus d’une ligne de métro de Londres, où 150 migrants logent depuis trois ans au Bell Hotel, une jeune fille tend une part de pizza à un Éthiopien de 32 ans, il lui caresse la cuisse et essaie de l’embrasser. Mi-août, un Syrien est inculpé pour agressions sexuelles. Les Conservateurs qui dirigent la commune ont tenté de faire fermer l’hôtel en question. La justice a d’abord ordonné l’expulsion des réfugiés. Mais le ministère de l’Intérieur a fait appel, arguant de ce qui serait un « dangereux précédent » qui mettrait en danger toute l’infrastructure des réfugiés. Plus de 30 000 d’entre eux sont répartis dans 200 hôtels. Le Premier ministre a promis la fermeture de ces hôtels d’ici à la fin de son mandat.

Lavage de cerveaux

Le scandale des « grooming gangs » a laissé des traces. Les autorités sont accusées d’avoir fermé les yeux, durant les années 2000, sur le trafic sexuel de filles de la working class blanche au sein des réseaux d’origine musulmane pakistanaise, par peur d’être taxées de « racisme ». Qu’à fait le procureur M. Starmer à l’époque, ou plutôt que n’a-t-il pas fait ?

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Dernier avatar du wokisme, l’obsession du racisme aboutit à une explosion du nombre d’élèves sanctionnés pour des faits qualifiés de « racistes ». Plus de 15 000 suspensions ont été prononcées en 2024 contre 7 500 en 2021. 2 500 concernaient des enfants de… primaire ! Cinq pour l’équivalent de notre maternelle, c’est-à-dire des enfants de quatre à cinq ans. Le lavage de cerveaux des autorités britanniques commence avant même que les enfants ne sachent lire ou écrire. Leurs propos maladroits sont interprétés comme des intentions claires et malveillantes. Un enfant a été signalé pour avoir décrit la peau d’un camarade comme « couleur chocolat ». Les professeurs inscrivent de tels incidents pour se protéger d’éventuelles critiques et montrer à l’inspection qu’ils appliquent à la lettre les directives. Certains établissements tiendraient des listes d’élèves réputés « racistes » dès l’école primaire. On a envie de crier : “Teachers, leave them kids alone. Hey, teachers, leave us kids alone !” comme dans la chanson des Pink Floyd Another Brick in the Wall. Jusqu’où la gauche ira dans sa volonté de rééduquer les peuples ?

Jeudi dernier, Nigel Farage, le leader du parti populiste de droite Reform UK clamait : « Sous Starmer, les migrants ont plus de droits que les Anglais ». Sa promesse : quitter la Convention européenne des droits de l’homme, et expulser 600 000 migrants illégaux en cinq ans. L’amour des drapeaux nationaux et de celui du Royaume-Uni, le Union Jack dont le prodrome date de 1606, est la moindre des preuves d’amour que l’on doit à un pays qui nous accueille, comme à son propre pays, ceci dit pour les étudiants natifs aux cheveux bleus ou violets qui déploient plus volontiers le soi-disant drapeau palestinien qui n’est rien d’autre qu’une marque de haine envers la nation israélienne. Aux États-Unis, le vice-président, J.D. Vance, exhorte les Britanniques à « repousser les fous » qui s’offusquent du drapeau. Elon Musk les encourage.



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