La police se fiche du monde


On se souvient de la très pénible histoire de cette élève violée dans les toilettes obscures du Lycée Fénelon-Notre-Dame de La Rochelle. Fait divers sordide qui s’était déroulé dans un établissement pourtant au-dessus de tout soupçon, catholique, privé et tout,  rabaissé soudain au niveau d’un de ces lycées poubelles du 93, plein d’allogènes drogués, surhormonés et agents conscients du Grand Remplacement.

La police avait alors décidé de réaliser des prélèvements ADN sur l’ensemble des personnes présentes sur les lieux au moment des faits. On rappellera que le prélèvement ADN peut être difficilement refusé puisqu’il est en théorie sanctionné par un an d’emprisonnement et quinze mille euros d’amende. La procureure avait d’ailleurs promis l’enfer des convocations et autres interrogatoires serrés au seul élève majeur qui n’avait pas voulu se prêter à cette cérémonie hautement médiatisée par ailleurs, au point que l’honorable Figaro avait même osé poser l’hypothèse « d’une dérive sécuritaire ».

Les résultats de cette grande opération sont  tombés. Les prélèvements buccaux qui ont concerné 31 enseignants, 475 élèves et 21 autres  adultes se sont tous révélés négatifs.  On peut en conclure deux choses : la première, c’est qu’un coupable court toujours puisque toutes les autres pistes ont été négligées. La seconde, si l’on se souvient que 2,1 millions de profils génétiques étaient enregistrés en 2012 dans le fichier idoine, c’est que la police aura au moins pu espérer, l’occasion faisant le larron, augmenter de quelques noms, avec un peu de chance, cette belle base de données.

On a beau nous expliquer, sans la moindre preuve d’ailleurs, que ces empreintes sont détruites par la suite, il n’en demeure pas moins, comme l’explique, toujours au Figaro, le pénaliste maître Cohen-Sabban : « qu’il faut réfléchir sérieusement à encadrer ce type de procédures (…) Un juge seul doit-il prendre ce type de décision et ne faudrait-il pas plutôt une décision collégiale pour éviter tout abus? Il faudrait aussi nommer un comité d’éthique qui listerait les cas pour lesquels le recours à ce genre de procédure de large envergure serait possible. »

Si on n’était mauvais coucheur, paranoïaque et complotiste, ce que nous sommes probablement, on pourrait toujours dire que dans cette triste affaire, la police ne se sera pas dérangée pour rien : après tout, ficher des populations à risque comme les  profs et les jeunes, ça peut toujours servir…



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