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Pour Lilian Thuram, tout blanc est un raciste qui s’ignore

L'ex-footballeur a répondu aux questions "du Monde"


Pour Lilian Thuram, tout blanc est un raciste qui s’ignore
L'ancien footballeur et grand penseur Lilian Thuram © Christophe SIMON / AFP

Dans une interview donnée au journal Le Monde, Lilian Thuram définit le privilège blanc comme «un privilège existentiel, celui de n’être jamais discriminé du fait de sa couleur».


Et revoilà Lilian Thuram, le chevalier blanc (ne lui dites pas ça !) défenseur des minorités soumises et aliénées par la «pensée blanche»[tooltips content= »La pensée blanche, 2020, Editions Philippe Rey »](1)[/tooltips]. Il a répondu aux questions du journal Le Monde.

Son nouvel ouvrage fait le procès de l’homme blanc. Le but du livre? «Questionner une catégorie qu’on ne questionne jamais: la catégorie blanche.» Dès l’introduction, l’accusé n’a que très peu de chance de s’en sortir. Thuram écrit: «Qu’est-ce que c’est «être blanc» ? Comment devient-on blanc, car on ne naît pas blanc, on le devient? Avez-vous déjà vu une personne de la couleur d’une feuille de papier blanc? Non. Alors pourquoi dit-on qu’il ou elle est blanc ou blanche? » Le procès n’a pas encore commencé que le couperet s’approche dangereusement de la gorge de l’homme blanc.

L’auteur ne voit jamais dans sa pensée ce qu’elle a de racialiste… voire raciste.

Le Blanc fascine, l’Occident façonne

Pierre-André Taguieff affirmait dès les années 1980 que «l’antiraciste est un rééducateur, mi-enseignant, mi-policier, mi-maître de cérémonies». Lilian Thuram ne sait faire que dénoncer, jusqu’à s’offusquer que les enfants imaginent Dieu comme un homme avec une longue barbe blanche et des cheveux blancs: «N’est-ce pas une preuve majeure du blanchiment de notre pensée ?» Parsemant l’ouvrage de citations de Nell Irvin Painter, historienne américaine qui a notamment écrit une Histoire des Blancs, Thuram reprend en réalité des arguments éculés de ces trente dernières années. De l’Antiquité à la colonisation en passant par la découverte de l’Amérique, tout serait question de préjugés des blancs et de domination blanche. Nous apprenons même que l’école républicaine, jusqu’aux années 1950, enseignait la supériorité de la race blanche!

Au bout d’une centaine de pages, et alors que nous pensions que la “pensée blanche” pouvait être aussi bien l’apanage des femmes que des hommes blancs, Lilian Thuram nous annonce sa grande découverte: «oui, la pensée blanche est avant tout masculine.»

L’analyse racialiste se poursuit: «le Blanc fascine, mais surtout l’Occident façonne. Le déferlement mondial de clips, de publicités, de films du Nord a imposé partout le blanc comme la couleur de la réussite, de la perspective désirable, donc de la beauté. » Quid de la publicité prônant le métissage à longueur de journée? Quid de l’hégémonie du soft power américain, caractérisé par le multiculturalisme? Quid des films hollywoodiens où la diversité règne? Quid des médias? Des pouvoirs publics? Des artistes?

Arguments éculés

N’ayant eu de cesse de porter son masque noir, Lilian Thuram va jusqu’à nous enjoindre, à la toute fin de son ouvrage, d’«ôter nos différents masques, de Noir, de Blanc, d’homme, de femme, de juif, de musulman, de chrétien, de bouddhiste, d’athée, de sans-papiers, de pauvre, de riche, de vieux, de jeune, d’homosexuel, d’hétérosexuel… pour défendre la seule identité qui compte: l’humaine». Toute honte bue, l’accusateur falsifie le procès-verbal: après sa longue logorrhée racialiste, il veut se faire passer pour universaliste à la fin de son brûlot!

Thuram se trompe. La transformation des mentalités – après une propagande que les totalitarismes du XXe siècle n’auraient pas reniée – a déjà déconstruit le monde qu’il dénonce. Comme pour un footballeur en fin de carrière, l’homme blanc a depuis longtemps tiré sa révérence…

Thuram omniprésent

Quand il y a suspicion de racisme, vous pouvez être sûr que tonton Thuram ne rôde pas loin. Il vient de réagir à l’affaire du producteur Michel Zecler:



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