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Le centrisme et la peinture en deuil


René Monory est mort, à l’âge de 86 ans, ce samedi 11 avril. Ce génial touche-à-tout de la vie politique française ne s’est pas contenté d’avoir été garagiste et ministre de l’Education nationale, gourou de Raffarin et président du Sénat, maire de Loudun, ville par laquelle il fut littéralement possédé et créateur du Futuroscope, faux parc de loisirs sur les nouvelles technologie mais vraie ambassade pour les extra-terrestres. René Monory, en effet, a aussi consacré sa vie à la peinture et a été le chef de file secret du courant de la Figuration Narrative. Les amateurs seuls savaient que derrière la bonhomie de ce centriste old school se cachait un artiste dont les toiles bleues et glacées représentent toute l’inhumanité de notre monde à travers des scènes de meurtres, de fusillade ou de femmes nues fumant dans des décors urbains déserts. Il serait heureux, en cette triste occasion, que le Sénat organise une rétrospective René Monory pour honorer le violon d’Ingres d’un de ses plus illustres représentants.



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André Epaulard est président du CULET (Comité pour une littérature éthique). Il est actuellement en campagne en vue d’être élu sénateur Modem pour les Français de l’étranger.

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