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L’ineffaçable Timberlake

On l'accuse régulièrement d’appropriation culturelle et, bien sûr, d'être un affreux macho...


L’ineffaçable Timberlake
D.R

Cancel-moi si tu peux !


Le chanteur à minettes Justin Timberlake parvient toujours à passer entre les mailles du filet féministo-woke. La presse américaine l’a même renommé « Teflon Man », car les accusations glissent sur lui comme sur une poêle Tefal ! Dans son autobiographie fracassante, La Femme en moi, sortie en octobre, son ex-Britney Spears dévoile qu’elle avait avorté en raison du refus de paternité du chanteur. En réponse, l’homme antiadhésif se drape dans sa dignité en gardant le silence. Cette année, il sort le premier single de son nouvel album après six ans d’absence. Dans les paroles de Selfish, il confesse être jaloux et égoïste : c’est tout comme s’il revendiquait ses comportements toxiques avec les femmes. Brit-Brit ayant commis une chanson portant le même titre en 2011, ses fans se débrouillent pour qu’elle soit plus téléchargée et devance le tube de Justin dans le classement iTunes.

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Pourtant, la chanteuse elle-même se déclare « amoureuse » de Selfish et s’excuse pour ce qu’elle a dit dans son livre. En réponse, lors d’un concert à New York, Timberlake se montre ingrat, déclarant : « J’aimerais saisir l’opportunité de m’excuser… auprès de personne, putain ! » En 2004, le même chanteur avait été au centre du scandale du « Nipplegate », mot-valise formé de nipple, « téton », et du suffixe -gate. Il dévoilait malencontreusement sur scène le sein de la superstar Janet Jackson lors d’une chorégraphie osée accompagnant un duo retransmis devant 140 millions de téléspectateurs le soir du Superbowl. Selon la sœur de Michael, il était prévu que son soutien-gorge reste en place et ne dévoile que partiellement son sein. Cependant, lors de la prestation, Timberlake tira trop fort sur le bustier… S’ensuivirent aux États-Unis tout un battage médiatique, des amendes et l’adoption par les chaînes américaines d’un délai de cinq secondes avant diffusion pour prévenir tout incident de ce genre. Et, surtout, la fin de la carrière de Janet Jackson, victime apparente de « misogynoir ». En 2021, Justin Timberlake, qu’on accuse régulièrement d’appropriation culturelle, s’est excusé publiquement auprès d’elle en reconnaissant avoir bénéficié d’un système qui tolère le sexisme et le racisme. Oui, un homme-téflon…

Avril2024 – Causeur #122

Article extrait du Magazine Causeur




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Rédacteur en chef du site Causeur.fr

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