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Last exit to Brussels


Last exit to Brussels
Maurice G. Dantec, par Hannah Assouline.
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Maurice G. Dantec, par Hannah Assouline.

Maurice G. Dantec est mort brutalement le 25 juin à Montréal, à l’âge de 57 ans. On retrouvera dans ce texte, publié dans la revue Salamandra le 28 juin 2003, la verve, les outrances, le talent et aussi le caractère visionnaire de cet écrivain attachant. Nous remercions Florence Kuntz, qui a eu la bonne idée de le republier pour lui rendre hommage, ainsi que Sylvie, son épouse qui nous a autorisés à le faire. Et nous lui présentons, ainsi qu’à sa fille, nos affectueuses condoléances.

J’ai vu l’Europe du futur, un soir, alors que le soleil tombait sur Sarajevo dans un silence majestueux, même pas troublé par le tir des snipers.

C’était beau comme un monde qui s’effondrait sous son propre poids. C’était aussi beau, et terrible, sans doute, qu’un trou noir. J’en avais les larmes aux yeux.

J’allais rentrer en France, la Paix de Dayton serait bientôt signée, c’était la FIN, dans tous les sens du terme.

L’Europe du futur, je croisais son uniforme tous les jours, celui des forces de l’ONU, cette maréchaussée des génocides, l’Europe du futur c’était cette impotence assumée comme telle, ce pacifisme de caniveau démocratique, ces vieilles harpies du bolchevisme qui commettaient toutes leurs abominations au nom de l’Homme sous les yeux impassibles des gouvernements libéraux ou sociaux-démocrates qui mettaient la main à la pâte de Schengen et de Maastricht, en laissant s’accomplir sur ce qui était censé devenir leur territoire futur le pire programme de génocide depuis la Seconde guerre mondiale, et alors même que les peuples de l’Europe orientale s’étaient libérés, sans le moindre secours de leur part, évidemment, d’un joug totalitaire demi-centenaire.

Dans un siècle seulement, la honte nous clouera au cercueil de l’histoire, dans un demi-siècle on commencera sans doute à parler ouvertement de trahison, et dans une génération l’Europe connaîtra le prix du sang et des larmes…[access capability= »lire_inedits »]

[…]

Aaah, l’Europe…

L’Europe du futur, lorsque je rentrai de Sarajevo, faisait la grève générale contre un gouvernement et un présent qu’elle venait tout juste d’élire, on me permettra de trouver quelque analogie avec la situation présente.

Les Agents de la Fonction Publique avaient des revendications très pressantes – on les comprend, pauvres diables –, et les Étudiants aussi. À plusieurs d’entre eux, dans la rue, lors de leurs déambulations manifestatoires, je demandais à brûle-pourpoint s’ils n’avaient pas quelques livres à céder pour de malheureux collégiens dont les écoles avaient été rasées et les instituteurs fusillés par une bande de psychopathes communistes, dans un pays EUROPÉEN.

J’évitais de justesse à plusieurs reprises l’incident diplomatique, façon Crise des Missiles.

J’avais vu l’Europe du futur dans le crépuscule de Sarajevo, je voyais maintenant son centre opératif présent, en action, à la lumière de toute la société qui était soi-disant la mienne.

Car l’Europe du futur, c’est la France bien sûr.

Qui pourrait oser penser, sans prendre le risque d’un ridicule cuisant, que quelque chose d’européen – en quelque domaine que ce soit – puisse se faire sans la France ?

Et mieux encore, que quelque chose de français puisse se faire sans l’Europe ? C’est-à-dire sans l’Europe que la France a faite, ou plus précisément encore : sans l’Europe que la France n’a pas faite, n’a pas su faire, ne veut pas faire, et a toujours défait le jour venu ?

Il existe plusieurs pour méthodes pour tuer une civilisation. L’une d’entre elles, et c’est une des meilleures, consiste à la rendre malade puis à lui faire croire qu’on la sauve, et que la médecine administrée, en réalité un très méchant poison, va la remettre sur pied en deux temps, trois mouvements.

C’est ce qu’est en train de nous vendre l’eurocratie bruxelloise, grâce au cartel des barbons giscardiens, avec cet informe papelard que d’aucuns osent dénommer « constitution ».

Oui, j’ai vu l’Europe du futur : une grande zone libérale-socialiste sans plus la moindre souveraineté politique, et encore moins religieuse, sans plus la moindre HISTOIRE : et les Américains, dont on se gausse à ce sujet un peu trop souvent, nous rabattront bien vite le caquet, comme d’habitude depuis un siècle, c’est d’ailleurs déjà fait.

Oui, j’ai vu l’Europe du futur : celle des Borgia et des guerres de Religion fera piètre figure en regard du formidable processus implosif qui attend ce continent qui tourne le dos à lui-même, à l’Occident, au Christianisme, à la Liberté.

Ah, j’entends déjà les voix nasillardes des bonnes de chambre de la République, celle des journalistes aux ordres, venir geindre à mes oreilles : fasciste, Cassandre, « Bushiste », j’en passe, la racaille gauchiste au pouvoir depuis vingt-cinq ans n’aime pas qu’on lui rappelle ses crimes, ses mensonges, ses errements, et encore moins ceux qu’elle se prépare à commettre.

Et pendant que vingt-cinq siècles d’histoire européenne agonisent aux pieds de la bureaucratie bruxelloise, pendant que l’on tente – depuis Paris, tiens ? – de supprimer toute référence active à la civilisation chrétienne dans ce qui est censé modeler la Charte du futur citoyen de la Nouvelle Union, […] les vendeurs d’opérettes sociales et les boutiquiers des avenirs radieux s’affairent autour de sa carcasse, et essaient de lui arracher quelques dernières concessions.

Alors, c’est sûr, en dehors de la ténébreuse certitude de cette extinction prochaine, je ne vois qu’une zone grise, avec en arrière-plan, au loin, une ligne de feu bien rouge, comme si un profond et dense brouillard recouvrait de ses nuées la présente d’un violent incendie à l’horizon.

Un soir, il y a longtemps, c’était vers 1977, ou 78, je roulais avec quelques compagnons dans une ancienne Simca aux alentours de Poissy, lorsque nous étions passés le long des anciennes usines dudit constructeur automobile, puis, sans que je puisse me rappeler où nous étions avec précision, nous avions traversé un très beau pont métallique sur la Seine, dans un décor de friches industrielles et de voies d’autoroutes qui se déploya comme un écran cinémascope sur le pare-brise, irisé par une pluie fine qui tombait d’un ciel aux nuages intermittents, dans une lumière étrange et douce, argentée ; et tandis qu’une cassette de Kraftwerk déroulait ses boucles électroniques dans l’habitacle humide, j’avais alors, sous l’influence ouvertement néoconstructiviste, ou néofuturiste, des musiciens rhénans, et de plusieurs substances illicites, imaginé le même coin anonyme de la banlieue projeté un demi-siècle plus tard, avec des lignes d’aérotrains à sustentation magnétique qui relieraient Paris, Berlin, Moscou, des immeubles géodésiques dédiés à la science spatiale germano-russe plantés sur le terrain des usines désaffectées, des cathédrales en forme de nefs cosmiques s’élevant à l’horizon, puis beaucoup plus tard dans la nuit, alors que la drogue me tenait éveillé dans une maison où tout le monde dormait à poings fermés, une sorte d’urbanisme géopolitique prit forme dans ma tête.

J’imaginai une vaste fédération euro-russe, après que l’Otan eut victorieusement disposé du communisme est-européen, puisqu’une « anti-révolution de 17 » eût remis en place une monarchie impériale constitutionnelle en Russie. Une alliance hémisphérique boréale se dessinerait alors, parallèlement à une unification hémisphérique panaméricaine, de l’Alaska à Ushuaïa. Seule une telle union à « double polarité », est-ouest et nord-sud, me semblait en mesure de contenir le futur géant chinois, et les différentes formes de despotisme oriental qu’il trouverait comme alliées dans le « tiers-monde », ou ailleurs. Seule une telle « construction européenne » me semblait en mesure de proposer un avenir radieux aux populations divisées du continent, et au reste du globe, sans quoi, me disais-je…

J’étais alors très jeune, j’avais encore peu lu, et encore moins vécu, mais je n’allais pas tarder à comprendre.

Au début des années 80, et au fil des ans plus encore, le rêve sombra peu à peu, alors qu’il devenait évident que toutes les trahisons de la civilisation européenne étaient en voie d’être accomplies par nos gouvernements, de gauche comme de droite, socialistes comme libéraux, et que, pire encore, une dialectique mortifère avait fort à propos contaminé les esprits et rendu tout authentique débat impossible : en effet, entre l’Europe de Bruxelles (qui serait bientôt celle de Maastricht) et les diverses rodomontades « souverainistes » qui déjà se faisaient entendre (PCF, FN, néogauchistes, archéogaullistes, etc.), nul autre choix, comprenez-le bien, n’était possible. Entre les merdiques gestionnaires libéraux-socialistes et l’opposition facho-coco, point de salut. Entre la République bourgeoise girondine et ses compromissions, et la République bourgeoise jacobine et ses crimes, pas de troisième terme, je le savais depuis le collège, ne me l’avait-on pas assez répété !

On comprendra dès lors un peu mieux comment l’idée de ce « troisième terme », a priori impossible, n’est-ce pas, a commencé, et à mon corps défendant, à venir trotter dans ma tête, sous la forme d’une couronne, d’un sceptre, et d’un globe terrestre surplombé d’une croix.

Qu’on ne m’en veuille pas si, après Nietzsche, et par lui, j’en vins à Joseph de Maistre, m’accordera-t-on quelque circonstance atténuante si je prétends que le rêve européen est en attente depuis douze siècles d’un nouveau Rex Carolingus ?

Aïe, aïe, aïe, vous n’êtes pas sérieux, dites-nous, jeune homme, quoique que vous soyez déjà quadragénaire, ce qui aggrave d’autant plus votre cas…

Nous voulons du RATIONNEL. Du POLITIQUE, enfin tel que nous comprenons ce mot, i.e. une variation de l’économie ou de la sociologie. Nous voulons un PLAN. Genre quinquennal. Nous voulons la démocratie pour 450 millions d’Européens, et sans que cela nous coûte trop cher, en taxes diverses, comme en pétitions de principe, quoique de ce point de vue là nos réserves soient considérables.

Alors vous comprenez, vous et vos chimériques visions du Saint Empire Romain Germanique…

Je sais, je sais, suis-je dans l’obligation d’avouer, ce n’est pas sérieux, de ce sérieux qu’empruntent (à très bas taux) les bourgeois dès qu’il s’agit de perpétrer leurs méfaits, mais que voulez-vous, ce n’est pas ma faute si je crois que l’Europe est mal barrée depuis le désastreux traité de Verdun de 843, qui non seulement réduisit la France à un minable bandeau de terre s’étendant de la Somme au Languedoc, mais la divisa à tout jamais de sa fonction impériale.

Clovis et la dynastie franque avaient su faire de leur Royaume naissant la fille aînée de l’Église, dès 496, consacrant ainsi le premier État chrétien d’Occident, vingt ans après la chute de l’Empire romain d’Augustule.

Lorsque Charlemagne prend en main le sceptre royal de France, un peu moins de trois siècles plus tard, il accomplit ce processus historial en faisant en sorte d’être ordonné, grâce à la clairvoyance des papes de l’époque, comme premier Empereur chrétien d’Occident, en concurrence certes avec les basileus de Constantinople, représentant l’Empire d’Orient qui durerait jusqu’en 1453, mais uni à eux par la même religion, car en cette lointaine et brillante époque, le Catholicisme s’étendait sans la moindre division intestine de l’Atlantique à la Méditerranée orientale, unifiant une multitude de peuples, de langues, de cultures, dans un projet civilisationnel dont même les échecs futurs stupéfieraient le monde par leur grandeur. Mais en 843, l’union du Royaume de France et de l’Empire d’Occident est brisée, par des Papes de moins en moins clairvoyants, et au xe siècle le Globe Impérial finira dans les mains des puissances germaniques, pour le plus grand malheur des peuples.

Le nationalisme bourgeois ne pouvait que s’étendre, la compétition économique l’envenimer, les guerres ravager le continent, les grandes hérésies se reconstituer, les schismes advenir, et finalement le modernisme social et industriel se propager. Seule la France aurait pu en ces années cruciales fonder, c’est-à-dire fondre, fusionner, une civilisation européenne chrétienne qui se serait étendue de Galway au Bosphore, et plus loin encore. À la fois celte, romaine et germanique, elle seule pouvait prétendre à un catholicisme – c’est-à-dire à un universalisme –politique pour tout l’Occident, elle seule aurait pu devenir l’axis europei qui jamais ne se fixa.

Mais vous vous enfoncez, jeune homme de quarante ans et des poussières, que nous importent en effet vos jérémiades sur un passé datant d’un millénaire ? Ne savez-vous pas que le monde est né aux alentours de 1968, avec la pilule anticonceptionnelle, le double album blanc des Beatles, l’Internationale situationniste et les romans d’Henri Troyat ? Que sans l’invention de l’ampoule électrique, de la machine à vapeur et de la presse à imprimer, nous ne serions tout juste que des êtres à l’apparence simiesque ? Que le christianisme, certes, c’est parfois très beau, n’est-ce pas, mais de là à vouloir en faire un projet de société contemporain, et plus encore pour 25 nations aussi différentes, je crois que la prise de vos médicaments s’impose de toute urgence.

Certes, certes, j’en conviens, je n’ai pas encore pris ma petite pilule au lithium qui m’aide à supporter l’insupportable, sans pour autant me faire tolérer l’intolérable, je me confesse : je me suis laissé emporter.

En effet, […] que pourrait bien accomplir une religion comme le judéo-christianisme pour UNIFIER 25 nations, dont l’une sera d’ailleurs à forte composante islamique ?

Que pourrait faire, c’est vrai, en toute honnêteté, un principe religieux qui durant mille ans avait permis au continent, et à tous ses peuples, de commencer à devenir une civilisation ?

En effet, cher monsieur, nous ne vous le faisons pas dire. On peine à croire qu’un homme comme vous, pourtant né comme nous autres à peu près au moment de la Création-Du-Monde, n’ait pas songé à proposer une version marxiste-léniniste dopée aux phéromones Debordistes, qui font tant fureur aujourd’hui, ou alors une de ces litanies anticapitalistes humanitaires qui rythment le parcours obligé de tout auteur français qui se respecte, voire – comme vous le disiez vous-même, nous semble-t-il – l’épopée d’une vaste confédération euro-russe qui permettrait par exemple aux agriculteurs du Roussillon d’échanger leurs tomates ou leurs poires contre des tonnes de viande de renne venue de Sibérie, vraiment, nous ne comprenons pas, il y a pourtant du bon dans la constitution eurogiscardienne, surtout pour nos Airbus, mais évidemment, si pour vous, seule une RELIGION peut unifier tant de différences, c’est que vraiment vous ne croyez ni aux miracles de la Centrale-à-Charbon, ni à ceux de la Réglementation, et moins encore à ceux de la démocratie parlementaire, il est hautement probable que vous êtes en fait un dangereux réactionnaire, monsieur, et cela, sachez-le, dans la Patrie-des-Droits-de-l’Homme-et-de-l’Urinoir, cela ne se fait pas, nous vous dénoncerons à la Police Intellectuelle dès que vous aurez tourné le dos.

Alors comment imaginer, dites-moi, une Europe du futur, puisque Aix-la-Chapelle n’est plus qu’une petite bourgade folklorique et que c’est à Bruxelles que se dessinent les plans de l’avorton terminal ?

Quiconque a traversé ce non-pays qu’est la Belgique pour se rendre dans sa capitale ne peut, me semble-t-il, que ressentir une terrible impression de dérision et de ridicule, devant la désolante banalité des paysages et des hommes, cette bourgeoisie incarnée génétiquement, et finir par se dire que, pour sûr, l’Europe actuelle ne pouvait surgir que d’un tel endroit, et qu’un tel endroit avait été nécessairement choisi pour accoucher d’une telle Europe.

La Belgique a ainsi été intronisée, on ne sait pourquoi, centre de gravité historique du continent, ce fut une des plus fondamentales manœuvres des artisans de cette « construction européenne », juste après la Seconde Guerre mondiale, que de se servir de cette dernière, et des abominations du nazisme, pour adapter à l’échelle continentale les immondes institutions de l’ONU, et donc éradiquer de la conscience des peuples européens toute notion de souveraineté politique et religieuse.

Le projet suit son cours. Dans une génération, deux grand maximum, la catastrophe démographique post-communiste aura réduit la population russe à environ 100 millions d’individus, pour plus de 150 aujourd’hui, qui n’appelle pas cela un authentique désastre, surtout dans la configuration géopolitique et ethnico-religieuse de l’ex-URSS, est un docteur Knock de la politique.

Une constitution sociale-libérale aura achevé de déchristianiser politiquement et sociologiquement le continent à l’ouest de la Vistule, terminant le travail que le communisme aura accompli en trois quarts de siècle de l’autre bord.

Ce qui se profile aux États-Unis, avec les attaques en règle contre toutes les institutions chrétiennes, et leurs symboles, conduites par la confédération transpolitique du « gauchisme libéral », et qui vaut à ce pays des batailles constitutionnelles toujours recommencées et jamais vraiment terminées (les avis de la Cour suprême peuvent être annulés, ou « amendés »… par la Cour suprême), prendra racine sur le terreau social-libéral de la gauche européenne sans le moindre espoir de retour.

Une idéologie politico-religieuse bien plus dynamique, et violemment opposée aussi bien au judéo-christianisme qu’au modernisme post-chrétien, saura sans doute judicieusement utiliser ce vaste espace vide, peuplé de 450 millions de Bruxellois.[/access]

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Été 2016 - #37

Article extrait du Magazine Causeur



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est écrivain (1959-2016).

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