Un Caron, ça ose tout…


Aymeric Caron, végétarien le plus haï de la planète télévision, a fini sa vie de chroniqueur chez Ruquier. Pour se relancer, il est prêt à tout. Et après trois années passées à se « clasher » avec toutes les figures du paysage politico-médiatique, il aimerait donner une nouvelle image de lui, montrer qu’il n’est pas celui qu’on croit.

Bizarrement, s’il m’a toujours semblé ennuyeusement méticuleux, Aymeric Caron a fini par éveiller en moi une certaine compassion. Voir ce fier croisé du végétarisme, de l’antiracisme et de ce camp du bien qui autrefois triomphait sans opposition, renvoyé d’une émission sans perspectives d’avenir me tirerait presque une larme. Pendant que Natacha Polony écume les plateaux télés et les émissions de radio, assumant son étiquette « réactionnaire » – mot qui, il y a quelques années, suffisait à vous disqualifier –, Aymeric Caron, lui, doit affronter la dure loi du marché pour trouver du travail.

Heureusement, il reste à Caron la possibilité de s’adonner encore et toujours à la passion de cette gauche agonisante dont il fut le porte-drapeau : « faire des choses décalées, casser les a priori, les codes », déclare-t-il dans le Figaro. Problème : une fois n’est pas coutume, mais pour casser les codes, c’était mieux avant. On glorifiait la Gay Pride, on tapait sur les religions, on dénonçait le dangereux conformisme politique du régime carné. Et ce devant des millions de téléspectateurs.

Aujourd’hui, c’est un poil moins glorieux. Aymeric Caron s’apprête à participer à Fort Boyard, émission largement aussi impertinente et dérangeante que les Guignols. Heureusement, il aura dans son équipe un éleveur de vaches laitières. Lui que l’on sait révolté par les maltraitances animales saura-t-il saisir cette occasion de redonner à ses luttes héroïques une visibilité médiatique ? L’avenir nous le dira.

En attendant, il a déjà saisi une autre perche que lui tendait M6. L’ex chroniqueur chevelu a en effet accepté de participer également à l’émission du débonnaire Cyril Lignac « Le Meilleur pâtissier… » à une seule condition : « que MES recettes ne contiennent aucun produit d’origine animale ». On le voit, le niveau d’exigence de M. Caron n’a pas baissé le moins du monde.



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