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Voir Guyancourt et mourir


Le suicide d’un ingénieur Renault travaillant au technocentre de Guyancourt, qui s’était produit en 2006, vient d’être reconnu en appel comme étant dû à une « faute inexcusable » de la direction de l’entreprise. Le technocentre de Guyancourt se révèle, à force, comme une zone d’insécurité de haute intensité mais sans les patrouilles de la BAC accompagnées par les coups de menton de Claude Guéant. On pourra rappeler, en dehors des suicides à répétition, la récente affaire des ingénieurs mis à pied dans une fausse affaire d’espionnage industriel et réhabilités en catastrophe, une fois l’intox démontrée.

Dans le cas qui nous occupe, on remarquera que c’est la première fois qu’un dossier de ce genre parvient à ce stade de la procédure et continue à donner tort à l’employeur. Mais comme c’est très mal de toujours mettre en cause les patrons humanistes comme Carlos Ghosn, on pourra suggérer d’autres prétextes que le management par la terreur aux prochains suicides. Au choix, le suicide solidaire avec la plainte des petits enfants de Louis Renault, pas du tout indécente, contre la nationalisation sanction de 1945 après faits de collaboration avérés. Ou, pourquoi pas, le suicide faisant part de l’indignation légitime des salariés devant la libération conditionnelle, après un quart de siècle de zonzon, de Rouillan, chef d’Action Directe, le groupe armé qui procéda à l’exécution en 1986 de Georges Besse, PDG de ce qu’on appelait encore, plus pour très longtemps, la Régie Renault.



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