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Le Parti socialiste belge invente la « gauche cocaïne »

La liste des scandales impliquant le PS belge était déjà longue comme le bras


Le Parti socialiste belge invente la « gauche cocaïne »
La ministre de l'Éducation, Caroline Désir, au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles en juin 2023 © Shutterstock/SIPA

Les Belges ont eux aussi leur colline du crack! Dans le cabinet du ministère de l’Éducation de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont été saisis pas moins de 50 paquets de cocaïne…


Nous connaissions la gauche caviar. La Belgique, jamais en reste lorsqu’il s’agit d’innover en matière politique, vient d’inventer la « gauche cocaïne ». Les socialistes y ont viré coco : rien à voir avec un tournant communiste, encore moins d’un « Bad Godesberg » à l’envers, mais plutôt d’un bad trip : cinquante pacsons de cocaïne ont été découverts dans le cabinet de la ministre socialiste de l’Enseignement Caroline Désir. Sur les terres wallonnes, le Parti socialiste règne en caïd depuis de longues décennies, pour le pire, jamais pour le meilleur : il suffit, pour s’en convaincre, de se pencher sur la situation économique abyssale de ce coin, autrefois parmi les plus prospères de la planète ou sur l’état des libertés publiques dans une région où tout homme de droite est forcément d’extrême droite et donc potentiellement interdit de parole ou de meeting en raison du sacro-saint cordon sanitaire.

TrainPSotting

Quand tout pouvoir vous appartient, vous êtes libre de toutes les dérives, sans réellement être inquiété ou rejeté dans l’opposition. La liste des scandales impliquant le PS, dirigé par Paul Magnette (que l’on voit fréquemment morigéner sur les plateaux français) est d’ailleurs longue comme le bras : de l’affaire Agusta-Dassault dans les années 90 au récent Qatar Gate, affaire de corruption au Parlement européen, le parti a été maintes fois éclaboussé.

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Le PS est un monde de « copains et de coquins » et désormais aussi de cocaïne. Jugez plutôt : le baron présumé dans cette affaire est lui-même le fils de Fadila Laanan, autre personnalité du parti, ancienne ministre qui se fit davantage connaître pour ses bourdes et ses buzz enfantins que par ses talents, notamment en matière de culture dont elle avait la charge. Les mauvaises langues diront d’ailleurs que le Pablo Escobar du plat pays ne fut pas engagé sur ses qualités propres, mais parce qu’il possédait la carte du bon parti. Au PS, avant de faire razzia sur la chnouf, il y avait longtemps qu’on l’avait fait sur les postes.

Ce « TrainPSotting », dans lequel des figures socialistes ont remplacé Ewan McGregor dans le rôle principal, est évidemment dramatique au sein d’un pays miné par la drogue, avec pour porte d’entrée le port d’Anvers où les mafias font régner la terreur. Que cette affaire ait lieu au sein du ministère de l’Enseignement, chargé de la formation de la jeunesse, est encore plus dramatique ; que la ministre à la tête du cabinet où la découverte a eu lieu n’ait pas encore démissionné, en dit long sur la toute-puissance du PS ; que le monde politico-médiatique ait étouffé l’affaire pendant des semaines ne dit rien qui vaille sur la démocratie en Wallonie.




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