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Après « Sauvez Willy », sauvez Maurice !

Un sanglier de compagnie qui risque l'euthanasie


Après « Sauvez Willy », sauvez Maurice !
Le sanglier Maurice. Image : D.R.

Et Dieu… créa le sanglier


L’orque Willy avait ému toutes les chaumières d’Europe et d’Amérique. « Sauvez Maurice » prend le relais.

C’est l’histoire d’un jeune marcassin blessé, guéri, recueilli et élevé par Sylvia Bachellerie, aide-soignante en Corrèze. Lorsqu’elle a voulu le relâcher, l’animal sauvage a refusé de quitter sa nouvelle maîtresse. Alors, elle l’a gardé et lui a construit un enclos.

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Une plainte anonyme…

Problème : suite à une plainte anonyme, le tribunal de Tulle a rappelé l’interdiction de posséder un animal sauvage à Sylvia. Les services de la préfecture menacent depuis d’abattre Maurice. Madame Bachellerie aurait dû remplir des papiers et demander une « autorisation de détention d’animal sauvage » – laquelle est rarement accordée. Face à l’aide-soignante corrézienne et aux soutiens de Maurice, la justice avait tenté l’humiliation symbolique : tracasseries, procédures, menaces de représailles, alors que la mort pendait déjà au museau de la malheureuse bête.

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Si cette histoire – touchante – n’a pas beaucoup ému le droit et la procédure, un appel en la faveur du sanglier domestique a recueilli 170 000 signatures sur Change.org. Une cagnotte a aussi permis de récolter 7 000 euros pour payer les frais de justice. La préfecture et le tribunal y voient surtout un défi lancé à leur pouvoir. Laisser Maurice en paix, c’est craindre que s’installe une jurisprudence. « Les animaux sauvages sont dangereux pour l’homme et peuvent transmettre des maladies à l’homme », fait valoir le directeur de cabinet du préfet de la Corrèze.

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Le sort de Maurice doit être réglé par un procès en correctionnelle début avril. Il risque l’euthanasie, malgré un plaidoyer vibrant en sa faveur de la part de Brigitte Bardot.



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