Accueil Monde L’académie des Oscars impose plus de noirs, d’homosexuels ou de femmes pour la catégorie du meilleur film

L’académie des Oscars impose plus de noirs, d’homosexuels ou de femmes pour la catégorie du meilleur film

Chez Causeur, on a d’abord cru à une blague du Gorafi...


L’académie des Oscars impose plus de noirs, d’homosexuels ou de femmes pour la catégorie du meilleur film
Une nouvelle renversante pour les très palots Angelina Jolie et Brad Pitt © Doug Peters/STAR MAX/IPx/AP/SIPA Numéro de reportage: AP22482087_000018

Not Gorafi


Chez Causeur, on a d’abord cru à une blague du Gorafi soufflée aux humoristes du site par le fantôme de Philippe Muray. Le tampon de l’AFP a dissipé les doutes. L’Academy of Motion Picture Arts and Sciences vient bien de prendre des dispositions pour limiter dès 2024, l’attribution de l’Oscar du meilleur film à des longs-métrages répondant à des critères de diversité.

A lire aussi, Michael Sadoun: #BlackCésar: le cinéma français est-il vraiment raciste?

Dans un style bureaucratique dont les totalitarismes raffolent, avec moult précisions statistiques pesées au trébuchet de la bien-pensance, on s’applique à priver les mâles blancs hétérosexuels de la suprême récompense cinématographique. Ainsi « au moins 30% des rôles secondaires [doivent provenir] de deux groupes sous-représentés (les personnes provenant d’un groupe “racial” ou ethnique sous-représenté, les femmes, les personnes s’identifiant comme LGBTQ + ou les personnes handicapées) ». Exit donc le huis clos dans un foyer blanc bien portant, surtout si cette provocation est filmée par des blancs. On s’en tirera peut-être en leur adjoignant une bonne Mexicaine ou un valet de chambre noir — mais si la famille pouvait se révéler noire et disposer à son service d’un personnel blanc, en fauteuil roulant, voire transgenre (idéalement), on serait plus tranquille à Beverly Hills.

A lire aussi, Martin Pimentel: Cinéma: voir «Roma» et mourir

La folie qui semble s’emparer de l’intelligentsia progressiste conduira Hollywood à revisiter le palmarès des Oscars et à radier l’ensemble des films couronnés depuis 1930. Mis à part Gandhi, Slumdog Millionaire ou Twelve years as a slave, il n’y aura rien à sauver. Et on fera enfin un sort à Autant en emporte le vent !

Les campus américains avaient déjà ouvert la voie en multipliant les réunions interdites aux blancs (« non-racisés » en novlangue) quand ce ne fut pas tout simplement, à l’université d’Evergreen, la nourriture qui leur fut autorisée seulement après que les autres pigmentations furent rassasiées. Le total-progressisme qui s’abat sur le monde occidental, avec comme grille de lecture essentielle la couleur de peau, marque un nouveau point — et chaque tour de vis du garrot, comme nous l’avons appris, se montre définitif. La préséance diversitaire devient la norme chez les élites médiatiques, politiques, économiques. Elles ne voient pas le rapport avec le racisme, bien au contraire, puisqu’elles prétendent le combattre — et dans leur esprit elles le font, car les seules victimes de leur noble cause sont d’insignifiants souchiens. À l’heure des réseaux sociaux, nul doute que l’on doit déjà phosphorer du côté de l’académie des Césars pour pondre quelque chose d’équivalent – et rager de s’être fait coiffer sur le poteau (du condamné). Chez Causeur, on pense que la France s’honorerait à porter le pourcentage de 30 à 50% — on n’est pas des pédés d’Américains !

A lire aussi, Lydia Pouga: Les représentations raciales menacent l’idéal national français



Vous venez de lire un article en accès libre.
Causeur ne vit que par ses lecteurs, c’est la seule garantie de son indépendance.
Pour nous soutenir, achetez Causeur en kiosque ou abonnez-vous !

Article précédent Retour de la pudibonderie au musée d’Orsay?
Article suivant Quand le Sénat se couche devant l’islam politique
Diplômé d'HEC, il a travaillé de nombreuses années dans la presse ("Le Figaro", "Le Nouvel Obs", "Libération", "Le Point", etc.). Affectionnant les anarchistes de droite tels Jean Yanne ou Pierre Desproges, il est devenu l'un des meilleurs spécialistes de Michel Audiard. On lui doit deux livres de référence sur le sujet : <em>Le Dico flingueur des Tontons</em> et <em>L'Encyclopédie d'Audiard</em> (Hugo & Cie).

RÉAGISSEZ À CET ARTICLE

Le système de commentaires sur Causeur.fr évolue : nous vous invitons à créer ci-dessous un nouveau compte Disqus si vous n'en avez pas encore.
Une tenue correcte est exigée. Soyez courtois et évitez le hors sujet.
Notre charte de modération